@ Ja : Bon, je vais être net et franc : chuis amoureux, je veux son 06...
@ Arsounet : c'est quand même dommage de lancer un taupique et de faire un faute de français dans l'exergue => "amour", au pluriel, est le seul mot dans notre belle langue avec "orgue" et "délice", qui devient féminin au pluriel... Donc : "amours déchues"...
De rien...
Ah putain... Est-il nécessaire de préciser qu'en plus, je le savai
Meeerde. Je le savais déjà. *
Oui, c'est nécessaire, puisque du haut de tes 26 ans, il était presque évident que tu l'ignorais...
Mais on ne peut pas tout savoir, hein !...
Sinon, avant d'aller rejoindre Morphée (putain, les mecs, vous saviez que Morphée est... un mec, en fait ?! J'ai appris ça y a peu de temps et ça m'a causé un sacré choc !...), je vais apporter ma première pierre au taupique...
Je devais avoir 16 ans révolus, et fraîchement post-puceau (eh oui, j'ai commencé tard dans la carrière...), me voilà invité à LA boum de l'année : nous sommes en 1985 à Albi, et votre Pit est amoureux fou depuis 2 ans d'une connasse blonde immensément belle, fille de toubib généraliste, qui sort depuis autant de temps avec une sorte de Franck Dubosc décoloré propriétaire d'une moto DT 50, lui-même fils de notaire... La fille se prénomme Carole... Elle est belle, les gars, mais c'est un truc de ouf !... (J'en dors plus...)
Comme, à l'époque, je suis beau comme un Dieu et sociable comme un journaliste de gauche dans un meeting de droite, on m'invite à tous les "rallies" locaux...
Précisons que depuis peu, une brunette à 13/20, meilleure amie de Carole, m'a provoqué le plus grand mélange de plaisir et de honte : alors que je la raccompagnais à son bus (banlieusarde) en toute innocence, elle m'a soudainement plaqué à la sortie du tunnel qui mène au bus, et devant une cinquante de lycéens hilares, roulé une pelle interminable... Même mon père qui sortait du taf et passait par-là nous a vus et m'a traqué le soir-même...
Arrive la boum : fébrile, j'ai acheté pour Carole, avec mes maigres deniers, 3 DISQUES 33 TOURS !!! (coût à l'époque : le PIB du Ghana...) que j'ai emballés myself...
(Une heure avant, chez un pote, j'ai viré les sales fringues de pauvre avec lesquelles mon père m'a vu quitter la maison... J'ai enfilé l'ensemble "mocassins-Burlington-pantalon à pinces-chemise rayée-cardigan vert bouteille" que ma mère m'a payé en loucedé...)
Je tombe sur la brune lécheuse de langues, un peu pétée au Malibu-ananas, qui me dit "oh ! T'en as un gros paquet !" devant mes potes... Je rougis ma race... Et pas de Carole à l'horizon ; je flippe...
Moi : "euh, c'est un cadeau pour Carole... Elle est où ?..."
Clotilde : "chais pas... P't'êt' qu'elle est en haut avec Julien (le motard) ?..."
Une heure passe... Je rejoins mes potes, qui me trouvent un peu en-dedans... Je m'essaie à la bière... Ca passe pas... L'ancêtre d'un DJ envoie un 45 tours d'Irene Cara... Trois filles dansent, seules. Les mecs, ça danse pas. Interdit, à l'époque...
Tout d'un coup, effervescence : Carole réapparaît !... J'empoigne mes 3 disques-cadeaux, j'élimine en les contournant quelques fâcheux, Carole me reconnaît, me claque une bise... je bredouille (pathétique) "j'ai un cadeau, hi hi..."
Elle : "ah oui ?..."
Moi : "oui... Tiens..."
Elle ouvre les paquets cadeaux : "... Ah ouais... Ca, j'aime pas... Ca, je l'ai déjà... Ca, j'aime pas..."
La Terre s'arrête de tourner en grinçant sur son axe...
Mes potes me regardent... Les copines de Carole me regardent... Je bredouille encore un truc dont je ne me souviens plus, mais probablement affligeant...
Je reprends conscience quelques secondes après, au milieu de la piste (qui est en fait un garage à voiture sous une villa), trois disques à la main, et un Barbour encore sur le dos...
Un pote m'aide à me mettre à l'aise... Plus de disque, plus de manteau, je m'assois et - je pense - je bois ma première gorgée d'alcool fort, loin des trois spots rouge, vert et bleu...
Je laisse passer une bonne heure avant de faire un geste... Puis un inconscient cale un 45 tours d'AC/DC, un pote me tire la manche et on part à quelques-uns tenter un truc sur la piste... Fin du morceau => "Still loving you"...
Clotilde (la grande copine de mon amour interdit, la lécheuse de langues devant les bus) m'enlace pour un slow (pratique de vieux. Pour de plus amples informations : Wikipédia) et me chuchote à l'oreille : "Pit ?... Carole, c'est mort, t'as compris, nan ?..."
Moi : "euh..."
Clotilde : "t'as pas compris ?!..."
Moi (au bout d'un moment, c'est relou de passer pour un tracteur, donc) : "si si..."
Clotilde : "... Donc, ce qu'on voulait te dire avec Carole, c'est... c'est intéresse-toi plutôt à Florence..."
Moi : "... ??!..."
Clotilde : "Florence !... Celle qui est venue te chercher chez toi en caisse avec sa mère..."
Moi : "... ?!?... Et donc ?..."
Clotilde : "... T'es pas courant ?... Elle est amoureuse de toi depuis l'an dernier... Tiens ! Un autre slow ; invite-là !..." Et cette salope me claque un gros bisou en me désignant la fameuse Florence...
Qu'est-ce que j'ai fait ?...
J'ai suivi les "instructions" indirectes de la fille dont j'étais amoureux, je me suis dirigé vers Florence, qui a failli s'évanouir quand je lui ai proposé un slow, je l'ai embrassée au milieu d'un truc genre "Careless Whispers" (mais je crois pas), je lui ai caressé la chatte à travers le jean's...
On est sortis ensemble pendant 6 mois... Je l'ai quittée au premier signe tangible de changement de situation de Carole (qui s'est finalement mariée à un médecin d'Albi), et un beau jour, je suis parti de cette ville de merde en l'oubliant...
Aujourd'hui, d'après des potes locaux, elle est toujours mariée à son toubib, elle pèse 83 kilos, elle conduit un monospace et elle est malheureuse...
La vie est un Carambar...
faudra vraiment qu'on discte de ton desamlur pour Toulouse!
10/12/2011 à 04:52
T'étais bourré quand ta écris ça ? Histoire magnifique btw j'me suis bien marré. Par contre j'ai une question pertinente que je pense, tout le monde y trouverait son interêt: est-ce que sa chatte était rasée ?
Très moyennement bourré, retour de soirée, pas sommeil...
Et non, à l'époque, les seuls chattes rasées, c'étaient celles des filles de CE1...
c'est les fringues Pit, c'est les fringues...ou alors Dieu existe vraiment!
Un jour, si je récupère de ma déprime latente, je reviendrai sur un épisode similaire au moins aussi honteux, en attendant, rappelle toi de la Hollandaise attardée du camping de Léon ( dans les Landes!)
la bise, je vous aime!
@ 3EF : aucune désamour pour Toulouse.
Relis bien : "Albi"...
Tu connais Albi ?...
C'est très très très joli, comme ville, mais un conseil : n'y vas que pour des vacances... Si on t'y offre un poste, même pas tu réponds...
Albi est quand même la SEULE ville de France où une FNAC a ouvert puis, quelques temps après, fermé pour activité insuffisante !...
Si tu te retrouves à Albi en novembre et que tu lis du Moravia dans un jardin public, la probabilité pour que tu te suicides le soir-même est environ de 87%...
Ah j'ai jamais is les pieds a Albi mais j'irai jamais alors. Desole, les restes de Martini d'hier ont trouble ma vue..
Moi tout se passait bien, et j'ai tenté une vanne... tout le monde connait la suite ^^
@Pitdiscount : merci. Merci. Mille fois, merci. Va falloir que je raconte deux ou trois insanités, moi.
Pit, tu l'avais niqué ou pas cette Florence ?
@ Trout : oh ben oui, en 6 mois, tu penses... C'est même moi qui lui ai ôté l'opercule fraîcheur...
@ Arsounet : mais je t'en prie, patron... On demande du romantique, je donne du romantique, moi...
L'opercule fraîcheur, c'est si joliment dit.
On attend toujours la contribution du Ja' sur ce topic taillé sur mesure pour sa verve.
Oh ben je vous ai raconté le coup de la hollandaise, le reste ça reste dans la légende!huhu
@Raf'
Tu voulais sûrement dire "taillé sur mesure pour sa verGe"! hahahahaha