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La FIFPRO dénonce le comportement de la fédération indonésienne face à la crise
C’était pas la période pour signer en Indonésie.
Dans un communiqué publié ce mercredi, la FIFPRO dénonce le comportement de la fédération indonésienne de foot (PSSI) en pleine crise du Covid-19 vis-à-vis des joueurs de ses championnats. « Les footballeurs professionnels en Indonésie sont confrontés à de graves difficultés, certains devant survivre avec une fraction du salaire minimum », s’inquiète la fédération des joueurs professionnels. Concrètement, la PSSI a adopté au début de la crise, sans concertation avec les joueurs et leurs syndicats, une résolution permettant aux clubs de réduire les salaires de 75% à partir du mois de mars.
Professional footballers in Indonesia are facing serious difficulties with some having to survive with a fraction of the minimum wage. FIFPRO is appalled by the behaviour of the Indonesian Football Association, which doesn’t seem to care about players.https://t.co/sxTvqvFDUa pic.twitter.com/UVnvaavwS6
— FIFPRO (@FIFPro) May 20, 2020
« La plupart des clubs ont utilisé la résolution pour réduire les salaires. Depuis avril, aucun des 18 clubs ne paie plus de 25%, tandis que deux équipes ne paient pas plus de 10%. Dans la deuxième division, les 24 clubs paient entre 10 et 15% », détaille le communiqué. La situation est d’autant plus préoccupante que les joueurs de deuxième division touchaient déjà des salaires inférieurs au salaire minimum régional (200 dollars contre 300 dollars). Conséquence de cette décision : « Leur salaire est désormais officiellement de 50 dollars, soit environ 17% du salaire minimum. » Un comportement vivement critiqué par le directeur juridique de la FIFPRO, Roy Vermeer : « La résolution est tout simplement scandaleuse. La PSSI intervient dans les relations de travail sans même avoir la décence d’inviter le syndicat des joueurs autour de la table. Le fait que cette mesure continue d’être en place depuis mars montre que la PSSI ne se soucie tout simplement pas des normes internationales, et encore moins du bien-être des joueurs en Indonésie. »
Ah les footballeurs, ces fameux richards enfermés dans leur tour d’ivoire.
QC