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L’ASPTT Nancy sort vainqueur de son périple blanc
L'ASPTT Nancy se déplaçait ce dimanche pour le compte de la 5ème journée de cette si redoutée quatrième division. Un déplacement assez atypique, les postiers ayant enfourché leurs plus belles bécanes pour rejoindre les 21 kilomètres les séparant du Stade Marcel Crusem à Dieulouard.
Le soleil se lève à peine sur la ville aux portes d’or en ce dimanche brumeux. Les cafés installent leurs terrasses, les discothèques ont fermé les portes depuis près d’une heure quand quelques cyclistes se rassemblent au beau milieu de la Place Stanislas. Des cyclistes ? Non, des footballeurs. Les joueurs de l’ASPTT Nancy patientent jusqu’à l’arrivée des derniers gars. Les effluves d’alcool se font ressentir des dizaines de mètres à la ronde, les soirées ayant été agitées pour certains. Les sacs sont chargés dans la voiture balai, c’est parti pour 21 kilomètres. Rapidement, les attaquants – bien plus en forme que les défenseurs – virent en tête dès les premiers kilomètres, un gruppetto se formant quelques centaines de mètres derrière suite à une chute du portable de Simon, journaliste du jour. Pas de casse fort heureusement : « Achetez chinois » , nous répond-il fièrement. L’allure est assez tranquille, on se demande déjà si les nancéiens arriveront bien à 9h15, arrivée prévue selon les organisateurs. Premier coup de théâtre.
Après un premier ravitaillement manqué suite à une mésentente entre les organisateurs, rendez-vous est pris Chemin de la Digue à Frouard. Nous sommes alors au Kilomètre 10 quand les premières bières sont amenées aux coureurs. Ni une, ni deux, les canettes sont vidées et il faut se remettre en selle. Certains joueurs commencent à configurer le trajet les menant à Dieulouard et là, stupéfaction. Ce ne sont pas onze kilomètres qu’il reste à parcourir, mais une vingtaine : saleté de Google Maps… Certains changent de braquet, il va falloir mettre du rythme pour espérer arriver à l’heure du coup d’envoi. À 9h55, les petits blancs aperçoivent enfin la dernière cote à 8% qu’ils doivent gravir avant de défier leur adversaire du jour. A l’arrivée, les premiers spectateurs patientent dans les tribunes tandis que les joueurs de Dieulouard sont à l’échauffement. Les cigarettes s’éteignent, les bécanes rangées, il faut rentrer au vestiaire se préparer.
Du Ricard pour une victoire
La voiture balai ayant encore quelques victuailles, des jaunes sont servis à chacun des joueurs. « Ça va vous donner de la force » , assène Lucas, membre de la voiture balai et préparateur de la fameuse potion. Les numéros sont donnés, la composition n’est pas évoquée mais on se dirige vers un 4-2-3-1. Une haie d’honneur est instaurée par les Déicustodiens pour féliciter les joueurs, une autre s’installe par les nancéiens sans qu’on ne comprenne réellement pourquoi.
Coup d’envoi est donné par les hommes en blanc. Les jambes sont en bois pour certains, il va falloir faire tourner. Simon, coach du jour, donne de la voix sur le banc de touche suite à de nombreux ratés des attaquants. Il faut attendre la 30e minute pour enfin voir l’ouverture du score des nancéiens suite à une frappe contrée de Greg. A la mi-temps, quelques tensions se font sentir mais l’entraineur décide de remobiliser ses troupes afin d’asséner le coup de massue à l’adversaire au retour des vestiaires. Les joueurs entendent le discours et l’appliquent à la lettre, suite à une action d’école, les nancéiens viennent faire le break. S’en suit une véritable cascade de buts ; l’ASPTT mène alors 4-0. Les joueurs se relâchent de part et d’autre et le match s’achève sur un score fleuve : 3-7. Les spectateurs sont ravis du spectacle aperçu, les joueurs éreintés, il faut maintenant rentrer. Simon retourne dans la voiture balai, Willi devant ramener le VeloStan jusqu’à bon port suite à sa prestation du jour.
Une journée inoubliable pour tous, merci à toute l’équipe du Vrai Foot Day d’avoir mis en lumière le football champagne du dimanche matin, merci à Dieulouard pour le superbe accueil et à Simon d’avoir joué le jeu en s’intégrant à merveille dans le collectif. L’ASPTT est fier du chemin parcouru, de n’avoir pas perdu les pédales et de conforter sa place de leader du plus beau championnat du monde.
Par Jérémie Georges