- D1 féminine
La plupart des joueuses en France gagnent (toujours) moins de 2000 euros par mois
Des joueuses de D1 moins bien payées que certains hommes en N2.
L’Équipe a publié aujourd’hui son classement des salaires mensuels brut estimés du football français, dont les émoluments des joueuses de première division féminine. Les vingt joueuses les mieux payées sont toutes licenciées à l’OL ou au PSG, les deux meilleurs clubs du championnat qui bataillent chaque saison pour le titre. Leurs salaires sont pourtant bien loin de ceux de leurs homologues masculins : la défenseuse lyonnaise Wendie Renard et l’attaquante du PSG Kadidiatou Diani sont en tête de liste avec 37 000 euros brut chacune, tandis qu’Ada Hegerberg complète le podium avec 35 000 balles.
Les deux premières équipes du championnat constituent toutefois une anomalie, les dix autres clubs de la division versant des salaires bien inférieurs. La grande majorité des joueuses gagnent moins de 2000 euros par mois, pour celles qui sont rémunérées, car certaines ont même un statut semi-professionnel ou amateur. Dans un club comme Issy-les-Moulineaux (GPSO 92 Issy), dont les finances sont particulièrement mauvaises, seules onze joueuses sont sous contrat fédéral, tandis que les autres occupent d’autres emplois, au sein du club ou ailleurs. Ces dernières gagnent 120 euros par match. L’Équipe annonce également que la FFF vient de lancer une commission du football féminin de haut niveau, présidée par Jean-Michel Aulas, qui aura pour objectif d’éviter que les clubs féminins français ne se fassent distancer par l’Angleterre ou l’Espagne. La question des salaires en fera évidemment partie.
On comprend mieux le coup de gueule d’Ada Hegerberg.
AEC