L’Atlético croque Séville et s’envole en tête

Atlético de Madrid 2-0 FC Séville

Buts : Correa (16^e) et Saúl Ñíguez (75^e) pour l’Atlético

Trouver une nouvelle date, ne pas savoir l’état de l’infirmerie à ce moment-là, avoir des matchs en retard au classement. C’est un fait, le report d’une rencontre est rarement apprécié par une équipe. Une théorie qui ne s’applique pourtant pas à l’Atlético de Madrid. Initialement prévu le 12 septembre dernier en ouverture de la Liga, ce match face au FC Séville a finalement lieu 4 mois plus tard en raison de la fin de saison tardive des Andalous, finalistes heureux de la Ligue Europa à la fin de l’été. Une bénédiction pour les Colchoneros qui auraient pu jouer sous 30 degrés de plus, mais sans Luis Suárez – alors au Barça – et sans profiter non plus de la résurrection de Thomas Lemar, une nouvelle fois délicieux ce mardi soir. Deux hommes qui, s’ils n’ont pas été décisifs au tableau d’affichage, ont permis à l’Atlético de s’imposer face aux Andalous (2-0) et de conforter ainsi leur avance en tête de la Liga. Le tout avec encore deux matchs à rattraper.

Lemar, c’est fort de café

Muet depuis le 7 novembre 2020 en Liga et son doublé face à Cadix, João Félix sort du vestiaire des Colchoneros avec un café à la main et une parka sur le dos pour aller s’asseoir sur le banc. Un choix fort de la part de Diego Simeone. Mais surtout un choix payant puisque son remplaçant Ángel Correa ouvre la marque rapidement sur une jolie frappe en pivot après un gros travail de Thomas Lemar (1-0, 16^e). En face, le FC Séville tente de forcer le verrou madrilène, mais ce dernier a toujours autant de mal à s’ouvrir. Et lorsqu’une ouverture semble se dessiner, Jan Oblak est là pour remporter son duel avec Youssef En-Nesyri avant de voir Marcos Acuña manquer sa volée (21^e). Décidés à laisser le ballon aux Andalous, les potes de Koke n’en sont pas moins dangereux, à l’image des deux frappes de Luis Suárez parfaitement repoussées par Bono (25^e et 30^e).

Better call Saúl

La seconde période sera finalement du même acabit. Avec le cuir dans les pieds des Andalous et des Colchoneros qui piquent en contre. À la différence près que Jules Koundé décide de venir aider ses offensifs avec ses montées balle au pied dont il a le secret. Un dépassement de fonction qui aurait pu être payant si En-Nesyri, parfaitement lancé par le Français, n’avait pas envoyé sa frappe dans les gants de Jan Oblak (46^e). Et si le FC Séville fait preuve d’un véritable manque de réussite offensive, ce n’est pas le cas de l’Atlético qui fait mouche sur sa première occasion après une accélération de Marcos Llorente et une frappe du nouvel entrant Saúl Ñíguez (2-0, 75^e). Les hommes de Julen Lopetegui – dont le contrat vient tout juste d’être prolongé – auront beau pousser jusqu’à la dernière seconde, Youssef En-Nesyri manque sa volée (81^e) et De Jong envoie son coup de boule sur le poteau (85^e). L’Atlético de Madrid n’est pas invaincu dans son antre du Wanda Metropolitano ni leader de Liga avec 4 points d’avance – et deux matchs en retard – sur son dauphin du Real Madrid pour rien.

Atlético (4-4-2) : Oblak – Trippier, Savić, Giménez, Hermoso – Carrasco, Koke, Llorente, Lemar (Saúl Ñíguez, 65^e) – Correa (João Félix, 65^e), Luis Suárez. Entraîneur : Diego Simeone.

Séville (4-3-3) : Bono – Navas (Torres, 78^e), Koundé, Diego Carlos, Acuña – Fernando, Rakitić, Jordan (Oscar, 59^e) – Suso (De Jong, 78^e), En-Nesyri, Ocampos. Entraîneur : Julen Lopetegui.