Message posté par S P Q R@Nati/ger Tu m'étonnes, j'en ai aussi des habitudes tenaces. Et puis j'ai pas bossé dans un étoilé moi, donc elles sont sans doute moins valables!
Bon sinon j'ai 10 mn donc voilà ma recette des pâtes aux vongole.
1er poncif : que des bons prods! Personnellement je ne les fais que quand je suis proche de la mer et que j'ai la garantie d'avoir des coquillages bien frais. A Paris je suis toujours un peu hésitant...
Les ingrédients :
-coquillages (frais donc) : ça peut se faire avec des palourdes ou des praires (plus gros), des coques ou des telline (plus petits). Conseil : plus y'en a, meilleur ce sera. Perso je prévois au mois 1kg200 pour un paquet de pâtes.
-pâtes, évidemment on bannit les lustucru et autres horreurs dans le genre,
-persil et ail frais,
-du peperoncino séché (indispensable ingrédient dans beaucoup de recettes),
-une très bonne huile d'olive,
-un peu de vin blanc (pas obligatoire).
Attention, le timing est important pour ne pas se foirer.
Première étape (valable aussi pour la recette oglio/alio/peperoncino) : dans une grande poêle (si possible avec des bords assez hauts, ou un wok), faire infuser dans une belle marée d'huile les tiges de persil, le peperoncino et l'ail en chemise à feu doux le temps le temps de faire bouillir l'eau ;
Juste avant de jeter les pates, mettre les coquillages dans la poêle sur feu assez vif, mélanger un peu, et couvrir (surveiller quand même et remuer de temps en temps).
Dès que l'eau bout, jeter du gros sel puis les pâtes, idéalement des spaghetti (perso je les aime épais, donc n°7), ou des linguine.
Important : il faut de l'eau en grande quantité et mélanger les pates fréquemment pour que la cuisson soit homogène.
Cuire les pâtes la moitié du temps indiqué (donc environ 5mn)
Dès que les coquillages se sont tous ouverts :
-Facultatif: mettre un petit verre de blanc pour déglacer :
-les retirer et les réserver dans un plat.
Ensuite, retirer les tiges de persil et gousses d'ail en les remplaçant par de l'ail haché très fin (attention à ne pas brûler l'ail donc mettre à feu très doux en attendant que la pasta arrive).
On arrive à l'étape cruciale.
Normalement, à ce stade les pâtes ont cuit 5mn dans l'eau et sont encore bien rigides.
A ce stade il faut les transvaser dans la grande poêle avec un peu d'eau de cuisson (à hauteur ou un peu moins) et augmenter le feu à fond pour finir la cuisson en ajoutant petit à petit une louche d'eau de cuisson, un peu comme avec un risotto sauf qu'ici c'est avec un feu à fond (on ne cuit jamais des pâtes à feu doux). D'ailleurs on appelle ça "risottare".
En gros, on met une louche ou deux d'eau de cuisson (qui est donc pleine d'amidon, essentiel pour former la liaison de la sauce), et dès que les pâtes ont "bu" toute l'eau on en rajoute, jusqu'à arriver à une belle cuisson bien "al dente".
En faisant ça, on permet aux pâtes de se nourrir du jus des coquillage, de l'huile infusée et de l'eau amidonnée.
Le mélange huile/eau de cuisson va créer une émulsion qui donnera la sauce un peu crémeuse.
Dès que les pâtes sont cuites, on coupe le feu, on ajoute le persil haché et les coquillages, on mélange un peu et on sert (sans pecorino/parmesan).
Buon appetito!
Merci beaucoup pour la recette et les précisions sur le temps de cuisson des pâtes !
J'en profite pour rebondir sur les gnocchis et pour donner mon ressenti sur la fabrication et non sur la façon traditionnelle de les manger n'en ayant aucune idée précise. (Et puis, en plus d'écouter du black, aimer les gnocchis, cela est louable)
Pour avoir essayé des dizaines de fois, premièrement par amour de la cuisine italienne et deuxièmement pour essayer de retrouver le goût de ceux mangés en Italie, c'est très compliqué. Sur toutes les fois où je m'y suis attelé, j'ai eu pas mal de ratés. J'exclus d'emblée les gnocchis à la polenta puisque, sans vouloir m'avancer, il me semble qu'ils se font à Rome et je n'ai pas essayé.
Pour commencer, l'humidité me semble primordiale. Une maison trop humide, une pomme de terre trop humide et c'est la catastrophe assurée. Plus l'atmosphère est sèche et mieux cela est, me semble-t-il. Et c'est très compliqué de pouvoir contrôler ça, a fortiori sur l'instant.
Ensuite, la pomme de terre doit évidemment être cuite entière avec la peau mais ne doit pas être manipulée trop chaude pour justement éviter la vapeur d'eau. Un moulin pour réduire en filament est le mieux.
L'étape du mélange doit se faire sur une surface sèche elle aussi pour éviter que le mélange farine-pomme de terre-oeuf ne soit trop pâteux, permettant de rouler l'ensemble en boudin assez facilement.
Et pour le coup, la cuisson n'est pas du tout problématique si la recette en amont s'est bien déroulée : les gnocchis remontent seuls à la surface en à peine une minute et il faut les sortir immédiatement. Stopper la cuisson ou non à l'eau glacée et les poêler ou non ensuite, cela je ne puis m'y aventurer.
C'est probablement l'une des recettes les plus insatisfaisantes que j'ai pu faire : la texture des gnocchis en Italie était incomparable et j'ai réussi une seule fois à retrouver à peu près cette texture. Ni trop ferme, ni trop mou. Un délice.