S’abonner au mag

Manchester United

Club le plus titré d'Angleterre avec Liverpool, Manchester, c'est l'équipe que l'on aime ou que l'on déteste. Sir Alex Ferguson, génie absolu ou vieux papy aigri ? Wayne Rooney, meilleur attaquant du monde ou bourrin à tête de Shrek ? Ryan Giggs, légende du football ou légende mancunienne ?

Voici ouvert le topic des Red Devils.
Je sais que je suis souvent défaitiste à l'excès mais je suis vraiment pas très serein pour ce soir.
Putain mais vous êtes Manchester United merde ! Si vous commence à trembler devant le 15e de PL, vous allez droit en Championship ! C'est le moment de bomber le torse et d'aller à la GUERRE !
Message posté par zinczinc78
Putain mais vous êtes Manchester United merde ! Si vous commence à trembler devant le 15e de PL, vous allez droit en Championship ! C'est le moment de bomber le torse et d'aller à la GUERRE !


J'imagine Sancho et Dalot prononcer ton discours... Ça me fait autant rire que pleurer.
Nan mais je trolle un peu parce que c'est Liverpool en face mais essayez au moins de mettre un but déjà.. Sinon, vous serez obligé de mettre le CSC du joueur de Brighton en "goal of the month".

Message posté par zinczinc78
Sinon, vous serez obligé de mettre le CSC du joueur de Brighton en "goal of the month".


Vraiment dommage qu'il n'y ait pas un système de notation sur le forum parce que celle-ci est vraiment incroyable !
C'est affreux mais très drôle.
Je crois pas traîner sur le live ce soir. C'est déjà assez douloureux comme ça.
J'ai le choix entre le match ou câliner madame et sa gastro.

Et j'hésite.
La gastro tu vas l'avoir dans les deux cas. Le choix est vite fait.
Ronaldo qui vient troller les anciens qui bossent pour la Sky.

Merci Ruud, je vais éviter tout transfert de fluides dans les prochains jours, quels qu'ils soient et d'où qu'ils viennent.
ETH va pouvoir bosser.
Quel soulagement.
Il a posé ses couilles sur la table
Meilleur match de United depuis une éternité.
Ouaip, on a bien fait de regarder le match finalement.
J'avais oublié la sensation de la petite boule de plaisir au creux du ventre avant d'aller se pieuter.
Le Real Madrid compte quelques clubs amis. Parmi eux, la maison blanche partage un lien spécial avec Manchester United. Né d’un respect mutuel entre deux légendes, unis dans la tragédie, et entretenant une amitié sportive depuis plus de 60 ans, revenons aux racines de ce lien spécial avec les Red Devils.

1956-1957 : première opposition et naissance d’une amitié
Nous sommes en plein cœur du premier âge d’or du Real Madrid depuis la fin de la Guerre Civile et de la Seconde Guerre Mondiale. A l’occasion des demi-finales de la Coupe d’Europe des clubs champions, le Real Madrid est opposé au champion d’Angleterre en titre : Manchester United. Les Red Devils deviennent la première formation anglaise à participer à la C1, contre la volonté de la Fédération Anglaise (FA). Le Real Madrid s’avance avec dans ses rangs le meilleur joueur du monde de l’époque : le génial argentin Alfredo Di Stéfano.

Lors du match aller au Nuevo Estadio Chamartín, la jeunesse de Manchester fait preuve de caractère et résiste aux assauts de la Casa Blanca pendant une heure. Cependant, c’est insuffisant face à l’armada madrilène. En deux minutes top chrono, Héctor Rial à la 61’ et Alfredo Di Stéfano à la 63’ font le break. Le Real Madrid mène 2-0, et pense se diriger sereinement vers une victoire avec un cleansheet. Tommy Taylor réduit le score à la 82’, et inscrit le précieux but à l’extérieur. Sa joie reste de courte durée, car Enrique Mateos redonne un avantage de deux buts dans la minute qui suit. 3-1 score final, du spectacle et des buts.

Devant 65 000 personnes, le Real Madrid douche les espoirs d’Old Trafford dès la première mi-temps. Auteur d’une très bonne prestation au match aller, Raymond Kopa ouvre le score à la 25’, et est imité huit minutes plus tard par son coéquipier Héctor Rial. 0-2 à la pause, mais cela ne décourage pas les Mancuniens, Tommy Taylor réduit l’écart comme au match aller, à la 62’. Bobby Charlton arrache en fin de match le match nul (85’).

Santiago Bernabéu, surpris du caractère et de la qualité de Manchester United pour une première participation dans l’épreuve, et de la jeunesse de ses cadres (Bobby Charlton, Duncan Edwards, Liam Whelan, Mark Jones, ou encore David Pegg ont tous moins de 25 ans), propose au technicien écossais Matt Busby le poste d’entraineur du Real Madrid. Le président de la maison blanche est convaincu que le manager mancunien serait la recrue idéale pour développer des jeunes pousses du côté de Madrid. Néanmoins, ce dernier décline l’offre, lui qui aime bien trop Manchester United et aspire à en faire un champion d’Europe.

Un refus certes, mais de cette confrontation nait une amitié sincère entre les deux hommes, et in extenso entre les deux clubs.

Le crash de Munich : un drame qui unit les deux clubs
Le 5 février 1958, Manchester United affronte l’Étoile rouge de Belgrade à l’occasion du quart de finale retour de Coupe d’Europe des clubs champions. Après un match nul spectaculaire (3-3 au retour/ 5-4 sur la double confrontation), Manchester United atteint le dernier carré de la compétition pour la deuxième fois en deux participations. Le lendemain, le 6 février 1958, le club mancunien fait escale à Munich, avant de repartir à Manchester. Malheureusement, l’avion affrété par la British European Airways se crash à 15 heures, après 3 tentatives de décollage sur une piste enneigée. Le club joue malgré tout sa fin de saison, et s’incline en demi-finale de C1 contre l’AC Milan. La formation italienne perd en finale contre le Real Madrid 3-2 en prolongations.

Touché par la détresse de son ami rescapé Matt Busby, Santiago Bernabéu propose de décerner le titre à Manchester United. Également, il propose les services de son tout meilleur joueur Alfredo Di Stéfano pour la saison 1958-1959. La FA refuse cette transaction pour que l’Argentin ne prenne pas la place d’un joueur britannique. Un crève-cœur pour les Mancuniens, qui se seraient surement relancés plus vite grâce aux services du premier joueur-système de l’histoire.


Santiago Bernabéu ne se démotive pas, et organise une série de matchs amicaux entre 1959 et 1962. Les fonds collectés sont reversés au club anglais pour l’aider à se reconstruire. Le crash de Munich laisse par ailleurs des traces conséquentes dans les finances de Manchester United. Certains amicaux qui opposent le Real Madrid à la formation mancunienne restent dans la légende.

Tout d’abord, le premier match octobre 1959. Il se solde par une victoire 1-6 de la maison blanche à Old Trafford devant plus de 65 000 spectateurs. Une rencontre qui obtient un vif succès, bien aidé par les performances XXL du trio Gento-Puskás-Di Stéfano. Un mois plus tard, une revanche est organisée. Les 80 000 âmes présentes au Nuevo Chamartín en ont pour leur argent : le Real Madrid l’emporte dans un match spectaculaire 6-5.

Les matchs du Real Madrid coutent cher à cette époque. Largement sollicités pour des amicaux de prestige partout dans le monde, le président du Real Madrid se montre conciliant avec Manchester United, notamment en prenant en charge l’essentiel du coût des matchs, et en fonction de ce que le club de Manchester United peut se permettre de payer. En dépit de la tragédie, Matt Busby reste digne, et s’attèle à la reconstruction du rival madrilène tout au long des années 1960. Ce qui pousse Santiago Bernabéu à déclarer :

« C’est le plus courageux, mais aussi le plus grand homme que j’ai jamais rencontré dans le football. »

1967-1968 : la véritable suite de 1958
Contrairement à dix années auparavant, nous sommes cette fois-ci en plein cœur du premier âge d’or de Manchester depuis le crash de Munich. À l’occasion des demi-finales de la Coupe d’Europe des clubs champions, le Real Madrid retrouve son meilleur ami anglais Manchester United, au même stade que leurs premières confrontations. Lors du match aller à Old Trafford, 63 500 personnes sont présentes pour voir en action le meilleur joueur du monde du moment, Georges Best, face au plus grand club du monde.

La jeunesse retrouvée de Manchester fait preuve de caractère comme à son habitude, mais cette fois-ci prend les choses en main. Pendant la première demi-heure, les Red Devils attaquent inlassablement, et menacent constamment le gardien madrilène Antonio Betancort. Et cette fois-ci United sévit. Nous sommes à la 35ᵉ minute, sur un centre à ras-de-terre venu de la gauche, l’ailier nord-irlandais Georges Best envoie dans la lucarne opposée un missile air-sol du pied gauche. Manchester United mène 1-0 à la mi-temps.

Durant la seconde période, les hommes de Matt Busby repartent sur les mêmes bases. En dépit de nombreuses occasions, le score ne bouge plus jusqu’au coup de sifflet final. La Casa Blanca s’en tire très bien, et espère créer de nouveau le miracle de la remontada, tandis que du côté anglais, Sir Matt Busby regrette de ne pas avoir inscrit au moins un deuxième pion avec autant d’opportunités au cours de la partie.

Lors du match retour au Nuevo Estadio Chamartín, 125 000 personnes sont prêtes pour assister au match le plus important de la saison. L’exploit est possible, et Madrid habitude déjà son public aux contes de fées sur la scène européenne. Le Real Madrid mène la danse au bout de 30 minutes, grâce à une réalisation de son légendaire numéro 4 Pirri. L’ouverture du score correspond à la descente de ketchup du pot. Paco Gento double la mise à la 41e minute, mais le défenseur espagnol Ignacio Zoco inscrit un but contre son camp à la 44’. Amancio redonne un écart de deux buts moins d’une minute plus tard, et entretien les espoirs de remontée.

La seconde mi-temps est une succession d’attaque-défense, et à ce jeu-là, c’est Manchester United qui l’emporte. La formation anglaise réduit l’écart par son homme à tout faire David Sadler (73’). Auteur de la meilleure saison de sa carrière, le défenseur central pratique son tout meilleur football lors de la saison 1967-1968, et c’est également la plus prolifique de sa carrière. Il est imité cinq minutes plus tard par son partenaire de charnière Bill Foulkes, un des rescapés du drame de 1958. Pas de remontada pour la maison blanche, qui s’incline 4-3 sur les deux matchs, mais un spectacle dont l’Estadio Chamartín se rappelle encore. Georges Best a impressionné le public espagnol, au point de faire l’objet d’une convoitise de la part du président Bernabéu à plusieurs reprises.

Manchester United s’en va ensuite remporter sa première Coupe d’Europe des clubs champions contre le Benfica Lisbonne d’Eusébio (4-1) à Wembley, 10 ans après avoir tout perdu. Santiago Bernabéu, toujours plus admiratif de son ami écossais Matt Busby, déclare :

« Si ça devait être quelqu’un [qui remporte la C1], alors je suis content que ce soient eux. »

Les deux clubs ont longtemps entretenu de bons rapports dans l’ensemble, notamment par le biais de plusieurs joueurs passés d’un club à l’autre (Van Nistelrooy, Varane, Beckham, Owen, etc.). Bien que par la suite les relations se soient quelque peu distendues, et tout particulièrement en 2008 et 2009, à propos de l’intérêt puis transfert de Cristiano Ronaldo au Real Madrid, le club espagnol conserve un lien fort avec l’institution mancunienne. Ces derniers jours, c’est Casemiro qui est venu ajouter son nom à la liste des joueurs passés par les deux clubs, comme un symbole.
Ce qui m'a le + marqué hier.

Enfin de match, alors que Ronaldo est rentré, Fernandes a une balle de contre, le jeu demande de jouer avec Martial ou Rashford, au final Fernandes une transversale beaucoup trop compliqué pour Ronaldo. Ballon perdu..

C'est arrivé trop souvent l'année dernière, leur relation en devenait contre productive, pire que ça, je pense que ça minait les autres offensifs de l'équipe et surtout ca tuait le collectif.

Je pense que Ten Hag a bien cerné le problème
Un autre "pavé" sur le même sujet avec quelques nuances, désolé d'avance :

Les relations entre le Real Madrid et Manchester United sont actuellement emplies d'animosité. Mais il fut un temps où leur amitié permit de changer l'Histoire.

Dans les années 50, l'équipe la plus en vogue d'Angleterre est Manchester United. Avec le visionnaire entraîneur/manager écossais Matt Busby à sa tête depuis 1945, accompagné par son adjoint gallois Jimmy Murphy, le club mancunien remporte le championnat en 1952, 41 ans après son dernier titre. Emmené par le capitaine irlandais Johnny Carey, un joueur qui a servi sous les drapeaux durant la Seconde Guerre mondiale, l'équipe commence néanmoins à se faire vieille. Busby prépare l'avenir en y incorporant quelques jeunes joueurs. Ayant la confiance du club et les pleins pouvoirs pour mener à bien ce projet sur le long terme, Busby voit son équipe rajeunie gagner une nouvelle fois le championnat en 1956. Les Busby Babes, comme on les surnommera en raison d'une moyenne d'âge de 22 ans, devancent au championnat Blackpool, équipe du tout premier Ballon d'Or de l'histoire, Stanley Matthews.

En 1957, Man U conserve son titre et devient le premier club à gagner cinq fois le championnat. La future légende Bobby Charlton fait ses débuts lors de cette campagne et s'illustre en marquant 10 buts. Manchester United est définitivement devenu grand, laissant derrière lui les affres qui lui ont été données de subir à la suite des Guerres mondiales ! Ceux que l'on appellera plus tard les Red Devils sont invités à participer cette saison à la première Coupe européenne de l'histoire du football anglais, ce qui n'est pas du goût du président de la Ligue anglaise, qui leur en interdit la participation. Jusqu'au-boutiste, Busby brave l'interdiction, contrairement à ce que qu'avait fait Chelsea l'année précédente. Malgré les voyages périlleux et le peu de jours de repos, il croit fermement en le projet européen. Ses babes se débrouillent bien, et arrivent jusqu'en demi-finales.

Là, au stade Santiago Bernabéu, devant une foule de 135'000 spectateurs (plus de trois fois l'affluence moyenne de Man U), le plus grand Real Madrid de l'Histoire, entraîné par José Villalonga (un ancien militaire n'ayant jamais été joueur, avec qui l'Espagne gagnera l'Euro 64) les corrige 3 à 1. Joueurs et journalistes anglais reviennent impressionnés de leur voyage dans la capitale espagnole. "Cet homme, Di Stéfano, a montré pourquoi il était l'idole des peuples latins. Il a davantage les qualités d'un félin que d'un tigre, son contrôle de balle est élégant et furtif, et ses accélérations soudaines et précipitées depuis un départ immobile, sont des choses à contempler" écrit un journaliste britannique. Au retour, un match nul polémique et houleux, décroché dans un bain de boue, enverra les Espagnols en finale. Malgré l'élimination, enthousiasmé par le jeu offensif prôné par Busby le président du Real Madrid, un certain Santiago Bernabéu, propose le poste d'entraîneur à l'Écossais. Ce dernier décline la proposition, tant son envie de gagner la Coupe d'Europe avec le club du Nord de l'Angleterre est prépondérante. "Manchester est mon paradis" assène-t-il.

Les meilleurs partent toujours trop tôt

L'année suivante, la progression de Manchester est stoppée de manière brutale. Le 6 février 1958, au retour d'un match de Coupe d'Europe à Belgrade, l'avion transportant l'équipe s'écrase sur le tarmac de l'aéroport de Munich. 23 des 44 occupants de l'appareil décéderont. Huit Busby babes trouvent la mort, dont Ducan Edwards, immense promesse du football anglais, et 3e du Ballon d'Or 1957. Busby, qui passe à plusieurs reprises tout près du trépas, finit par se remettre de ses blessures. Son équipe, elle qui était partie pour devenir l'une des plus grandes de l'Histoire, est décimée.

Resté en Angleterre, Murphy, l'adjoint, remue ciel et terre pour trouver des joueurs à aligner pour le match de championnat du week-end. La survie du club est en danger. Celui-ci est menacé de disparition, les finances ne permettant pas de faire venir des joueurs de premier ordre. C'est alors que Santiago Bernabéu décide d'aider le club anglais, dont les valeurs ont peu à voir avec celles de son Real. D'un côté un club de travailleurs fondé par des cheminots, ayant toujours eu des difficultés financières, ayant connu la relégation, et s'étant reconstruit à partir de la jeunesse. De l'autre, une entité fondée par des universitaires, anoblie par le Roi, proche du pouvoir, et ayant engagé des stars étrangères pour retrouver le succès.

À deux, on sera toujours plus fort

Bernabéu décide de dédier la Coupe d'Europe tout juste gagnée à Man U, et propose même d'offrir le trophée aux Mancuniens, ce qu'ils refusent. Ensuite, il a l'idée de prêter le meilleur joueur du monde, Alfredo Di Stéfano à Manchester pour la saison 58-59. Tout est arrangé entre les parties, cependant, la Fédération Anglaise décide de bloquer le transfert. Elle prétexte que l'Argentin prendrait la place d'un Anglais. Essuyant ce refus, Bernabéu fait construire un mémorial en l'honneur des victimes du crash. La somme tirée de la vente de l'oeuvre est versée à l'équipe d'Old Trafford. De plus, le président met gratuitement ses installations luxueuses à disposition des blessés et des familles, afin qu'ils puissent guérir et se ressourcer en Espagne.


Puis, lors d'un dîner qu'ils partagent, Busby et Bernabéu ont l'idée d'organiser une série de matches amicaux entre leurs deux équipes. Les recettes de la billetterie seront reversées aux Anglais. En octobre 1959 donc, devant 63'000 personnes, le Real, dont le míster se nomme désormais Manuel Fleitas Stoch (un Paraguayen dont le passage au Real sera un fiasco) donne une leçon de football à une équipe mancunienne en pleine reconstruction. Les Merengues l'emportent 6-1, avec un Di Stéfano et un Puskas exceptionnels, auteurs d'un doublé chacun. Ce jour-là, trois miraculés de l'accident sont sur le terrain : Charlton, le gardien Gregg et le défenseur Foulkes.

Qu'importe la défaite, l'idée de Busby est de garder l'idée de la Coupe d'Europe en vie dans les esprits des supporteurs et de ses joueurs. Pour l'instant, il résulte prioritaire de se maintenir en première division. Toutefois, Busby a le projet de retrouver l'Europe dans le futur. Accueillir le Real, maître du continent, permet de mesurer les progrès que ses hommes doivent faire. Di Stéfano, Puskas, Gento, Rial (Rial était un joueur argentin qui a fait son service militaire avec Che Guevara, et que Di Stéfano a connu en Colombie), voilà à qui devront ressembler ses protégés, s'ils entendent gagner le trophée le plus prisé !

Un mois plus tard, les Madrilènes remportent le match retour sur le score de 6 à 5, grâce à un triplé de Bueno (le remplaçant dans l'ombre de Gento), devant 80'000 spectateurs à Madrid. Un nouveau match a lieu en octobre 1960. Les joueurs de Miguel Muñoz (l'entraîneur qui durera le plus longtemps dans l'histoire du club, soit 14 ans) gagnent 3 à 2, alors que Di Stéfano et Puskas jouent blessés. L'écart se ressert, bien qu'en championnat d'Angleterre, United dégringole.

Finies les leçons

L'année qui suit marque un tournant. Pour la première fois, le Real a perdu sa suprématie européenne au profit du Benfica (le Barça de Luis Suárez et Kubala bat le Real en huitièmes). Et pour la première fois, les coéquipiers de Charlton vont s'offrir un succès face au Real Madrid. Un doublé de David Herd, l'un des meilleurs buteurs de l'histoire du club, condamne les Blancs, qui perdent 3 à 1. Le dernier match en l'honneur des victimes a lieu en septembre 1962. À l'extérieur, les Red Devils battent les Merengues 2-0 (deux joueurs de l'Atlético participent inexplicablement à ce match sous les couleurs du Real). Manchester United a véritablement retrouvé un niveau digne de ce nom. Preuve en est, la victoire en FA cup quelques mois plus tard, premier titre depuis le crash.

La boucle se bouclera véritablement en 1968, 10 ans après la tragédie. En demi-finales de la Coupe d'Europe, Manchester élimine le Real. Bobby Charlton est sur le point de passer le témoin à George Best, et les deux illustres mancuniens se surpassent pour ramener le premier trophée européen à leur équipe, et également au football anglais. Cela aura pris plus de temps que prévu, mais Busby aura réussi son pari. Postérieurement, Bernabéu déclarera : "Si ça devait être quelqu'un, je suis heureux que ce soit eux".

Source :

https://real-france.fr/lepoque-ou-le-re … -tragedie/

Rédiger un message