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La sélectionneure Vera Pauw raconte comment la fédération néerlandaise « a ruiné sa vie »
Désormais à la tête de l’Irlande, Vera Pauw a révélé ce vendredi avoir été violée dans les années 1980 alors qu’elle partageait son temps entre sa carrière de joueuse et son travail à la fédération néerlandaise (KNVB). Dans une enquête révélée par le média local NRC, qui s’est procuré un rapport transmis à la KNVB, elle explique les souffrances qu’elle a subies au sein de l’institution.
This has been the toughest thing in my life but, finally, I’m ready to move on and be proud of who I amVera pic.twitter.com/27v25nFViP
— Vera Pauw (@verapauw) July 1, 2022
Au cours de l’été 1985, Pauw entraînait des équipes de jeunes lors d’un tournoi annuel de la fédé. C’est là qu’elle est tombée amoureuse de l’un des coachs chargés de la former. La vie de Pauw a cependant basculé lorsqu’elle l’a recroisé en 1986. Elle raconte au NRC comment cet homme, conscient de lui plaire, s’est alors montré insistant et l’a violée à deux reprises, sans qu’elle n’en parle à personne.
Quelques années plus tard, l’homme est devenu son supérieur à la KNVB. « C’était terrible, parce qu’il pensait pouvoir reprendre là où il s’était arrêté », explique-t-elle. Comme elle a refusé ses avances, il s’en est pris à son travail, tentant même de l’empêcher de jouer en sélection nationale. Des rumeurs nauséabondes la poursuivent ensuite pour le reste de sa carrière, même lorsqu’elle devient entraîneur. Encore jusqu’à très récemment, elle n’était conviée ni aux réunions importantes, ni à la finale de la Coupe du monde en 2019, alors qu’elle a grandement contribué à développer le foot féminin dans son pays. Le comportement négatif des responsables de la KNVB à l’égard de Pauw relève d’un « caractère systémique » selon le rapport. « Au sein de la KNVB, il existe une image négative d’elle qui est entretenue et constamment alimentée. »
En parlant, Vera Pauw espère des excuses de la fédération pour ce qu’elle considère être une « politique d’humiliation planifiée », ainsi qu’une « reconnaissance pour son travail ».
GJ