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- J1
- France-Danemark (1-2)
Guy Stéphan : « On n’est pas invincibles »
Saleté de printemps.
Alors que l’équipe de France a concédé sa première défaite à domicile depuis novembre 2020 vendredi soir, au stade de France, face au Danemark (1-2), Guy Stéphan, sélectionneur d’un soir en l’absence de Didier Deschamps, a fait le point en conférence de presse et a répondu à plusieurs interrogations :
Que pouvez-vous nous dire, ce soir, de l’état de santé de Kylian Mbappé et Raphaël Varane ?Kylian a un problème au genou. Je ne connais pas encore la nature exacte de sa blessure. Il va passer des examens complémentaires demain, tout comme Raphaël Varane, qui est lui touché à la cuisse. Dans tous les cas, il ne fallait prendre aucun risque.
Comment expliquer, à chaud, cette défaite face au Danemark ?Il y a d’abord la valeur de l’adversaire. Je n’ai pas été surpris par ce que le Danemark a proposé. C’est une équipe structurée, qui met beaucoup de densité et qui sait aussi être dangereuse offensivement. Ce qui est dommage, c’est d’avoir mené au score et de ne pas avoir fait le nécessaire pour conserver le résultat. Sur les deux buts, il y a un souci d’alignement, de cadrage du porteur du ballon… Les Danois ont montré qu’ils savaient aussi marquer des buts.
Peut-on imputer cette contre-performance au manque de fraîcheur physique des joueurs ?Je ne veux pas chercher d’excuses, mais il y a un constat réel : nos joueurs ont beaucoup joué tout au long de la saison, et on a évidemment manqué de fraîcheur ce soir. Notre équipe peut être pétillante, mais pour ça, elle a besoin de cette fraîcheur. Maintenant, le calendrier est fait comme ça. Ce soir, il y a eu d’autres résultats surprenants. On était sur une bonne série et on saura lundi si c’est un coup d’arrêt ou non. Là, il faut digérer, mais ce résultat ne remet pas en cause la rotation prévue.
Qu’est-ce qui a concrètement changé pour vous avec l’absence de Didier ?Beaucoup de choses ont changé depuis quelques jours. Le boss n’était pas là, et il fallait assumer. Il revient demain. Aujourd’hui a été une journée extrêmement douloureuse pour lui, puisque c’était la journée des obsèques de son papa. Je l’ai eu après la rencontre. On a fait en sorte de le déranger le moins possible. C’était assez nouveau pour moi, mais j’ai appliqué le plan qu’on avait préparé ensemble en amont. J’ai simplement dû réagir aux événements imprévisibles de la rencontre.
Ce rassemblement est aussi un nouveau test pour l’animation avec et sans ballon de votre 3-4-1-2. En quoi ce match a-t-il fait évoluer le projet de jeu ?Quand on perd un match, on peut toujours faire mieux. J’ai quand même jeté un œil aux stats : on a eu 60% de possession, on a tiré 19 fois au but… Tout n’a pas été parfait, mais on n’a pas non plus eu toutes nos armes sur 90 minutes. Il y a aussi eu, encore une fois, de la qualité en face. On n’est pas invincibles et on n’a jamais dit qu’on pouvait gagner tous les matchs. On a simplement raté une marche. Ce qui reste important, dans notre système, c’est le cadrage du porteur de balle. S’il est mal cadré, on lui laisse l’initiative d’attaquer la profondeur. On a eu des très bons passages, d’autres moins bons, qu’il va falloir revoir à la vidéo. Pour moi, c’est sur ce point que l’on a perdu le match.
MB, au Stade de France