Faut quand même voir le niveau de délire que constitue ce fil, si on le remonte au début. Et, accessoirement, l'inanité de ce petit cinéma ridicule, avec Jean-Luc Azoulay au scénario, à la réalisation et aux dialogues*, stratagème habituel et éventé de son auteur en quête de sensations et/ou d'attention virtuelles à peu de frais.
On vient donc de subir 4 pages de gesticulations ineptes, avec comme point de départ, pour rappel, une réaction de ma part à certains commentaires anti-Argentins lus sous les articles. Des commentaires du genre "le peuple argentin est un peuple raciste, fanatique et débile de surcroît" ou "quel peuple de merde". (Incontestablement, des commentaires de Dupont Lajoie).
4 pages de gesticulations où, sous couvert d'exposer "l'hypocrisie" (lol) de mon antiracisme revendiqué, ou de prendre fait et cause contre la "négrophobie" (re lol), ce sont 2 "événements" qui se jouent : le coming-out identitaire du Petitbeurrcito, mû par l'envie irrépressible de se refaire la main et regagner un peu de street cred dans son statut de "bad boy" du forum, après la branlée rhétorique reçue contre Ruud il y a quelques semaines.
Parce que, faut quand même prendre le temps de savourer l'imposture de la posture (ouais) du gars, qui en 28 années passées sur le forum n'en a jamais eu et n'en aura jamais rien à battre "des Noirs" - si ce n'est pour exprimer de façon très gênante son obsession libidineuse typiquement néocoloniale pour leurs femmes (marche aussi pour les femmes Arabes), héritage évident de son ascendance négrière - mais qui va trouver toutes les excuses de la Terre aux votants RN et aller jusqu'à considérer que ces derniers constituaient même un moindre mal pour la France. Ce même gars, donc, qui vient m'engrainer avec véhémence sur mon supposé relativisme parce que, attention, argument imparable, asséné avec l'assurance d'un platiste antivax en plein "débat" sur le 11/09 : il ne m'a "pas vu/lu critiquer les Argentins" (non, il n'y a rien d'autre, la phrase s'arrête bien ici : c'est ça "l'argument").
Outre le fait que c'est faux, que dès 2022 je qualifiais les supporters argentins qui entonnaient ces chants de fachos, que suite à l'épisode de la Copa America, rebelote, j'ai écrit que je souhaitais à Fernandez de se faire bolosser par ses coéquipiers Bleus de Chelsea avant de se faire lourder (mais peu importe, les faits ont si peu d'importance lorsqu'on accuse quelqu'un), ce qui est frappant, c'est l'imbécilité absolue de l'argument en lui-même (un mix de "je ne l'ai pas vu donc tu ne l'as pas fait" et "tu n'as rien dit donc tu es d'accord", haha le niveau du "3e mec le plus intelligent du forum")
et a fortiori au regard de ma pratique habituelle en la matière : non parce que autant être exhaustif et précis, hein : je n'ai pas non plus commenté les affaires de blackface de Griezmann, ou d'imitation raciste de Dembélé et Griezmann (décidément, un récidiviste... sûrement un Argentin, avec un nom pareil), ou les affaires Chalureau ou Jaminet (et devinez qui ne l'a pas fait non plus ? notre justicier auto-proclamé du forum). Et pas plus que je ne commente les faits divers de Didier (avec qui vous partagez la même rhétorique "tu commentes/critiques pas = tu approuves", comme c'est étrange). Vas-y, je sais que ça fait beaucoup de pièces de puzzle à assembler pour ton petit cerveau mais allez, y'a un point commun entre ces exemples, essaie d'en déduire un truc intelligent, pour une fois. Mais venant de toi, on peut toujours se brosser, à part brasser de l'air et tourner en boucle avec tes sempiternelles antiennes ("bouh la vie c'est de la merde et c'est la faute des autres" (ah bah tiens ça me fait penser à une autre idée de surnom, un petit canari chouinard à grosse tête à qui il arrive que de la merde...)), hein.
Puis faut voir comment tout ça est amené. À aucun moment le mec a voulu débattre, de toute façon je l'ai écrit déjà y'a 2 jours : il est pas là pour ça. Si ça avait été le cas, on aurait pu parler anthropologie/ethnologie de l'humour, du trollage, du rapport très prégnant et structurant au colonialisme en Amérique Latine, des différences interculturelles d'approche des questions d'identité nationale, et même des "spécificités" du racisme (classiste) en Argentine, bref, on aurait pu prendre un peu de hauteur sur la dimension médiatique et superficielle (pléonasme) de la polémique. On n'aurait été pas d'accord et on en serait restés là. Mais non. Comme toujours, Petitbeurrcito a choisi de s'improviser Procureur et de m'astreindre à lui apporter les justifications qui lui sont dues de droit divin sur le forum, et en guise de débat c'est mon procès qui s'est tenu, saupoudré de piques minables et absolument hors-sujet (en plus d'être à côté de la plaque) sur ma vie privée, sans avoir la moindre idée de ce qu'il avançait. C'est-à-dire qu'il fallait absolument montrer les dents pour démontrer à la communauté que son passage à tabac par Ruud n'était qu'un accident de parcours. Question de survie virtuelle. Problème : ce faisant, le faux-derche s'est découvert, et a révélé sa vraie nature, pas très reluisante.
Car, ce dont il est question en vrai derrière cette mascarade, c'est le caractère profondément identitaire de son rapport au monde, qui exsude de l'ensemble de son œuvre ici. Mais pour le capter il faut lire entre les lignes, tout en ayant en tête ses diverses interventions sur certains sujets, le rapport au voyage, aux cultures étrangères notamment. Une conception astreignante, restrictive et figée de l'identité.
Ce qui le rend fou, ça n'est pas la teneur raciste (ou non) des chants, ou les Noirs de l'EDF ou d'ailleurs (quoique , je soupçonne un petit côté "ils se prennent pour qui ces Indiens qui viennent insulter nos négros rien qu'à nous ?" très néo-colonial) ni même la soit disant hypocrisie de mes positions antiracistes ; non, en vrai, le sous-texte de son petit cinéma, c'est que notre Pascal Praud de la Trinité considère comme inadmissible qu'on puisse être français, et se sentir des affinités, une proximité avec une autre nation et/ou culture. Comme il est inconcevable qu'on puisse être de la région nantaise et se sentir une affinité avec l'OM (tellement, que ça justifie de lyncher un enfant). Une équation identité = territoire de naissance + culture de naissance + langue de naissance qui, sous la plume de Didier, lui font prendre des volées de bois vert méritées, mais sous la sienne se voient étrangement tolérées. Et alors, si en plus de l'affinité avec des cultures étrangères, on a le culot de ne pas hurler avec les loups patriotes quand des millionnaires teubés étrangers insultent nos millionnaires teubés après avoir gagné au jeu de la baballe, ouhlala. L'outrage à la Patrie. Parce que faut voir la violence de l'adresse et des reproches, le mec donnait l'impression de subir une trahison. À 2 doigts de me traiter d'anti France. Logique. Pour lui les mecs comme moi sont des traitres à leur identité nationale assignée, en plus d'incarner par ailleurs un stéréotype de l'urbain mondialisé (et donc forcément déraciné), et c'est ça qui le fait vriller, en bon petit facho qui s'ignore, mais qu'il est. Et ces derniers jours, c'était son coming-out.
Y'aurait d'autres trucs à dire, sur un registre plus perso, mais en fait je vais en rester là. Demain, je suis d'asado, faut que je me lève tôt.