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La fiche de l’Olympique de Marseille

Par Pablo Garcia-Fons
7 minutes
La fiche de l’Olympique de Marseille

Une saison 2014-2015 riche en émotions, un été rocambolesque et une saison 2015-2016 qui s'annonce finalement tout aussi palpitante. Décidément, les scénaristes de Plus Belle la Vie bossent aussi à mi-temps pour l'OM. Présentation.

La carte postale de l’été

« Chère Ligue 1,

Bon déjà, je dois te dire que je suis soulagé de pouvoir partir en vacances. J’avais peur parce que tonton Labrune nous avait dit qu’il n’y avait pas assez d’argent pour partir au soleil cet été. Au début des vacances, on n’était que trois ou quatre parce que Dimitri, les deux Dédés, Jerem’ et le grand Rod avaient décidé de ne pas venir. Ce gros naze de Giannelli n’était pas là non plus, mais lui, on s’en fout : il a peur en avion et il pense toujours qu’il est plus fort que les autres. Même tonton Marcelo (qui s’entend toujours aussi mal avec tonton Labrune) n’était pas là au début, on avait super peur qu’il ne revienne jamais de son sanatorium en Argentine, mais il a fini par arriver avec toute une pile de cahiers de vacances super difficiles. Depuis, on trime du matin jusqu’au soir et c’est pas toujours très rigolo. Heureusement, tonton Labrune nous fait toujours bien rire. La semaine dernière, il a ramené au camp deux petits vieux en nous demandant d’être gentils avec eux parce qu’ils allaient être nos camarades de jeu pour la saison prochaine. Le grand (qui s’appelle comme le singe d’Aladdin je crois) n’arrivait même pas à marcher sans ses béquilles hi hi ! Je dois te laisser, c’est l’heure deBob l’épongeet on rate jamais un épisode avec mon meilleur pote Michy.

Je te promets d’être sage et de pas partir de la colo avant la fin de l’été cette fois-ci.

Ton petit Flo’ qui t’aime »

La visite médicale

Le corps médical des hôpitaux de Marseille mesure avec un peu d’appréhension, mais beaucoup de fierté l’honneur qui lui est fait : l’arrivée d’Abou Diaby sur la Canebière, c’est une consécration pour toute une profession. Mis à part ça, alors qu’on craignait clairement le pire après les défections en cascade du mois de juin, l’effectif, à la base aussi fourni qu’un bataillon de lymphocytes chez un individu séropositif, s’est finalement étoffé en suivant un savant cocktail mêlant talent, jeunesse et expérience. Les recrues annoncées manquent certes de rythme et de repères, mais elles ont au moins l’avantage d’avoir été prescrites par le professeur Bielsa en personne. Avec un ou deux apports en vitamines supplémentaires d’ici la fin de l’été, l’organisme pourrait se trouver finalement fin prêt pour affronter la saison à venir sans trembler.

L’homme à ne pas suivre : Nicolas Nkoulou

Évidemment, on serait tenté de casser une nouvelle fois du sucre sur le dos de Florian Thauvin, mais ne choisissons pas la facilité. On ne tire pas sur les ambulances. En tout cas pas toujours sur les mêmes. En fin de contrat en juin 2016, Nicolas Nkoulou a fait pression sur ses dirigeants cet été pour jouer la Ligue des champions avec Lyon. Mécontent de l’attitude de VLB qui refuse très logiquement d’envoyer son joueur chez un concurrent dont le président passe son temps à lui envoyer des taquets, Nico pourrait décider volontairement de saboter sa saison histoire de couler le bateau avant de larguer les amarres et passer à l’ennemi gratuitement. Rien que pour cette hypothèse (certes peu probable), Nkoulou mérite qu’on le méprise un petit peu.

Pourquoi l’OM va reconstituer avec succès le milieu de terrain rêvé de l’équipe de France de la fin des années 2000 ?

Le petit trapu, fort dans les duels et habile dans la relance et le grand voltigeur, technique et solide du haut de ses grandes cannes. La comparaison avec la paire Makelele – Vieira coulait de source, le duo Lassana Diarra – Abou Diaby devait en théorie constituer l’association parfaite pour remplacer la paire mythique dans l’entrejeu de l’équipe de France. En théorie. Dans les faits, les choix de carrière douteux du premier et la maladie de verre du second ont rapidement tué dans l’œuf le doux rêve. Si l’OM de Bielsa parvient cette année à redonner le sourire et du temps de jeu au duo, la réussite pourrait être triple : financière, sportive et symbolique.

L’inexpertise d’Aldo, capitaine de la navette des Calanques

« Vincent Labrune, il nous fatigue avec ses airs de petit comptable et ses comptes d’apothicaire qu’il tient pour la veuve Louis-Dreyfus. Ici, le ballon, c’est une affaire de passion, pas de gestion. C’est pour ça que j’aime bien ce que fait Bielsa avec les gamins qu’il a à disposition. Il va en tirer le maximum, c’est sûr. Après, sans Ayew et Gignac, ça va pas être facile. Je mise sur une quatrième ou une cinquième place, mais avec enfin une victoire sur le PSG au Vélodrome, y en a marre de se faire humilier à domicile un peu. En revanche, ne comptez pas sur moi pour me jeter dans le port. J’y passe tous les jours et je peux vous dire que c’est vraiment dégueulasse. »

Le mois après mois

Août : Après une préparation estivale digne de Full Metal Jacket et un mercato finalement ambitieux, Marseille commence fort et écrase ses adversaires du mois. Au soir de la quatrième journée, l’OM est premier avec 12 points et une différence de buts de +17.

Septembre : Après deux défaites de rang, Marcelo Bielsa pète un câble en conférence de presse : il avait demandé les recrutements d’Agüero et de Mascherano à ses dirigeants et n’a encore une fois pas été écouté. Vincent Labrune s’excuse platement pour calmer le jeu.

Octobre : Abou Diaby fait sa première apparition de la saison contre le PSG, inscrit deux buts et sort en larmes sur civière : rupture des ligaments croisés, saison terminée. Sur le plan sportif, les Phocéens accrochent un match nul vaillant qui leur permet de rester au contact du leader lyonnais.

Novembre : Souleymane Diawara obtient l’autorisation de quitter la prison des Baumettes le temps de donner le coup d’envoi fictif de la rencontre contre Nice. Sur le terrain, les Aiglons d’Hatem Ben Arfa confirment leur statut de bête noire en enfonçant l’OM dans les arrêts de jeu (3-2). Le Vélodrome gronde.

Décembre : Paralysé des membres inférieurs, Abou Diaby obtient l’autorisation d’installer sa chaise roulante à côté de la glacière de Bielsa sur le bord du terrain. Fatiguée par les lointains déplacements en Ligue Europa, la formation olympienne coule au classement et ne pointe qu’au neuvième rang à l’issue de la 18e journée.

Janvier : Passe d’arme mémorable sur Twitter entre Jean-Michel Aulas et Kyril Louis-Dreyfus à l’issue d’un l’Olympico sous haute tension remporté sur le fil par Marseille à cause d’un horrible CSC de Jérémy Morel. Exaspéré par les provocations du jeune homme, le patron de l’OL craque et lache un « Va niquer ta mère Kyril » qui fait tache.

Février : Tandis que le duo Ocampos-Batshuayi continue d’épater devant (déjà 12 passes pour le premier et 17 buts pour le second), Bielsa peine toujours à stabiliser une défense perdue par les incessants changements tactiques. Le match nul 4-4 contre Saint-Étienne, avec des Phocéens alignés dans un audacieux 1-3-2-1-3 en est un bon exemple.

Mars : La campagne européenne de l’OM commence à faire parler d’elle après la double performance magnifique contre Southampton en huitièmes de finale. 3-0 à l’aller, 5-2 au retour, c’est propre.
Avril : Le jour et la nuit. Médiocres et parfois même pathétiques en championnat – piteuse défaite 4-1 à Furiani -, les coéquipiers de Lass’ Diarra se subliment dès qu’il est question d’Europe. Le Sporting Portugal et Schalke 04 en font les frais, Marseille file en finale.

Mai : L’Olympique de Marseille remporte la finale de la Ligue Europa contre Liverpool après un improbable retournement de situation et un but incroyable de Thauvin à la 117e minute (coucou Deschamps). La qualification pour la Ligue des champions est inespérée et les personnes présentes dans le vestiaire marseillais ce soir-là se souviennent de Vincent Labrune se jetant aux pieds de Bielsa pour une nouvelle prolongation de contrat…

Le onze type (En 4-3-3 puis en 3-3-3-1, Marcelo Bielsa oblige)

Steve Mandanda / Brice Dja Djédjé – Nicolas Nkoulou – Karim Rekik – Benjamin Mendy / Lassana Diarra – Abou Diaby – Mario Lemina / Romain Alessandrini – Michy Batshuayi – Florian Thauvin.

Steve Mandanda / Baptiste Aloé – Nicolas Nkoulou – Karim Rekik / Javier Manquillo – Abou Diaby – Benjamin Mendy / Lucas Ocampos – Florian Thauvin – Romain Alessandrini / Michy Batshuayi.

La charade

– Mon premier a combattu son père. – Mon second est un quotidien sportif espagnol à tendance pro-Real.- Sans mon troisième, nous ne pourrions pas vivre.
– Mon quatrième est un mythique gardien mexicain.

– Et mon tout a inscrit l’un des buts de la saison dernière contre Bastia.

Dans cet article :
Les dix jours totalement fous des Diables noirs de Combani
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Par Pablo Garcia-Fons

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