Ton message montre bien l'absurdité de la question. Le football a plus de 120 ans - plus vieux que le cinématographe - et aujourd'hui et il faudrait absolument une alternative concrète à la vidéo. Une absolue nécessité de justice impartiale.
Latta propose bien une alternative à la VAR : pas de VAR tout simplement.
Il est facile d'attaquer l'argumentaire adverse pour un prétendu "mépris" des sports nord-américains (encore que Latta ne se contente de citer Allegri), il n'empêche que l'argument n'en est pas moins valide. La vidéo tend à hacher d'avantage la partie, dénature le déroulé linéaire. On se rapproche donc des sports nord-américains, quelque soit notre goüt pour ceux-ci (Personnellement je vrille à chaque fois qu'une équipe gagne du temps sur des phases arrêtées, je n'imagine pas mon sport se transformer en séquences des dix minutes entrecoupées de "Pauses VAR".).
Les problèmes majeurs - soulevés par Latta - sont les suivants :
- A quel moment ? Combien de temps revient-on en arrière ? L'exemple du but refusé lors de Leverkusen-Cologne pour une main TRENTE SECONDES AVANT est frappant. Trente secondes... pourquoi pas trente-cinq, une minute, une mi-temps ? Alors on transforme l'arbitrage humain par un double arbitrage décalé dans le temps. Alors on est jamais à l'abri d'une interruption en plein milieu d'une action, pour une relecture - il faut être sûr - oui mais voilà, l'action a été interrompue, il faut recommencer, service au six mètres. En fait non, on est pas d'accord, mais bon le jeu est interrompu etc. Ou alors "Bah pourquoi il demande pas la VAR ? Non mais il faut voir la vidéo d'il y a 3 minutes, il a fait sa touche cinq mètres à l'endroit où le ballon est sorti" etc.
Cette question là n'a pas de réponse et n'en aura probablement jamais.
- La cassure du rythme (j'en parle plus haut). Dénaturation extrême même du sport vivant qu'est le football.
- Les polémiques qui ne désemplissent pas pour autant. Exemple parmi d'autres des supporters de la Lazio. Arbitre vidéo encore plus sous pression que l'arbitre de champ, qui lui délègue par là même sa responsabilité et de facto sa crédibilité (qu'il n'a plus).
- L'efficacité toute relative (les chiffres donnés sur la série A, cohorte de matchs suffisamment pléthorique pour rendre les résultats (4,5%) significatifs).
Sans parler du choix des images, de leur qualité, des angles choisis (fonction du prestataire), de la formation des arbitres, la décontextualisation de la décision, l'impersonnalisation sacrifiée pour une utopique harmonisation.
Je veux bien qu'on laisse du temps à la VAR. Après tout aucun argument n'est meilleur que lorsqu'il est confronté à la réalité. Il y a quand même pas mal de données, déjà, qui tendent à montrer que la résolution des questions arbitrales par la VAR donnent des solutions plus complexes que l'acceptation de décisions imparfaites, inhérentes à notre football, quelques soient les avancées technologiques. Pour cela que l'introduire au Mondial - AU MONDIAL BORDEL, C'EST TOUS LES QUATRE ANS, DANS QUATRE ANS ON SERA PEUT-ETRE PLUS LA - est une aberration sans nom.
Article intéressant :
https://motherboard.vice.com/fr/article … ot-en-2030