- Serie A
- J25
- Napoli-Inter (1-1)
L’Inter frustre le Napoli
Dans un duel allumé, mais moins spectaculaire qu'en novembre, le Napoli et l'Inter n'ont pas su ou n'ont pas voulu se départager (1-1). Les Nerazzurri restent favoris à leur propre succession, mais les Partenopei, clairement plus joueurs et incisifs dans le premier acte, ont récupéré leurs forces vives et n'ont sûrement pas dit leur dernier mot.
Napoli 1-1 Inter
Buts : Insigne (7e SP) pour les Partenopei // Džeko (47e) pour les Nerazzurri
Au coude-à-coude dans les hauteurs de la Serie A, Partenopei et Nerazzurri se sont livré une belle bagarre dans un ancien San Paolo encore clairsemé par une jauge de 50%. Une bagarre qui s’est jouée sans le volcanique Simone Inzaghi sur le banc, suspendu et présent en tribunes. Une bagarre qui a aussi progressivement perdu en justesse et en intensité, pour devenir une opération câlins entre matous majeurs. Au classement, l’Inter garde les commandes et le sourire avec un match en moins et un petit point d’avance. Pour autant, le Milan d’Olivier Giroud peut coiffer tout ce beau monde d’ici quelques heures et virer en tête au-delà des Alpes.
Stefan de Vrille
Le choc au sommet démarre sur les chapeaux de roues, avec une lourde frappe et un vent de fraîcheur offerts par Giovanni Di Lorenzo. Sur la même action, Stefan de Vrij marche sur le pied de Victor Osimhen dans la surface. Le début d’une soirée piquante en dessous du bassin pour le Nigérian, remuant et ciblé par les ouailles de la capitale de la mode. En attendant, le Napoli rigole : avec l’aide de la VAR, l’arbitre Daniele Doveri désigne le point de penalty. Du petit lait pour le spécialiste maison Lorenzo Insigne, qui déclenche l’hystérie du speaker napolitain Daniele « Decibel » Bellini (1-0, 7e). Le premier but encaissé par l’Inter hors de ses bases depuis le premier derby milanais de la saison… sur un but contre son camp du même De Vrij.
En grande difficulté comme son copain Milan Škriniar, le défenseur néerlandais assiste au numéro de soliste de Piotr Zieliński, auteur d’un enroulé pied gauche sur le montant d’Handanovič (12e). Au départ des actions, le « ministre de la défense » Kalidou Koulibaly, avec sa qualité de relance pour soigner son retour après la fiesta sénégalaise, ou la doublette Lobotka-Fabián Ruiz pour casser les lignes. Le Lion de la Téranga se signale également au sol, lorsqu’il ôte un ballon exploitable des pieds de Denzel Dumfries (38e) sous les applaudissements des tifosi napolitains.
Docteur Džekyll
Auteur d’une tête timide et à l’arrêt en première période (36e), Edin Džeko sort de sa boîte à peine les portes des vestiaires refermées. Le décrochage intelligent de Lautaro Martínez, jusqu’ici muselé, est suivi d’un centre qui rebondit sur le pied de Di Lorenzo. Malgré son carafon loupé, le Dragon de Sarajevo a bien suivi et place une mine en hauteur sous la transversale (1-1, 47e) pour atteindre la barre des dix pions sur la saison. Alors que la meilleure défense de Serie A craque contre le cours du jeu, Osimhen continue de rôder et manque de sanctionner une perte de balle hasardeuse de Nicolò Barella (55e).
Pas plus de réussite pour Elif Elmas, peut-être en position de hors-jeu et surtout pris par la bonne sortie dans ses pieds du gardien slovène de l’Inter (69e). De l’autre côté du terrain, Koulibaly se sacrifie pour de vrai en se jetant au sol pour dégager un ballon chaud. C’était à nouveau devant Dumfries, qui finit sa course dans David Ospina (57e) et qui manque de blesser sévèrement le portier. La fin du match est marquée par un étonnant rythme de sénateurs, comme si les deux candidats au titre tenaient au statu quo avant une semaine européenne très chargée (déplacement à Barcelone pour le Napoli en Ligue Europa, réception de Liverpool pour l’Inter en Ligue des champions).
Napoli (4-2-3-1) : Ospina – Di Lorenzo, Rrahmani, Koulibaly, Mário Rui – F. Ruiz (Zambo Anguissa, 74e), Lobotka – Politano (Elmas, 26e), Zieliński, Insigne (Ounas, 84e) – Osimhen (Mertens, 84e). Entraîneur : Luciano Spalletti.
Inter (3-5-2) : Handanovič – De Vrij, Škriniar, Dimarco – Dumfries, Barella, Brozović, Çalhanoğlu (Vidal, 84e), Perišić – Džeko, Lautaro Martínez (A. Sánchez, 84e). Entraîneur : Massimiliano Farris.
Résultats et classement de Serie APar Alexandre Lazar