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Klopp, rage against the machine

Par Florian Lefèvre
Klopp, rage against the machine

Manchester City est tombé sur la route de Liverpool. Pas de bol pour les Citizens, tant mieux pour les Reds : Jürgen Klopp n’est rien de moins que le coach qui a le meilleur bilan face à Pep Guardiola.

En l’espace de quinze minutes, la symphonie s’est fait engloutir par le vacarme des guitares électriques. Une exception dans une saison parfaitement orchestrée. Le 14 janvier dernier, Manchester City débarque à Anfield dans la peau du leader incontesté de Premier League, comptant quinze points d’avance sur son premier poursuivant. Mais, ce jour-là, Liverpool a dérouillé les Citizens 4-3 (City était mené 4-1 jusqu’à la 84e) comme une rock star fracasserait son instrument sur scène. En seconde période, le football « heavy metal » de Jürgen Klopp, composé de jeu direct et de supériorité dans les phases de transition, a mis à mal l’équipe de Pep Guardiola comme jamais cette saison. Un spectacle immense. Et, étant donné que le tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions fait bien les choses, les deux bands ont rendez-vous ce mercredi soir à Anfield pour un nouveau concert très attendu.

Liverpool, la seule équipe qui a renversé City en championnat

« C’est un match historique dont on va encore parler dans vingt ans, parce qu’on dirait que City ne va pas perdre d’autre match cette année » , lâchait le coach des Reds à l’issue de la victoire des siens en championnat il y a deux mois et demi. Il ne s’est (presque) pas trompé : depuis, Man City n’a plus perdu en Premier League et s’est incliné seulement deux fois, en huitièmes de finale de la Cup à Wigan (1-0) et aussi en C1 dans un match retour anecdotique contre Bâle (1-2). L’équipe mancunienne est toujours aussi souveraine en championnat et pourrait, en cas de victoire samedi dans le derby face à United, être couronnée championne d’Angleterre dès la 32e journée. Mais, avant, Pep Guardiola a une autre idée en tête : poser ses fesses sur un banc de touche en finale de Ligue des champions, ce qui ne lui est plus arrivé depuis le sacre du Barça en 2011. Sept ans, déjà. Après sa démonstration en phase de poules, confirmée par un 0-4 à Bâle en huitième aller, City s’affirme comme un favori de la compétition. Encore faut-il passer l’obstacle Liverpool en quarts de finale.

Peu nombreux sont les entraîneurs ayant un bilan équilibré face à Guardiola. Jürgen Klopp, lui, est tout simplement le seul ayant gagné six de ses duels (dont un aux tirs au but) face au Catalan – pour un match nul et cinq défaites concédées. Retour sur les références du manager allemand : à l’été 2013, Guardiola débute au Bayern par un revers (4-2) contre le Borussia Dortmund en Supercoupe d’Allemagne ; avril 2014, le BvB fout le bazar sur la pelouse du néo-champion munichois (0-3) ; août 2014, Lewandowski vient de passer chez le rival, mais Dortmund s’impose encore en Supercoupe d’Allemagne (2-0) ; avril 2015, deux semaines après avoir annoncé son départ de la Ruhr, Klopp s’offre une victoire épique contre Guardiola au bout de la séance de tirs au but en demi-finales de la Coupe d’Allemagne (1-1, 2-0 tab) ; décembre 2016, Liverpool domine City (1-0) avant le réveillon grâce à Wijnaldum (1-0) ; janvier 2018, c’est la plus belle réussite de Klopp face à Guardiola (4-3).

Intensité maximale et pressing de clébard

Sans fausse politesse, les deux hommes répètent qu’ils se respectent et s’apprécient. « C’est peut-être le meilleur manager du monde pour constituer des équipes qui attaquent les défenses adverses avec autant de joueurs et d’intensité, avec et sans le ballon, complimentait Guardiola il y a quelques mois, en préambule de leurs retrouvailles en Premier League. Ce n’est pas facile de faire ça. Je pense qu’il n’y a pas d’autre équipe au monde qui attaque de cette manière avec autant de joueurs tournés vers l’avant. Quand il(Klopp)parle de son football en le comparant à du heavy metal, je saisis complètement. C’est tellement agressif. Pour les fans, c’est super ! » Le fameux gegenpressing ( « contre-pressing » en VF), ce principe de jeu cher à Klopp qui s’appuie sur une intensité de tous les instants et une récupération de balle très haute grâce à des joueurs rapides et acharnés, peut faire des ravages face à une équipe joueuse telle que Man City. Un exemple ? Cette course de chien fou d’Andrew Robertson quand les Reds menaient 4-1 au climax de l’oppression subie par les Citizens en janvier dernier.

Vidéo

Voilà pourquoi la confrontation de ce mercredi soir à Anfield – avant le match retour dès la semaine prochaine à une trentaine de miles en amont de la Mersey – ressemble à tout sauf un tirage accommodant pour Pep Guardiola et ses artistes. Liverpool-City, Klopp-Guardiola, De Bruyne-Salah… une seule certitude : tout cela va faire un sacré boucan !

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