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Real Madrid

Qu'on le veuille ou non, le Real Madrid ne laisse pas insensible. Formé à coups de millions dans la grande tradition bling-bling d'un président omnipotent, considéré comme un dingue, ou un génie du foot marketing, c'est selon, les Merengues au coeur d'argent restent le plus grand club de la planète, avec 9 Champions League à leur actif, et le record de titres espagnols.

Le Real, on l'aime ou on le déteste. Il n'y a pas d'alternative. Si ?
Match plutôt bizarre, je trouve l'équipe au point physiquement, très forte et cohérente mais je pense que sur ce match il nous a manqué la maîtrise du tempo et la justesse technique de Kroos.
Camavinga est pour moi l'homme du match , quelle première mi-temps et très bonne deuxième.
Valverde a été étonnamment zéro malgré son but anecdotique.
J'aurais aimé voir Hazard rentrer plus tôt, surtout le score acquis, celui-ci "enlève" un but a Benzema ( c'est une boutade, pour ceux qui n'auraient pas vu le match) , sa façon de tirer les penalties ne me plaît pas trop et c'était déjà le cas en présaison, il ne prend que deux pas d'élans, trop peu pour surprendre le gardien.
Quelle chevauché de Rüdiger, ce type me fait vraiment marrer !
Tchouameni, du bon et du moins bon , laissons lui le temps de digérer son transfert.

Deux matchs à l'extérieur 6 points c'est le principal !
Les mots de Florentino Perez

"Les principes du Real Madrid ont besoin du talent de joueurs spéciaux pour la légende de ce club. Beaucoup se demandent comment nous pouvons relever des défis apparemment impossibles. Nous avons ici une partie de cette réponse, avec des joueurs comme Casemiro qui reçoit aujourd'hui notre affection. C'est un jour pour rendre hommage à l'une de nos références dans cette merveilleuse époque que vit le Real Madrid. Cher Casemiro, je me souviens de ton arrivée alors que tu n'avais que 20 ans. Je me souviendrai toujours de tes 20 minutes extraordinaires à Dortmund qui ont été la clé de la Décima.
Dix ans ont passé et tu es devenu l'une de nos légendes. Je n'ai jamais pensé, en toute honnêteté, que ce jour pourrait arriver. C'est un jour pour ta famille. Tes enfants sont des Madrilènes. Ta famille est le centre de ta vie. Ils connaissent mieux que quiconque ton dévouement et tes sacrifices, toujours avec humilité et dans l'effort. Nous avons partagé certains des moments les plus importants de notre vie.
Nous sommes fiers de ton histoire avec ce maillot et cet écusson. Tu as tout donné. Tu t’es battu à chaque match comme si c'était le dernier. La pression n'est pas facile ici, mais tu as su y faire face et tu as toujours montré à tes coéquipiers la rébellion nécessaire pour l'affronter. Et tu as été un père pour les jeunes joueurs. Tu es un exemple d'engagement et de valeurs".

"Il n'est pas facile de mettre fin à ce cycle. Je me souviens que tu avais demandé à ne jouer que 5 matchs pour montrer ta qualité, et ce ne fut pas cinq, mais 336 matchs et 18 titres. Tu as été exemplaire chaque jour de ces années et aussi lors de tes adieux. Tu as gagné le droit de décider de ton avenir et nous devons le respecter. Ceux d'entre nous qui te connaissent garderont l'image du champion que tu es, avec ce meilleur joueur de la Supercoupe et la nomination pour le Ballon d'or. Tu pars dans un club ami, Manchester United, légendaire, où que tu sois, tu seras toujours un ambassadeur du Real Madrid. Tu seras toujours l'un des nôtres. Lorsque tu reviendras un jour, nous nous souviendrons de ces moments. Merci Casé, c'est et ce sera toujours ta maison."
Les mots de Casemiro

"Je voulais... (il éclate en sanglots). Ça ne sort pas... Quand ma femme et moi sommes arrivés ici, je ne connaissais personne. Nous allions dans un nouveau pays, dans un club où beaucoup de gens ne nous connaissaient pas... et nous avons construit notre vie ici. Notre famille. J'avais toutes les illusions de pouvoir jouer ici, quand j'ai quitté Sao Paulo, il était clair pour moi que je voulais jouer dans l’équipe première. Mais avant cela, j'ai dû jouer pour le Castilla. C'était une très grande chose car j'ai appris des valeurs dans cette équipe de jeunes, ce qui est la plus belle chose de ce club. L'avenir, c'est cette Cantera.
J'ai gagné beaucoup de choses, mais je pense que le plus grand titre est celui qui m'a permis de venir m'entraîner dans ce club, le meilleur travail est celui que nous faisons à Valdebebas. J'ai gagné avec l'aide de ma mère, mes frères, ma femme... le club, vous président, éternellement reconnaissant, à Ramón Martínez qui est allé me chercher à Sao Paulo. À mes coéquipiers, sans eux, tout ça aurait été impossible. Je dois aussi parler de Modric et Kroos. J'ai beaucoup apprécié jouer au football avec eux. Merci au club qui m'a formé en tant que personne et en tant que joueur. Et aux fans, avec ces soirées magiques. L'histoire que j'ai vécue est incroyable.

Ce club a les meilleurs, c'est pourquoi il est toujours le meilleur, et il continuera à gagner. C'est l'identité de ce club et de cette ville. Je tiens à préciser qu'un jour je reviendrai pour leur rendre l'affection qu'ils m'ont donnée. Pour continuer à aider ce club. Et que ce que j'ai appris ici me rend suffisamment fort pour continuer dans un grand club comme Manchester United. Merci président, avec vous à la barre ce club aura un bel avenir et continuera à gagner. Hala Madrid !"
On est tous Carletto qui a pleuré quand Casemiro s'est mis à pleurer au début :'(
Si vous voulez chialer
https://youtu.be/LZZmlovIFLM

- Le début, on chiale. Voir Florentino (que je n'apprécie pas vraiment) ému quand Casemiro parle, c'est quand même très rare et même étrange !

- À partir de 1h15,c'est la conférence de presse, où on apprend, d'ailleurs, qu'il a décidé de partir juste après avoir gagné la LDC, qu'il en a parlé à son agent et au président. Son agent lui a conseillé de partir en vacances réfléchir et qu'il est revenu avec la même idée que son cycle au club était terminé. Et on apprend l'anecdote que Kroos lui a envoyé un message la nuit de jeudi à 4h du matin pour lui demander s'il allait vraiment partir.

Que ce soit son discours ou la conférence de presse confirment tout le bien qu'on peut penser de lui et qu'il va être vraiment regretté.

conférence de presse de Casemiro :

Comment il se sent : "Je suis très heureux, j'ai le sentiment d'avoir fait mon devoir. Quand j'ai quitté Sao Paulo en janvier 2013, je me suis dit que j'allais tout donner pour ce club. J'ai essayé de le faire. Quand je dors, je dors sur mes deux oreilles car j'ai tout donné, à l'entraînement comme en match."

A quel moment a-t-il décidé de partir ? "Prendre une décision aussi importante, c'est difficile. Après la finale de la Ligue des Champions, j'ai parlé à mon agent et je lui ai dit que j'avais l'impression que mon cycle était terminé. Je suis honnête avec tout le monde, j'y ai pensé. Il m'a dit de partir en vacances et de me vider la tête. Mais quand je suis revenu, le sentiment était le même. Mais c'est aussi le sentiment d'être la personne la plus heureuse du monde, celui du devoir accompli. La mission a été remplie."

Ce qu'il recherche en Premier League : "Mon cycle était terminé. Je voulais relever un nouveau défi, essayer un autre championnat et une autre culture. Là-bas, je n'ai encore rien gagné. Je veux aider, comme j'ai aidé ici. J’y vais avec toute la motivation du monde."

Le processus et la décision de partir : "Ça n’a pas été si rapide que ça. Après la finale de la Ligue des Champions est venue la première conversation sur la fin du cycle. Je voudrais remercier ma femme qui a été la première à me soutenir dans tout ce que je décidais. Ça fait neuf ans que je suis ici, c'est un changement important. Ma famille est avec moi. C'était très difficile de parler au président, je sais combien il m'apprécie. L'honnêteté est l'une de mes qualités, j'ai toujours été honnête avec lui."


Quelque chose ne s’est pas passé comme prévu ? "Mon sentiment était que le cycle était terminé. J'aime la Premier League. Je voulais y jouer. Un changement était nécessaire. On peut être stressé par la saison mais ensuite, en vacances, quand on n'arrête pas d'y penser... J'ai dû être honnête, le plus honnête avec moi-même."

S'il est parti pour de l’argent : "Les quelques personnes qui pensent ça, je crois qu'elles sont peu nombreuses… Le club s’est très bien comporté avec moi. C'est ma décision. Les gens se trompent s'ils pensent ça et c’est qu’ils ne me connaissent pas. L’argent, c’est bien la dernière chose à laquelle je penserais."

Sur Kroos et Modric : "Toni m'a envoyé un message à quatre heures du matin. Il était malade. Je lui ai répondu : 'Toni, il est 4 heures, si tu ne veux pas dormir, très bien, mais laisse les autres dormir' (rires). Le sentiment était que c'était fini. Un nouveau cycle. Je vais dans le plus grand club d’Angleterre."

S'il a eu des moments de doute : "C’était très clair. L'histoire a déjà été écrite. C'est le moment de penser à un nouveau défi. Vous ne pouvez pas changer ça."

Le trio CKM : "Les paroles d'Ancelotti sont très belles. J'emporterai le Triangle des Bermudes avec moi pour la vie. La dernière Ligue des Champions était un peu magique. Je vais emmener ça avec moi. Luka et Toni sont mes amis. Ça va au-delà des joueurs qu'ils sont. Ils m'ont toujours aidé. Jouer avec eux est toujours facile, le mérite leur revient. Nous avons passé des soirées merveilleuses."

Changements de club une année de Mondial : "Mon identité et mes valeurs, ma mère me les a enseignées. C'est une année très importante pour moi. Je parlais à ma femme ces jours-ci et je pensais que j'étais comme un garçon de 18 ans, voulant déjà jouer. Si ça ne tenait qu'à moi, je jouerais aujourd'hui contre Liverpool."

Sur ceux qui restent : "Le Real Madrid recrute toujours les meilleurs joueurs. Avec Fede Valverde, nous l'avons ici pour les douze prochaines années. Il peut jouer comme cinq. Camavinga peut être un grand joueur, il est déjà très important. Tchouaméni est connu par beaucoup de gens dans ce club, il est titulaire en France... Le Real Madrid va continuer à gagner."

Le changement de la Ligue des champions à la Ligue Europa et s'il a parlé à Cristiano : "Pas pour le moment, mais United pourrait être l'un de ceux qui peuvent rivaliser avec la grandeur du Real Madrid. Cristiano ? Je ne lui ai pas parlé, mais je suis très excité de jouer avec lui, j'espère, j'espère, j'espère qu'il restera parce qu'il est l'un des meilleurs de tous les temps."

Fin du cycle footballistique ou personnel : "J’ai été le MVP de la Supercoupe… C'est juste un changement de cycle. Cette récompense montre ce que je suis et ce que je démontre avec ce club. J'avais en tête le changement de cycle et c'est pourquoi j'ai fait ce grand match. C'était déjà dans mon esprit."

Ce qu'il va apporter à United : "Je veux apporter mes valeurs, je veux transmettre à United ce que j'ai appris ici, que pour gagner des titres, il faut gagner au quotidien. Je sais que je vais dans une belle ligue, incroyable, tout le monde en parle en bien. À 30 ans, je suis au mieux de ma forme, mentalement et en termes de santé, je sais mieux m'occuper de moi, j'aime toujours le football et je profite avec ma famille."

Les soirées moins bonnes et les critiques. Comment il a surmonté ça ? "C’est le Real Madrid, quand tu gagnes le championnat et la Ligue des champions une année, tu dois gagner la suivante. Si tu ne gagnes pas... ça ne vaut rien. C'est le club le plus exigeant du monde. Je garde le fait qu'en huit ans, j'ai remporté cinq Ligues des Champions. Je retiens la joie. Quand je rentrais à la maison, j’étais parfois en colère d'avoir perdu, mais toujours heureux d'avoir tout donné."


L'ancien international danois et père de Kasper Schmeichel a exprimé son incrédulité face à cette signature, déclarant à la BBC : "Je suis surpris que nous ayons recruté Casemiro. Signer ce joueur maintenant pour cette somme d'argent et à ce salaire, à son âge et alors que nous ne savons pas s'il va être performant... Peut-être aurait-il mieux fallu pour le moment prendre quelqu'un dont on sait qu'il peut jouer en Premier League, et attendre un an pour signer des joueurs comme Casemiro".

Un autre qui s'est également insurgé contre ce transfert, Paul Merson, une institution d'Arsenal, sur Sky Sports : "Casemiro est un gagnant, mais il a 30 ans. Je pense que le transfert était du genre : " Manchester United me veut ? D'accord, il suffit de demander des sommes folles et s'ils disent oui, je viendrai, et s'ils disent non, alors rien de perdu. Je ne comprends pas... il vient de gagner la Ligue des Champions et il ne va pas la jouer cette année. Un contrat de quatre ans ? Probablement qu'il ne l'aurait pas obtenu au Real Madrid. Il y a beaucoup de travail à faire".

Manchester obtient le meilleur 6 au monde et t'en a toujours qui ont quelque chose de négatif à dire . Tu m'étonnes qu'ils mettent le prix pour le déloger, certains auraient mis plus si Casemiro avait voulu aller chez eux même à 30 ans .
Message posté par R9+Z5=KB9
L'ancien international danois et père de Kasper Schmeichel a exprimé son incrédulité face à cette signature, déclarant à la BBC : "Je suis surpris que nous ayons recruté Casemiro. Signer ce joueur maintenant pour cette somme d'argent et à ce salaire, à son âge et alors que nous ne savons pas s'il va être performant... Peut-être aurait-il mieux fallu pour le moment prendre quelqu'un dont on sait qu'il peut jouer en Premier League, et attendre un an pour signer des joueurs comme Casemiro".

Un autre qui s'est également insurgé contre ce transfert, Paul Merson, une institution d'Arsenal, sur Sky Sports : "Casemiro est un gagnant, mais il a 30 ans. Je pense que le transfert était du genre : " Manchester United me veut ? D'accord, il suffit de demander des sommes folles et s'ils disent oui, je viendrai, et s'ils disent non, alors rien de perdu. Je ne comprends pas... il vient de gagner la Ligue des Champions et il ne va pas la jouer cette année. Un contrat de quatre ans ? Probablement qu'il ne l'aurait pas obtenu au Real Madrid. Il y a beaucoup de travail à faire".

Manchester obtient le meilleur 6 au monde et t'en a toujours qui ont quelque chose de négatif à dire . Tu m'étonnes qu'ils mettent le prix pour le déloger, certains auraient mis plus si Casemiro avait voulu aller chez eux même à 30 ans .


Ils auraient préféré mettre 90M sur un autre bourrin issu de la Plus qui n’a le 1/10 du rendement de Casemir. Ils méritent cette descente aux enfers.
Message posté par Elji haz14
Ils auraient préféré mettre 90M sur un autre bourrin issu de la Plus qui n’a le 1/10 du rendement de Casemir. Ils méritent cette descente aux enfers.


Le pire c'est qu'il te sort une énormité sans se renseigner, Casé avait un contrat jusqu'en 2025 au Real, y a pas une grande différence avec son contrat à Manchester finalement . Qu'ils nous expliquent comment déloger un cadre du Real quintuple vainqueur européen si c'est pas avec un meilleur contrat surtout pour aller dans un club avec une crise historique ?
Le Real Madrid compte quelques clubs amis. Parmi eux, la maison blanche partage un lien spécial avec Manchester United. Né d’un respect mutuel entre deux légendes, unis dans la tragédie, et entretenant une amitié sportive depuis plus de 60 ans, revenons aux racines de ce lien spécial avec les Red Devils.

1956-1957 : première opposition et naissance d’une amitié
Nous sommes en plein cœur du premier âge d’or du Real Madrid depuis la fin de la Guerre Civile et de la Seconde Guerre Mondiale. A l’occasion des demi-finales de la Coupe d’Europe des clubs champions, le Real Madrid est opposé au champion d’Angleterre en titre : Manchester United. Les Red Devils deviennent la première formation anglaise à participer à la C1, contre la volonté de la Fédération Anglaise (FA). Le Real Madrid s’avance avec dans ses rangs le meilleur joueur du monde de l’époque : le génial argentin Alfredo Di Stéfano.

Lors du match aller au Nuevo Estadio Chamartín, la jeunesse de Manchester fait preuve de caractère et résiste aux assauts de la Casa Blanca pendant une heure. Cependant, c’est insuffisant face à l’armada madrilène. En deux minutes top chrono, Héctor Rial à la 61’ et Alfredo Di Stéfano à la 63’ font le break. Le Real Madrid mène 2-0, et pense se diriger sereinement vers une victoire avec un cleansheet. Tommy Taylor réduit le score à la 82’, et inscrit le précieux but à l’extérieur. Sa joie reste de courte durée, car Enrique Mateos redonne un avantage de deux buts dans la minute qui suit. 3-1 score final, du spectacle et des buts.

Devant 65 000 personnes, le Real Madrid douche les espoirs d’Old Trafford dès la première mi-temps. Auteur d’une très bonne prestation au match aller, Raymond Kopa ouvre le score à la 25’, et est imité huit minutes plus tard par son coéquipier Héctor Rial. 0-2 à la pause, mais cela ne décourage pas les Mancuniens, Tommy Taylor réduit l’écart comme au match aller, à la 62’. Bobby Charlton arrache en fin de match le match nul (85’).

Santiago Bernabéu, surpris du caractère et de la qualité de Manchester United pour une première participation dans l’épreuve, et de la jeunesse de ses cadres (Bobby Charlton, Duncan Edwards, Liam Whelan, Mark Jones, ou encore David Pegg ont tous moins de 25 ans), propose au technicien écossais Matt Busby le poste d’entraineur du Real Madrid. Le président de la maison blanche est convaincu que le manager mancunien serait la recrue idéale pour développer des jeunes pousses du côté de Madrid. Néanmoins, ce dernier décline l’offre, lui qui aime bien trop Manchester United et aspire à en faire un champion d’Europe.

Un refus certes, mais de cette confrontation nait une amitié sincère entre les deux hommes, et in extenso entre les deux clubs.

Le crash de Munich : un drame qui unit les deux clubs
Le 5 février 1958, Manchester United affronte l’Étoile rouge de Belgrade à l’occasion du quart de finale retour de Coupe d’Europe des clubs champions. Après un match nul spectaculaire (3-3 au retour/ 5-4 sur la double confrontation), Manchester United atteint le dernier carré de la compétition pour la deuxième fois en deux participations. Le lendemain, le 6 février 1958, le club mancunien fait escale à Munich, avant de repartir à Manchester. Malheureusement, l’avion affrété par la British European Airways se crash à 15 heures, après 3 tentatives de décollage sur une piste enneigée. Le club joue malgré tout sa fin de saison, et s’incline en demi-finale de C1 contre l’AC Milan. La formation italienne perd en finale contre le Real Madrid 3-2 en prolongations.

Touché par la détresse de son ami rescapé Matt Busby, Santiago Bernabéu propose de décerner le titre à Manchester United. Également, il propose les services de son tout meilleur joueur Alfredo Di Stéfano pour la saison 1958-1959. La FA refuse cette transaction pour que l’Argentin ne prenne pas la place d’un joueur britannique. Un crève-cœur pour les Mancuniens, qui se seraient surement relancés plus vite grâce aux services du premier joueur-système de l’histoire.


Santiago Bernabéu ne se démotive pas, et organise une série de matchs amicaux entre 1959 et 1962. Les fonds collectés sont reversés au club anglais pour l’aider à se reconstruire. Le crash de Munich laisse par ailleurs des traces conséquentes dans les finances de Manchester United. Certains amicaux qui opposent le Real Madrid à la formation mancunienne restent dans la légende.

Tout d’abord, le premier match octobre 1959. Il se solde par une victoire 1-6 de la maison blanche à Old Trafford devant plus de 65 000 spectateurs. Une rencontre qui obtient un vif succès, bien aidé par les performances XXL du trio Gento-Puskás-Di Stéfano. Un mois plus tard, une revanche est organisée. Les 80 000 âmes présentes au Nuevo Chamartín en ont pour leur argent : le Real Madrid l’emporte dans un match spectaculaire 6-5.

Les matchs du Real Madrid coutent cher à cette époque. Largement sollicités pour des amicaux de prestige partout dans le monde, le président du Real Madrid se montre conciliant avec Manchester United, notamment en prenant en charge l’essentiel du coût des matchs, et en fonction de ce que le club de Manchester United peut se permettre de payer. En dépit de la tragédie, Matt Busby reste digne, et s’attèle à la reconstruction du rival madrilène tout au long des années 1960. Ce qui pousse Santiago Bernabéu à déclarer :

« C’est le plus courageux, mais aussi le plus grand homme que j’ai jamais rencontré dans le football. »

1967-1968 : la véritable suite de 1958
Contrairement à dix années auparavant, nous sommes cette fois-ci en plein cœur du premier âge d’or de Manchester depuis le crash de Munich. À l’occasion des demi-finales de la Coupe d’Europe des clubs champions, le Real Madrid retrouve son meilleur ami anglais Manchester United, au même stade que leurs premières confrontations. Lors du match aller à Old Trafford, 63 500 personnes sont présentes pour voir en action le meilleur joueur du monde du moment, Georges Best, face au plus grand club du monde.

La jeunesse retrouvée de Manchester fait preuve de caractère comme à son habitude, mais cette fois-ci prend les choses en main. Pendant la première demi-heure, les Red Devils attaquent inlassablement, et menacent constamment le gardien madrilène Antonio Betancort. Et cette fois-ci United sévit. Nous sommes à la 35ᵉ minute, sur un centre à ras-de-terre venu de la gauche, l’ailier nord-irlandais Georges Best envoie dans la lucarne opposée un missile air-sol du pied gauche. Manchester United mène 1-0 à la mi-temps.

Durant la seconde période, les hommes de Matt Busby repartent sur les mêmes bases. En dépit de nombreuses occasions, le score ne bouge plus jusqu’au coup de sifflet final. La Casa Blanca s’en tire très bien, et espère créer de nouveau le miracle de la remontada, tandis que du côté anglais, Sir Matt Busby regrette de ne pas avoir inscrit au moins un deuxième pion avec autant d’opportunités au cours de la partie.

Lors du match retour au Nuevo Estadio Chamartín, 125 000 personnes sont prêtes pour assister au match le plus important de la saison. L’exploit est possible, et Madrid habitude déjà son public aux contes de fées sur la scène européenne. Le Real Madrid mène la danse au bout de 30 minutes, grâce à une réalisation de son légendaire numéro 4 Pirri. L’ouverture du score correspond à la descente de ketchup du pot. Paco Gento double la mise à la 41e minute, mais le défenseur espagnol Ignacio Zoco inscrit un but contre son camp à la 44’. Amancio redonne un écart de deux buts moins d’une minute plus tard, et entretien les espoirs de remontée.

La seconde mi-temps est une succession d’attaque-défense, et à ce jeu-là, c’est Manchester United qui l’emporte. La formation anglaise réduit l’écart par son homme à tout faire David Sadler (73’). Auteur de la meilleure saison de sa carrière, le défenseur central pratique son tout meilleur football lors de la saison 1967-1968, et c’est également la plus prolifique de sa carrière. Il est imité cinq minutes plus tard par son partenaire de charnière Bill Foulkes, un des rescapés du drame de 1958. Pas de remontada pour la maison blanche, qui s’incline 4-3 sur les deux matchs, mais un spectacle dont l’Estadio Chamartín se rappelle encore. Georges Best a impressionné le public espagnol, au point de faire l’objet d’une convoitise de la part du président Bernabéu à plusieurs reprises.

Manchester United s’en va ensuite remporter sa première Coupe d’Europe des clubs champions contre le Benfica Lisbonne d’Eusébio (4-1) à Wembley, 10 ans après avoir tout perdu. Santiago Bernabéu, toujours plus admiratif de son ami écossais Matt Busby, déclare :

« Si ça devait être quelqu’un [qui remporte la C1], alors je suis content que ce soient eux. »

Les deux clubs ont longtemps entretenu de bons rapports dans l’ensemble, notamment par le biais de plusieurs joueurs passés d’un club à l’autre (Van Nistelrooy, Varane, Beckham, Owen, etc.). Bien que par la suite les relations se soient quelque peu distendues, et tout particulièrement en 2008 et 2009, à propos de l’intérêt puis transfert de Cristiano Ronaldo au Real Madrid, le club espagnol conserve un lien fort avec l’institution mancunienne. Ces derniers jours, c’est Casemiro qui est venu ajouter son nom à la liste des joueurs passés par les deux clubs, comme un symbole.
Message posté par R9+Z5=KB9
Le Real Madrid compte quelques clubs amis. Parmi eux, la maison blanche partage un lien spécial avec Manchester United. Né d’un respect mutuel entre deux légendes, unis dans la tragédie, et entretenant une amitié sportive depuis plus de 60 ans, revenons aux racines de ce lien spécial avec les Red Devils.

1956-1957 : première opposition et naissance d’une amitié
Nous sommes en plein cœur du premier âge d’or du Real Madrid depuis la fin de la Guerre Civile et de la Seconde Guerre Mondiale. A l’occasion des demi-finales de la Coupe d’Europe des clubs champions, le Real Madrid est opposé au champion d’Angleterre en titre : Manchester United. Les Red Devils deviennent la première formation anglaise à participer à la C1, contre la volonté de la Fédération Anglaise (FA). Le Real Madrid s’avance avec dans ses rangs le meilleur joueur du monde de l’époque : le génial argentin Alfredo Di Stéfano.

Lors du match aller au Nuevo Estadio Chamartín, la jeunesse de Manchester fait preuve de caractère et résiste aux assauts de la Casa Blanca pendant une heure. Cependant, c’est insuffisant face à l’armada madrilène. En deux minutes top chrono, Héctor Rial à la 61’ et Alfredo Di Stéfano à la 63’ font le break. Le Real Madrid mène 2-0, et pense se diriger sereinement vers une victoire avec un cleansheet. Tommy Taylor réduit le score à la 82’, et inscrit le précieux but à l’extérieur. Sa joie reste de courte durée, car Enrique Mateos redonne un avantage de deux buts dans la minute qui suit. 3-1 score final, du spectacle et des buts.

Devant 65 000 personnes, le Real Madrid douche les espoirs d’Old Trafford dès la première mi-temps. Auteur d’une très bonne prestation au match aller, Raymond Kopa ouvre le score à la 25’, et est imité huit minutes plus tard par son coéquipier Héctor Rial. 0-2 à la pause, mais cela ne décourage pas les Mancuniens, Tommy Taylor réduit l’écart comme au match aller, à la 62’. Bobby Charlton arrache en fin de match le match nul (85’).

Santiago Bernabéu, surpris du caractère et de la qualité de Manchester United pour une première participation dans l’épreuve, et de la jeunesse de ses cadres (Bobby Charlton, Duncan Edwards, Liam Whelan, Mark Jones, ou encore David Pegg ont tous moins de 25 ans), propose au technicien écossais Matt Busby le poste d’entraineur du Real Madrid. Le président de la maison blanche est convaincu que le manager mancunien serait la recrue idéale pour développer des jeunes pousses du côté de Madrid. Néanmoins, ce dernier décline l’offre, lui qui aime bien trop Manchester United et aspire à en faire un champion d’Europe.

Un refus certes, mais de cette confrontation nait une amitié sincère entre les deux hommes, et in extenso entre les deux clubs.

Le crash de Munich : un drame qui unit les deux clubs
Le 5 février 1958, Manchester United affronte l’Étoile rouge de Belgrade à l’occasion du quart de finale retour de Coupe d’Europe des clubs champions. Après un match nul spectaculaire (3-3 au retour/ 5-4 sur la double confrontation), Manchester United atteint le dernier carré de la compétition pour la deuxième fois en deux participations. Le lendemain, le 6 février 1958, le club mancunien fait escale à Munich, avant de repartir à Manchester. Malheureusement, l’avion affrété par la British European Airways se crash à 15 heures, après 3 tentatives de décollage sur une piste enneigée. Le club joue malgré tout sa fin de saison, et s’incline en demi-finale de C1 contre l’AC Milan. La formation italienne perd en finale contre le Real Madrid 3-2 en prolongations.

Touché par la détresse de son ami rescapé Matt Busby, Santiago Bernabéu propose de décerner le titre à Manchester United. Également, il propose les services de son tout meilleur joueur Alfredo Di Stéfano pour la saison 1958-1959. La FA refuse cette transaction pour que l’Argentin ne prenne pas la place d’un joueur britannique. Un crève-cœur pour les Mancuniens, qui se seraient surement relancés plus vite grâce aux services du premier joueur-système de l’histoire.


Santiago Bernabéu ne se démotive pas, et organise une série de matchs amicaux entre 1959 et 1962. Les fonds collectés sont reversés au club anglais pour l’aider à se reconstruire. Le crash de Munich laisse par ailleurs des traces conséquentes dans les finances de Manchester United. Certains amicaux qui opposent le Real Madrid à la formation mancunienne restent dans la légende.

Tout d’abord, le premier match octobre 1959. Il se solde par une victoire 1-6 de la maison blanche à Old Trafford devant plus de 65 000 spectateurs. Une rencontre qui obtient un vif succès, bien aidé par les performances XXL du trio Gento-Puskás-Di Stéfano. Un mois plus tard, une revanche est organisée. Les 80 000 âmes présentes au Nuevo Chamartín en ont pour leur argent : le Real Madrid l’emporte dans un match spectaculaire 6-5.

Les matchs du Real Madrid coutent cher à cette époque. Largement sollicités pour des amicaux de prestige partout dans le monde, le président du Real Madrid se montre conciliant avec Manchester United, notamment en prenant en charge l’essentiel du coût des matchs, et en fonction de ce que le club de Manchester United peut se permettre de payer. En dépit de la tragédie, Matt Busby reste digne, et s’attèle à la reconstruction du rival madrilène tout au long des années 1960. Ce qui pousse Santiago Bernabéu à déclarer :

« C’est le plus courageux, mais aussi le plus grand homme que j’ai jamais rencontré dans le football. »

1967-1968 : la véritable suite de 1958
Contrairement à dix années auparavant, nous sommes cette fois-ci en plein cœur du premier âge d’or de Manchester depuis le crash de Munich. À l’occasion des demi-finales de la Coupe d’Europe des clubs champions, le Real Madrid retrouve son meilleur ami anglais Manchester United, au même stade que leurs premières confrontations. Lors du match aller à Old Trafford, 63 500 personnes sont présentes pour voir en action le meilleur joueur du monde du moment, Georges Best, face au plus grand club du monde.

La jeunesse retrouvée de Manchester fait preuve de caractère comme à son habitude, mais cette fois-ci prend les choses en main. Pendant la première demi-heure, les Red Devils attaquent inlassablement, et menacent constamment le gardien madrilène Antonio Betancort. Et cette fois-ci United sévit. Nous sommes à la 35ᵉ minute, sur un centre à ras-de-terre venu de la gauche, l’ailier nord-irlandais Georges Best envoie dans la lucarne opposée un missile air-sol du pied gauche. Manchester United mène 1-0 à la mi-temps.

Durant la seconde période, les hommes de Matt Busby repartent sur les mêmes bases. En dépit de nombreuses occasions, le score ne bouge plus jusqu’au coup de sifflet final. La Casa Blanca s’en tire très bien, et espère créer de nouveau le miracle de la remontada, tandis que du côté anglais, Sir Matt Busby regrette de ne pas avoir inscrit au moins un deuxième pion avec autant d’opportunités au cours de la partie.

Lors du match retour au Nuevo Estadio Chamartín, 125 000 personnes sont prêtes pour assister au match le plus important de la saison. L’exploit est possible, et Madrid habitude déjà son public aux contes de fées sur la scène européenne. Le Real Madrid mène la danse au bout de 30 minutes, grâce à une réalisation de son légendaire numéro 4 Pirri. L’ouverture du score correspond à la descente de ketchup du pot. Paco Gento double la mise à la 41e minute, mais le défenseur espagnol Ignacio Zoco inscrit un but contre son camp à la 44’. Amancio redonne un écart de deux buts moins d’une minute plus tard, et entretien les espoirs de remontée.

La seconde mi-temps est une succession d’attaque-défense, et à ce jeu-là, c’est Manchester United qui l’emporte. La formation anglaise réduit l’écart par son homme à tout faire David Sadler (73’). Auteur de la meilleure saison de sa carrière, le défenseur central pratique son tout meilleur football lors de la saison 1967-1968, et c’est également la plus prolifique de sa carrière. Il est imité cinq minutes plus tard par son partenaire de charnière Bill Foulkes, un des rescapés du drame de 1958. Pas de remontada pour la maison blanche, qui s’incline 4-3 sur les deux matchs, mais un spectacle dont l’Estadio Chamartín se rappelle encore. Georges Best a impressionné le public espagnol, au point de faire l’objet d’une convoitise de la part du président Bernabéu à plusieurs reprises.

Manchester United s’en va ensuite remporter sa première Coupe d’Europe des clubs champions contre le Benfica Lisbonne d’Eusébio (4-1) à Wembley, 10 ans après avoir tout perdu. Santiago Bernabéu, toujours plus admiratif de son ami écossais Matt Busby, déclare :

« Si ça devait être quelqu’un [qui remporte la C1


Merci pour le pavé, monsieur...Astaire !
Message posté par Fred Astaire
Quelles sont tes sources ?


Simple copier/coller d'un site , le "journal du Real" mais que j'avais déjà lu ailleurs ( je sais plus trop où ). J'aime bien ce genre d'histoire et surtout que le Real a une grande part dans l'histoire du football mondial ( à l'origine de la création du PSG, de la C1 avec le journal L'Equipe, la classe de Perez avec le président de Lens... ).
Message posté par R9+Z5=KB9
Simple copier/coller d'un site , le "journal du Real" mais que j'avais déjà lu ailleurs ( je sais plus trop où ). J'aime bien ce genre d'histoire et surtout que le Real a une grande part dans l'histoire du football mondial ( à l'origine de la création du PSG, de la C1 avec le journal L'Equipe, la classe de Perez avec le président de Lens... ).


Ok, je le rajoute à mes favoris en compagnie de Real France.
Un autre "pavé" sur le même sujet avec quelques nuances, désolé d'avance :

Les relations entre le Real Madrid et Manchester United sont actuellement emplies d'animosité. Mais il fut un temps où leur amitié permit de changer l'Histoire.

Dans les années 50, l'équipe la plus en vogue d'Angleterre est Manchester United. Avec le visionnaire entraîneur/manager écossais Matt Busby à sa tête depuis 1945, accompagné par son adjoint gallois Jimmy Murphy, le club mancunien remporte le championnat en 1952, 41 ans après son dernier titre. Emmené par le capitaine irlandais Johnny Carey, un joueur qui a servi sous les drapeaux durant la Seconde Guerre mondiale, l'équipe commence néanmoins à se faire vieille. Busby prépare l'avenir en y incorporant quelques jeunes joueurs. Ayant la confiance du club et les pleins pouvoirs pour mener à bien ce projet sur le long terme, Busby voit son équipe rajeunie gagner une nouvelle fois le championnat en 1956. Les Busby Babes, comme on les surnommera en raison d'une moyenne d'âge de 22 ans, devancent au championnat Blackpool, équipe du tout premier Ballon d'Or de l'histoire, Stanley Matthews.



En 1957, Man U conserve son titre et devient le premier club à gagner cinq fois le championnat. La future légende Bobby Charlton fait ses débuts lors de cette campagne et s'illustre en marquant 10 buts. Manchester United est définitivement devenu grand, laissant derrière lui les affres qui lui ont été données de subir à la suite des Guerres mondiales ! Ceux que l'on appellera plus tard les Red Devils sont invités à participer cette saison à la première Coupe européenne de l'histoire du football anglais, ce qui n'est pas du goût du président de la Ligue anglaise, qui leur en interdit la participation. Jusqu'au-boutiste, Busby brave l'interdiction, contrairement à ce que qu'avait fait Chelsea l'année précédente. Malgré les voyages périlleux et le peu de jours de repos, il croit fermement en le projet européen. Ses babes se débrouillent bien, et arrivent jusqu'en demi-finales.

Là, au stade Santiago Bernabéu, devant une foule de 135'000 spectateurs (plus de trois fois l'affluence moyenne de Man U), le plus grand Real Madrid de l'Histoire, entraîné par José Villalonga (un ancien militaire n'ayant jamais été joueur, avec qui l'Espagne gagnera l'Euro 64) les corrige 3 à 1. Joueurs et journalistes anglais reviennent impressionnés de leur voyage dans la capitale espagnole. "Cet homme, Di Stéfano, a montré pourquoi il était l'idole des peuples latins. Il a davantage les qualités d'un félin que d'un tigre, son contrôle de balle est élégant et furtif, et ses accélérations soudaines et précipitées depuis un départ immobile, sont des choses à contempler" écrit un journaliste britannique. Au retour, un match nul polémique et houleux, décroché dans un bain de boue, enverra les Espagnols en finale. Malgré l'élimination, enthousiasmé par le jeu offensif prôné par Busby le président du Real Madrid, un certain Santiago Bernabéu, propose le poste d'entraîneur à l'Écossais. Ce dernier décline la proposition, tant son envie de gagner la Coupe d'Europe avec le club du Nord de l'Angleterre est prépondérante. "Manchester est mon paradis" assène-t-il.

Les meilleurs partent toujours trop tôt

L'année suivante, la progression de Manchester est stoppée de manière brutale. Le 6 février 1958, au retour d'un match de Coupe d'Europe à Belgrade, l'avion transportant l'équipe s'écrase sur le tarmac de l'aéroport de Munich. 23 des 44 occupants de l'appareil décéderont. Huit Busby babes trouvent la mort, dont Ducan Edwards, immense promesse du football anglais, et 3e du Ballon d'Or 1957. Busby, qui passe à plusieurs reprises tout près du trépas, finit par se remettre de ses blessures. Son équipe, elle qui était partie pour devenir l'une des plus grandes de l'Histoire, est décimée.

Resté en Angleterre, Murphy, l'adjoint, remue ciel et terre pour trouver des joueurs à aligner pour le match de championnat du week-end. La survie du club est en danger. Celui-ci est menacé de disparition, les finances ne permettant pas de faire venir des joueurs de premier ordre. C'est alors que Santiago Bernabéu décide d'aider le club anglais, dont les valeurs ont peu à voir avec celles de son Real. D'un côté un club de travailleurs fondé par des cheminots, ayant toujours eu des difficultés financières, ayant connu la relégation, et s'étant reconstruit à partir de la jeunesse. De l'autre, une entité fondée par des universitaires, anoblie par le Roi, proche du pouvoir, et ayant engagé des stars étrangères pour retrouver le succès.

À deux, on sera toujours plus fort

Bernabéu décide de dédier la Coupe d'Europe tout juste gagnée à Man U, et propose même d'offrir le trophée aux Mancuniens, ce qu'ils refusent. Ensuite, il a l'idée de prêter le meilleur joueur du monde, Alfredo Di Stéfano à Manchester pour la saison 58-59. Tout est arrangé entre les parties, cependant, la Fédération Anglaise décide de bloquer le transfert. Elle prétexte que l'Argentin prendrait la place d'un Anglais. Essuyant ce refus, Bernabéu fait construire un mémorial en l'honneur des victimes du crash. La somme tirée de la vente de l'oeuvre est versée à l'équipe d'Old Trafford. De plus, le président met gratuitement ses installations luxueuses à disposition des blessés et des familles, afin qu'ils puissent guérir et se ressourcer en Espagne.


Puis, lors d'un dîner qu'ils partagent, Busby et Bernabéu ont l'idée d'organiser une série de matches amicaux entre leurs deux équipes. Les recettes de la billetterie seront reversées aux Anglais. En octobre 1959 donc, devant 63'000 personnes, le Real, dont le míster se nomme désormais Manuel Fleitas Stoch (un Paraguayen dont le passage au Real sera un fiasco) donne une leçon de football à une équipe mancunienne en pleine reconstruction. Les Merengues l'emportent 6-1, avec un Di Stéfano et un Puskas exceptionnels, auteurs d'un doublé chacun. Ce jour-là, trois miraculés de l'accident sont sur le terrain : Charlton, le gardien Gregg et le défenseur Foulkes.

Qu'importe la défaite, l'idée de Busby est de garder l'idée de la Coupe d'Europe en vie dans les esprits des supporteurs et de ses joueurs. Pour l'instant, il résulte prioritaire de se maintenir en première division. Toutefois, Busby a le projet de retrouver l'Europe dans le futur. Accueillir le Real, maître du continent, permet de mesurer les progrès que ses hommes doivent faire. Di Stéfano, Puskas, Gento, Rial (Rial était un joueur argentin qui a fait son service militaire avec Che Guevara, et que Di Stéfano a connu en Colombie), voilà à qui devront ressembler ses protégés, s'ils entendent gagner le trophée le plus prisé !

Un mois plus tard, les Madrilènes remportent le match retour sur le score de 6 à 5, grâce à un triplé de Bueno (le remplaçant dans l'ombre de Gento), devant 80'000 spectateurs à Madrid. Un nouveau match a lieu en octobre 1960. Les joueurs de Miguel Muñoz (l'entraîneur qui durera le plus longtemps dans l'histoire du club, soit 14 ans) gagnent 3 à 2, alors que Di Stéfano et Puskas jouent blessés. L'écart se ressert, bien qu'en championnat d'Angleterre, United dégringole.

Finies les leçons

L'année qui suit marque un tournant. Pour la première fois, le Real a perdu sa suprématie européenne au profit du Benfica (le Barça de Luis Suárez et Kubala bat le Real en huitièmes). Et pour la première fois, les coéquipiers de Charlton vont s'offrir un succès face au Real Madrid. Un doublé de David Herd, l'un des meilleurs buteurs de l'histoire du club, condamne les Blancs, qui perdent 3 à 1. Le dernier match en l'honneur des victimes a lieu en septembre 1962. À l'extérieur, les Red Devils battent les Merengues 2-0 (deux joueurs de l'Atlético participent inexplicablement à ce match sous les couleurs du Real). Manchester United a véritablement retrouvé un niveau digne de ce nom. Preuve en est, la victoire en FA cup quelques mois plus tard, premier titre depuis le crash.

La boucle se bouclera véritablement en 1968, 10 ans après la tragédie. En demi-finales de la Coupe d'Europe, Manchester élimine le Real. Bobby Charlton est sur le point de passer le témoin à George Best, et les deux illustres mancuniens se surpassent pour ramener le premier trophée européen à leur équipe, et également au football anglais. Cela aura pris plus de temps que prévu, mais Busby aura réussi son pari. Postérieurement, Bernabéu déclarera : "Si ça devait être quelqu'un, je suis heureux que ce soit eux".

Demain aura lieu le tirage au sort de la ligue des Champions ainsi que la remise de trophées individuels.

Pour cette édition voici le groupe que j'aimerais voir :

Real Madrid

RB Leipzig ( pour le festival offensif)

Benfica ( pour le tirage foiré de la saison dernière) ou Sporting Portugal ( parce que j'aime bien les clubs portugais)

OM ( pour l'ambiance au Vélodrome)

Ça changerait des confrontations ( Inter, Liverpool, Shakhtar ...

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