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Julen Lopetegui : « Si on tue la poule, il n’y a pas d’œufs »
Déjà orphelin de son latéral droit et capitaine Jesús Navas pour les deux prochains mois à la suite d’une déchirure de la cuisse droite, Julen Lopetegui a vu cette semaine Karim Rekik et Suso rejoindre l’infirmerie des Rojiblancosavant d’apprendre que son attaquant marocain Youssef En-Nesyri devrait manquer les trois prochains mois de compétition. De quoi faire dégoupiller le coach des troisièmes de Liga, remonté comme un coucou face au calendrier surchargé.
« La FIFA, l’UEFA… Tout le monde veut qu’il y ait plus de matchs, pour étirer le chewing-gum au maximum. Mais les joueurs ont deux jambes, deux poumons, un cœur, et nous ne pouvons pas tourner le dos à cette réalité. Les responsables doivent se rendre compte qu’ils doivent veiller à la santé des joueurs. Il arrive un moment où les exigences mêmes des compétitions font souffrir nos gamins », a balancé Julen Lopetegui, au quotidien espagnol AS.
Avant d’en remettre une couche : « On réfléchit beaucoup à la manière d’obtenir plus d’argent, mais jamais à ça, alors que cela doit être la réflexion numéro un. Si on tue la poule, il n’y a pas d’œufs. Il y a de plus en plus d’exigences physiques et mentales, de plus en plus de pression. Le football est depuis longtemps sur la corde raide. Il y a vingt-cinq ans, ceux qui jouaient le plus jouaient 40 à 42 matchs, aujourd’hui ils en jouent une soixantaine, sans aucun repos. »
Enfin Julen, quel intérêt a une poule si elle ne pond pas des œufs d’or ?
MD