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La fiche de Bastia
Pour sa troisième saison dans l'élite, le Sporting a d'abord connu l'enfer avec Claude Makelele avant de redresser la tête et de séduire la L1 avec Ghislain Printant. Mais qu'attendre du club corse en 2015/2016 ? Éléments de réponse.
La carte postale de l’été
« Chers supporters,
On sait que la saison dernière a été compliquée : on s’est fait duper par « le Mak », on a failli retrouver les bouseux d’Ajaccio en L2 et on n’a même pas réussi à ramener la Coupe de la Ligue de Paris à cause des joueurs pourris gâtés du PSG. Mais rassurez-vous, tout le monde au sein de l’équipe a passé d’excellentes vacances. Certes, Areola et Boudebouz nous ont quittés. Certes, Yohann Pelé nous a clairement snobés pour aller cirer le banc de l’OM. Certes, il a fallu attendre le 17 juillet pour savoir si on allait pouvoir profiter des pelouses de L1 en 2015/2016, mais les séjours de marche intensive, les séances d’entraînement sur la pelouse d’Igesa et le contact entre l’entraîneur et les joueurs se sont révélés extrêmement positifs. Les premiers matchs ont bien sûr été compliqués : il faisait chaud, la pelouse de Furiani a cramé, mais on monte en puissance et de nouveaux éléments ne devraient pas tarder à nous rejoindre. Bref, surtout pas d’inquiétude. Le club est entre de bonnes mains.
Basgi à tous ! »
La visite médicale
En soins palliatifs pendant quelques mois la saison dernière, le Sporting a retrouvé des couleurs grâce aux antibiotiques de Ghislain Printant lors du premier semestre 2016. Cela dit, avec des joueurs cliniquement en fin de parcours (Modesto, Squillacci, Romaric, Brandão) et une épidémie de jeunes espoirs inexpérimentés, difficile de prendre le pouls de l’effectif bastiais à l’aube de la saison qui arrive. S’il fallait établir un diagnostic, celui-ci ne serait toutefois pas favorable. Les effets bénéfiques des premiers vaccins administrés par le nouvel entraîneur passés, les joueurs semblent clairement affaiblis cet été avec les départs successifs d’Areola, Boudebouz et possiblement Palmieri, tandis que les bonnes nouvelles tardent du côté des arrivées. Non, c’est certain, le Sporting n’est pas à l’abri d’une rechute.
L’homme à ne pas suivre : Gaël Danic
Arrivé dans l’ombre des remous médiatiques autour de Brandão l’hiver dernier, Gaël Danic n’a pas vraiment profité des six mois passés en Corse pour retrouver la lumière. S’il bénéficie de toute la confiance de Ghislain Printant, normal au vu de son expérience et de sa patte gauche, l’ancien Valenciennois a toutes les chances de poursuivre sur la même lancée en 2015-2016. Incapable de prendre ses responsabilité et visiblement toujours affecté par ses années lyonnaises, Danic voit en plus arriver une tripotée de jeunes joueurs prêts à toutes les folies pour décrocher une place de titulaire. À 33 ans, celui qui voulait donner un nouvel élan à sa carrière termine ainsi la saison avec des stats peu reluisantes, mais l’honneur d’avoir mouillé le maillot.
Pourquoi Bastia va… remporter la Coupe de la Ligue
Avec Brandão en pointe, Bastia, c’est une certitude, a toutes les chances de remporter la Coupe de la Ligue en 2016. Qu’importent les difficultés en championnat, qu’importe la présence du PSG en finale, le Sporting ira au bout cette saison. Après s’être hissés jusqu’en finale en tapant plusieurs confrères de Ligue 1, dont leur ennemi juré du Gazélec Ajaccio, les Bastiais prennent leur revanche sur Paris avec deux buts improbables de leur attaquant brésilien : un de la tête à l’entrée de la surface où il prend le dessus sur Thiago Silva, l’autre du dos après un dégagement manqué de Van der Wiel sur sa ligne. On ne se refait pas : Brandão est un homme de coupe et peut une nouvelle fois la « toucheo » .
L’inexpertise de… Bagarre
« Bastia va jouer un rôle d’apaisement cette saison. Avec un climat aussi doux et une nature aussi belle, ils vont être la lumière qui va éclairer la L1. Et puis les gars sont super entraînés à force de trimbaler des meules de fromage sur le dos toute la journée. C’est un peu comme l’entraînement de Tortue Géniale dansDragon Ball Z, sauf qu’au lieu d’une pierre sur le dos, ils ont du fromage et doivent éviter les chèvres ou les agneaux. Ce qui, il faut bien l’avouer, est bien plus difficile que d’éviter l’arbitre. Du coup, quand ils vont débarquer à Nantes ou à Lille, les mecs auront une condition physique décuplée. En plus, il y a Brandão en attaque. Le connaissant, le mec va claquer un but par-ci, mettre des coups de tête à son adversaire par-là. Avec un tel joueur aux avant-postes, Bastia peut aller loin. Le plus regrettable, c’est qu’il va faire de l’ombre à d’autres joueurs importants comme Yannick Cahuzac. Mais bon, il n’avait qu’à pas être le fils du fameux Jérôme, après tout. Il n’aura que ce qu’il mérite. »
Le mois après mois
Août : Au soir de la troisième journée, les hommes de Printant ont déjà affronté trois clubs bretons (Rennes, Lorient et Guingamp) et terminent le mois d’août comme tout Français de retour de vacances après deux semaines en Espagne : ils cassent la tête de leurs potes avec des mots bretons appris au compte-gouttes.
Septembre : Entre un Brandão qui envoie l’OM au tapis et un Danic qui couche Lopes, le Sporting est l’équipe hype de ces premières journées de L1.
Octobre : Comme toute hype, celle de Bastia prend fin dès le mois d’octobre. Après une défaite surprise à Angers et une humiliation à domicile face au PSG, le club corse retourne jouer le maintien.
Novembre : Au soir de la 14e journée, le Sporting retrouve le Gazélec. Furiani est en feu, la L1 également. Pourtant, le résultat est un triste 0-0.
Décembre : Comme tous les ans, Bastia galère à l’extérieur l’hiver venu. Entre des pelouses dégueulasses et un froid de canard, on est clairement mieux à la maison.
Janvier : En l’absence de CAN cette année, Bastia digère bien l’après-fêtes et crée la surprise en accrochant le PSG sur sa pelouse.
Février : Après un mois de janvier plutôt bien négocié, le Sporting enchaîne six nuls en autant de rencontres. Entre un Monaco redevenu inoffensif et des équipes de bas de tableau (Reims, Nice, Troyes…), l’envie n’est clairement plus là.
Mars : Épuisés par l’accumulation des matchs en coupes et en championnat, les cadres du Sporting marquent le pas et l’équipe ne remporte qu’un seul de ses trois matchs. La trêve internationale en deuxième partie du mois va clairement faire du bien.
Avril : Dans la dernière ligne droite, le SC Bastia séduit de nouveau et assure son maintien dès la 32e journée contre l’OM. Une façon de préparer plus sereinement la finale de la Coupe de la Ligue le 23 avril.
Mai : Satisfait d’une saison réussie, Bastia se permet de faire jouer l’équipe B lors des deux dernières journées. Une façon d’anticiper les départs, à la retraite ou non, des « anciens » ?
Le onze type
Jean-Louis Leca / Palmieri – Peybernes – Squillacci – Marange / Cahuzac – Diallo – Ayité / Danic – Brandão – Kamano. Entraîneur : Printant.
La charade
– Mon premier est la consonne située après la troisième voyelle de l’alphabet.
– Mon deuxième est situé devant 100 autres en France.- Mon troisième est plus accessible que Photoshop.
– Mon quatrième se compte par mille selon Jacques Brel.
– Mon tout est un homme blindé de « corsitude » , mais banni des conférences de presse.
Par Maxime Delcourt
Retrouvez les autres fiches déjà publiées :
La fiche du Gazélec Ajaccio
La fiche d'Angers