S’abonner au mag

Le défouloir

Parce qu'il faut bien parler d'un peu d'autres choses que de football. En ces heures sombres où les clubs espagnols vampirisent le marché à coup de déficits, et où la qualification de l'équipe de France pour la coupe du monde est encore au stade de l'hypothèse, il fait bon parler d'autre chose.

Pourquoi ne pas commencer en parlant de la mort du King Of Pop. Enfin soit il est mort, soit il est retourné sur sa planète, comme Elvis.
Ouais et puis cet air de plier ses caleçons Hom en 4 avant la saillie, moi, ça me conforte grave dans mon hétérosexualité honteuse...
enfin bon, le film "gainsbourg vie héroïque" ça reste de la merde sur pellicule.
Je confirme : de la merde... Un biopic, f't'façon, ça peut PAS être bien...
'tendez, vous avez pas aimé Walk the Line ? Je l'ai trouvé très bien, moi, ce film...
Certes, mais - c'est mon opinion - parce que plus personne ne se souvient de la tronche exacte de Johnny Cash... Pareil pour "Man on the Moon" : personne de nos âges ne vas aller râler sur la ressemblance de Jim Carrey avec Andy Kaufman...

Moi, quand je vois "Coluche", je vois Demaison qui imite mal Coluche, quand je vois "Gainsbourg", je vois Elmosnino qui ressemble pas à Gainsbourg (sauf sur l'affiche), quand je vois "The Doors", je vois ce naze de Val Kilmer avec son menton carré, quand je vois "Ray", je vois Jamie Foxx qui remue la tête, quand je vois "Le promeneur du Champ de Mars", je vois Michel Bouquet et pas Mitterrand, etc.

Et je parle pas de l'impossibilité ontologique de filmer le talent ou le génie, qui rend à mon sens vaine toute entreprise de biographie...
Qu'es ce que vous pensez de Raging bull, par exemple, quand meme un chef d'oeuvre, non?! De niro est grandiose dedans pourtant la ressemblance physique avec Jack La motta se resume au poid, aux boursouflures et aux nez cassé. Scorsese ne connaissait que dalle a la boxe au début du tournage... Guédiguian a fait pareil avec Michel bouquet, il ne cherchait pas la copie conforme, il c'est inspiré du bouquin sur Mitrand.
Moi, ce qui me gonfle c'est l'effet de mode de faire un biopic chaque deux mois. Peut etre que lorsque les producteurs n'auront plus d'autres choix que de taper dans les réserves et que sortira "Jean Lefevre, une vie d'artiste" la boucle sera bouclée. Ou nouée...
Pour Jean Lefebvre ça chaud...à moins que Pitdiscount....!!!

bobobobo, ça c'est pour le Ziggy!
Entièrement d'accord sur chacun des points soulevés par Tuco.

Pit, en revanche, je ne suis pas d'accord du tout, d'autant plus que Cash est mort dix ans après Gainsbourg.

De plus, Coluche est un bon film, et c'est un fan inconditionnel qui te le dit. Pour un peu, on va penser que De Caunes est un grand cinéaste.

Pour avoir vu la bande-annonce et fait confiance à ma copine qui a déjà vu le film, Emolsino est extraordinaire et ressemble vraiment à Gainsbourg. Idem pour Ray et La Môme, deux films que je n'ai vraiment pas trouvés super, tout en admettant que les performances de Foxx et de Cotillard sont assez incroyables. Et Bouquet est juste extra dans le Promeneur.

Cela dit, je comprends ce que tu veux dire, Pit, mais c'est du cinéma, pas un documentaire sur leur vie, et peut-être que tu préfèrerais cela.
Petit post à propos de Ray Strange...toujours aussi spatial !!!

Il passait hier dans l'émission de l'inénarrable Charles Bietry et est revenu sur le coup de boule de Yazid en finale de CDM 2006. je vous laisse apprécier tout d'abord sa lucidité et son sens du fair play. Sans commentaires....
« J'ai vu qu'il se passait quelque chose, je vois Buffon qui arrive en courant, Trezeguet au milieu, dit Domenech. Je me suis souvenu du match en Israël où David avait répondu à un défenseur avec un coup de tête. Je me dis : là il y a un coup tordu. Le ballon repart avec Wiltord. Je hurle : joue, ne t'arrête pas. » « On a été fair-play, ironise le sélectionneur. S'il continue, s'il repart de l'autre côté, Buffon retourne dans ses buts , l'autre là, le grand (Materazzi), il se relève, et c'est fini. Pas d'arrêt de jeu. L'arbitre n'a pas le temps de regarder la télé avec le quatrième arbitre. »

« Je ne dis pas qu'il n'y a pas faute, précise encore Domenech, je ne dis pas que c'est excusable. Je dis simplement que dans ces moments-là, ça ne me serait jamais arrivé, cette espèce d'absence de ce qu'on est en train de faire. On ne peut pas faire un truc pareil. Même Sylvain, qui voit bien qu'il y a un problème, en train de courir avec le ballon, il me le met dehors pour arrêter le jeu. Si l'arbitre veut arrêter, il arrête ! Ce que je reproche souvent aux joueurs, de ne pas être toujours dans cette idée : il faut faire quoi pour gagner ?... »
ça, c'est sûr que domenech nous change de ses prédécesseurs, du bagout, raconter 4 versions différentes à partir d'une seule action, c'est un dribbleur verbal, il virevolte dans la défense, passement de jambes et roulette, intox et simulation....c'est un personnage de cinéma...peut-être un imposteur...mais peut-être pas

en parlant de cinéma et des questions sur la ressemblance....peu importe à quoi ressemble le comédien, l'important c'est de narrer la légende, faire sentir l'esprit du mec..."I'm not there" de Todd Haynes en est un très bon exemple, Bob Dylan est joué par 7 ou 8 acteurs différents dont une actrice et ça marche
je cite"c'est un dribbleur verbal"

C'est clair mais un dribbleur qui s'embrouille tout seul, un dribbleur capab' de dribbler une motte de terre ou un poteau de corner, la grande classe!
Toujours à propos de Ray et histoire d'alimenter votre réflexion sur le bonhomme, autant que pour faire à plaisir à Tuco :
"Domenenech ? Je l'emmerde" Pascal Olmeta sur Radio 10 sport....
D'après Mr Omlette, lors de son 1er match comme titulaire à Bastia en 1982, il joue contre le bordeaux de Ray et Nanard LAcombe. En fin de championnat, Bastia n'ayant plus rien à jouer alors que les girondins se battaient pour le titre (une fois de plus), les 2 lyonnaise viennent le voir direct dans sa surface pour lui demander de "se coucher" pour les laisser gagner...
Bon je vous accorde que venant d'un natif de l'île de beauté ayant joué à l'Ol 3 saison dont 1 sous les ordres du-dit Nanard ça peut ressembler à l'affaire corse...m'enfin comme dirait l'autre : " ya pas de fumée sans feu"

Voilà, Jean- Michel, prends ça !
putain ça enchaine trop les messages...
Du coup j'ose plus relancer le sujet de gainsbourg vie héroïque.c'est de la merde, en atteste la phrase mis en appendice à la fin du film nous disant "qu'il n'a pas pu faire un film objectif sur la vie du Serge parce qu'il est beaucoup trop fan"....à partir de là....
mis à part les 45 premières minutes (avant l'arrivée de BB) qui sont "sympa" le reste est une succession de tableau de ce que tout le monde connaît.
Ya des rumeurs comme quoi le dernier documentaire passé sur france télévision valait plus le coup.
Enfoiré de dessinateur.
après je ne dis pas.c'est toujours intéressant une vision différente de la sienne d'une icône. seulement là le Joann il flingue le film sur sa pauvreté d'invention (à part la marionnette, comprendra qui a vu). Son infantilisation du récit( "alors là il s'est passé ça,parce que....").
Bon, pour le complet jean Serge il avait tout bon dans le costume, Joann n'a rien inventé.
En revanche je te trouve un peu dur Pitdiscount pour Elmosnino.Il est très bon au début, après c'est du mime mais il est bien obligé...
J'irai au-delà : bien fait ou pas, inventif ou pas, poétique ou pas, je ne vois aucun intérêt à faire de la fiction sur la vie de quelqu'un que tout le monde connaît. Pour ça, y a le documentaire...

Et je persiste : Coluche par De Caunes, c'est de la merde. Je n'ai aucune envie qu'un réalisateur me raconte "son" Coluche qui sera forcément une trahison du mien (ou de celui de n'importe qui) et surtout, surtout qu'il "refilme" des passages sur scène qui atteigne des sommets de ridicule. En voyant ce film, j'ai ressenti ce fameux sentiment de gêne qu'on ressent quand un cousin bourré se ridiculise lors d'un mariage en chantant faux devant tout le monde...

Et Defaïovitch : même si le film de Todd Haynes est effectivement très bon, je n'ai toujours pas compris l'intérêt de l'entreprise...
Pit : ne serais-tu pas un rien radical ? Moi je trouve qu'un biopic peut se révéler passionnant, comme cela était le cas avec Walk the line.

Tu ne vois pas l'intérêt, Pit ? Ben je sais pas, il y en a beaucoup. Déjà, découvrir un personnage, pour ceux qui ne le connaissent (parce que tu rêves, Pit, tout le monde ne connaît pas Gainsbourg). Et puis surtout, le principal intérêt : la plupart des individus sur lesquels on crée des biopics sont rock'n'roll, écorchés, délirants, délurés, ce sont des personnages de comédie, tragi-comiques.

Pit, il te faut vraiment une raison autre que celle de réaliser une oeuvre sur un personnage haut en couleurs et d'aborder ainsi des thèmes de l'extrême et de l'excès ?
Comme toute oeuvre d'art commercialisée, ça, c'est pas un argument. Tout le monde rêve de voir ses oeuvres se vendre...
Disons, Arsène, que je trouve presque... dérangeant de s'arroger la réalité. Si des réalisateurs veulent traiter de l'extrême, de l'excès et des purs moments de rock'n'roll, ils n'ont qu'à créer des personnages ex nihilo. Faire oeuvre de création, quoi...

À mon sens, il y a même une inconsciente roublardise dans l'entreprise d'un biopic : producteur et réalisateur comptent sans le dire - quelle que soit la qualité de leur film - sur les fans de Gainsbourg pour remplir les salles. D'où la réponse ironique de Sladjan qui n'est pas idiote...

Rédiger un message