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Football History X

Le topic où l'on parle de l'histoire du foot ou de l'histoire tout court...
Message posté par Alain Proviste
Salut Fred, de retour de vacances en Guadeloupe, j'ai malheureusement manqué le top 50 sur les trios magiques... Mais pour me rattraper, j'ai posté ma modeste contribution avec quelques triplettes qui auraient pu avoir leur place dans ce top :
http://www.sofoot.com/top-50-trios-magi … 55794.html
Vu que personne ne va réagir 5 jours après, je te mets le lien, ça t'intéressera peut-être. ;)


Ah Alain, le retour du fils prodigue, j'ai fait un petit truc (modeste) sur ce même topic sur la création de la Roma, ça doit être une page ou deux avant...
Si tu as le temps d'y jeter un coup d'œil, tu me diras ce que tu en penses
Ce que j'avais dit dans les com: plus facile, parce qu'évident de "sortir" un trio offensif, ou du milieu, dans un 433 que dans un 424 ou que dans le WM, où c'est parfois fait de manière artificielle, en sacrifiant (presque) toujours les ailiers: ex la "Machina" !
Pelé-Pepe-Garrincha, c'est par euphonie, des noms qui claquent bien (si on prononce Pépé)
Dans le genre, difficile de faire mieux que Pelé-Didi-Vava !
Message posté par Totti Chianti
Ah Alain, le retour du fils prodigue, j'ai fait un petit truc (modeste) sur ce même topic sur la création de la Roma, ça doit être une page ou deux avant...
Si tu as le temps d'y jeter un coup d'œil, tu me diras ce que tu en penses


Volontiers, je regarde ça dès que j'ai un moment. ;)
Message posté par Fred Astaire
Ce que j'avais dit dans les com: plus facile, parce qu'évident de "sortir" un trio offensif, ou du milieu, dans un 433 que dans un 424 ou que dans le WM, où c'est parfois fait de manière artificielle, en sacrifiant (presque) toujours les ailiers: ex la "Machina" !
Pelé-Pepe-Garrincha, c'est par euphonie, des noms qui claquent bien (si on prononce Pépé)
Dans le genre, difficile de faire mieux que Pelé-Didi-Vava !


Tout à fait, d'ailleurs pour la Maquina de River, j'ai justement trouvé ça un peu artificiel de retirer Loustau et Muñoz qui avaient un rôle fondamental dans l'animation offensive des Gallinas et qu'il est difficile de dissocier des deux maestros Moreno et Pedernera et du goleador Labruna...
Sinon rien à voir mais je viens juste de penser à ça, ce topic serait peut-être pas mal pour que je poste certains de mes portraits de joueurs sudam. Je demande quand même avant si ça intéresse du monde car ça risque de prendre beaucoup de place...
Message posté par Alain Proviste
Sinon rien à voir mais je viens juste de penser à ça, ce topic serait peut-être pas mal pour que je poste certains de mes portraits de joueurs sudam. Je demande quand même avant si ça intéresse du monde car ça risque de prendre beaucoup de place...


Quand tu auras lu toutes les pages, tu verras que j'en parle dès le début: ce topic est fait pour Alain et ses listes.
Pas trop à la fois, qu'on puisse y répondre, et entrecoupées d'autres sujets.
Message posté par Alain Proviste
Sinon rien à voir mais je viens juste de penser à ça, ce topic serait peut-être pas mal pour que je poste certains de mes portraits de joueurs sudam. Je demande quand même avant si ça intéresse du monde car ça risque de prendre beaucoup de place...


Jamais vu une question aussi stupide.

Evidemment que tu peux (dois !) poster tes portraits ici, comme dit Fred, à intervalles espacés certes, mais bien sûr !
Puisque c'est la période pour se remémorer les finales de Ligue des Champions, j'en profite pour vous faire part d'une anecdote assez intéressante je trouve sur la genèse de la LDC.

Comme vous le savez sûrement, la LDC a été créée par l'Equipe, où sévissait à l'époque Gabriel Hanot (grand footballeur du début du siècle, titulaire en bleu à dix-huit ans), très fine plume à l'Equipe et au Miroir du Football.

Bon, on est en 1954, et la rédaction du journal se rend compte que les ventes du journal baissent le mercredi. Alors pour soutenir ça, dans une Europe des nations naissante, Hanot a une idée de génie : créer une compétition de clubs internationale pour relancer les ventes, en plus d'aider celles de FF qui paraît le mardi. Et contrairement à ce qu'on pense, c'est pas vraiment neuf : les matchs amicaux internationaux de clubs se tiennent souvent le mercredi (j'ai lu il y a peu le récit du match amical entre le Nancy de Piantoni qui s'impose 4-2 face au Real Madrid).

Bref, donc ils créent la CCC. Et les anglais sont assez réticents (le Gwardia Warszawa, club qui révélera Zmuda quelques décennies plus tard, remplacent Chelsea). La FIFA est d'abord d'accord, puis plus, puis demande à l'UEFA d'intervenir. Et au final, la compétition est créée. Quelques mois plus tard, Hanot crée le Ballon d'Or.


Tout ça n'aidera pas Hanot à devenir célèbre. Je me cite moi même (bouhhh, quel ego surdimensionné) :

"Il aura fallu des années à Kazimierz Deyna pour recevoir l’hommage qu’il mérite de la part du Legia Varsovie et de la fédération polonaise. Gabriel Hanot, lui, est encore plus malheureux. Car le football français ne lui rendra pas l’hommage qu’il mérite. Pour preuve, la FFF enregistre la date de naissance de Gabriel Hanot au 13 décembre 1901. Il aurait donc été international à six ans pour la première fois. Et l’État français ne lui est pas plus reconnaissant. Aucune statue à Arras ou à Wagenbourg-Engenthal, aucune rue à son nom. Pas de photos à Boulogne-Billancourt dans les locaux de l’Équipe ou de France Football. Les grands hommes meurent souvent oubliés. Mais leurs œuvres traversent les âges."
Message posté par NSOL
Puisque c'est la période pour se remémorer les finales de Ligue des Champions, j'en profite pour vous faire part d'une anecdote assez intéressante je trouve sur la genèse de la LDC.

Comme vous le savez sûrement, la LDC a été créée par l'Equipe, où sévissait à l'époque Gabriel Hanot (grand footballeur du début du siècle, titulaire en bleu à dix-huit ans), très fine plume à l'Equipe et au Miroir du Football.

Bon, on est en 1954, et la rédaction du journal se rend compte que les ventes du journal baissent le mercredi. Alors pour soutenir ça, dans une Europe des nations naissante, Hanot a une idée de génie : créer une compétition de clubs internationale pour relancer les ventes, en plus d'aider celles de FF qui paraît le mardi. Et contrairement à ce qu'on pense, c'est pas vraiment neuf : les matchs amicaux internationaux de clubs se tiennent souvent le mercredi (j'ai lu il y a peu le récit du match amical entre le Nancy de Piantoni qui s'impose 4-2 face au Real Madrid).

Bref, donc ils créent la CCC. Et les anglais sont assez réticents (le Gwardia Warszawa, club qui révélera Zmuda quelques décennies plus tard, remplacent Chelsea). La FIFA est d'abord d'accord, puis plus, puis demande à l'UEFA d'intervenir. Et au final, la compétition est créée. Quelques mois plus tard, Hanot crée le Ballon d'Or.


Tout ça n'aidera pas Hanot à devenir célèbre. Je me cite moi même (bouhhh, quel ego surdimensionné) :

"Il aura fallu des années à Kazimierz Deyna pour recevoir l’hommage qu’il mérite de la part du Legia Varsovie et de la fédération polonaise. Gabriel Hanot, lui, est encore plus malheureux. Car le football français ne lui rendra pas l’hommage qu’il mérite. Pour preuve, la FFF enregistre la date de naissance de Gabriel Hanot au 13 décembre 1901. Il aurait donc été international à six ans pour la première fois. Et l’État français ne lui est pas plus reconnaissant. Aucune statue à Arras ou à Wagenbourg-Engenthal, aucune rue à son nom. Pas de photos à Boulogne-Billancourt dans les locaux de l’Équipe ou de France Football. Les grands hommes meurent souvent oubliés. Mais leurs œuvres traversent les âges."


J'ai lu ton excellent article sur Demivolée (ainsi que celui sur Piantoni), mais n'ai pas trop compris comment poster des commentaires.

Il avait son caractère, le Raymond. Comme il s'était brouillé avec les journalistes de l'Equipe, il s'était lié d'amitié avec ceux du Miroir du foot (proche du Parti communiste).

Un autre article sur Hanot, presque aussi bien que le tien:

https://www.ladepeche.fr/article/2007/0 … genie.html
Message posté par NSOL
Jamais vu une question aussi stupide.

Evidemment que tu peux (dois !) poster tes portraits ici, comme dit Fred, à intervalles espacés certes, mais bien sûr !


Hahaha désolé je ferai moins stupide la prochaine fois... :P
Ok j'en posterai quelques-uns au compte-goutte à partir de demain.
Zappé de répondre à notre illustre Totti Chianti mais un grand merci pour ton focus sur l'histoire de la Roma ! Je connaissais certains détails mais j'ai aussi appris beaucoup de choses grâce à toi sur ce club qui m'est cher... Un post d'utilité publique pour tous les fans de la Roma et de foot italien en général (mais aussi tous les passionnés de foot tout court) !
Merci pour les compliments Fred !

(Pour les commentaires, il faut cliquer sur s'identifier avec "D" (le d blanc sur fond bleu clair), "need an account" en bas à droite et après remplir les trois champs demandés)

--

Sinon, en ce 30 mai 2018, nous fêtons l'anniversaire de la victoire de l'Ajax Amsterdam contre la Juventus de Turin en finale de la LDC 1973, de Nottingham face à Malmö et de Liverpool face à la Roma.

Quand on voit l'affiche Nottingham-Malmö, on a un peu l'impression de marcher sur la tête aujourd'hui. Je veux pas faire mon vieux con...testataire, mais n'est-ce pas ça le football ? Que tout le monde puisse gagner les titres ?

Enfin bref, bonne journée à tous !

Message posté par NSOL
Merci pour les compliments Fred !

(Pour les commentaires, il faut cliquer sur s'identifier avec "D" (le d blanc sur fond bleu clair), "need an account" en bas à droite et après remplir les trois champs demandés)

--

Sinon, en ce 30 mai 2018, nous fêtons l'anniversaire de la victoire de l'Ajax Amsterdam contre la Juventus de Turin en finale de la LDC 1973, de Nottingham face à Malmö et de Liverpool face à la Roma.

Quand on voit l'affiche Nottingham-Malmö, on a un peu l'impression de marcher sur la tête aujourd'hui. Je veux pas faire mon vieux con...testataire, mais n'est-ce pas ça le football ? Que tout le monde puisse gagner les titres ?

Enfin bref, bonne journée à tous !


Et le 30 mai 1957, le Real remporte sa 2ème C1 consécutive, face à la Fiorentina, au Stade Santiago Bernabeu devant 124 000 spectateurs; la première retransmise à la télévision espagnole.

Je ne connais personne qui ai vu les finales 57,58 et 59: peut-être un site des archives audiovisuelles espagnoles, ou peut-être ont-elles été commercialisées en VHS ou DVD ?
Quand à la finale 56, à part les 38 000 privilégiés du Parc (combien en restent-ils ?), perdue à jamais, sauf dans leur souvenir !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Finale_de … _1956-1957

Attention ! des images peuvent choquer la sensibilité de certains Sofooteurs, comme la présence du Caudillo et Madame, en tribune.
https://www.youtube.com/watch?v=eJF1xNcaa3w&t=18s

Demain 31 mai, anniversaire de la finale 1961 de Berne, Benfica-Barcelone.
Aujourd'hui on fête surtout l'immense Ago Di Bartolomei!
Nom de Dieu!

Je ressors ma vieille présentation des tiroirs.
C'était un joueur légendaire et dernière grande idole de mon grand-père.

------

"Je vais rouvrir la plus grande des blessures pour tous les supporteurs de la Roma. Bien plus grande que la somme de tous les titres perdus pour un rien. Bien plus grande que toutes les désillusions et les faux espoirs qui nous accompagnent en tant que romanisti.
La présentation du jour sera donc consacrée à l'un des plus grands capitaines de l'histoire giallorossa - aussi grand que qui vous savez.

AGOSTINO DI BARTOLOMEI - le capitaine abandonné.

Né à Rome le 8 Avril 1955 - il aurait donc 53 ans aujourd'hui - il commence sa "carrière" footballistique sur les terrains de son quartier, Tor Marancia. Il intègre rapidement les jeunes de la Roma après avoir milité à l'OMI (c'est pas à Marseille!), club satellite de la Roma, pendant quelques années.
À noter qu'il a été dragué par le Milan AC (qu'il rejoindra plus tard dans sa carrière comme vous l'apprendrez très vite) comme un certain Francesco Totti plus tard. Le refus fut dans les deux cas le même, romanisti de père en fils, ils ne se voyaient pas jouer pour une autre équipe, s'éloignant ainsi du cocon familial.
Entre ses 17 (premier match sous les couleurs de la Roma) et ses 19 ans, il dispute quelques matchs par ci par là avec l'équipe première de la Roma mais reste l'un des éléments clefs de la Primavera, gagnant au passage le championnat Primavera en 1972-73 et en 1973-74. Son rôle, milieu de terrain. En trois saisons, il dispute donc 23 matchs, marquant même un but lors de la saison 1973/74.
La Roma décide donc de le prêter au Vicenza Calcio, alors en Serie B, pour qu'il puisse jouer avec plus de continuité. Il y restera une seule saison (1975-76) et marquera 5 buts en 37 matchs.

À son retour, celui que l'on surnommera "Ago", "Ninnaò", "Caligola" ou "DiBa", deviendra un élément clef de la Roma de la fin des années 70 et du début des années 80. Une des plus grandes ROMA de l'histoire. Il en deviendra même capitaine dès 1980.

Il fut donc un milieu de terrain de type meneur de jeu (il portait le numéro 10) positionné devant la défense pour compenser son manque de vitesse. Il joua aussi pas mal de fois libéro.
Pour résumé, AGO avait un profil à la Beckenbauer, la puissance de frappe de Totti, la vision du jeu de Pirlo. Bref un grand. Seul défaut, il avait la vitesse de Thiago Motta! Il est souvent considéré comme le plus grand joueur Italien n'ayant jamais joué pour la Nazionale. À raison.

Une vidéo montrant son don pour le tir de la distance (il me rappelle le dernier numéro 10 de la Roma dont le nom m'échappe...):
https://www.youtube.com/watch?v=OsdNSKB7aS0

Sur la saison 1977-78, il marque 13 buts en 30 matchs. Pas mal pour un milieu placé devant la défense. Dommage que l'on ne comptabilisait pas les passes décisives à l'époque. En effet, vu son positionnement sur le terrain, la seule stat des buts ne peut lui rendre justice. De toute façon, aucune stat ne pourra rendre justice à son intelligence tactique, son positionnement parfait (qui compensait grandement son manque de vitesse) et sa grinta.
D'un caractère plutôt discret et fuyant les mondanités, il devenait un loup sur le terrain et faisait preuve d'une grande hargne et d'un caractère à la Gattuso.
Pour autant, il restait toujours très fair-play puisqu'il ne reçut qu'un seul carton rouge en carrière. Contre la Juve (ça ne s'invente pas) lors de la saison 1978-79! Bon, il marqua aussi le but de la victoire ce jour-là.

Son premier trophée avec la Roma fut la Coupe d'Italie 1979-80. Il vivra une véritable histoire d'amour avec ce trophée puisqu'il le soulevera aussi en 1980-81 et en 1983-84 mais cette fois, en tant que Capitaine.

Coppa Italia 1979-80:
https://www.youtube.com/watch?v=8Km4Ov6RfPM
À l'époque, gagner la Coupe d'Italie n'était pas une mince affaire. Le premier tour était sous la forme de 7 groupes de 5 équipes. Les premiers se qualifiaient pour la phase à élimination directe en match aller/retour ainsi que le vainqueur de l'édition précédente, directement qualifié pour les quarts. Après avoir finie en tête de son groupe, la Roma élimina le Milan 6 à 2 sur l'ensemble des 2 matchs puis la Ternana en demi. Elle affronta le Torino en finale directe - la dernière en 1 match jusqu'en 2007-08, gagnée elle aussi par la Roma! - et l'emporta après la séance des TAB. À noter que le Torino est arrivé en finale après avoir éliminé la Lazio en quart puis la Juve en demi, les deux fois après des séances de TAB sans avoir encaissé le moindre but ni aux matchs allers ni aux matchs retours! Une défense de fer, n'est-ce pas?

Coppa Italia 1980-81 :
https://www.youtube.com/watch?v=eu9TFYGyJVA
La finale aller contre le Torino (encore!) qui se termina sur le score de 1-1 avec un but de Carlo Ancelotti pour la Roma.
https://www.youtube.com/watch?v=gw5K-ZbHIMU
La finale retour. Même score de 1-1 avec un but d'AGO pour la Roma.
La Roma l'emportera par 4 à 2 lors des TAB.
Lors de cette édition, la Roma accéda directement aux quarts en tant que détentrice du trophée. Elle élimina donc la Fiorentina en quart et la Juve en demi.
La Roma conserve donc son bien.

On reviendra sur la Coppa Italia 1983-84 un peu plus tard.

Le plus grand accomplissement de DI BARTOLOMEI en tant que capitaine reste le scudetto 1982-83 et la malheureuse finale de Coupe des Champions 1983-84.

Concernant le scudetto, je vous renvoie à la page 9 du TOPIC de la ROMA et à la présentation de FALCÃO pour y redécouvrir les vidéos de ce sacre.
Ce fut bien sûr la plus grande joie "calcistique" de cet immense joueur.

On en vient maintenant à la plus grande tristesse. La blessure qui ne se refermera jamais. La défaite contre Liverpool en finale de a LDC.
AGO ne s'en remettra jamais vraiment.
Ce fut aussi le glas de son parcours à la Roma.
La finale se jouait à domicile et tout était prêt pour faire de la Roma un grand club. Ce ne fut pas le cas.
https://www.youtube.com/watch?v=YwUpRm_-0qw
Cela marquera la fin d'une époque. La fin de l'ère Niels Liedholm, l'entraîneur suédois de la Roma des trophées.
La fin de l'ère DI BARTOLOMEI et Falcão aussi.
On reprochera au brésilien d'avoir refusé de tirer son TAB.
On ne fera pas signer un nouveau contrat à AGO.
Pourquoi? Cela reste un mystère.
Il avait pris ses responsabilités lors de la finale et avait même transformé son TAB. Les dirigeants de la Roma ne lui ont pas proposé de nouveau contrat.
Alors lorsque Niels Liedholm signe au Milan AC, il lui propose de venir avec lui.
AGO accepte.

Avant cela, il y a une finale de Coppa Italia à jouer contre le Verona.
Malgré le traumatisme, la Roma l'emporte 2-1 sur l'ensemble des 2 matchs. Ce sera le dernier trophée du Capitaine AGO qui n'en remportera pas lors de ses trois années milanaises et lors de ses trois dernières années de carrière entre Serie A et Serie B pour le compte du Cesena et de la Salernitana.

Coppa Italia 1983-84 :
https://www.youtube.com/watch?v=_oY2YPCkizY (je n'ai trouvé que le merveilleux but de Cerezo lors de cette finale aller qui s'est terminée sur le score de 1 à 1)
https://www.youtube.com/watch?v=3yXQlgNIQR0 (finale retour + après match)
Cette édition fut différente puisque on donna accès aux équipes de Serie B. 8 groupes de 6 équipes, les 2 premiers qualifiés pour la phase à élimination directe.
La Roma termina première de son groupe devant le Milan AC. Elle élimina la Reggiana en huitième, le Milan en quart, le Torino en demie et enfin le Verona en finale.

Lors de son dernier match pour la Roma, la fameuse finale retour contre le Verona, les tifosi lui préparèrent une banderole :
"Ti hanno tolto la Roma ma non la tua curva" (ils t'ont enlevé la Roma mais pas ton virage), montrant qu'ils n'étaient pas d'accord avec le choix de ne pas prolonger leur immense capitaine.

Voici une interview sur le terrain lors de ses adieux au football avec la Salernitana :
https://www.youtube.com/watch?v=eZroBoTSyYo
On y voit encore une fois un homme discret, n'aimant pas parler de lui, fuyant la caméra.

Après avoir fait ses adieux au monde du football, il s'installa à Catellabate (Campania), région d'origine de sa femme, avec sa famille. Il était marié et avait des enfants.
Il y fonda une école de foot dans laquelle il essayait d'inculquer ses valeurs. Il disait "a me piacerebbe che i ragazzini imparassero da piccoli ad amare il calcio, ma non prendendo a modello alcuni dei miei capricciosi colleghi" (j'aimerais que les jeunes apprennent à aimer le foot depuis leur plus jeune âge mais en ne prenant pas pour modèles mes capricieux collègues).

En proie à de sérieuses difficultés financières et surtout au vide laissé par l'éloignement du monde du Calcio, il se tira une balle dans le coeur dans sa villa de Castellabate avec son calibre 38.
Le 30 Mai 1994, dix ans jour pour jour après la défaite en finale de la Coupe des Champions contre Liverpool.
Ce jour là une partie de la Roma est morte avec lui.

C'est dur de rebondir après ce dernier paragraphe. Mais on va quand même essayer en mémoire de notre immense Capitaine.

Les tifosi reprenaient cette chanson pendant les matchs. Souvent lors des CPA avant qu'il ne déclenche sa lourde frappe :
https://www.youtube.com/watch?v=CVhFd8xNxj8
La voici reprise par des tifosi de la Curva Sud le 6 Juin 2015 lors du tournoi de foot Memorial AGOSTINO DI BARTOLOMEI - en compagnie de Marisa, sa femme.

Voici maintenant un reportage de 1h10 sur lui. Si vous avez du temps, ça vaut le coup :
https://www.youtube.com/watch?v=d7rTKlD79-g

Une vidéo hommage de 10 minutes :
https://www.youtube.com/watch?v=7AHGMYbR02A

Il y a d'autres vidéos sur youtube, je vous invite à aller voir cela de plus près.

Il était très proche du chanteur Antonello Venditti. Célèbre chanteur italien, il est bien connu des supporteurs de la Roma puisqu'il est le compositeur de l'hymne de la Roma ("Roma, Roma, Roma") que l'on entend avant chaque match mais aussi du "Grazie Roma" que l'on entend après chaque match.
Celui-ci composa une chanson en son honneur : "Tradimento e perdono" (trahison et pardon).
https://www.youtube.com/watch?v=ioFXdex0Urw
"se ci fosse più amore per il campione oggi saresti qui" (s'il y avait plus d'amour pour le champion, aujourd'hui tu serais ici)
"Ricordati di me mio capitano" (souviens toi de moi mon capitaine)

Il faut maintenant cette présentation du grand AGOSTINO DI BARTOLOMEI.
Je suis très ému alors je vais me faire aider par l'écrivain-journaliste italien Gianni Mura :
"I veri capitani possono morire o anche scegliere di morire, ma dimenticarli è impossibile"
(les vrais capitaines peuvent mourir ou encore choisir de mourir, mais les oublier est impossible)"

AGOSTINO DI BARTOLOMEI
Un grand parmi les seigneurs. Ce joueur et ses désillusions ont marqué mon père et mon grand père. J'ai moi même pensé que le club de mon coeur avait abandonné son plus bel enfant.

La punition ne se fit pas attendre et il a fallu attendre l'arrivée d'un nouvel héritier pour conquérir le titre à nouveau. Mais la blessure, mortelle, ne s'est jamais refermée.

Il sera entré en dépression dès la finale de ldc perdue. Mon père m'en parle encore comme du meilleur joueur ayant porté le maillot.

Une page terrible de notre histoire en tant que club. Ne jamais tourner le dos à ceux qui nous aiment.
Message posté par Totti Chianti
Aujourd'hui on fête surtout l'immense Ago Di Bartolomei!
Nom de Dieu!

Je ressors ma vieille présentation des tiroirs.
C'était un joueur légendaire et dernière grande idole de mon grand-père.

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"Je vais rouvrir la plus grande des blessures pour tous les supporteurs de la Roma. Bien plus grande que la somme de tous les titres perdus pour un rien. Bien plus grande que toutes les désillusions et les faux espoirs qui nous accompagnent en tant que romanisti.
La présentation du jour sera donc consacrée à l'un des plus grands capitaines de l'histoire giallorossa - aussi grand que qui vous savez.

AGOSTINO DI BARTOLOMEI - le capitaine abandonné.

Né à Rome le 8 Avril 1955 - il aurait donc 53 ans aujourd'hui - il commence sa "carrière" footballistique sur les terrains de son quartier, Tor Marancia. Il intègre rapidement les jeunes de la Roma après avoir milité à l'OMI (c'est pas à Marseille!), club satellite de la Roma, pendant quelques années.
À noter qu'il a été dragué par le Milan AC (qu'il rejoindra plus tard dans sa carrière comme vous l'apprendrez très vite) comme un certain Francesco Totti plus tard. Le refus fut dans les deux cas le même, romanisti de père en fils, ils ne se voyaient pas jouer pour une autre équipe, s'éloignant ainsi du cocon familial.
Entre ses 17 (premier match sous les couleurs de la Roma) et ses 19 ans, il dispute quelques matchs par ci par là avec l'équipe première de la Roma mais reste l'un des éléments clefs de la Primavera, gagnant au passage le championnat Primavera en 1972-73 et en 1973-74. Son rôle, milieu de terrain. En trois saisons, il dispute donc 23 matchs, marquant même un but lors de la saison 1973/74.
La Roma décide donc de le prêter au Vicenza Calcio, alors en Serie B, pour qu'il puisse jouer avec plus de continuité. Il y restera une seule saison (1975-76) et marquera 5 buts en 37 matchs.

À son retour, celui que l'on surnommera "Ago", "Ninnaò", "Caligola" ou "DiBa", deviendra un élément clef de la Roma de la fin des années 70 et du début des années 80. Une des plus grandes ROMA de l'histoire. Il en deviendra même capitaine dès 1980.

Il fut donc un milieu de terrain de type meneur de jeu (il portait le numéro 10) positionné devant la défense pour compenser son manque de vitesse. Il joua aussi pas mal de fois libéro.
Pour résumé, AGO avait un profil à la Beckenbauer, la puissance de frappe de Totti, la vision du jeu de Pirlo. Bref un grand. Seul défaut, il avait la vitesse de Thiago Motta! Il est souvent considéré comme le plus grand joueur Italien n'ayant jamais joué pour la Nazionale. À raison.

Une vidéo montrant son don pour le tir de la distance (il me rappelle le dernier numéro 10 de la Roma dont le nom m'échappe...):
https://www.youtube.com/watch?v=OsdNSKB7aS0

Sur la saison 1977-78, il marque 13 buts en 30 matchs. Pas mal pour un milieu placé devant la défense. Dommage que l'on ne comptabilisait pas les passes décisives à l'époque. En effet, vu son positionnement sur le terrain, la seule stat des buts ne peut lui rendre justice. De toute façon, aucune stat ne pourra rendre justice à son intelligence tactique, son positionnement parfait (qui compensait grandement son manque de vitesse) et sa grinta.
D'un caractère plutôt discret et fuyant les mondanités, il devenait un loup sur le terrain et faisait preuve d'une grande hargne et d'un caractère à la Gattuso.
Pour autant, il restait toujours très fair-play puisqu'il ne reçut qu'un seul carton rouge en carrière. Contre la Juve (ça ne s'invente pas) lors de la saison 1978-79! Bon, il marqua aussi le but de la victoire ce jour-là.

Son premier trophée avec la Roma fut la Coupe d'Italie 1979-80. Il vivra une véritable histoire d'amour avec ce trophée puisqu'il le soulevera aussi en 1980-81 et en 1983-84 mais cette fois, en tant que Capitaine.

Coppa Italia 1979-80:
https://www.youtube.com/watch?v=8Km4Ov6RfPM
À l'époque, gagner la Coupe d'Italie n'était pas une mince affaire. Le premier tour était sous la forme de 7 groupes de 5 équipes. Les premiers se qualifiaient pour la phase à élimination directe en match aller/retour ainsi que le vainqueur de l'édition précédente, directement qualifié pour les quarts. Après avoir finie en tête de son groupe, la Roma élimina le Milan 6 à 2 sur l'ensemble des 2 matchs puis la Ternana en demi. Elle affronta le Torino en finale directe - la dernière en 1 match jusqu'en 2007-08, gagnée elle aussi par la Roma! - et l'emporta après la séance des TAB. À noter que le Torino est arrivé en finale après avoir éliminé la Lazio en quart puis la Juve en demi, les deux fois après des séances de TAB sans avoir encaissé le moindre but ni aux matchs allers ni aux matchs retours! Une défense de fer, n'est-ce pas?

Coppa Italia 1980-81 :
https://www.youtube.com/watch?v=eu9TFYGyJVA
La finale aller contre le Torino (encore!) qui se termina sur le score de 1-1 avec un but de Carlo Ancelotti pour la Roma.
https://www.youtube.com/watch?v=gw5K-ZbHIMU
La finale retour. Même score de 1-1 avec un but d'AGO pour la Roma.
La Roma l'emportera par 4 à 2 lors des TAB.
Lors de cette édition, la Roma accéda directement aux quarts en tant que détentrice du trophée. Elle élimina donc la Fiorentina en quart et la Juve en demi.
La Roma conserve donc son bien.

On reviendra sur la Coppa Italia 1983-84 un peu plus tard.

Le plus grand accomplissement de DI BARTOLOMEI en tant que capitaine reste le scudetto 1982-83 et la malheureuse finale de Coupe des Champions 1983-84.

Concernant le scudetto, je vous renvoie à la page 9 du TOPIC de la ROMA et à la présentation de FALCÃO pour y redécouvrir les vidéos de ce sacre.
Ce fut bien sûr la plus grande joie "calcistique" de cet immense joueur.

On en vient maintenant à la plus grande tristesse. La blessure qui ne se refermera jamais. La défaite contre Liverpool en finale de a LDC.
AGO ne s'en remettra jamais vraiment.
Ce fut aussi le glas de son parcours à la Roma.
La finale se jouait à domicile et tout était prêt pour faire de la Roma un grand club. Ce ne fut pas le cas.
https://www.youtube.com/watch?v=YwUpRm_-0qw
Cela marquera la fin d'une époque. La fin de l'ère Niels Liedholm, l'entraîneur suédois de la Roma des trophées.
La fin de l'ère DI BARTOLOMEI et Falcão aussi.
On reprochera au brésilien d'avoir refusé de tirer son TAB.
On ne fera pas signer un nouveau contrat à AGO.
Pourquoi? Cela reste un mystère.
Il avait pris ses responsabilités lors de la finale et avait même transformé son TAB. Les dirigeants de la Roma ne lui ont pas proposé de nouveau contrat.
Alors lorsque Niels Liedholm signe au Milan AC, il lui propose de venir avec lui.
AGO accepte.

Avant cela, il y a une finale de Coppa Italia à jouer contre le Verona.
Malgré le traumatisme, la Roma l'emporte 2-1 sur l'ensemble des 2 matchs. Ce sera le dernier trophée du Capitaine AGO qui n'en remportera pas lors de ses trois années milanaises et lors de ses trois dernières années de carrière entre Serie A et Serie B pour le compte du Cesena et de la Salernitana.

Coppa Italia 1983-84 :
https://www.youtube.com/watch?v=_oY2YPCkizY (je n'ai trouvé que le merveilleux but de Cerezo lors de cette finale aller qui s'est terminée sur le score de 1 à 1)
https://www.youtube.com/watch?v=3yXQlgNIQR0 (finale retour + après match)
Cette édition fut différente puisque on donna accès aux équipes de Serie B. 8 groupes de 6 équipes, les 2 premiers qualifiés pour la phase à élimination directe.
La Roma termina première de son groupe devant le Milan AC. Elle élimina la Reggiana en huitième, le Milan en quart, le Torino en demie et enfin le Verona en finale.

Lors de son dernier match pour la Roma, la fameuse finale retour contre le Verona, les tifosi lui préparèrent une banderole :
"Ti hanno tolto la Roma ma non la tua curva" (ils t'ont enlevé la Roma mais pas ton virage), montrant qu'ils n'étaient pas d'accord avec le choix de ne pas prolonger leur immense capitaine.

Voici une interview sur le terrain lors de ses adieux au football avec la Salernitana :
https://www.youtube.com/watch?v=eZroBoTSyYo
On y voit encore une fois un homme discret, n'aimant pas parler de lui, fuyant la caméra.

Après avoir fait ses adieux au monde du football, il s'installa à Catellabate (Campania), région d'origine de sa femme, avec sa famille. Il était marié et avait des enfants.
Il y fonda une école de foot dans laquelle il essayait d'inculquer ses valeurs. Il disait "a me piacerebbe che i ragazzini imparassero da piccoli ad amare il calcio, ma non prendendo a modello alcuni dei miei capricciosi colleghi" (j'aimerais que les jeunes apprennent à aimer le foot depuis leur plus jeune âge mais en ne prenant pas pour modèles mes capricieux collègues).

En proie à de sérieuses difficultés financières et surtout au vide laissé par l'éloignement du monde du Calcio, il se tira une balle dans le coeur dans sa villa de Castellabate avec son calibre 38.
Le 30 Mai 1994, dix ans jour pour jour après la défaite en finale de la Coupe des Champions contre Liverpool.
Ce jour là une partie de la Roma est morte avec lui.

C'est dur de rebondir après ce dernier paragraphe. Mais on va quand même essayer en mémoire de notre immense Capitaine.

Les tifosi reprenaient cette chanson pendant les matchs. Souvent lors des CPA avant qu'il ne déclenche sa lourde frappe :
https://www.youtube.com/watch?v=CVhFd8xNxj8
La voici reprise par des tifosi de la Curva Sud le 6 Juin 2015 lors du tournoi de foot Memorial AGOSTINO DI BARTOLOMEI - en compagnie de Marisa, sa femme.

Voici maintenant un reportage de 1h10 sur lui. Si vous avez du temps, ça vaut le coup :
https://www.youtube.com/watch?v=d7rTKlD79-g

Une vidéo hommage de 10 minutes :
https://www.youtube.com/watch?v=7AHGMYbR02A

Il y a d'autres vidéos sur youtube, je vous invite à aller voir cela de plus près.

Il était très proche du chanteur Antonello Venditti. Célèbre chanteur italien, il est bien connu des supporteurs de la Roma puisqu'il est le compositeur de l'hymne de la Roma ("Roma, Roma, Roma") que l'on entend avant chaque match mais aussi du "Grazie Roma" que l'on entend après chaque match.
Celui-ci composa une chanson en son honneur : "Tradimento e perdono" (trahison et pardon).
https://www.youtube.com/watch?v=ioFXdex0Urw
"se ci fosse più amore per il campione oggi saresti qui" (s'il y avait plus d'amour pour le champion, aujourd'hui tu serais ici)
"Ricordati di me mio capitano" (souviens toi de moi mon capitaine)

Il faut maintenant cette présentation du grand AGOSTINO DI BARTOLOMEI.
Je suis très ému alors je vais me faire aider par l'écrivain-journaliste italien Gianni Mura :
"I veri capitani possono morire o anche scegliere di morire, ma dimenticarli è impossibile"
(les vrais capitaines peuvent mourir ou encore choisir de mourir, mais les oublier est impossible)"

AGOSTINO DI BARTOLOMEI


Merci beaucoup pour cet article.

A noter également qu'il passe 3 ans au Milan AC, à l'époque club en pleine reconstruction.
Message posté par NSOL
Merci pour les compliments Fred !

(Pour les commentaires, il faut cliquer sur s'identifier avec "D" (le d blanc sur fond bleu clair), "need an account" en bas à droite et après remplir les trois champs demandés)

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Sinon, en ce 30 mai 2018, nous fêtons l'anniversaire de la victoire de l'Ajax Amsterdam contre la Juventus de Turin en finale de la LDC 1973, de Nottingham face à Malmö et de Liverpool face à la Roma.

Quand on voit l'affiche Nottingham-Malmö, on a un peu l'impression de marcher sur la tête aujourd'hui. Je veux pas faire mon vieux con...testataire, mais n'est-ce pas ça le football ? Que tout le monde puisse gagner les titres ?

Enfin bref, bonne journée à tous !


Tu as tout à fait raison et on est 2 vieux cons alors. Dans ces années, souvent le grand favoris ne gagnait pas la finale. Je pense au Barca contre le Steaua Bucarest en 86 je crois. Porto contre le Bayern l'année suivante. Ou encore Hambourg en 83 contre la Juve. Sans parler des affiches en finale de la coupe d'uefa, par exemple: Ipswich-Alkmaar en 80 il me semble ou Goteborg-Dundee Utd en 87.
@Totti Chianti, un immense merci pour cet hommage à Ago, icône romanista éternelle !
Putain, quand je repense à cette Roma 82-83-84... On avait vraiment tout pour gagner la C1 (inutile de revenir sur le scénario). La défense n'était peut-être pas la plus impressionnante mais alors ce milieu et cette attaque : Di Bartolomei-Cerezo-Falcão-Conti-Graziani-Pruzzo... Pour moi, définitivement la plus belle et la plus grande équipe de l'histoire de la Roma !

Tu évoques fort justement l'inexplicable boycott subi par Ago avec la Nazionale (sans aucun doute le plus grand joueur italien jamais convoqué en sélection) mais le plus incroyable, c'est que Bearzot se soit privé pour la CDM 82 de Di Bartolomei ET Pruzzo qui étaient pas loin d'être les meilleurs joueurs italiens à leurs postes respectifs. Finalement, les résultats lui ont donné raison et son choix de miser sur une ossature juventina (notamment Paolo Rossi) s'est avéré payant mais rétrospectivement ça me paraît aussi curieux que risqué...
Message posté par Fred Astaire
Et le 30 mai 1957, le Real remporte sa 2ème C1 consécutive, face à la Fiorentina, au Stade Santiago Bernabeu devant 124 000 spectateurs; la première retransmise à la télévision espagnole.

Je ne connais personne qui ai vu les finales 57,58 et 59: peut-être un site des archives audiovisuelles espagnoles, ou peut-être ont-elles été commercialisées en VHS ou DVD ?
Quand à la finale 56, à part les 38 000 privilégiés du Parc (combien en restent-ils ?), perdue à jamais, sauf dans leur souvenir !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Finale_de … _1956-1957

Attention ! des images peuvent choquer la sensibilité de certains Sofooteurs, comme la présence du Caudillo et Madame, en tribune.
https://www.youtube.com/watch?v=eJF1xNcaa3w&t=18s

Demain 31 mai, anniversaire de la finale 1961 de Berne, Benfica-Barcelone.


Comme tu évoques la finale de C1 57 dont on murmure que l'arbitrage fut très sévère à l'encontre de la Fiorentina (difficile à vérifier, faute d'images), j'en profite pour glisser mon petit portrait de la star incontestable de cette Viola, l'immense ailier droit brésilien Julinho.

-JULINHO
Avant l'émergence de la génération championne du monde 1958, Julinho fut l'un des plus grands joueurs brésiliens des années 50. Un ailier droit fantastique (souvent considéré comme le meilleur du monde à son époque mais également l'un des plus illustres de l'histoire du football brésilien avec Garrincha et Jairzinho), aussi vif et créatif que buteur, réputé pour ses feintes imprévisibles, ses dribbles déroutants et sa classe naturelle balle au pied, ainsi que pour son look d'acteur de cinéma : svelte, longiligne, fine moustache à la Clark Gable... Malheureusement, le Paulista d'origine a manqué le train de la victoire en sélection. Il ne participa en effet qu'à la Coupe du monde 1954 avec la Seleçao, dont il fut l'incontestable patron sur les terrains suisses, et à la Copa America 1953, battu en finale par le Paraguay malgré cinq buts inscrits durant le tournoi. Pour le Mondial 1958, il s'était mis de lui-même hors-jeu, ayant quitté son club formateur de Portuguesa trois ans plus tôt pour rejoindre la Fiorentina. Grand seigneur, Julinho avait refusé de prendre la place de joueurs évoluant au Brésil, estimant que c'était à ces derniers de représenter la Canarinha. Il laissa donc le champ libre à son successeur sur l'aile droite, un certain Garrincha. Mais Julinho fut surtout le premier Brésilien à devenir une star en Europe, s'imposant comme l'idole des tifosi de la Fio qu'il mena au Scudetto 1956 puis en finale de la C1 1957, victime face au Real d'un arbitrage plus que partial - un but parfaitement valable lui aurait ainsi été refusé à 0-0 - selon les sources de l’époque. Leader technique et charismatique de la Viola, avec Cervato et Montuori, le Brésilien ponctuera ses trois superbes saisons italiennes de deux secondes places consécutives en Serie A (1957 et 1958), avant de rentrer au pays boucler sa carrière à Palmeiras. Aux côtés de Djalma Santos, Zequinha et Chinesinho entre autres, il s'affirme comme le moteur offensif du Verdão, qu'il guide vers un premier titre de champion du Brésil en 1960, prélude à la mémorable épopée en Copa Libertadores 1961, seulement stoppée en finale par le grand Peñarol. Décédé en 2003, Julinho aura laissé une trace indélébile dans ses deux clubs de cœur. Sept ans avant sa mort, il avait ainsi été élu meilleur joueur de l'histoire de la Fiorentina, devant des légendes de la Viola comme Antognoni, Baggio ou Hamrin (Batistuta, qui pourrait aussi prétendre à ce titre aujourd'hui, n'était alors qu'au milieu de son aventure toscane).
Merci pour ce portrait de Julinho Alain, joueur dont le nom m'était à vrai dire presqu'inconnu !
"On murmure que l'arbitrage fut très sévère à l'encontre de la Fiorentina (difficile à vérifier, faute d'images)"

Impossible à détecter sur le résumé de 5 minutes, des Actualités espagnoles, et difficile d'apercevoir Julinho. Le montage des images mettant évidemment l'accent sur le "tourbillon blanc" du Real.

https://www.youtube.com/watch?v=eJF1xNcaa3w&t=18s
Le 31 mai 1961, finale de la 6ème Coupe d'Europe des clubs champions, le FC Barcelone affronte Benfica Lisbonne.


Article paru sur Eurosport

Les grands maudits de la C1 : Les poteaux carrés du Barça
Laurent Vergne

A quitte ou double

Le 31 mai 1961, le FC Barcelone a rendez-vous avec son destin. Au Wankdorf Stadium de Berne, il affronte le Benfica Lisbonne dans une finale en forme de nouvelle ère après le joug imposé par le Real. Le club catalan joue gros. C'est le match de toute une génération et, chacun le pressent, la dernière chance de celle-ci. En Liga, le Barça a rendu sa couronne. Trois semaines après son élimination en Coupe des champions, le Real est revenu au Camp Nou pour surclasser son rival (5-3). Le Barça terminera la saison à 20 points des Madrilènes.

Surtout, la construction du Camp Nou, inauguré en 1957, a étouffé le club au plan financier. En ce printemps 1961, Kubala, Czibor et Suarez arrivent tous en fin de contrat et s'apprêtent à partir. Un an plus tard, Ramallets s'en ira à son tour, tout comme Evaristo, qui rejoindra… le Real. Faute de cash, le Barça ne peut attirer des vedettes susceptibles de compenser cette saignée. Il va entrer dans une longue période de disette. Les années 60 seront parmi les moins souriantes de son histoire, avec en tout et pour tout une Coupe du Roi et une Coupe des Villes de foire. Barcelone devra attendre 1974 pour goûter à nouveau au titre en Liga.

Cette finale de Berne, c'est donc un véritable quitte ou double. Le Benfica est une équipe qui monte en flèche. Ce n'est pas encore celle d'Eusebio. La Panthère noire, âgée de 19 ans, vient tout juste de débuter en équipe première, le 23 mai, huit jours avant la finale. Il a claqué un triplé annonciateur de son ravageur potentiel. Mais à Berne, il ne joue pas.
Composé exclusivement d'internationaux portugais, ce groupe n'en est pas moins déjà impressionnant avec, en vedette, l'avant-centre et capitaine Jose Aguas. A 30 ans, il est déjà une légende du club benfiquiste. Mais le véritable mythe se trouve sur le banc de touche. Bela Guttman, fascinant personnage et grand voyageur, né dans un empire disparu, l'Autriche-Hongrie, est un révolutionnaire au plan tactique doublé d'un redoutable meneur d'hommes.
Malgré tout, le consensus penche pour une victoire du FC Barcelone, avec sa flopée de stars, son vécu supérieur et son statut de bourreau du Real. Coincé entre deux finales légendaires (le 7-3 du Real contre Francfort en 1960 et la défaite de ce même Real face au Benfica Lisbonne, 5-3, en 1962), cet époustouflant Benfica-Barça n'a pas tout à fait la place qu'il mérite à la postérité. Mais en Catalogne, personne ne l'a oublié. Et ceux qui sont assez vieux pour l'avoir vécu se demandent aujourd'hui encore comme il a pu échapper aux Blaugrana. Ou plutôt, ils ne le savent que trop bien.

Berne, terre maudite pour les Hongrois

Ce soir-là, le Barça n'a de cesse de se tirer des balles dans le pied. Une véritable autodestruction, à l'image du but contre son camp de Ramallets. "Ils ont marqué trois buts et nous leur en avons donné deux, et l'un est totalement de ma faute. Sur le match, ils ont quatre occasions et marquent trois buts", a raconté le gardien de but dans les années 2000. Tout avait pourtant bien commencé avec l'ouverture du score de Sandor Kocsis à la 21e minute. Mais dix minutes plus tard, les Portugais marquent deux fois en 90 secondes, dont le fameux csc de Ramallets. Peu après la pause, le troisième but signé Coluna achève la bête rouge et bleue.
Le Barça aurait pourtant pu surmonter ces errements, s'il n'avait pas été victime d'une invraisemblable poisse, heurtant les poteaux à cinq reprises en seconde période, dont deux en une poignée de secondes lorsqu'une frappe de Kubala est repoussée par le montant gauche... puis le droit. Maudits poteaux… carrés. Le Barça partage ça avec l'AS Saint-Etienne, qui maudira lui aussi les poteaux carrés de l'Hampden Park contre le Bayern. "Toucher une fois le poteau, soit, mais cinq… A la fin du match, leur gardien, Alberto Pereira, est venu me voir. Il m'a dit 'Antoni, c'est le football, parfois la meilleure équipe ne gagne pas", a confié Ramallets à Sid Lowe.
De ce match, il reste pourtant un chef d'œuvre, celui de Zoltan Czibor, auteur à un quart d'heure de la fin d'un but fantastique sur une volée du gauche pleine lucarne, des 25 mètres. Un joyau en pure perte. La cruauté du scénario a quelque chose de déroutant pour les deux Hongrois, buteurs du Barça ce soir-là. Sept ans plus tôt, dans ce même Wankdorf Stadium de Berne, Czibor et Kocsis avaient perdu l'autre match de leur vie, la finale de la Coupe du monde 1954 face à la R.F.A. Sur le même score, 3-2.
Superstitieux, ils avaient choisi avant le match contre Benfica de s'habiller dans le couloir, et non dans le vestiaire. Mais rien n'y a fait. La malédiction du Barça 1961 est un fardeau plus lourd encore pour eux que pour le reste de cette magnifique équipe.


Pour le texte intégral, les photos superbes, et match complet !

https://www.eurosport.fr/football/ligue … tory.shtml

pour les rats de bibliothèques où elle est souvent, un article est sorti sur le foot soviétique dans la revue histoire de juin, c'est pas inintéressant.
bon après ça reste très historique et cause peu du foot en lui-même mais ça retrace les grands moments de doutes et de tensions de l'idéal socialiste/communiste stalinien envers le sport des masses.

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