https://www.lemonde.fr/international/art…ce_6263885_3210.html
"Les yeux couleur noisette, Hassan Fadlallah, 10 ans, et sa sœur Amira, 6 ans, sourient, côte à côte, sur une photographie qui appartient désormais au passé. Les deux enfants ont péri dans l’attaque israélienne de la soirée du mardi 30 juillet sur la banlieue sud de Beyrouth, qui visait l’un des plus hauts cadres militaires du Hezbollah, Fouad Chokr. (...) Quand les corps des petits ont été retrouvés par les secouristes, après plusieurs heures sous les décombres, « Hassouna enlaçait Amira », dit cette femme au foyer, dont le mari est ingénieur"
C'est un texte, la force des images est absente et pourtant. J'ai pleuré subitement à la lecture de ces quelques lignes sans savoir pourquoi précisément. Est ce parce que même sans les connaitre j'aime Amira et Hassan comme s'ils avaient été mes enfants. Ou parce que je prends la mesure de leur témoignage d'amour et de miséricorde face à la peur et la mort, preuve éclatante que l'ignominie ne touche pas les nobles de cette terre. Ils sont morts mais sont en réalité les vivants et nous les témoins inertes. Ce que je sais, c'est que ma vie a peu de sens à côté.