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Le topic où l'on parle de l'histoire du foot ou de l'histoire tout court...
Modric bientôt parmi les plus grands vétérans de l’histoire du Real Madrid

Le Croate va aussi entrer dans l’histoire du club grâce à son âge.

Le Croate a prolongé son bail jusqu’au 30 juin 2023 ce qui fera de lui l’un des plus vieux joueurs de l’histoire du club au moment de boucler son dernier contrat.

En effet, Lukita aura 37 ans, 9 mois et 21 jours à cette date.

Tout en haut de ce classement des vétérans, Ferenc Puskas. Le joueur hongrois a joué son dernier match sous le maillot merengue à 39 ans, un mois et six jours. On retrouve ensuite Paco Buyo (38 ans, deux mois et trois jours) puis Jerzy Dudek (38 ans, deux mois et trois jours) pour compléter ce podium. Ensuite vient l’immense Alfredo Di Stefano (37 ans, 10 mois et 23 jours) et le top 6 est enfin complété par Paco Gento (37 ans et six mois).

À la fin de son contrat, en juin 2023, le numéro 10 merengue sera devenu le troisième joueur de champ le plus vieux de l’histoire du Real Madrid, derrière Puskas et Di Stefano. Le sixième en tenant compte des trois gardiens devant lui (Buyo, Dudek, Miguel Angel).
Message posté par Fred Astaire
Modric bientôt parmi les plus grands vétérans de l’histoire du Real Madrid

Le Croate va aussi entrer dans l’histoire du club grâce à son âge.

Le Croate a prolongé son bail jusqu’au 30 juin 2023 ce qui fera de lui l’un des plus vieux joueurs de l’histoire du club au moment de boucler son dernier contrat.

En effet, Lukita aura 37 ans, 9 mois et 21 jours à cette date.

Tout en haut de ce classement des vétérans, Ferenc Puskas. Le joueur hongrois a joué son dernier match sous le maillot merengue à 39 ans, un mois et six jours. On retrouve ensuite Paco Buyo (38 ans, deux mois et trois jours) puis Jerzy Dudek (38 ans, deux mois et trois jours) pour compléter ce podium. Ensuite vient l’immense Alfredo Di Stefano (37 ans, 10 mois et 23 jours) et le top 6 est enfin complété par Paco Gento (37 ans et six mois).

À la fin de son contrat, en juin 2023, le numéro 10 merengue sera devenu le troisième joueur de champ le plus vieux de l’histoire du Real Madrid, derrière Puskas et Di Stefano. Le sixième en tenant compte des trois gardiens devant lui (Buyo, Dudek, Miguel Angel).


S'il joue encore...
Message posté par Verano82
Il y a 40 ans, l’Italie battait le Brésil à Sarrià. J’espérais une rétro sur la CM 82 pour que les anciens forumeurs (et les plus jeunes) échangent sur ce Mundial. On aura peut être un article pour France RFA vendredi…


Ils attendaient sans doute sur toi !
Apparemment, la CdM 2002 a recueilli plus de faveurs.
Message posté par bobbyschanno
Ils attendaient sans doute sur toi !
Apparemment, la CdM 2002 a recueilli plus de faveurs.


J’avais envie d’écrire un truc ou deux sur cette CM 82 et quelques personnages clés mais je vais ranger l’idée puisqu’en c’est en effet a priori une épreuve moins vendeuse que 2002.
Message posté par Verano82
J’avais envie d’écrire un truc ou deux sur cette CM 82 et quelques personnages clés mais je vais ranger l’idée puisqu’en c’est en effet a priori une épreuve moins vendeuse que 2002.


Apres,on peut le dire désormais. L'Espagne a été honteusement désavantagée par les arbitres lors de ce mondial 1982. Alors que le reste de la compétition est vierge de scandale. Elle dérangeait certainement...
Tiens ! j'ai corrigé le brevet ce matin. J'ai torché ça à la va-comme-je-te-pousse, mais je me suis bien marré. J'ai relevé quelques grands moments, histoire de briller en soirée.

Le sujet d'histoire portait sur les principales caractéristiques du nazisme. Outre le fait que je me suis farci le neveu de Polster (Hitler était un socialiste raciste, paraît-il), j'ai aussi appris que Hitler fut, de 33 à 45, cavalier de l'Allemagne. Oui, oui, cavalier !

Et puis, en 42, lorsque l'Allemagne attaque la France, celle-ci est alliée à l'Angleterre et à... l'Algérie !

Evidemment, sous le nazisme, les Boches étaient odieusement dénigrés en Allemagne.

Mais notre champion est celui qui a réussi à expliquer que Hitler avait tué les juifs, avant de... les priver de leurs droits ! Bien sûr, dans cette entreprise, Staline lui donna un coup de main et tout cela se passait dans... le nord de la France, surtout à Vichy (qui est une ville du centre de la France). S'est-il relu ? Je ne pense pas.
Message posté par Khiadiatoulin Maginot 5
Apres,on peut le dire désormais. L'Espagne a été honteusement désavantagée par les arbitres lors de ce mondial. Alors que le reste de la compétition est vierge de scandale. Elle dérangeait certainement...


Exactement, il est temps de rétablir la vérité.
Message posté par bobbyschanno
Tiens ! j'ai corrigé le brevet ce matin. J'ai torché ça à la va-comme-je-te-pousse, mais je me suis bien marré. J'ai relevé quelques grands moments, histoire de briller en soirée.

Le sujet d'histoire portait sur les principales caractéristiques du nazisme. Outre le fait que je me suis farci le neveu de Polster (Hitler était un socialiste raciste, paraît-il), j'ai aussi appris que Hitler fut, de 33 à 45, cavalier de l'Allemagne. Oui, oui, cavalier !

Et puis, en 42, lorsque l'Allemagne attaque la France, celle-ci est alliée à l'Angleterre et à... l'Algérie !

Evidemment, sous le nazisme, les Boches étaient odieusement dénigrés en Allemagne.

Mais notre champion est celui qui a réussi à expliquer que Hitler avait tué les juifs, avant de... les priver de leurs droits ! Bien sûr, dans cette entreprise, Staline lui donna un coup de main et tout cela se passait dans... le nord de la France, surtout à Vichy (qui est une ville du centre de la France). S'est-il relu ? Je ne pense pas.


Apres, ils sont jeunes. Suis sorti pendant plusieurs années avec une doctorante qui filait des cours de méthodologie historique ou d'histoire du cinéma à la fac. Et franchement,on s'est bien marré à l'époque au moment des examens.
Aucune structure dans le texte.
Phrases incompréhensibles.
Thèses les plus saugrenues. C'était flippant pour des étudiants.

J'étais pas un élève brillant ni travailleur mais structurer un texte, je savais faire.
Message posté par Khiadiatoulin Maginot 5
Apres, ils sont jeunes. Suis sorti pendant plusieurs années avec une doctorante qui filait des cours de méthodologie historique ou d'histoire du cinéma à la fac. Et franchement,on s'est bien marré à l'époque au moment des examens.
Aucune structure dans le texte.
Phrases incompréhensibles.
Thèses les plus saugrenues. C'était flippant pour des étudiants.

J'étais pas un élève brillant ni travailleur mais structurer un texte, je savais faire.


Je ne les blâme pas.
Mais ça égaie une matinée de merde !
Message posté par bobbyschanno
Tiens ! j'ai corrigé le brevet ce matin. J'ai torché ça à la va-comme-je-te-pousse, mais je me suis bien marré. J'ai relevé quelques grands moments, histoire de briller en soirée.

Le sujet d'histoire portait sur les principales caractéristiques du nazisme. Outre le fait que je me suis farci le neveu de Polster (Hitler était un socialiste raciste, paraît-il), j'ai aussi appris que Hitler fut, de 33 à 45, cavalier de l'Allemagne. Oui, oui, cavalier !

Et puis, en 42, lorsque l'Allemagne attaque la France, celle-ci est alliée à l'Angleterre et à... l'Algérie !

Evidemment, sous le nazisme, les Boches étaient odieusement dénigrés en Allemagne.

Mais notre champion est celui qui a réussi à expliquer que Hitler avait tué les juifs, avant de... les priver de leurs droits ! Bien sûr, dans cette entreprise, Staline lui donna un coup de main et tout cela se passait dans... le nord de la France, surtout à Vichy (qui est une ville du centre de la France). S'est-il relu ? Je ne pense pas.


Tiens, ça me rappelle que le journal que tu lis le matin en trempant ton croissant dans le café, le Völkischer Beobachter, avait régulièrement salué "l'adoption par Roosevelt de courants de pensée nationaux-socialistes dans ses politiques économiques et sociales" et "l'évolution vers un État autoritaire" fondé sur "l'exigence de faire passer le bien collectif avant l'intérêt individuel".

C'est beau.
Message posté par Polstergeist
Tiens, ça me rappelle que le journal que tu lis le matin en trempant ton croissant dans le café, le Völkischer Beobachter, avait régulièrement salué "l'adoption par Roosevelt de courants de pensée nationaux-socialistes dans ses politiques économiques et sociales" et "l'évolution vers un État autoritaire" fondé sur "l'exigence de faire passer le bien collectif avant l'intérêt individuel".

C'est beau.


Ah ! mais les Américains sont des nazis, surtout les démocrates.
Ça, personne n'en doute.
"Le bien collectif", subtil euphémisme...
Message posté par bobbyschanno
Ah ! mais les Américains sont des nazis, surtout les démocrates.
Ça, personne n'en doute.
"Le bien collectif", subtil euphémisme...


"Ils ont dépassé la liberté de l'individu de faire ce qu'il veut de sa propre propriété et ont jugé nécessaire de contrôler cette liberté au profit de la liberté du peuple tout entier".

D'un certain FDR dans un discours prononcé devant le Forum du peuple de Troy, dans l'État de New York, en 1912. Le "ils", c'est l'Allemagne prussienne, qui avait beaucoup impressionné le garçon...

Au début des 30's, c'est un chauve originaire d'un pays du sud de l'Europe, qui lui fera forte impression.
Message posté par Polstergeist
"Ils ont dépassé la liberté de l'individu de faire ce qu'il veut de sa propre propriété et ont jugé nécessaire de contrôler cette liberté au profit de la liberté du peuple tout entier".

D'un certain FDR dans un discours prononcé devant le Forum du peuple de Troy, dans l'État de New York, en 1912. Le "ils", c'est l'Allemagne prussienne, qui avait beaucoup impressionné le garçon...

Au début des 30's, c'est un chauve originaire d'un pays du sud de l'Europe, qui lui fera forte impression.


Churchill kiffait aussi bien Mussolini.
Et je suis sûr qu'il devait pas chier sur l'empire wilhelmien.
Et alors ?

(Attention tout de même que "la liberté du peuple tout entier" au sens de FDR n'est sans doute pas "le bien collectif" au sens du Völkischer Beobachter : privilégier l'intérêt collectif sur l'intérêt individuel dans un cadre politique libéral, c'est autre chose que privilégier l'intérêt de la race (car c'est bien de cela dont il s'agit lorsque le VB parle de "bien collectif") dans un cadre politique à visée totalitaire et nanti d'un projet génocidaire tacite ou, à tout le moins, en gestation).

((Que le nazisme et le fascisme ne soient pas des "maladies" nées ex nihilo, on est évidemment d'accord. Ils répondent à des tendances sociales et politiques fortes en Europe et en Amérique du Nord depuis au moins la fin du XIXe siècle. Et c'est nécessaire de les penser ainsi, sinon on n'y comprend rien. C'était d'ailleurs malheureux de lire les copies de ces Troisièmes car leurs profs semblaient clairement leur avoir présenté le nazisme comme un truc tout droit sorti du cerveau d'un malade qui imposa son projet à toute une population au moyen de la propagande, de ses talents oratoires et de camps de redressement : foutaises ! Ils s'indignent, ils disent que c'est mal, mais ils n'ont rien compris. Mais de là à dire que FDR ou Churchill ne valaient pas mieux que Hitler ou Mussolini, nan. Ou que Hitler et Mussolini n'étaient ni plus ni moins que des socialistes comme les autres... Blum ! Hitler = Blum ? Non. En revanche, qu'il y avait du socialisme dans le nazisme et dans le fascisme, évidemment : c'est comme le Port Salut, c'est marqué dessus. C'était un agrégat de beaucoup de choses, dont du socialisme. Que, en retour, le nazisme et le fascisme inspirèrent le socialisme, le nationalisme, modifièrent l'attitude face à l'antisémitisme, etc., oui aussi. Où est le problème ? On parle du relais de la flamme olympique depuis la Grèce ? Odieuse invention nazie !)
Message posté par bobbyschanno
Churchill kiffait aussi bien Mussolini.
Et je suis sûr qu'il devait pas chier sur l'empire wilhelmien.
Et alors ?

(Attention tout de même que "la liberté du peuple tout entier" au sens de FDR n'est sans doute pas "le bien collectif" au sens du Völkischer Beobachter : privilégier l'intérêt collectif sur l'intérêt individuel dans un cadre politique libéral, c'est autre chose que privilégier l'intérêt de la race (car c'est bien de cela dont il s'agit lorsque le VB parle de "bien collectif") dans un cadre politique à visée totalitaire et nanti d'un projet génocidaire tacite ou, à tout le moins, en gestation).

((Que le nazisme et le fascisme ne soient pas des "maladies" nées ex nihilo, on est évidemment d'accord. Ils répondent à des tendances sociales et politiques fortes en Europe et en Amérique du Nord depuis au moins la fin du XIXe siècle. Et c'est nécessaire de les penser ainsi, sinon on n'y comprend rien. C'était d'ailleurs malheureux de lire les copies de ces Troisièmes car leurs profs semblaient clairement leur avoir présenté le nazisme comme un truc tout droit sorti du cerveau d'un malade qui imposa son projet à toute une population au moyen de la propagande, de ses talents oratoires et de camps de redressement : foutaises ! Ils s'indignent, ils disent que c'est mal, mais ils n'ont rien compris. Mais de là à dire que FDR ou Churchill ne valaient pas mieux que Hitler ou Mussolini, nan. Ou que Hitler et Mussolini n'étaient ni plus ni moins que des socialistes comme les autres... Blum ! Hitler = Blum ? Non. En revanche, qu'il y avait du socialisme dans le nazisme et dans le fascisme, évidemment : c'est comme le Port Salut, c'est marqué dessus. C'était un agrégat de beaucoup de choses, dont du socialisme. Que, en retour, le nazisme et le fascisme inspirèrent le socialisme, le nationalisme, modifièrent l'attitude face à l'antisémitisme, etc., oui aussi. Où est le problème ? On parle du relais de la flamme olympique depuis la Grèce ? Odieuse invention nazie !)


L'Allemagne prussienne qui a sucité l'admiration de FDR et de tant d'autres Américains de bonne famille en vadrouille en Europe n'avait rien d'une société libérale. Le parfait petit Prussien était un fonctionnaire. Un rouage d'une machinerie au service de l'Etat. Une société héritière du caméralisme.

Pour le reste, mon premier message était une allusion au New Deal que certains essaient encore de nous vendre aujourd'hui sous forme de programmes racoleurs. Lorsque je fais des comparaisons entre ces différents régimes, elles portent en général sur l'aspect économique. Mais derrière les similarités économiques (et des Keynes, FDR ou autres ne cachaient même pas leurs admirations ou inspirations) se trouvent souvent des convergences sur le rôle de l'Etat, la place de l'individu dans la société... Les mêmes idées foireuses produisent souvent les mêmes résultats foireux. Bonnes intentions ou pas.
Message posté par Polstergeist
L'Allemagne prussienne qui a sucité l'admiration de FDR et de tant d'autres Américains de bonne famille en vadrouille en Europe n'avait rien d'une société libérale. Le parfait petit Prussien était un fonctionnaire. Un rouage d'une machinerie au service de l'Etat. Une société héritière du caméralisme.


Quand je parlais de société politiquement libérale, je parlais des Etats-Unis de FDR, pas de l'Allemagne wilhelmienne. Par ailleurs, ce que FDR pensait de l'Allemagne en 1912 ne nous apprend probablement pas grand-chose sur ce qu'il fit en 1934.

Message posté par Polstergeist
Pour le reste, mon premier message était une allusion au New Deal que certains essaient encore de nous vendre aujourd'hui sous forme de programmes racoleurs. Lorsque je fais des comparaisons entre ces différents régimes, elles portent en général sur l'aspect économique. Mais derrière les similarités économiques (et des Keynes, FDR ou autres ne cachaient même pas leurs admirations ou inspirations) se trouvent souvent des convergences sur le rôle de l'Etat, la place de l'individu dans la société... Les mêmes idées foireuses produisent souvent les mêmes résultats foireux. Bonnes intentions ou pas.


L'économie ne peut pas être dissociée du reste. Elle s'intègre dans des cadres sociaux, politiques, culturelles, etc., qui eux-mêmes s'intègrent dans des cadres économiques. C'est pour cela que je ne suis pas d'accord que "les mêmes idées foireuses produisent souvent les mêmes résultats foireux". Peut-être en chimie, mais pas en histoire. Il n'y a pas qu'une différence de degré (mais bien une différence de nature) entre la social-démocratie suédoise, la SFIO, la SPD et le stalinisme ou le nazisme et, bien que tous les cinq aient/avaient des racines socialistes (entre autres), ils ne produisirent pas la même chose.

Pour faire une métaphore fruitière : plante la même variété d'arbres dans des terres différentes, ils ne produiront pas les mêmes fruits.

D'ailleurs, tu vois bien que FDR ou Keynes ne furent pas du tout à l'origine des monstruosités staliniennes ou hitlériennes.

Donc, clairement, je ne suis pas d'accord avec l'idée que le socialisme conduise inéluctablement au nazisme ou au stalinisme, pas plus que je ne suis d'accord avec l'idée que le nationalisme conduise inéluctablement au nazisme ou au fascisme. De toute façon, s'il y a un aspect idéologique qui est au coeur du nazisme, c'est bien plutôt le racisme et non le socialisme ou le nationalisme. (Et là, pour le coup, je ne suis pas loin de penser que le racisme conduise inéluctablement au nazisme ou, à tout le moins, à quelque chose de très proche.)
Je vais te répondre un peu en vrac (et merci Gilou au passage), parce que tu me prêtes des propos ou des pensées que je n'ai pas.

Lorsque j'affirme, par exemple, que d'un point de vue économique, le nazisme est un socialisme ou un collectivisme (note que je prends la peine de préciser un parmi de nombreuses variantes et qu'on pourrait appeler au hasard socialisme national), je me base simplement sur leurs réalisations. Parce que si un alien débarque et me demande à quoi s'apparentait sur le plan économique le nazisme, je ne vois pas comment on pourrait qualifier d'autre chose que de socialisme l'oeuvre de types qui ont réussi à appliquer quasiment tous les points du manifeste du parti communiste.

Lorsque je compare le programme économique de LFI à ceux des régimes autoritaires, là encore c'est parce qu'il se rapproche simplement de ce qui a pu être mis en oeuvre dans certains pays dans les années 20 et 30 (et ultérieurement malheureusement)

Lorsque je dis que les mêmes idées foireuses produisent en général les mêmes résultats foireux, j'emploie cette expression dans un sens plus large que tu le penses manifestement. Selon le contexte certaines idées produiront des résultats plus ou moins négatifs. Mais négatifs quand même. Quelques exemples: la conception rousseauiste de la liberté, l'abolition de la propriété, l'extension du domaine de l'Etat etc etc etc.

Keynes mérite qu'on lui tape dessus pour avoir fricoté avec des Allemands.

FDR, on peut se demander si son interventionnisme étatique n'a pas surtout servi à cacher ses échecs. Un peu comme le quoi-qu'il-en-coûte.
Message posté par Polstergeist
Lorsque j'affirme, par exemple, que d'un point de vue économique, le nazisme est un socialisme ou un collectivisme (note que je prends la peine de préciser un parmi de nombreuses variantes et qu'on pourrait appeler au hasard socialisme national), je me base simplement sur leurs réalisations. Parce que si un alien débarque et me demande à quoi s'apparentait sur le plan économique le nazisme, je ne vois pas comment on pourrait qualifier d'autre chose que de socialisme l'oeuvre de types qui ont réussi à appliquer quasiment tous les points du manifeste du parti communiste.


Mouais, tout dépend à quelle époque ton alien débarque. En 36, je ne suis pas sûr qu'il soit convaincu que le nazisme est un collectivisme. Krupp ou l'IG Farben, non plus. Encore moins les conservateurs qui mirent Hitler au pouvoir en 33 afin de barrer la route aux SPD et KPD. C'est surtout avec la mise en place de l'économie de guerre, et sa radicalisation progressive, que l'inféodation des grandes entreprises à l'Etat se met en place, non ? S'il débarque en 43 ou 44, oui il va penser que c'est un collectivisme. La question est de savoir si ce collectivisme est consubstantiel au nazisme, comme le fut le génocide, s'il est contenu en germe dès le départ, s'il est inéluctable, ou bien s'il a été mis en place pour répondre aux nécessités de la guerre. Je n'ai pas la réponse.

Message posté par Polstergeist
Lorsque je compare le programme économique de LFI à ceux des régimes autoritaires, là encore c'est parce qu'il se rapproche simplement de ce qui a pu être mis en oeuvre dans certains pays dans les années 20 et 30 (et ultérieurement malheureusement)


En quoi est-ce un problème que le programme de LFI partage des idées avec le fascisme ou le nazisme ? Doit-on abolir l'Etat-providence au motif que les fascistes et les nazis en furent d'ardents promoteurs ? (Note bien que je ne dis pas qu'il ne faut pas abolir l'Etat-providence, simplement que la justification par le fait que les nazis et les fascistes en firent autant me paraît une mauvaise justification.)

Message posté par Polstergeist
Lorsque je dis que les mêmes idées foireuses produisent en général les mêmes résultats foireux, j'emploie cette expression dans un sens plus large que tu le penses manifestement. Selon le contexte certaines idées produiront des résultats plus ou moins négatifs. Mais négatifs quand même. Quelques exemples: la conception rousseauiste de la liberté, l'abolition de la propriété, l'extension du domaine de l'Etat etc etc etc.

Keynes mérite qu'on lui tape dessus pour avoir fricoté avec des Allemands.

FDR, on peut se demander si son interventionnisme étatique n'a pas surtout servi à cacher ses échecs. Un peu comme le quoi-qu'il-en-coûte.


Là, on s'éloigne beaucoup du nazisme (qui était notre point de départ). Partir du nazisme pour arriver au "quoi qu'il en coûte" macronien...

Je dis simplement que affirmer que le nazisme était un socialisme ou un nationalisme, sans prendre la peine de plus préciser, me paraît relever plus de la polémique contemporaine que de la compréhension d'un phénomène historique complexe. Le nazisme a servi, dans l'après-guerre, à disqualifier le nationalisme et, notamment, à promouvoir l'idée de construction européenne, de dépassement des nations. Car le nationalisme aurait été la cause unique des deux conflits mondiaux qui ensanglantèrent et abaissèrent le continent. C'était une lecture erronée, mais c'était une lecture qui convenait à l'époque et aux objectifs que les décisionnaires s'étaient alors fixés.

Le nationalisme, selon les lieux et les époques, selon les sociétés et leurs cadres politiques, économiques, sociaux et culturels, peut produire des choses tout à fait différentes : Hitler et Charles de Gaulle, mais aussi inspirer les mouvements décolonisateurs. Idem pour le socialisme, dont le rapprochement avec le nazisme sert surtout à le disqualifier dans le présent. Comme pour le nationalisme, en fonction des contextes, il produit des choses tout à fait différentes : Lénine, Léon Blum ou Olof Palme.

Donc je valide ta phrase : "Selon le contexte certaines idées produiront des résultats plus ou moins négatifs." Simplement, au lieu de "négatifs quand même", je rappellerais que les résultats d'une politique sont rarement uniquement positifs ou uniquement négatifs. Il y aura toujours des pots cassés, des bénéficiaires et des perdants. Il y aura aussi des maquillages et de l'enfumage...
(Keynes mérite surtout la pendaison pour son côté arrogant, supérieur, Monsieur Je-sais-tout. Putain ! l'horrible "Les conséquences économiques de la paix", encore brandi 100 ans après par certains : "voyez ! il avait tout prévu". Fous-moi un Clemenceau à la présidence du Conseil en 36 et les chars français ont tôt fait de rouler sur la Rhénanie et, peut-être même, jusqu'à Berlin !)
C'est un peu complètement con, ce que j'écris ici : "Donc je valide ta phrase : "Selon le contexte certaines idées produiront des résultats plus ou moins négatifs." Simplement, au lieu de "négatifs quand même", je rappellerais que les résultats d'une politique sont rarement uniquement positifs ou uniquement négatifs. Il y aura toujours des pots cassés, des bénéficiaires et des perdants. Il y aura aussi des maquillages et de l'enfumage..."

Ce que je veux surtout dire c'est qu'une politique (économique ou autre) 100% libérale ou 100% socialiste, ou que sais-je, ne me paraît pas une bonne solution. Il faut tempérer l'un par l'autre, et vice-versa, etc. En fonction des moments ou des besoins, on pourra trouver une bonne inspiration dans l'un ou dans l'autre, ou pas du tout. Et parfois même se tromper et faire de la merde. Bref, c'est toujours mon éternelle indécision qui parle : je m'en vais rajouter encore un peu (trop ?) d'eau dans mon vin. (Putain ! y fait déjà hyper chaud...)
- il suffisait à cet alien de débarquer dès février 33, lorsque les nazis ont soumis la propriété privée à ce fameux intérêt collectif et envoyé dans les entreprises des sbires chargés de contrôler les comptes avec en cas d'erreur trouvée au mieux la menace d'une amende, au pire la confiscation. Comme l'expliquait Adolf, les nazis n'avaient aucun problème avec les entreprises... du moment qu'elles faisaient ce qu'ils voulaient. D'ailleurs, ils ne manquaient pas d'humour. Ce qu'ils ont appelé "privatisation" a consisté à faire main basse sur le secteur industriel et à le soumettre à une tutelle administrative. Dans les faits, les nazis ont entrepris la démolition du concept de propriété privée dès leur arrivée au pouvoir.

- sur les pièges ou mirages de l'interventionnisme étatique, des Mises ou James Buchanan nous ont fait des observations extrèmement pertinentes.
Je suis d'accord. Si tu aimes le kaki et que Hitler aussi, ça ne fait pas de toi un nazi. Par contre, il suffit de lire le programme économique de LFI pour s'inquiéter de certaines mesures visant à restreindre les libertés économiques (entre autres). Et en jetant un oeil au XXème siècle, on constate malheureusement qu'on n'a jamais trouvé mieux pour restreindre les libertés que de commencer par restreindre les libertés économiques. Que nazis, fascistes et socialistes partagent des idées n'est pas le problème. Qu'il s'agisse d'idées liberticides, ça l'est davantage.

- Yeap, j'ose une conparaison entre les régimes autoritaires des années 30 et le quoi-qu'il-en-coûte (pas que la Frande de concernée). Parce qu'il semble que l'interventionnisme et l'autoritarisme soient surtout de bons moyens de masquer l'impuissance et l'échec.
Sur le nationalisme, j'entends bien ce que tu dis. Sur le socialisme, je pense qu'il n'a pas vraiment besoin du nazisme pour être discrédité.
Message posté par Polstergeist
Et en jetant un oeil au XXème siècle, on constate malheureusement qu'on n'a jamais trouvé mieux pour restreindre les libertés que de commencer par restreindre les libertés économiques. Que nazis, fascistes et socialistes partagent des idées n'est pas le problème. Qu'il s'agisse d'idées liberticides, ça l'est davantage.


La question est alors de savoir s'il peut être profitable de sacrifier certaines libertés (économiques, politiques, etc.) pour obtenir d'autres choses. La tentation fut toujours grande et l'équilibre complexe, la tension entre la liberté et des visions plus organiques, égalitaires, etc. reste forte. Le tout étant de ne pas dépasser certaines limites (mais où les fixer ?) Mais, encore une fois, je ne suis pas un aficionado des Lumières et du libéralisme : n'oublie pas ce que je suis en train de lire, en trempant mon croissant dans mon café... Plus sérieusement, je comprends tout à fait que les populations puissent être séduites par des politiques plus autoritaires.

Message posté par Polstergeist
Sur le socialisme, je pense qu'il n'a pas vraiment besoin du nazisme pour être discrédité.


Ah ! ah ! ah !
Il y a pas mal de raisons pour lesquelles on peut souhaiter à Keynes de pourrir en enfer. D'abord, sa Théorie générale est un ouvrage obscur. Et connaissant le bonhomme, on peut se demander à quel point cela n'est pas fait exprès... M'enfin, le principal reproche qu'on peut lui adressé, c'est d'avoir fourni un cadre théorique à l'interventionnisme étatique. D'avoir permis aux politiciens de faire mumuse.

Sur le garçon, on peut le décrire comme cynique, hédoniste et doté d'un boulard énorme. Lorsque Hayek a écrit la Route de la Servitude, Keynes a accueilli positivement le bouquin. Cependant, comme Fritz expliquait que la planification ne fonctionnait pas, Keynes lui a en gros répondu que ça pouvait marcher si c'était des types comment lui qui s'en occupaient. Hayek a aussi décrit un échange où le Lord se vantait de pouvoir retourner l'opinion à sa guise.

Après, il faut être juste. On emploie parfois abusivement (moi le premier), par facilité en fait, le terme de keynesianisme pour désigner certaines politiques ou mesures, qui ne le sont pas (voire que Keynes a même critiquées). Tant pis pour sa gueule. Par exemple, ce n'est que vers 1938, que FDR commence à s'inspirer de Keynes (si j'ai du temps, j'essaierai d'en dire davantage sur la politique éco de FDR).
Message posté par bobbyschanno
La question est alors de savoir s'il peut être profitable de sacrifier certaines libertés (économiques, politiques, etc.) pour obtenir d'autres choses. La tentation fut toujours grande et l'équilibre complexe, la tension entre la liberté et des visions plus organiques, égalitaires, etc. reste forte. Le tout étant de ne pas dépasser certaines limites (mais où les fixer ?) Mais, encore une fois, je ne suis pas un aficionado des Lumières et du libéralisme : n'oublie pas ce que je suis en train de lire, en trempant mon croissant dans mon café... Plus sérieusement, je comprends tout à fait que les populations puissent être séduites par des politiques plus autoritaires.


Pardonne mon approximation, mais il y a quelques semaines, tu avais souligné en gros que lorsqu'on parlait de liberté, on tombait vite sur des définitions trop idéales.

C'est vrai, mais en fait, jusqu'à ce bon JJ Rousseau, les libéraux s'intéressaient plutôt à l'aspect pratique. Ce qui leur importait, c'était d'établir un cadre protégeant l'individu contre l'arbitraire des détenteurs du pouvoir et lui permettant de s'épanouir. Concrètement, ils y sont parvenus en créant en quelque sorte une sphère d'autonomie ou d'indépendance, dont le pilier est le propriété privée.

Et c'est alors qu'est arrivé l'ami Rousseau. Et s'il y en a un qui a proposé une définition vraiment idéalisée de la liberté, c'est lui.

Pour Rousseau, la liberté ne peut être une autonomie ou indépendance. Et les arguments qu'il avance s'apparente souvent simplement à de la moraline. Ce ne peut être une autonomie ou independance, nous dit-il parce que lorsque l'homme fait ce qui lui plaît, il fait souvent ce qui déplaît aux autres.

La définition de la liberté de Rousseau conduit à l'absurde. L'homme vivant en société, il a d'innombrables occasions de déplaire ou "nuire" à ses semblables. Et donc d'innombrables prétextes pour l'État d'intervenir pour empêcher ses nuisances... en limitant toujours plus les libertés de chacun.

La liberté selon Rousseau, c'est la soumission. La liberté collective ne peut être atteinte paradoxalement que dans une société où les êtres humains s'évitent. Et cela n'a en réalité rien de surprenant. Il faut relire ce que nous dit JJR de l'homme à l'état de nature.

Bref, le souci, c'est que cette conception de la liberté est aujourd'hui largement répandue. Même dans les pays anglo-saxons. C'est une pente glissante.

Ce qui est drôle, c'est que ce même JJR a aussi écrit quelque chose d'important. Une chose que ceux qui aiment le citer, ignorent ou préfèrent oublier. Notre JJR a aussi écrit que la propriété privée était le droit sur lequel reposait tous les autres droits civils (oui, Proudhon et JJR sont deux types que les gens de gauche devraient s'abstenir de citer sur la propriété).

L'équilibre est complexe, mais je crains que depuis un siècle ou deux, on s'éloigne fort des principes sur lesquels reposent notre conception des droits et libertés.
Message posté par Polstergeist
Pardonne mon approximation, mais il y a quelques semaines, tu avais souligné en gros que lorsqu'on parlait de liberté, on tombait vite sur des définitions trop idéales.


Ah ! bon ? C'est possible.
Rousseau, il dit quoi et où ?
Ce n'est pas tout le mouvement des Lumières qui fut accusé d'avoir été à l'origine des "totalitarismes" ?

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