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Gérald Baticle : « Jean-Claude Hamel, c’était la classe »
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Buteur maison de l’AJ Auxerre entre 1991 et 1995 (et en 1998-1999) et vainqueur de la Coupe de France en 1994 avec le club icaunais, Gérald Baticle (148 matchs avec l’AJA) dresse un portrait élogieux de celui qui fut son président en Bourgogne, Jean-Claude Hamel, décédé ce mardi 2 juin à l’âge de 90 ans :
« Je garde de lui l’image d’un homme intelligent, malin et malicieux quand il faut l’être, dans le bon sens du terme, et qui avait toujours beaucoup d’énergie, beaucoup de vie. C’était aussi quelqu’un d’obstiné en tant qu’homme et en tant que président, et de coriace : en affaires, c’était quelqu’un de redoutable ! Pour moi, c’était un grand gestionnaire. Moi qui étais capitaine, quand on allait discuter les primes, le prés’, on ne lui faisait pas la musique ! Ce côté « On ne lâche rien, on ne gâche rien », Guy Roux l’incarnait, mais cela venait aussi de Jean-Claude Hamel. »
« Il y avait au club trois personnages (avec Gérard Bourgoin). Guy Roux était le plus médiatique des trois, mais pour réussir à faire monter une petite ville, un petit club de la DH à la D1, et à obtenir les résultats de l’AJA tout en haut sur plusieurs années, il y avait de l’intelligence de très haut niveau chez les trois bonshommes, et un symbiose fantastique entre eux, et c’est une autre forme d’intelligence. Ce sont tous les trois des gens brillants. Jean-Claude Hamel était peut-être le moins connu des trois, mais il avait un caractère encore plus trempé que les deux premiers, selon moi. Même à deux, cela devait être difficile de le faire changer d’avis ! »
« Je ne parlerais pas de président à l’ancienne : quand vous êtes intelligent, bon gestionnaire, coriace et pragmatique, vous êtes moderne. On voit ces gens comme des présidents à l’ancienne parce qu’ils incarnent des valeurs et portent la cravate et le blaser, mais pour moi, ce n’était rien d’autre que de l’élégance. Pour moi, Jean-Claude Hamel, c’était la classe : il était respectueux, respecté, actif et efficace, mais dans la discrétion. Pas parce que Guy Roux ou quelqu’un lui imposait, mais parce qu’il le voulait. Il n’était pas dans l’ombre, mais dans la discrétion. D’ailleurs, quand vous lui demandiez un service, il vous le rendait à une seule condition : n’en parler à personne. Aujourd’hui, quand vous demandez un service à quelqu’un, il ouvre son compte Insta et vous montre qu’il a le bras long. Monsieur Hamel, c’était tout l’inverse de ça. »
Top 100 : Footballeurs fictifs (de 70 à 61)Propos recueillis par SB