Il était dans l'article " revivez la journée de la finale..."
Comme on ne le retrouve pas, en voici le brouillon.
Ce dimanche 23 août 2020 aurait pu et dû être un jour historique à double titre. En effet cette finale Paris Saint- Germain-Bayern Munich disputée à Lisbonne, si elle marque le 50ème anniversaire du club parisien aurait pu aussi consacrer ma... 60ème finale de Coupe d'Europe des clubs champions puis Ligue des champions, télévisée (je ne me remettrai jamais de n'avoir pas vécu en direct la finale de 60).
Il n'en sera rien à cause de la RTF qui dans sa grande intelligence zappa celle de 63 Milan-Benfica jugeant sans doute qu'une affiche privée d'un Real meme vieillissant n'etait pas assez sexy ou qu'on voyait trop de foot à la télé. En 62, nous n'eûmes droit qu'à la...seconde mi-temps.
Et en 68 les grêvistes de l'ORTF, menés par ce gauchiste de Thierry Roland, nous privèrent de la finale Mandechesteur younailltide-Benfica.
Nous sommes en France, et pas n'importe laquelle, la France du général de Gaulle. Le journal télévisé pluraliste et impartial présenté par un journaliste gaulliste vient de s'achever. La speakrine, Jacqueline Caurat ou Catherine Langeais ce soir-là, fait son annonce: « Madame mademoiselle monsieur bonsoir, nous allons rejoindre Jean Quittard à Berne pour assister à la finale de la 6ème Coupe d'Europe des clubs champions qui va opposer le football club de Barcelone au Benfica de Lisbonne. »
Le Te deum de Marc-Antoine Charpentier hymne de l' Eurovision retentit. Peu de foyers possèdent alors la télévision, les classes aisées et semi-aisées dédaignant ce nouveau médium qui au contraire fait le bonheur des classes populaires. Par chance la caserne où j'habitais avait une salle équipée d'un téléviseur. Il fallait arriver suffisamment tôt pour avoir un place assise et ne pas être debout derrière les adultes, à 15 mètres de l'écran géant de 47cm haute définition en noir et blanc, ou plus exactement en gris foncé et gris clair.
Real Benfica en 62 sera la dernière finale de Jean Quittard qui décédera malheureusement à la fin de l'année. 1964 verra les débuts européens du jeune Thierry Roland, pas encore trop approximatif et franchouillard. Il officiera aussi en 65 (la plus moche?), 66 (quel pied !) et 67 (la plus belle ?). Il ne reviendra qu'en 75 pour le Leeds Bayern «controversé» au Parc, remplacé entre-temps par Michel «magnifique» Drucker affublé du nullissime Michel Dhrey.