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Grand huit : tournez Marseille!
Entre 2002 et 2004, le PSG va infliger huit défaites de rang à l'OM. Un grand huit qui a fait jubiler les Parisiens et donner la nausée aux Marseillais. Sélection de huit hommes clés de cette série inouïe.
Luis FernandezPour son deuxième passage sur le banc du PSG, Luis Fernandez se pense manager général à l’anglaise, installé pour un long cycle. Finalement incapable de redonner des ailes à son cher club, Luis sucette peut au moins s’attribuer l’entame de la série du grand huit qui fera rendre leur bouillabaisse aux Marseillais. Le 26 octobre 2002, son pas de danse eighties de petite frappe des discothèques de province symbolise autant ce PSG-OM fondateur (3-0), que le doublé de Ronaldinho.
RonaldinhoBien entendu, il y a ces deux folles chevauchées de mars 2003 au Vélodrome qui pousseront les supporters olympiens à tester la résistance de leur sono pour tenter de couvrir le bruit de la victoire parisienne. Aussi, ce doublé du mois d’octobre 2002. Mais le 25 janvier 2003, en 16e de finale de la Coupe de France, Ronnie n’est pas pour rien non plus dans la victoire parisienne à l’issue des prolongations (2-1). Si Fiorèse exécute Runje à la 103e minute, c’est à la réception d’un service royal du champion du monde 2002.
Fabrice FiorèseEncore lui. Le 30 novembre 2003, Fabrice Fiorèse poignarde l’OM au Vélodrome en ouvrant le score à la 90e minute. Sous les ordres de Vahid Halilhodzic, l’ex Guingampais réalisera sa meilleure saison parisienne, et devient l’un des consentis du Parc. La saison suivante, Fiorèse a changé de camp. Le Parc gronde, Armand le découpe d’un tacle musclé. Et l’OM perd face à un PSG réduit à dix (2-1). Où comment passer du rôle de bourreau à celui de victime.
Juan Pablo SorinLe chevelu argentin est sans doute le seul être humain de la planète à être invaincu avec le PSG. Le 24 janvier 2004, comme si cela devenait une nouvelle coutume, les deux plus grandes villes de France s’affrontent à nouveau en 16e de finale de Coupe de France. Rapidement privés de Pauleta et Fiorèse, Paris parvient tout de même à accrocher la prolongation face à l’OM de Drogba et … Skacel. Brave parmi les braves, le Rahan brun se paye une montée rageuse à la 102e minute, conclue d’une tête piquée victorieuse. Le Vélodrome est abasourdi. Cinq succès de rang pour le PSG. Paris, tu me fends le coeur !
Fabien BarthezDes Classicos, Barthez en a joué et gagné un paquet. Quand Boli met son but de martien en plein after de la Ligue des champions 1993, Barthez est déjà là. Quand il revient en terre phocéenne en 2003, une décennie a passé. Le portier champion du monde n’est plus le même, et l’OM non plus. L’Ariègeois va passer ses OM-PSG à se faire bluffer par Pauleta, et même, par Boskovic.
Branko BoskovicEn novembre 2004, l’OM et le PSG s’offrent une sorte de match aller-retour. La première manche se déroule dans le cadre de la Ligue 1, et est remportée à domicile par le PSG (2-1). Trois jours plus tard, les Parisiens descendent à Marseille pour un 16e de finale de Coupe de la Ligue. A ce moment de la saison, ça ne va pas très fort pour le PSG. Le club de la capitale a fait n’importe quoi à l’inter-saison en montrant la porte de sortie à Juan Pablo Sorin. En revanche, il a conservé Branko Boskovic. Depuis son arrivée dans la capitale, le Monténégrin ne met pas un pied devant l’autre, mais voit soudainement la lumière face à l’OM. Boskovic inscrit un doublé qui permet aux Parisiens, menés 2-0 après des buts de Pedretti et Bamogo, d’accrocher les prolongations. Bernard Mendy achèvera les Olympiens lors des prolongations. L’OM ne pouvait pas tomber plus bas. Clap de fin. Le grand huit ne repartira pas pour un tour.
Pedro Miguel PauletaPour l’OM, l’infernale série a pris fin le 3 avril 2005. Les fans de l’OM se rappellent que Philippe Troussier se trouvait alors sur le banc, et que Laurent Battles en termina avec le châtiment en égalisant à la 74e minute. Ceux du PSG préfèrent se rappeler que sans Pauleta le grand huit aurait déraillé bien avant de parvenir au terminus. Quatre buts au total dont un lob excentré sur Barthez, devenu un classique, au moins pour les fans du PSG.
Christophe BouchetIl est le président du grand huit. Nommé officiellement à la tête de l’OM en juin 2002, il quittera le Vieux Port à la fin novembre 2004 après deux nouveaux revers essuyés face à l’ennemi parisien. On appelle ça un chat noir, ou un coupable.
Le grand huit en vidéo:
Par Thomas Goubin