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Où l'on discute littérature, bouquins géniaux, cire qui se gondole et pages qui se détachent.

Deux recommandations de lecture pour être un beau gosse et briller en société :

Sapiens, une brève histoire de l'humanité, de Yuval Noah Harari.

Drive, la biographie officielle de Larry Bird, écrit avec Bob Ryan.

Ces dernières semaines j'ai lu la première fois Modiano, dont je conaisais que les paroles de cette chanson

https://www.youtube.com/watch?v=hr_KZCsgDlk

Les boulevards de ceinture, c'est très étrange comme style, l'histoire des ptites combine pour gagner de l'argent j'ai l'impression reconnaître des astuces de personnes que j'avais rencontré dans mon passé. Les fausse dédicaces de livres ça m'a fait rire. "Pour Léon Blum, en témoignage d'admiration. Et si nous déjeunions ensemble ? La vie est si courte... Maurras"

Je dois cette lecture à Bobby de ce site.

Sinon 2 lectures Coréennes dont les romancier se plaisent à faire torturer psychologiquement leur personnage. Dans un pays avec service militaire obligatoire et partagé en 2 c'est normal de devenir fada et d'écrire cela dans leur livre. Lemon de Kwon Yeo-Seo qui se déroule à notre époque et Monsieur Han de Sok-Yong Hwang (l'écrivain du vieux jardin). Ici commence à la Guerre de Corée puis se termine dans les année 60. De la misère, de la souffrance psychologique, une séparation tragique, une époque facile pour les profiteurs. Dans ces 2 romans comme dans les films Coréens les policiers sont dépeint comme des abrutis de première. Ca dépayse la tête.

gil morrissao roland larque a écrit

Ces dernières semaines j'ai lu la première fois Modiano, dont je conaisais que les paroles de cette chanson

https://www.youtube.com/watch?v=hr_KZCsgDlk

Les boulevards de ceinture, c'est très étrange comme style, l'histoire des ptites combine pour gagner de l'argent j'ai l'impression reconnaître des astuces de personnes que j'avais rencontré dans mon passé. Les fausse dédicaces de livres ça m'a fait rire. "Pour Léon Blum, en témoignage d'admiration. Et si nous déjeunions ensemble ? La vie est si courte... Maurras"

Je dois cette lecture à Bobby de ce site.

Sinon 2 lectures Coréennes dont les romancier se plaisent à faire torturer psychologiquement leur personnage. Dans un pays avec service militaire obligatoire et partagé en 2 c'est normal de devenir fada et d'écrire cela dans leur livre. Lemon de Kwon Yeo-Seo qui se déroule à notre époque et Monsieur Han de Sok-Yong Hwang (l'écrivain du vieux jardin). Ici commence à la Guerre de Corée puis se termine dans les année 60. De la misère, de la souffrance psychologique, une séparation tragique, une époque facile pour les profiteurs. Dans ces 2 romans comme dans les films Coréens les policiers sont dépeint comme des abrutis de première. Ca dépayse la tête.

Très saine lecture.

Il est toujours dans ce secteur, l'espèce de Bonobo ? J'ai pensé à lui, en lisant deux trucs de gauchiasses récemment :

https://www.gallimard.fr/catalogue/il-fa…dapter/9782072757495

https://www.gallimard.fr/catalogue/les-i…sables/9782073061195

bobbyschanno a écrit

Très saine lecture.

Il est toujours dans ce secteur, l'espèce de Bonobo ? J'ai pensé à lui, en lisant deux trucs de gauchiasses récemment :

https://www.gallimard.fr/catalogue/il-fa…dapter/9782072757495

https://www.gallimard.fr/catalogue/les-i…sables/9782073061195

Barbara Stiegler, "Il faut s’adapter", 2019 : Pour une généalogie des néolibéralismes.

Comment interpréter la récurrence, dans le discours politique contemporain, de formules darwiniennes consacrant la nécessaire adaptation des sociétés au progrès et l’urgence de l’évolution face aux changements ? Faut-il y voir un avatar de ce "néolibéralisme" dont on nous rebat sans cesse les oreilles mais qu’on a toutes les peines du monde à définir clairement ?

S’il ne doit pas être confondu avec "l’économie néo-classique", ni avec "le capitalisme financiarisé et dérégulé", ni avec "l’ultra-libéralisme prônant un Etat minimal et la privatisation marchande de tous les services", ce pourrait bien être une des acceptions du néolibéralisme qui se cache derrière ce regain de ce qu’on serait tenté d’appeler darwinisme social. Une des acceptions du néolibéralisme, tant il semble évident qu’il est plus juste de parler des néolibéralismes. Une acception bien particulière, mais pas insignifiante, celle prônée par Walter Lippmann dans l’entre-deux-guerres.

Lippmann entend en effet adapter l’humanité aux changements en cours : mondialisation, complexification des problèmes, flux massif et continu d’informations. Pour ce faire, il propose d’une part de repenser la liberté politique et la démocratie dans le sens d’un gouvernement des experts s’appuyant sur une "manufacture du consentement" permettant d’imposer leurs décisions à la population. Ces décisions iraient systématiquement dans le sens d’un gradualisme, d’un évolutionnisme, d’un réformisme consensuel évitant le conflit.

D’autre part, constatant l’échec du libéralisme classique et du laisser-faire, Lippmann entend réguler l’économie de marché afin, précisément, de libérer de nouvelles forces jusqu’alors entravées et résorber ainsi les chocs, les violences et les misères créés par l’économie classique. Cette régulation prendrait la forme de nouvelles normes de droit et passerait par l’intervention de l’Etat visant à corriger les penchants irrationnels des êtres humains (contre le credo rationnel du libéralisme smithien). Cette vaste politique sociale dans les domaines de la santé et de l’éduction doit permettre de rétablir une compétition saine et égale, dans le but d’adapter l’humanité aux nouvelles conditions de la société et ainsi garantir une égalité des chances dans la compétition et l’augmentation des performances, de la polyvalence et de l’adaptabilité des travailleurs.

"Politique migratoire restrictive, politique éducative d’employabilité et politique économique de déterritorialisation du capital : quelques-uns des grands traits du capitalisme mondialisé qui prévaut aujourd’hui sont ici annoncés", note Barbara Stiegler. "Avec l’augmentation du caractère coercitif du contrôle social, il s’agit, au fond, de durcir la hiérarchie entre une population assignée à résidence ("la plupart des hommes") et ses leaders, eux-mêmes associés à la mobilité du capital, séparation hiérarchique des gouvernants et des gouvernés qui contrevient au principe même du self-government. Au lieu d’une biopolitique qui, comme celle décrite par Foucault, libère les échanges, les flux et les circulations, et dans laquelle liberté et sécurité restent constamment en tension, Lippmann en appelle donc à un durcissement des disciplines et du contrôle social, et avec eux, à un libéralisme sécuritaire qui porte atteinte à la circulation des personnes au nom d’une meilleure circulation des biens."

A ces tendances, qu’on pourrait qualifier de libérales-autoritaires, Barbara Stiegler oppose la pensée de John Dewey qui réhabilite l’intelligence collective que le libéralisme abîme. Elle contribue ainsi, tant à une généalogie des néolibéralismes qu’à une lecture critique du néolibéralisme de Lippmann. Sa conclusion – intelligente et mesurée – ouvre de très nombreuses pistes de recherche et de réflexion. En somme, donc, un ouvrage stimulant et très intéressant à lire.

bobbyschanno a écrit

Très saine lecture.

Il est toujours dans ce secteur, l'espèce de Bonobo ? J'ai pensé à lui, en lisant deux trucs de gauchiasses récemment :

https://www.gallimard.fr/catalogue/il-fa…dapter/9782072757495

https://www.gallimard.fr/catalogue/les-i…sables/9782073061195

Johann Chapoutot, Les irresponsables, 2025 : "Comment l’extrême centre a mis l’extrême droite au pouvoir".

Johann Chapoutot n’avance aucunement masqué : l’analogie entre l’Allemagne de 1932 et la France de 2025 lui paraît évidente, avec Macron dans le rôle de Papen, Bolloré dans celui de Hugenberg, et – on l’imagine – Le Pen dans celui de Hitler. Ainsi, l’étude serrée de l’histoire politique allemande de mars 1930 à janvier 1933 – soit la période qui va de Brüning à Hitler, celle de la très résistible ascension des nazis jusqu’au pouvoir – permet-elle d’éclairer la situation politique de la France actuelle. Cette étude passionnante est mise en valeur par les qualités habituelles de l’auteur : connaissance presque intime de la période, formidable érudition, brio de l’intelligence, qualité de l’écrit.

Le constat est sans appel : "L’arrivée des nazis au pouvoir procéda d’un choix, d’un calcul et d’un pari. Choix des élites économiques (industriels, financiers, assureurs) et patrimoniales (rentiers, actionnaires, Besitzbürgertum – bourgeoisie possédante, en allemand). Calcul d’une rationalité froide : face aux gains continus du parti communiste, un parti révolutionnaire qui ambitionnait de faire advenir, à court ou moyen terme, une "Allemagne soviétique" (Sowjetdeutschland), la force militante du NSDAP et les rangs fournis de ses milices, les 400 000 hommes de la SA et les 30 000 membres de la SS, offraient un contrepoids rassurant, qu’il fallait à tout prix mettre au service d’une défense résolue de l’ordre social et économique. Pari, enfin : les nazis étant inexpérimentés, les flanquer de politiciens madrés et éprouvés permettait de les domestiquer dans le cadre d’un pouvoir partagé, dans un gouvernement de coalition. C’est, de fait, une petite oligarchie désinvolte, égoïste et bornée qui a fait le choix, le calcul et le pari de l’assassinat d’une démocratie : des libéraux autoritaires qui, convaincus de leur légitimité supra-électorale, persuadés du bien-fondé de leur politique de "réformes" (le mot était omniprésent en 1932), infatués de leur génie, de leur naissance et de leurs réseaux, ont froidement décidé que la seule voie rationnelle et raisonnable, pour se maintenir au pouvoir et éviter toute victoire de la gauche, était l’alliance avec les nazis. Hitler comme voie de la raison, ou comment l’extrême centre a mis l’extrême droite au pouvoir – c’est l’objet de la présente enquête, qui se veut instruction, dans tous les sens du terme, et que l’on pourra aussi lire comme un réquisitoire" (pages 33-35).

C’est donc une lecture des événements délibérément partiale, voire militante, que propose l’historien, dont l’engagement politique n’est plus un mystère depuis quelques années et transparaît désormais régulièrement dans ses ouvrages. Un engagement qui va jusqu’à établir un lien intrinsèque, matriciel entre le patronat et le NSDAP : "C’est, après tout, la mission historique du NSDAP, qui a été fondé pour cela entre 1919 et 1920 : capter un électorat tenté par l’internationalisme marxiste, le rabattre vers le nationalisme le plus strict, moyennant quelques slogans et promesses qui n’engagent que ceux qui y croient, le tout financé par la bourgeoisie qui a immédiatement saisi tout l’intérêt politique de cet attrape-nigaud d’anthologie. Le leurre national-socialiste est réactivité le temps d’une campagne" (page 198). Et plus loin : "Il apparaît manifeste que, comme en 1919-1920, au moment où il fut décidé d’adopter le nom de "parti national-socialiste des travailleurs allemands" ainsi qu’un programme en 25 points qui contient quelques dispositions anticapitalistes, le discours social du parti n’est pas à prendre au sérieux : il reste un leurre pour attirer un électorat qui, sinon, serait tenté par la gauche. La ligne du parti nazi est de droite, favorable au capital, hostile au mouvement ouvrier, à ses revendications et à ses grèves, viscéralement opposée à un marxisme qu’il s’agit, selon Hitler, d’"exterminer", ni plus ni moins" (pages 221-222). Le parti nazi comme instrument de la bourgeoisie, comme hochet agité par le capitalisme pour détourner les ouvriers de leur mission historique, c’est un peu l’historiographie socialiste de la guerre froide qui est réactivée. Un hochet qui, par ailleurs, ne fut même pas efficace puisque "lesdits ouvriers ne s’y trompent pas qui n’ont jamais majoritairement porté leurs suffrages vers le NSDAP. Il en va de même des chômeurs : la superposition des courbes du chômage et du vote nazi est fallacieuse . On observe une forte corrélation positive entre protestantisme et vote nazi, de même qu’entre vote NSDAP et faible taux de chômage" (page 222).

Oh, regardez qui voilà !

Il lit moins ces derniers temps, il vient de finir une bio d'Ivan Illich et de commander deux livres chroniqués dans le Monde : « la nature en révolution.

une histoire environnementale de la France, 1780-1870 (vol. 1) » (il a commencé « sans transition » du même Fressoz dont il ne sait pas s'il a quelque chose à voir avec l'éditorialiste d'extrême-centre) de Jean-Baptiste Fressoz, François Jarrige, Thomas Le Roux, Corinne Maraché et Julien Vincent

« la terre perdue. une histoire de l’occident et de la nature, xviiie-xxie siècle », sous la direction de Steve Hagimont et Charles-François Mathis

Il savait que t'étais vivant, il va régulièrement voir chez les culturés de Pine2foot, mais il aimerais bien que tu viennes plus souvent ici, même s'il pense que t'es un lâcheur qui pue du sguègue.

De mon côté je lis peu de SF mais j'ai beaucoup aimé les Cantos d'Hypérion. Très bien écrit par ailleurs.

De la "SF dure".

Georges Randal a écrit

Oh, regardez qui voilà !

Il lit moins ces derniers temps, il vient de finir une bio d'Ivan Illich et de commander deux livres chroniqués dans le Monde : « la nature en révolution.

une histoire environnementale de la France, 1780-1870 (vol. 1) » (il a commencé « sans transition » du même Fressoz dont il ne sait pas s'il a quelque chose à voir avec l'éditorialiste d'extrême-centre) de Jean-Baptiste Fressoz, François Jarrige, Thomas Le Roux, Corinne Maraché et Julien Vincent

« la terre perdue. une histoire de l’occident et de la nature, xviiie-xxie siècle », sous la direction de Steve Hagimont et Charles-François Mathis

Il savait que t'étais vivant, il va régulièrement voir chez les culturés de Pine2foot, mais il aimerais bien que tu viennes plus souvent ici, même s'il pense que t'es un lâcheur qui pue du sguègue.

Jarrige, Fressoz... Une belle compagnie.

"Culturé", c'est une expression qui appartient à mon histoire... Copieur !

Cis a écrit

De mon côté je lis peu de SF mais j'ai beaucoup aimé les Cantos d'Hypérion. Très bien écrit par ailleurs.

De la "SF dure".

C'est bien Dan Simmons, qui s'est aventuré dans le polar, je pense à son cycle Joe Kurtz. Beaucoup aimé L'échiquier du Diable.

@bobby t'es un sacré connard de nous rendre le Bonobo si triste! On le ressent à chacun de ses messages ce.manque.

Il y a t'il pire que l'amour, quand il n'est pas partagé ?

Giovanni Drogo a écrit

@bobby t'es un sacré connard de nous rendre le Bonobo si triste! On le ressent à chacun de ses messages ce.manque.

Il y a t'il pire que l'amour, quand il n'est pas partagé ?

Il n'a pas d'âme Giorgio, c'est pas bien grave tout ça.

Doc Savage a écrit

C'est bien Dan Simmons, qui s'est aventuré dans le polar, je pense à son cycle Joe Kurtz. Beaucoup aimé L'échiquier du Diable.

Alors fonce sur Hypérion mon cochon! Ce bouquin cartonne, qu'on aime ou pas la SF! Bien amené, bien écrit, une histoire et des personnages très travaillés. Et un hommage à Keats.

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