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Football History X

Le topic où l'on parle de l'histoire du foot ou de l'histoire tout court...
Quelques mots encore sur Dionys Schönecker, parce que son apport a été considérable. S'il est mort en 1938 à seulement 50 ans et 28 années à la tête du Rapid, les principes et valeurs qu'il a imposé ont continué à influencer le club et les joueurs par la suite. Les conceptions du jeu des Binder, Pesser ou Happel sont marquées par cet héritage.

Autoritaire, dirigiste, ambitieux... Schönecker a souvent été critiqué, mais les chiffres parlent d'eux-mêmes. En 28 années, il a remporté 12 championnats, 3 coupes et 1 Mitropacup (3 finales).

Schönecker avait cette qualité de savoir rassembler des personnes de milieux très différents pour servir les intérêts de son club. Il était proche des ouvriers, mettait en avant le collectif et le travail, mais il était aussi capable d'attirer des personnalités comme Ernest Blyth, ancien joueur Cricketer, devenu membre du Rapid et qui possédait une boutique de vêtement dans le centre, dont le Dionys était le gérant.

On raconte que Schönecker n'appréciait guère Hugo Meisl. Le bonhomme avait sans foute beaucoup d'ego, mais il ne faut pas non plus oublier qu'au début des années 1900, un club ouvrier comme le Rapid était quelque peu méprisé. On préférait le Cricket ou le WAC, clubs davantage bourgeois et encore marqué par une certaine influence anglaise. Et on peut supposer qu'il y avait chez Schönecker comme un petit parfum de revanche.

C'est à la surprise générale que le Rapid remporte la première édition du championnat. Pour se rendre compte de la performance, il faut savoir qu'au moins 6 des titulaires étaient âgés de moins de 21 ans. Schönecker les a vus arriver lorsqu'il était joueur entre 1906 et 1910. Il s'agit des frères Brandstetter, Josef et Fritz (Josef sera le milieu central du club jusqu'en 1926, Fritz arrêtera sa carrière rapidement après une blessure reçue à la guerre), Josef Hagler, Leopold Grundwald, Heinrich Krczal (qui changera son nom en Körner) et de Richard "Rigo" Kuthan (capitaine du Rapid entre 1911 et 1925, jouera pour le club jusqu'en 1929, et deviendra même le beau-frère de Schönecker). Citons encore Edi Bauer, qui débute avec quelques matchs.

Le Rapid domine outrageusement le football autrichien jusqu'à son passage au professionnalisme en 24. Le point culminant de cette domination est probablement en 1921. Le Rapid cumule les joueurs de talent en attaque: Karl Wondrak (ailier droit pendant 15 saisons), Kuthan, Pepi Uridil (35 buts), Bauer, Grundwald, Körner, Gustav Wieser... Wieser ne jouera d'ailleurs qu'une poignée de matchs avant de partir en Allemagne puis de revenir à l'Austria (où il retrouve Swatosch, lui aussi passé pr le Rapid).

Cette domination va cesser avec le passage au foot pro. À cette occasion, le Rapid connaît peut-être sa première crise. Pour Schönecker, tous les joueurs étaient sur un pied d'égalité. Mais avec l'arrivée du professionnalisme, les meilleurs joueurs vont réclamer leur dû. Kuthan sera d'ailleurs en charge des négociations. Notons au passage que si Schönecker a été pointé du doigt dans la gestion du cas Bican quelques années plus tard, il n'a en revanche jamais eu de problèmes avec Josef Uridil, qui jouissait pourtant d'un véritable statut de star (pubs, cinéma...).

En 26/27, Schönecker va prendre un peu de recul et confier les rênes de l'équipe à Edi Bauer. Le Rapid redeviendra champion en 29 (le dernier remontait à 1923).


Grazie. Un exploit énorme, on ne mesure pas ce que représentait le Torino à l'époque. Champion en 1976 devant la Juventus et second en 1977 après un mano a mano terrible avec les bianconeri. Gigi Radice était sur le banc, entraineur ayant réussi à concilier les préceptes défensifs appris en tant que joueur à Milan avec Gipo Viani et Nereo Rocco tout en apportant la notion de pressing haut à la récupération du ballon inspirée de l'Ajax.

La moitié de l'équipe jouait avec la Nazionale et s'était retrouvée en Argentine au printemps suivant. Le milieu de terrain était extraordinaire, Eraldo Pecci, Renato Zaccarelli (buteur contre la France), Claudio et Patrizio Sala (pas de lien de parenté) et les deux attaquants étaient les gemelli del gol, le meilleur duo d'Italie, Ciccio Graziani et Paolino Pulici, buteur à Furiani. A l'époque, Pulici marquait presque toujours face à la curva Maratona qui lui vouait un amour démesuré. Et puis il y avait Caporale en libero surnommé Caporalbauer pour son style ressemblant à celui du Kaiser et le Jaguar Castellini dans les buts.

La victoire de Bastia avait quelque chose d'irréel pour un club de D1.

Et Laval avec l’immense JM Godart qui sort le grand Dynamo Kiev, « on les a bien schtroumpfé » dira le gardien Mayennais!^^
À l’image du Toro, à l’époque (‘83), Kiev est une machine…de guerre (désolé)
Je suppose que vous en avez déjà parlé sans que j'y fasse attention. Je viens de découvrir l'existence de Carlos Gutti. Ben mes aïeux..
Message posté par bobbyschanno
Des dates importantes dans l'histoire du FC Séville ?
1905 : création du club.
1958 : inauguration du Sanchez Pizjuan.
1982 : matchs de Coupe du monde dans le stade.

Pour les autres dates, c'est toi le Sévillan...


Suis pas sevillan, suis gaditano. Comme si tu traitais un palois de bayonnais!
J'ai désormais de la famille à Séville parce que mon frangin est maqué avec une sevillane. Et que ma nièce est née là-bas. Mais notre base familiale, c'est autour de Cadiz et Jerez.
Polster, t'aurais des infos sur le match Autriche-France du 30 mai 1926 ?
Apparemment, l'Autriche a joué petits bras, sans forcer. Y avait-il seulement l'équipe-type ? Initialement annoncé, Matej Sindelar n'a même pas joué : pourquoi ?
Message posté par bobbyschanno
Polster, t'aurais des infos sur le match Autriche-France du 30 mai 1926 ?
Apparemment, l'Autriche a joué petits bras, sans forcer. Y avait-il seulement l'équipe-type ? Initialement annoncé, Matej Sindelar n'a même pas joué : pourquoi ?


C'est bon pour la vue, le gothique.

Je n'ai pas trouvé d'explication pour Sindelar, mais cette saison là, il joue très peu. Je crois que c'est l'année où il se fait opérer du genou. Un article du 1 juin explique que la pelouse était misérable. Peut-être avait-on peur d'une blessure?

En regardant les compos en 26, on constate qu'il n'y avait pas vraiment d'équipe type. Peut être un noyau de 5 ou 6 joueurs.

Les Autrichiens ne semblent pas avoir fait un bon match. Un article explique que les Français se sont bien défendus. Le gardien a fait un très bon match. Mais dans un autre journal, un journaliste affirme que les attaques françaises sont gouvernées par le hasard plutôt que par la volonté. Le public n'a manifestement pas trop apprécié la performance de ses joueurs.
Message posté par Polstergeist
C'est bon pour la vue, le gothique.

Je n'ai pas trouvé d'explication pour Sindelar, mais cette saison là, il joue très peu. Je crois que c'est l'année où il se fait opérer du genou. Un article du 1 juin explique que la pelouse était misérable. Peut-être avait-on peur d'une blessure?

En regardant les compos en 26, on constate qu'il n'y avait pas vraiment d'équipe type. Peut être un noyau de 5 ou 6 joueurs.

Les Autrichiens ne semblent pas avoir fait un bon match. Un article explique que les Français se sont bien défendus. Le gardien a fait un très bon match. Mais dans un autre journal, un journaliste affirme que les attaques françaises sont gouvernées par le hasard plutôt que par la volonté. Le public n'a manifestement pas trop apprécié la performance de ses joueurs.


Merci.
Pour ton dernier paragraphe, c'est concluant avec ce que j'ai lu dans la presse française : avants minables, demis fatigués, arrières convaincants et excellent match de Cottenet (acclamé par le public). Le public se serait progressivement ennuyé, le match étant d'un niveau technique assez faible et de peu d'intérêt (l'Autriche dominant outrageusement). Victoire 4-1 des Autrichiens, sans trop se fouler !
Salut à tous !
Je profite de ce topic sur le forum pour signaler qu’on est le 31 mai 2022 et que cette date, qui marque le 20e anniversaire (quand même !) de la première Coupe du Monde de football ayant eu lieu sur le continent asiatique. Un tournoi qui, en atteste le premier match, ne sera pas comme les autres.

Je dois avouer que cette Coupe du Monde m’a toujours fasciné. Je ne saurais expliquer pourquoi… J’avais 6 ans en 2002, trop jeune pour suivre le football à la télé. Mais c’est aussi le dernier tournoi que je n’ai donc pas suivi, le premier étant l’Euro 2004. Le fait qu’elle soit à l’autre bout du monde, son côté exotique, les bonnes et les mauvaises surprises, …
Bref, j’ai toujours eu envie de me plonger dans cette époque où le bon goût capillaire était absent. Internet m’a permis cela. Grâce à un site que je ne nommerai pas (mais que je suis sûr que beaucoup d’entre vous connaissez déjà), j’ai pu visionner l’ensemble des matches de cette Coupe du Monde avec les commentaires de TF1, alors seul diffuseur en France. Ce fut une expérience incroyable, un véritable bond dans le temps. J’ai pu alors me rendre compte que ce tournoi, largement décrié chez nous, était en fait bien plus intéressant qu’on ne me l’a toujours dit. Pour plein de raisons. Alors, j’ai eu une idée en décembre dernier…

Je voulais apporter un témoignage de mon regard, à froid, sur cette Coupe du monde vingt ans après. J’ai commencé à écrire des « articles » sur des sujets très variés : des bilans de tournoi pour certaines équipes (Brésil, Allemagne, Corée, Turquie, Etats-Unis, Mexique, Portugal, etc…), des retours en détail sur certains matches (ceux de l’Equipe de France, la finale, Corée-Italie, etc…), des analyses plus thématiques (le bilan de l’organisation, l’atmosphère sur place, la couverture médiatique en France, l'arbitrage, ...), … Bref, ça bouillonnait, les idées de sujet ne manquaient pas. J’en étais arrivé au point où je disposais tout simplement de pas moins de 30 sujets d’article. Formidable ! Un par jour de compétition ! Ainsi naissait mon « projet de Grand Dossier sur la Couper du Monde 2002 ». Je m’étais donné une date butoir : avoir tout terminé pour le 31 mai 2022, soit pour les 20 ans du coup d’envoi de la compétition.

Un de mes buts, j’ose l’avouer, était de demander à la rédaction de SoFoot de bien vouloir publier tout ça sur le site. Pas dans un but rémunérateur ou quoi que ce soit. Mais je souhaitais vraiment partager mes témoignages avec la communauté du site, grâce à la section commentaire. J’aurais souhaité que chacun partage ses ressentis, expériences, souvenirs, complète ce que j’aurais pu écrire ou alors donner un avis contradictoire… Au cas où cela n’aurait pas été possible, j’aurais posté des liens PDF sur les divers forums du site, afin que ceux qui le souhaitent puissent lire tout ça.

Seulement, j’ai fini par me rendre compte que c’était un projet ambitieux, très ambitieux… Trop ambitieux ? 30 Articles, c’est déjà pas une mince affaire… Mais surtout, au moment de la rédaction, il apparaissait que le nombre de page pour chaque article allait entre 12 et 15 pages en moyenne. Multipliez ça par 30 et la conclusion s’impose d’elle-même. Sans vouloir paraitre présomptueux, j’étais en train… d’écrire un PUTAIN DE LIVRE en fait ! Bon, pourquoi pas ? Mais vous vous en doutez, ce genre de choses demande beaucoup de temps et de travail. Rien que le travail de recherche d’archive, c’est absolument colossal ! J’ai été rattrapé par ma vie sociale et ma condition d’étudiant. Bref, à l’heure où j’écris tout ça, seuls 9 articles sur 30 ont été achevés (avec mise en page et tout). Ce qui est à la fois décevant et pas si mal en vrai (ça fait quoi ? 130 pages ? J’ai pas compté ^^). Peut-être un jour aurai je l’occasion de partager l’ensemble de ce que j’avais l’intention d’écrire ?

Mais du coup, je tenais quand même à partager mon travail avec toute la communauté. Mes prochains posts seront des liens PDF vers les articles en question. Bonne lecture à ceux que ça intéresse, n’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.

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