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L’histoire psychédélique du Pink Floyd FC

Par Éric Maggiori
L’histoire psychédélique du Pink Floyd FC

Pink Floyd est l'un des plus grands groupes de rock de l'histoire. Ça, on le sait. Ce que l'on sait moins, en revanche, c'est que les membres du groupe avaient leur propre équipe de foot : le Pink Floyd Football Club, aussi connu sous le nom de First Eleven. Rétro.

Imaginez donc une équipe avec Paul McCartney aux buts, Ringo Starr en défense centrale, George Harrison sur l’aile droite, et John Lennon à la pointe de l’attaque. Une pure fantaisie ? Oui. Car les Beatles n’ont jamais eu pour ambition (ni pour envie) de monter une équipe de foot. En revanche, un autre groupe de rock anglais mythique, les Pink Floyd, a longuement fait danser son âme entre musique et football. Retour en arrière d’une quarantaine d’années.

Nous sommes en 1973. Pink Floyd, un groupe de rock progressif fondé en 1965, rayonne partout dans le monde, notamment après la sortie de son huitième opus, The Dark Side of the Moon (mars 1973). Pour Noël 1973, la maison de disques des Pink Floyd, EMI Music, décide de sortir une compilation. Le principe est simple : la compil’, intitulée A Nice Pair, reprend l’intégralité du contenu des deux premières galettes du groupe (les deux avec Syd Barrett, membre fondateur éjecté dubanden 1968, ndlr). Jusque-là, aucun rapport avec le foot. Pourtant, à l’intérieur de la pochette, les fans découvrent une photo pour le moins surprenante : un cliché du « First Eleven » , une équipe de foot au complet composée des quatre membres du groupe, Roger Waters, Rick Wright, Nick Mason et David Gilmour, et de sept autres joueurs, parmi lesquels Storm Thorgerson, le graphiste à l’origine de toutes les pochettes d’album du groupe. Maillots et chaussettes blanc et bleu, shorts bleus : par cet improbable cliché, la légende du Pink Floyd Football Club vient de naître.

Jouer au foot avec des chaussures de tennis

Ce n’est finalement un secret pour personne : le football représentait une grande part de la vie des membres du groupe. Mais de là à fonder une vraie équipe… La photo du « First Eleven » n’est en effet pas une mise en scène. Loin de là. Ce jour-là, l’équipe des Pink Floyd a vraiment joué face à une équipe composée de « Marxistes de la partie septentrionale de Londres » , dixit Nicholas Shaffner, biographe du groupe. Score final ? 4-0 pour les gars du Pink Floyd FC qui, en plus d’être de talentueux musiciens, avaient donc du ballon. Shaffner se souvient que Nick Mason, le batteur des Pink Floyd, « donnait absolument tout et sortait souvent du terrain complètement rincé » . Roger Waters, le bassiste, préférait, lui, enfiler les gants et prendre place dans les cages. « C’était un gardien courageux, notamment dans ses sorties aériennes » , précise encore le biographe. Rick Wright jouait en défense, à droite, tandis que Gilmour évoluait un peu plus haut, sur le flanc droit.

En tournée, en studio, partout, on avait toujours un ballon de foot avec nous

Dans cette équipe, outre les déjà cités, on trouvait également Chris Adamson, road manager du groupe au début des années 70. Adamson s’était taillé une petite réputation sur son aile gauche, non pas pour ses prestations, mais parce qu’il jouait au foot avec des chaussures… de tennis. Un autre membre du staff, Bob Richardson, était lui surnommé « Liverpool Bobby » , tandis que Steve O’Rourke, manager des Pink Floyd, tenait la baraque en défense centrale « et n’était souvent pas là pour rigoler » . L’objectif de tout ce petit monde réuni au sein du Pink Floyd Football Club n’était évidemment pas de gravir les divisions ou de se prendre trop au sérieux. Mais juste de prendre du plaisir entre potes et de partager ainsi cette passion commune. « En tournée, en studio, partout, on avait toujours un ballon de foot avec nous » , se souvient d’ailleurs Roger Waters, immense fan d’Arsenal devant l’éternel. Le gaillard aime tellement ses Gunners qu’en 2013, il avait été immortalisé lors d’un concert à Padoue, en Italie, en train de signer un autographe sur un maillot du club de Padova, très similaire à celui d’Arsenal.

Amour pour Arsenal, passion pour Liverpool

L’amour des Pink Floyd pour le football se retrouve également à l’intérieur de leurs chansons. Deux ans avant d’immortaliser le onze du « First Eleven » dans l’album A Nice Pair, le quartet avait sorti une chanson intitulée « Fearless » , dans le LP Meedle (1971). À la fin de ce morceau, qu’entend-on par-dessus les notes de guitare si l’on tend bien l’oreille ? Le « You’ll nNever Walk Alone » du Spion Kop de Liverpool, capté en 1970 lors d’un derby entre les Reds et Everton. On peut d’ailleurs distinctement entendre des « Everton, Everton » scandés par les fans des Toffees et rapidement submergés de sifflets par les supporters de Liverpool. Pourquoi Liverpool ? Tout simplement parce que, si Waters et Gilmour étaient des grands supporters d’Arsenal, Mason et Wright étaient des sympathisants de Liverpool.

À 4’42

Le Pink Floyd Football a existé pendant plusieurs années. Une autre photo de cette équipe de chevelus qui arboraient des bandanas a été prise en 1975, soit près de deux ans après la sortie de la compilation A Nice Pair. L’équipe avait d’ailleurs, entre-temps, troqué son maillot blanc et bleu pour de jolies tuniques rayées blanc et vert. Cette année-là sortira l’immense Wish You Were Here, suivi, en 1977, d’Animals. Tiens donc : 1977, une année où Liverpool remporte pour la première fois la Coupe des clubs champions. Certainement en écoutant Fearless à blinde dans les vestiaires…

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