Kalimuendo, l’étoile du nord

RC LensParis Saint-Germain

04/12/2021 à 21h

Ligue 1

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31 août dernier, ultime jour du mercato estival. Après de longues semaines à se tourner autour, Arnaud Kalimuendo et le RC Lens se disent oui pour la deuxième fois après une première danse particulièrement réussie la saison dernière. Dernier espoir à pointer le bout de son nez au centre de formation parisien à l’été 2020, le natif de Suresnes s’en va s’aguerrir un peu plus au nord, chez le promu lensois. Seulement voilà, le featuring est parfait avec l’équipe dirigée par Franck Haise. Si bien qu’au moment de rentrer auprès des stars parisiennes, Kali’ maintient le contact avec ses anciens coéquipiers, Seko Fofana et Gaël Kakuta en tête. Le jeune homme garde le lien avec Lens, et se pose même devant sa TV pour mater les matchs de ses anciens potes, entre deux entrées en jeu tardives et un Trophée des champions sous la houlette de Pochettino. Jusqu’à cet heureux dénouement dans les dernières heures de la période des transferts, alors même qu’une place dans la rotation offensive des Rouge et Bleu lui semblait promise.

Bienvenue chez les Ch’tis

Auteur d’une première saison professionnelle prometteuse, embellie de sept buts, le jeune Parisien en veut encore. « Depuis le début, mon coup de cœur, c’est Lens, confiait-il d’ailleurs le mois dernier dans les colonnes de L’Équipe, alors que plusieurs clubs se sont intéressés à lui tout au long de l’été. C’était important de faire une deuxième saison dans le même club. Je connaissais le groupe, le coach. Même si de très beaux clubs me voulaient, j’ai fait parler mon cœur. » En refusant Lille, notamment. « J’aime le groupe, je me sens à l’aise, j’aime les gens, la mentalité, j’ai plein de potes… À Paris aussi j’en ai plein, mais ici les liens sont plus forts », poursuit l’intéressé, qui se verrait bien prolonger l’histoire d’amour au-delà de cette année. D’autant qu’après une saison bien morose disputée à huis clos, les supporters sont désormais de la partie pour rendre l’idylle encore plus belle. « J’ai découvert Bollaert, on m’en avait parlé, mais à vivre, c’est autre chose, c’est magnifique, ça transcende. Quand j’entre, je me dis : ils sont là. Je me sentirai lensois à vie », glisse encore celui qui ne se départ jamais de son sourire. Et qui ce samedi n’aura aucun mal à choisir son camp face à ses anciens partenaires d’entraînement : il est toujours plus facile d’être porté par un public qui vous reconnaît comme l’un des siens.

Au nord, c’est la progression

En rejoignant Lens quelques jours après un premier match en pro face aux… Sang et Or, le jeune fan de NBA a fait le bon choix pour mettre sa carrière sur les meilleurs rails possibles. Un an et demi plus tard, le voilà en effet lancé à pleine vitesse. « C’est peut-être une preuve d’amour qu’il soit revenu à Lens. S’il a fait ce choix, c’est réfléchi, mais aussi affectif, reconnaissait son entraîneur Franck Haise il y a quelques semaines en conférence de presse. Kali’ progresse à tous les niveaux. En l’espace de quelques mois, il a intégré beaucoup de choses. C’est aussi un garçon qui a les pieds sur terre. Il est ambitieux et sait que le haut niveau exige de ne pas se reposer sur ses acquis. »

L’ambition oui, mais pas forcément celle de s’imposer dans la capitale. Conscient de sa chance d’être titulaire en Ligue 1 à tout juste 19 piges, Kalimuendo ne s’endort pas tous les soirs en se rêvant aux côtés de Lionel Messi ou Kylian Mbappé. « Quand je fais un match avec Lens, je ne pense pas à ce qu’ils penseront à Paris, je pense d’abord à faire du bien à Lens, assurait-il à L’Équipe. Chacun a son histoire. Moi, je l’écris avec Lens et elle est parfaite. » Avec déjà quatre pions en onze matchs, nul doute que cette deuxième danse nordiste s’annonce encore plus réussie que la première. Pas sûr qu’il ait pleuré au moment d’arriver, mais attention à la petite larmichette au moment de partir.