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Olympique Lyonnais

Bienvenue à OL Land.
J'ai été quand même surpris en entendant la conférence de presse de Lisandro où il laisse entendre qu'il est parti au Quatar pour que Lyon fasse la meilleure affaire possible. On peut imaginer qu'il va gagner davantage d'argent lui aussi, mais s'il le fait avec un tel esprit de sacrifice, on ne peut pas s'empêcher d'être un peu désolé pour lui.
CEGID qui apparait sur le maillot de Lyon cette saison, c'est la première fois ou pas? J'ai pas fait attention les saisons précédentes.
Petit briefing pré-match:

Suis très curieux de voir Bahlouli ce soir. Je suis d'habitude très méfiant vis-à-vis de cette propension - ridicule - de certains supporters lyonnais à voir un top player potentiel chez chaque jeune issu du centre, mais il m'a fait une bonne impression les poignées de minutes où je l'ai vu, et comme je me demande si à Lyon, on ne fait pas éclore jeunes un peu tardivement. Physiquement, il me fait penser à Gundogan même si semble-t-il, ce n'est pas entièrement le même profil.
A voir donc. Autrement, je crois que tout le monde aimerait voir davantage Fofana maintenant à son vrai poste, d'abord pour le récompenser de jouer les utilités et ensuite pour vérifier sa progression.
Il paraîtrait que Lyon et Garde l'ont pris en pensant qu'il s'agissait d'un récupérateur à la Gonalons, ce qui prouve l'incompétence du staff sur certains coups.
Garde reste un mystère pour moi, je dois dire. Martial a dit en interview qu'il lui aurait envoyé un texto juste après son transfert à Monaco pour lui dire que si le joueur était resté à Lyon, il aurait explosé cette année et serait allé au Brésil. Je ne vois pas l'intérêt de dire ce genre de choses, un peu stupide de sa part, bien que ça puisse être en même temps un encouragement.
2 matchs, 7 buts marqués, 1 encaissé... Profitons de notre avance en terme de préparation physique pour prendre le max de points !
Dixit Garde dans L'équipe paraît-il, les permutations Benzia/Lacazette étaient une initiative des joueurs. C'est confirmé par Benzia qui explique l'alternance par sa bonne entente avec Lacazette.
Erreur de débutant commise par Bisevac (et pas la première). Qu'on ne me parle plus d'expérience. Place aux jeunes.
Message posté par popeye
Dixit Garde dans L'équipe paraît-il, les permutations Benzia/Lacazette étaient une initiative des joueurs. C'est confirmé par Benzia qui explique l'alternance par sa bonne entente avec Lacazette.
Erreur de débutant commise par Bisevac (et pas la première). Qu'on ne me parle plus d'expérience. Place aux jeunes.


Bisevac reste un bon joueur, qui ne va pas être de trop cette année si on se qualifie pour la C1, mais j'ai hâte de voir à l'oeuvre une charnière Umtiti-Fofana
Associer un mec qui n'a quasiment aucune expérience à ce poste avec un gamin de 18 ans c'est une bonne idée tu trouves ? Ben moi ça me rassurerait pas. Et puis je suis pour qu'on arrête de trimballer Fofana à tout les postes. C'est pratique pour Garde sûrement mais comment le joueur va continuer sa carrière et trouver une prochaine destination attrayante alors que l'on ne sait même plus à quel poste il joue ?

Sinon Bisevac n'est pas au top depuis le début de saison, il a fait quelques erreurs mais ça reste un leader dans la défense. S'en passer serait dangereux. Du moins tant qu'il y n'a pas de DC expérimenté capable de le remplacer.

Sinon j'ai vu le match face à Sochaux et je ne comprend pas cette hérésie de vouloir faire jouer Lacazette au centre et Benzia sur le côté alors que leurs qualités sont pleinement exploitées à l'inverse. D'ailleurs les joueurs eux-mêmes ont permutés en cours de match et offensivement c'était totalement différent pour l'OL qui a mis 3 buts à partir de ce moment là alors qu'ils avaient été incapable d'être dangereux jusque là.
Message posté par Karl Socrates
Associer un mec qui n'a quasiment aucune expérience à ce poste avec un gamin de 18 ans c'est une bonne idée tu trouves ? Ben moi ça me rassurerait pas. Et puis je suis pour qu'on arrête de trimballer Fofana à tout les postes. C'est pratique pour Garde sûrement mais comment le joueur va continuer sa carrière et trouver une prochaine destination attrayante alors que l'on ne sait même plus à quel poste il joue ?

Sinon Bisevac n'est pas au top depuis le début de saison, il a fait quelques erreurs mais ça reste un leader dans la défense. S'en passer serait dangereux. Du moins tant qu'il y n'a pas de DC expérimenté capable de le remplacer.

Sinon j'ai vu le match face à Sochaux et je ne comprend pas cette hérésie de vouloir faire jouer Lacazette au centre et Benzia sur le côté alors que leurs qualités sont pleinement exploitées à l'inverse. D'ailleurs les joueurs eux-mêmes ont permutés en cours de match et offensivement c'était totalement différent pour l'OL qui a mis 3 buts à partir de ce moment là alors qu'ils avaient été incapable d'être dangereux jusque là.


Message posté par Karl Socrates
Associer un mec qui n'a quasiment aucune expérience à ce poste avec un gamin de 18 ans c'est une bonne idée tu trouves ? Ben moi ça me rassurerait pas. Et puis je suis pour qu'on arrête de trimballer Fofana à tout les postes. C'est pratique pour Garde sûrement mais comment le joueur va continuer sa carrière et trouver une prochaine destination attrayante alors que l'on ne sait même plus à quel poste il joue ?

Sinon Bisevac n'est pas au top depuis le début de saison, il a fait quelques erreurs mais ça reste un leader dans la défense. S'en passer serait dangereux. Du moins tant qu'il y n'a pas de DC expérimenté capable de le remplacer.

Sinon j'ai vu le match face à Sochaux et je ne comprend pas cette hérésie de vouloir faire jouer Lacazette au centre et Benzia sur le côté alors que leurs qualités sont pleinement exploitées à l'inverse. D'ailleurs les joueurs eux-mêmes ont permutés en cours de match et offensivement c'était totalement différent pour l'OL qui a mis 3 buts à partir de ce moment là alors qu'ils avaient été incapable d'être dangereux jusque là.


Je ne parle pas de sécurité, mais d'option pour l'avenir, il est clair que Umtiti est encore jeune, et n'a pas l'expérience de Bisevac, qui bien sûr doit rester titulaire dans les mois qui viennent.
Concernant Fofana, je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il n'est bénéfique pour personne de le trimbaler de poste en poste, il n'est certainement pas fait pour jouer latéral comme cela a été le cas en fin de saison dernière, mais en tant que milieu défensif et défenseur central, je le trouve performant. Mais je ne vois pas en quoi profiter de la polyvalence d'un joueur pose problème, tant qu'on lui attribue un rôle qui est dans ses cordes. Ceci dit, une défense a besoin de stabilité, et Fofana est pour l'instant performant en tant que DC, je ne vois donc pas de raison de le faire joueur plus haut pour l'instant.
Cadeau pour vous amis lyonnais. L'ITW de Clément Grenier paru ce matin dans France Football.



La semaine dernière, vous avez reçu l'Etoile d'Or France Football pour la saison 2012-2013. Quel sens a une telle récompense pour vous ? On prétend volontiers que les jeunes footballeurs sont blasés et déconnectés du réel...

Cela fait toujours plaisir de recevoir un trophée, surtout de la part d'un journal très sérieux comme FF, que je lis régulièrement. Pour moi, c'est quelque chose de fort.

Vous le vivez donc comme une reconnaissance de vos progrès et de la nouvelle dimension que vous avez prise dans le jeu ?

J'ai débuté la saison dernière avec l'envie d'être régulier et de m'améliorer. J'ai été retardé par des blessures au cours de la première partie et j'ai perdu un peu de temps. Mais, pendant la seconde moitié, je n'étais plus diminué et j'ai pu jouer libéré. Ce trophée prouve que j'ai atteint mon objectif.

C'est important pour vous, le regard des autres ?

Le regard des gens, oui et non. Je suis surtout à l'écoute de mes amis, de ma famille, des proches. Je veux qu'ils soient fier de moi par rapport à mon comportement sur le terrain et en dehors. Et je ne changerai jamais dans ma façon d'être.

Cet environnement est pour beaucoup dans votre progression ?

Quand on est jeune, ce n'est jamais facile de gérer une carrière professionnelle. Mes parents et mon entourage sont toujours derrière moi, mais sans me mettre trop de pression. Au contraire, ils essaient de me parler d'autre chose que de foot. Après, il fallait aussi que je prenne de l'expérience et que j'assume mes responsabilités.

Ce que vous avez fait en étant à l'origine d'une "pizza party" organisée au mois d'avril pour fédérer le groupe...

La saison dernière, on a eu des moments un peu compliqués. Il fallait faire quelque chose pour que le groupe puisse continuer à bien vivre ensemble et à avoir envie de gagner. Avec Maxime Gonalons et Rémy Vercoutre, on a provoqué ce repas. Malgré mon jeune âge, j'avais envie d'aller de l'avant pour bien négocier la fin de saison. Je n'aime pas reculer devant les épreuves.

Cette saison, vous avez franchi un nouveau palier. Vous avez été buteur et passeur décisif contre le Grasshoper Zurich, puis contre Nice, lors de la 1ere journée (4-0).

Je n'ai pas plus d'importance qu'un autre et je tiens à rester à ma place. J'évolue à un poste où l'on est regardé et où il faut être à la fois décisif et performant. Que cela me gêne ou pas, on s'en fout, c'est le poste qui veut ça. J'aime jouer avec de la pression. Les grands joueurs, surtout ceux qui évoluent au poste de milieu offensif, ont toujours beaucoup de pression.

Rémi Garde a justement affirmé que vous étiez devenu un joueur important car décisif. A vingt-deux ans, c'est plutôt un beau compliment ?

Cela fait plaisir, oui, mais je suis à un poste où il faut être bon dans le jeu. Le milieu de terrain, c'est souvent celui qui crée le décalage. Pour y parvenir, il faut rester concentré pendant quatre-vingt-dix minutes et être régulier toute une saison. Dans ma tête, ce sont ces mots-là qui reviennent: performance et régularité, afin d'être décisif.

C'est naturel chez vous cette façon décomplexée d'affronter les choses ?

Oui, c'est dans ma nature de prendre des responsabilités. Et c'est pour ça que je veux rester moi-même. De plus, je déteste perdre et je ne prends du plaisir qu'en gagnant. Je veux que Lyon reste en haut de l'affiche.

A votre arrivée dans le groupe professionnel, les anciens vous ont quand même rappelé à l'ordre une fois ou deux ?

Quand on est jeune, on est toujours impatient. A dix-sept ans, c'est presque impossible de jouer en pro, sauf si on est extraordinaire. J'ai mûri par rapport à tout ça. J'ai su me remettre en question, aussi. Cela fait partie de ma progression.

Cela vous plaît d'être aujourd'hui le chef de file du baby-boom lyonnais, même s'il est dicté par des impératifs financiers ?

Les moyens financiers du club ne lui permettent plus d'attirer tous les grands joueurs comme c'est le cas à Paris ou à Monaco. Mais si l'effectif a été rajeuni, on a la chance d'être face à des objectifs assez élevées, en Ligue 1 comme en Europe.

Une participation à la phase de groupes de l'Europe Ligue ne peut vous suffire. L'objectif, c'est la Ligue des champions et une qualification face à la Real Sociedad ?

Cela fait envie d'entendre la petite musique de la C1. Jusqu'à présent, je l'ai plutôt connue de loin en faisant des bouts de match. Mais, que ce soit depuis le banc ou en tribune, quand j'étais au centre de formation, ou quand j'étais ramasseur de balle, j'ai vu ce que cela représentait. J'ouvrais grand les yeux. Les matches de haut niveau ne peuvent que vous faire avancer.

En Ligue 1, en revanche, on vous promet déjà un rôle de troisième couteau, derrière Paris et Monaco ?

Quand je débute un championnat, je n'ai pas envie de penser à la deuxième ou à la troisième place. Je me dis que je joue pour le titre. Après, on voit comment les choses évoluent. Notre objectif, c'est le podium. Mais moi, mon objectif, c'est d'être premier.

Vous avez une belle gueule, du talent et du succès, vous avez même volé la vedette à Yoann Gourcuff. Vous le vivez comment au quotidien ?

Je le vis, je le vis, heu... Déjà, je n'y pense pas du tout. (Rire) Je pense à mon projet de jeu et à celui de l'entraîneur. Le côté belle gueule et tout ça, je n'y fais pas attention.

Quelles sont vos relations avec lui, vous avez le même profil et vous l'avez éclipsé en tant que leader de jeu ?

On s'est toujours très bien entendus. On a la même vision du foot. Il a des valeurs humaines, c'est un garçon intelligent. Avec lui, on peut discuter de foot, mais de plein d'autres choses aussi. On est côte à côte dans le vestiaire. Il n'y a jamais eu de problème entre nous. On a essayé de nous mettre des bâtons dans les roues, mais cela ne nous a jamais atteints. On peut être en concurrence ou associés, et on l'accepte.

Jean Fernandez, l'entraîneur de Montpellier, regrettait récemment dans FF que le physique ait pris le pas sur la technique. Comment avez-vous réussi à imposer vos qualités durant votre formation ?

Je suis passé par des phases difficiles. J'aime toucher le ballon et faire valoir ma technique. J'ai peu d'impact physique. Mais le haut niveau exige beaucoup d'efforts et du volume de jeu. Je l'ai appris en fin de formation, car, à mes débuts, je n'aimais pas défendre. Des entraîneurs m'ont fait progresser par rapport à ça. On ne peut pas jouer qu'avec des 10 ou des joueurs techniques. On ne peut pas jouer non plus qu'avec des joueurs physiques. Il faut de tout dans une équipe.

En Europe, il y a quand même des équipes où la qualité technique est une marque de fabrique ?

Je suis toujours admiratif de Barcelone. Mais le Bayern a montré de très belles choses, Dortmund aussi, avec une équipe peu expérimentée. Mais je n'ai pas de rêve ultime. La seule chose qui m'importe, c'est de faire partie d'un collectif et d'être impliqué à 100% dans un projet.

Vous avez quand même un plan de carrière, l'envie de découvrir un jour un autre championnat ?

On a tous plus ou moins un plan de carrière. Mais je veux d'abord poursuivre ma progression à Lyon avant d'aller dans un autre grand club européen. Car l'OL en est toujours un.

D'où votre récente prolongation de contrat, jusqu'en 2016...

J'ai toujours été convaincu que je devais rester au minimum un an de plus à Lyon. J'apprends encore tous les jours. J'ai toujours dit aussi que je ne partirais jamais libre de mon club formateur. Je n'ai pas changé d'avis. Si je peux rapporter un petit peu d'argent à Lyon qui m'a beaucoup apporté...

Vous n'êtes pas rancunier. Il y a un an, Lyon était prêt à vous transférer à Nice...

Et cela m'a marqué. Mais je n'ai pas envie de revenir là-dessus, car je ne saurai jamais la vérité. C'est du passé, maintenant. Je garde ça dans un coin de ma tête, je ne l'ai pas oublié. En même temps, cela m'a peut-être fait grandir plus vite.

On vous compare à Juninho pour la précision de vos coups francs. Vous êtes du genre à avoir des modèles dont vous vous inspirez ?

Chacun a ses qualités propres et vouloir imiter tel ou tel joueur serait une erreur. Mais en ce qui concerne les coups de pieds arrêtés, j'ai eu la chance d'assister régulièrement aux séances de Juninho quand j'étais au centre. Sur cet aspect-là, c'est vrai, je me suis inspiré de lui, car cela restera le meilleur tireur de coups francs de la planète.

Dans votre jeunesse, il y a quand même des joueurs qui vous ont fait rêver ?

Zidane. Il a bercé ma jeunesse. Aujourd'hui encore, je continue de regarder des vidéos de lui. Djorkaeff était aussi un très grand joueur, très technique, très malin, et qui a beaucoup compté partout où il est passé. J'apprécie ces joueurs de ballon qui ont aussi un peu de caractère.

Pourtant, le joueur auquel vous ressemblez le plus, par votre flegme, vos absences parfois et la qualité de vos coups francs, c'est Michel Platini...

Je ne l'ai pas connu, ni vu jouer. J'ai su par mon papa et mes oncles que c'était un très, très grand joueur. Pour ma génération, c'est Zidane le meilleur joueur français. Je ne sais pas à qui je ressemble ou pas. Et, de toute façon, ce n'est pas important.

Le point commun entre Zidane et Platini, c'est l'équipe de France, où vous avez été appelé pour la tournée d'été, puis pour le match contre la Belgique la semaine dernière...

Y avoir goûté cet été lors de la tournée en Amérique du Sud a été une très belle surprise. Je ne veux pas m'arrêter là, mais je ne veux pas non plus trop me prendre la tête avec ça. A moi d'être performant à Lyon pour prendre quelques sélections. Porter le maillot bleu, c'est toujours une fierté et cela me fait rêver.

Des joueurs comme vous en équipe de France feraient aussi beaucoup de bien au niveau de l'image. Vous êtes accessible et abordable, une sorte d'anti-Knysna dans le comportement...

Je n'ai jamais changé de comportement depuis mon plus jeune âge. Cela vient de mon éducation. Mes parents m'ont toujours éduqué avec des valeurs fortes et la nécessité de garder les pieds sur terre. Mais on entend trop de choses sur le footeux et on fait trop de généralités.

C'est-à-dire...

On évoque toujours leur goût pour l'argent, leur manque d'intelligence et leur côté bling-bling. Tout cela me fatigue. Plutôt que de rester sur des apriori, il serait préférable d'aller voir ce qu'il y a au cœur de la personne, ce qu'elle est réellement. Intéressons-nous à ce qu'une personne reflète avant de mettre en avant ce qu'elle a dépensé pour s'acheter une montre, une voiture, ou ce qu'elle a lâché en boîte de nuit.

C'est cette dimension là que vous cultivez ?

Oui. J'ai la chance de vivre de mon métier et de gagner de l'argent. Je ne vais pas mentir, ni me cacher par rapport à ça. Mais je ne l'ai pas volé, cet argent. Je me considère comme une personne normale, comme mon frère, mon papa et mes amis. Il y a un peu de jalousie vis-à-vis des footballeurs. On nous tape dessus alors que tous ces excès, ce n'est pas uniquement notre faute.

Cela vous choque que Bafé Gomis ait pu être mis à l'écart du groupe ?

J'espèe que cela ne m'arrivera jamais. Bafé ne méritait pas un tel traitement. Mais c'est le métier qui veut ça. Cela fait partie du sport de haut niveau. Tout va très vite dans le foot, il faut toujours en être conscient.

Vous pourriez arrêter le foot si on allait trop loin dans le non-respect de vos valeurs ?

Peut-être, je ne sais pas, je suis trop jeune pour l'affirmer. J'ai la chance de vivre de ma passion. Et le plaisir prendra toujours le dessus sur tout le reste. Quoi qu'il arrive dans ma carrière.

Vous avez le sentiment d'être une exception dans un sport collectif où l'on cultive plutôt l'individualisme ?

Il ne faut pas voir que le mal. Des joueurs comme moi, il y en a énormément et on n'en parle pas. Quand j'étais jeune, on m'a toujours dit que j'étais trop collectif. Je suis comme ça et je ne changerai pas. Mais je sais aussi me fixer des objectifs. Et j'ai mon caractère, je suis parfois difficile à gérer. C'est ce qui me fait avancer.

Derrière le garçon disponible et respectueux se cache donc une personnalité beaucoup plus contrastée ?

Je ne suis pas un gentil garçon tout le temps. A certains moments, je peux être chiant et mal luné comme tout le monde. Si je n'ai pas envie de faire quelque chose, je ne le ferais pas. Je parle dans la vie, en général, pas sur le terrain. Même si cela ne fait pas toujours plaisir de défendre pendant quatre-vingt-dix minutes, il faut savoir s'adapter aux consignes du coach.

Lors de votre formation, ce côté un peu rebelle aurait pu vous coûter cher. Vous aviez loué un appartement dans Lyon et vous vous êtes éloigné des exigences du foot...

Je n'ai pas de honte à parler de cette période-là. Cela fait partie de mon évolution. A dix-sept ans, je touchais un peu d'argent, j'avais plus de liberté qu'au centre de formation et j'ai retrouvé mes amis d'enfance qui faisaient leurs études à Lyon. J'avais fait beaucoup de sacrifices pour en arriver là et je les avais perdues de vue. D'un seul coup, je retrouvais quelque chose qui m'avait manqué. Je n'ai pas fait non plus n'importe quoi comme on a pu le dire. J'étais un peu moins concentré sur le foot et j'ai connu une mauvaise passe, je le reconnais. Mais je me suis vite remis dans le bain.

Vous regrettez ces moments de faiblesse ?

Non. Si je n'avais pas un peu profité de mes amis, peut-être qu'il y aurait un manque. C'est pour ça que je peux en parler.

A l'époque, il a été avancé que votre père vous avait traité de petit con ?

Il ne m'a jamais dit ces mots là. Peut-être a-t-il voulu me faire comprendre que j'avais un comportement de petit con par rapport à ma vie et au potentiel que j'avais. Tout cela a été très mal interprété. Avec mes parents, cela s'est toujours très bien passé. Avec eux, avant que je devienne un petit con, je crois que j'aurais ramassé un peu quand même.

Outre l'Etoile d'Or, France Football décerne un trophée plus prestigieux encore: le Ballon d'Or qui consacre le meilleur joueur de l'année. Vous y avez songé le soir en vous endormant ?

Le Ballon d'Or est décerné au meilleur joueur du monde et tout le monde le regarde. Mais il ne faut pas rêver non plus. D'ailleurs, je vais être honnête avec vous. Je préférerais être champion du monde avec mon pays plutôt que de recevoir un Ballon d'Or. Le foot est un sport collectif et, sans un collectif, il ne peut y avoir d'individualités. Des joueurs comme Messi ou Cristiano Ronaldo sont au-dessus du lot. Mais sans leurs coéquipiers seraient-ils les mêmes joueurs ?
il a l'air chiant, c'est fatal quand il s'agit de répondre de manière sensée à des réponses banales/stupides...
Enfin, les journalistes seront ravis de dire qu'il a "les pieds sur terre" ou "la tête sur les épaules".
C'est un petit con*, Grenier, mais on l'aime bien depuis qu'il a prolongé, et puis il a mûri, c'est vrai.
Par contre, irritante, cette manière qu'il a de se recoiffer sur le terrain. Pour quelqu'un qui ne fait pas attention à son image. Rien de grave, cependant.
Merci en tout cas pour l'interview.
Je viens de mater sur roja directa et il y a une vingtaine de lien rien que pour ce match dont certaines ont l'air de bonne qualité.

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