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Le Mauro Icardi de 2019 est de retour
Auteur de 5 buts sur les 3 derniers matchs du PSG, Mauro Icardi semble avoir retrouvé son niveau de 2019 lors de son arrivée dans la capitale où chaque ballon touché finissait au fond des filets. De bon augure pour Paris dans l'optique de sa demi-finale contre Manchester City en Ligue des champions.
Il existe plusieurs manières de savoir si un joueur est en confiance ou s’il traverse une crise de confiance. Parmi elles, la panenka, qui est l’un des gestes – si ce n’est LE geste – qui prouve l’assurance du tireur. À l’image de celle mise par Zinédine Zidane à la Coupe du monde 2006 ou même celle ratée par Mickaël Landreau en finale de la Coupe de la Ligue 2004 juste après avoir stoppé la tentative du Sochalien Johann Lonfat. En envoyant une jolie panenka pour tromper le gardien du FC Metz Alexandre Oukidja ce samedi en Ligue 1 (3-1), Mauro Icardi a ainsi prouvé que sa confiance était à son paroxysme. Logique puisque, trois jours plus tôt, il avait massacré Angers en Coupe de France avec un triplé (5-0) dont une superbe reprise de volée. Et une semaine avant, il offrait la victoire à Paris dans les dernières secondes d’un joli coup de tête contre Saint-Étienne en Ligue 1 (3-2). Le Mauro Icardi de 2019 semble de retour.
La longue traversée du désert
Pourtant, avant ce but contre Sainté, le Mauro Icardi qui plantait un pion à chaque ballon touché semblait bien loin. La faute à un corps qui ne l’a pas épargné et qui lui a fait passer pas mal de temps à l’infirmerie. La faute aussi à un Moise Kean en confiance qui lui a piqué sa place, quand ce n’était pas Kylian Mbappé qui était utilisé en pointe de l’attaque. La suite logique pour l’Argentin qui n’avait pas bougé ses fesses du banc des remplaçants lors de la demi-finale de C1 contre le RB Leipzig et face au Bayern Munich en finale. Thomas Tuchel lui avait alors préféré Eric Maxim Choupo-Moting, décisif contre l’Atalanta en quarts de finale.
Jusque-là, sa saison 2020-2021 ressemblait donc à la fin de la saison dernière, les blessures en plus. Et malgré quelques buts importants comme contre l’OM au Trophée des champions (2-1) ou au Vélodrome contre ce même Marseille en Ligue 1 (0-2), Mauro Icardi semble devenu un vulgaire Reinaldo aux yeux du grand public. L’Argentin ne fait alors parler de lui que pour ses posts sur Instagram, où il prépare son asado. Sauf que cette période est terminée et il compte bien faire changer les plans de Mauricio Pochettino comme il l’a confié au micro d’Eurosport après son triplé contre Angers : « Le but face à Saint-Étienne est important pour rester dans la course au titre, mais pour moi aussi, pour ma confiance après ma blessure. Cette année a été compliquée pour moi, mais je suis revenu, je suis bien, en forme et je veux donner le meilleur pour que mon entraîneur puisse me faire jouer le plus possible. » Le message est passé.
Au bon souvenir de Pep Guardiola
Le retour en forme de Mauro Icardi arrive au meilleur des moments pour le Paris Saint-Germain. Car si l’infirmerie est désormais quasiment vide – du jamais-vu cette saison -, Moise Kean n’est pas dans la forme de sa vie. Touché par la Covid en mars dernier, l’Italien ne s’est toujours pas vraiment remis du virus. Preuve en est avec ses 20 minutes de jeu lors du match aller face au Bayern Munich où il était usé physiquement et proche de la rupture après deux courses. Pour autant, l’international argentin ne devrait pas être aligné par son compatriote face à Manchester City. Il faut dire que ce match n’est pas pour les numéros 9 de métier, le PSG devant débuter avec Mbappé en pointe et les Citizens avec Raheem Sterling.
Pourtant, lors du huitième de finale aller de C1 à Barcelone (1-4), Mauro Icardi a prouvé qu’il pouvait être utile au Paris Saint-Germain même sans envoyer le cuir au fond des filets. En servant de point d’appui, l’Argentin avait permis de créer des espaces pour Kylian Mbappé et Moise Kean. Et si le PSG avait livré ce soir-là l’une des ses trois plus belles copies de la saison, Icardi n’y était pas étranger. Contre City, le natif de Rosario pourrait alors reproduire la même performance. Et prouver ainsi à Pep Guardiola – à qui il doit en partie son départ du Barça, les Catalans évoluant alors sans véritable numéro 9 – qu’un pur attaquant de pointe peut être utile. Et pas seulement pour claquer des panenkas.
Par Steven Oliveira