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La fiche du Stade Brestois
De retour en Ligue 1 après six longues années d’absence, le club du Finistère déboule avec un gros paquet d’ambitions, un effectif jeune et pas mal de paris. Attention, potentielle belle surprise.
Le coup de soleil
C’est l’histoire d’un mec de 21 ans qui, s’il n’avait pas joué au foot, se serait bien vu brûler les planches en tant qu’humoriste. Désolé pour CopyComic, Romain Perraud a percé et plutôt pas mal : c’était au Paris FC, la saison dernière, où son club formateur, l’OGC Nice, l’avait prêté et où il a tout simplement tout casser dans son couloir gauche, au point d’exciter les papilles d’un bon paquet de courtisans cet été. Alors qu’il avait d’entrée prévenu les dirigeants niçois qu’il ne resterait pas avec eux ( « Nice a manqué le train avec moi » ), Perraud a longtemps hésité entre le Celtic Glasgow, qui a finalement signé un autre latéral (Boli Bolingoli), et le Stade Brestois. Alors, pourquoi la Bretagne ? Parce que les dirigeants ont mis le prix, déjà, un signant un chèque d’environ deux millions d’euros – un record pour le club breton – et parce que le natif de Toulouse se dit que « l’histoire peut être belle » . On a envie de le croire tant Romain Perraud a explosé les mirettes en Ligue 2 l’an passé et a rapidement su s’intégrer dans le projet brestois. Attention dynamite.
Le fait divers
À 1,6 kilomètre du stade Francis-le-Blé, un homme a été condamné le 3 août dernier pour violences habituelles sur son épouse. À savoir : plus de 150 brûlures de cigarette électronique que la voisine du couple pensait être des « piqûres de moustique. Elle m’a même fait acheter le produit pour les tuer… »
L’équipe-type (4-4-2)
: Larsonneur – Belaud, Bain, Castelletto, Perraud – Court, Belkebla, Diallo, Grandsir – Charbonnier, Autret.
Le mercato d’hiver
Noël de paris dans le Finistère. Porté par un début de saison qui le voit jouer l’Europe à la trêve, le Stade Brestois doit se renforcer pour pouvoir jouer sur tous les tableaux alors que le professeur Dall’Oglio affirme vouloir « frapper un gros coup en Coupe de France et choper au moins un quart de finale, histoire de réveiller le souvenir de Sir Alex et Johann Ramaré » . Partant, Grégory Lorenzi, le coordinateur sportif du club breton, se met au boulot et au matin du 25 décembre, offre deux cadeaux magnifiques à ses supporters : Emmanuel Rivière et Mathieu Deplagne. Bluffant.
Ces trois choses vont se passer cette saison…
… Gaëtan Charbonnier va transformer Thiago Silva en poupée chiffon. … Haris Belkebla va garder son slip. … Mathias Autret va se faire des tresses pour jouer comme Bruno Grougi. Et personne ne lui jettera la pierre.L’oeil de l’ancien
Alex Dupont, entraîneur du Stade Brestois de 2009 à 2012 et de 2013 à 2016 : « L’arrivée d’Olivier Dall’Oglio, ça me paraît être une bonne chose. C’est l’homme de la situation. C’est un jeune coach, mais qui a déjà fait ses preuves. Je pense qu’il colle bien avec la mentalité brestoise, les valeurs du club. Il y a une culture footballistique à Brest et on te fait sentir qu’il faut la respecter. Olivier a toujours fait jouer ses équipes et ne pas jouer, pour une équipe comme Brest, ça serait suicidaire. Les gars qui sont là sortent de Ligue 2, où ils faisaient le jeu, avaient l’habitude d’avoir la possession. Là, Olivier, qui a eu l’habitude de se bagarrer pour le maintien avec Dijon, va leur permettre de développer aussi le jeu en contre. En parallèle, le recrutement a été intelligent. Grégory Lorenzi a un bon réseau, il connaît la Ligue 2 par coeur et il a su choper les bons mecs, faire les bons paris. Brest suit un peu l’exemple d’Angers, et ça fonctionne quand même pas mal. »
Pause fraîcheur
Quelle vie, passer ses vacances à Trou aux Biches.
Paga va lui remonter le moral
« – Ouais, les gars, je suis avec Cristian Battocchio là… Cristian, muy contento por la primer partida. Muchas felicitasssiones, meyor rougador. Touch the coupe of the game, fantastic two goals.. Beautiful, non ?
– Oh guignol, je connais le club comme ma poche, déjà. Ici, la légende, c’est moi, pas toi. »
Au soir de Brest-Lyon, septième journée.
Attention talent : Hianga’a Mbock
Il y a dix ans, Hianga’a Mbock découvrait Francis-le-Blé en tant que spectateur. Il y a un an, le frère de Griedge y inscrivait un doublé en quarts de finale de la Coupe Gambardella face à Sochaux (5-2). Et samedi, face à Levante (1-1), celui qui est passé pro en mai alors que sa soeur s’apprêtait à disputer la Coupe du Monde l’a foulé pour la première fois avec les grands. Durant la préparation, le milieu de terrain a chopé la confiance d’Olivier Dall’Oglio et pourrait être la révélation de la saison dans le Finistère alors qu’il se balade encore en trottinette dans les rues de Kerlaurent. Oh, belle histoire en cours d’écriture.
Le quiz
Depuis le début des années 2000, le Stade Brestois a connu douze entraîneurs différents. Le temps de plusieurs années, plusieurs mois ou même plusieurs semaines. Saurez-vous les retrouver, en fonction de leur date de passage respective sur le banc breton ?
Par Maxime Brigand