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Football History X

Le topic où l'on parle de l'histoire du foot ou de l'histoire tout court...
Message posté par Fred Astaire
Quasi-impossible (en tout cas très difficile) d'identifier tous les joueurs français d'origine polonaise (à part les internationaux) depuis les débuts du professionnalisme en 1932.


Ignace Kowalczyk, plus connu sous le nom de Ignace (c'est un petit, petit nom charmant) et son coéquipier de l'US Valenciennes, Edouard Wawrzeniak, furent les deux premiers internationaux d'origine polonaise, lors de France-Suéde le 10 novembre 1935.
Voici les 37 internationaux français d'origine polonaise, de 1935 à 2011 (j'espère n'avoir oublié personne, aucune liste officielle existant, je suis allé à la pêche aux infos):

De KOWALCZYK à KOSCIELNY, de KOPA à KOZA.

Ignace Kowalczyk dit ''Ignace'' (Lens, US Valenciennes, Reims, Metz, OM), 5 sélections en 1935-38
Edouard Wawrzeniak dit ''Waggi '' (US Valenciennes, OM, etc) 1 sélection en 1935
Edmond Novicki, dit ''Mickey'' (Lens, Roubaix,Lille, etc) 2 sel en 1936-37 1er international lensois
Jean (né Janek) Swiatek, (Bordeaux) 5 sel en 1944-50
Joseph Jadrzejczak, dit Joseph Jadrejak, (Fives, Lille) 3 sel en 1947
Bolek Tempowski (Fives, Lille, Valenciennes) 1 sel en 1947
Edouard Kargulewicz dit ''Kargu'' (Bordeaux) 11 sel en 1950-53
Tadeusz Cisowski, dit Thadée Cisowski (Metz, Racing Club de Paris) 13 sel en 1951-58
L'un des 2 seuls auteurs d'un quintuplé en match international
Stephan Dakowski (gardien de but), (Sète, Nîmes) 2 sel en 1951
Stanislas Curyl, (Sète, Racing, OM, etc) 2 sel en 1952
André Jacowski (Andrzej Żakowski) (Reims, Racing) 2 sel en 1952
Raymond Kopazewski dit ''Kopa'', (Angers, Reims, Real, Reims) 45 sélections de 1952 à 1962
César Ruminski (Geslaw Ruminski) (gardien de but) (HAC, Lille) 7 sel en 1952-1954
Guillaume Bieganski, (Lille, Lens) 9 sel en 1953-61
Leon Glovacki, (Reims, etc) 11 sel en 1953-55
Maryan Wisnieswski, (Lens, Sampdoria, St Etienne, Sochaux) devient à dix-huit ans deux mois et 2 jours, le plus jeune international de l'après-guerre, 33 sel de 1955 à 63
Simon Zimny, (Reims, Stade français) 1 sel en 1955
Stephan Bruey, (Racing, Monaco, Angers, OL) 4 sel en 1957-61
Richard Tylinski, (St Etienne) 3 sel en 1957-60
Stanislas Dombeck, (Stade français, Stade rennais) 1 sel en 1958
Henri Skiba (Heinrich Skiba) franco-allemand d'origine polonaise (Monaco, Strasbourg, Nîmes, Sochaux, Stade français) 3 sel en 1959-61
Édouard Stachowitz ou Stakowitz, dit ''Stako'' (Valenciennes, Stade français) 3 sel en 1959-64
Bruno Rodzik, (Reims, Nice) 21 sel en 1960-63
Robert Siatka, (Reims) 1 sel en 1960
Julien Stopyra, (Lens, Monaco, Sochaux, etc) 1 sel en 1960
Maryan Synakowski, dit ''Maryan'' (CS Sedan Ardennes, Stade français, St Gilles, Reims) 13 sel en 1961-66
Casimir Kozakewiecz dit ''Koza '', (Lens, Red Star, Racing, Strasbourg), sa seule sélection, fut justement contre la...Pologne, avec...Kopa, le 15 novembre 1962 .
Théodore Szkudlapski, dit ''Théo'', (Lens, Rennes, Monaco) 2 sel en 1962-63: se fait jeter à la suite de ces deux défaites.
Georges Lech, (Lens, Sochaux, Reims) 35 sélections de 1963 à 1973.
Marcel Adamczyk, (Metz, FC Nancy, Lille ) 1 sel en 1963
Robert Budzynski, (Lens, Nantes) 11 sel en 1965-67
Georges Bereta, (St Etienne, OM) 44 sel de 1967 à 1975
Richard Krawczyk, (Lens, Metz, Reims) 1 sel en 1967
Robert Szczepaniak, (St Etienne, Strasbourg, Metz) 5 sel en 1967-68
Francis Piasecki (Metz, Sochaux, PSG, Strasbourg) 3 sel en 1978-79
Yannick Stopyra (fils de Julien) (Sochaux, Toulouse, etc) 33 sel de 1980 à 1988
Laurent Koscielny (Guingamp, Tours, Lorient, Arsenal) 51 sel de 2011 au 27 mars 2018.
Beaucoup d'internationaux B, parmi lesquels Jean Snella et Stefan Dembicki dit "Stanis".
Une mention spéciale pour ce dernier que je cite pour son invraisemblable record:
Joueur emblématique du RC Lens de 1936 à 1949, il est connu pour avoir inscrit 16 buts lors d'une seule rencontre, de Coupe de France en 1942, un record dans l'histoire du football professionnel français, et aussi mondial.
Lens-Auby Asturies: Coupe de France, score final : 32-0.
C'est également, bien sûr, le record pour un match en France.
Message posté par O Alegria Do Povo
Oh non l’autre histoire, la petite, à part 1515 (dispositif tactique révolutionnaire du Réal qui inclut l’arbitre dans la compo) et 732, Gervais Martel qui boute les arabes hors de Bollaert, je trouve ça IN-SI-GNI-FIANT !


1515 c'est un genre de WM ?
Le 17 mai 1942,
Finale de la Coupe de France, le Red Star bat Sète 2 buts à o.

Histoire de la Coupe de France sous l'occupation
par Chérif Ghemmour

À partir de 1940‑1941, du fait de la défaite puis de l’Occupation, la Coupe de France, dite « Charles-Simon », se dispute suivant trois zones géographiques qui suivent le découpage du territoire national suivant : la zone occupée (dite ZO, vainqueur : Girondins ASP), la zone non occupée (dite « ZNO », vainqueur : Toulouse FC) et la zone interdite (la « ZI », vainqueur : SC Fives). En finale interzones, ce sont les Bordelais de Girondins ASP qui, après avoir battu Toulouse FC par 3‑1, l’emportent finalement au stade de Saint-Ouen contre les Nordistes du SC Fives (2‑0).

C’est le premier titre de Bordeaux dans la compétition. La Coupe Charles-Simon est concurrencée cette saison-là par la Coupe des provinces françaises. Née sous le régime de Vichy et parrainée par le quotidien Paris Soir, cette Coupe connaîtra quatre éditions de 1941 à 1944 et sacrera cinq sélections régionales. Se déroulant en même temps que la Coupe Charles-Simon, cette compétition relevait de la volonté politique du régime vichyste d’affirmer une idéologie régionaliste fédératrice des provinces de France et, surtout, de s’attaquer au professionnalisme honni par le gouvernement de collaboration.

En 1942, selon la même formule de finale interzones, le Red Star l’emporte en battant le FC Sète 2‑0 pour le retour de la Coupe à Colombes (40 000 spectateurs). Cette année-là, le club de Saint-Ouen aligne une grosse équipe avec le gardien Julien Darui (« immense joueur » mesurant 1,60 m et élu gardien de but français du xxe siècle en 1999 par le journal L’Équipe), Helenio Herrera (ex-Charleville passé ensuite par l’AC Roubaix) et Henri Roessler (qui entraîna par la suite le Stade de Reims avec lequel il remporta la Coupe en 1950). La ligne d’attaque est flamboyante, composée de droite à gauche d’Aston, Simonyi, Bersoullé, Joncourt et Vandevelde. Des noms du passé, des noms oubliés… Mais durant cette période noire, les footballeurs sont avec les acteurs et les chanteurs en vogue les rares vedettes à apporter encore un peu de rêve et de plaisir à une France vaincue. Julien Darui est encore une idole de la France du foot, tout comme son pote Alfred Aston qui, sous le maillot vert et blanc, demeure aimé et admiré du grand public qui l’avait rebaptisé « Fred ». Meilleur ailier français des années 1930 et international aux 31 sélections, il n’avait pas son pareil pour déborder sur son aile droite et servir au millimètre son compère franco-hongrois André Simonyi. Superdribbleur surnommé « le Joueur de caoutchouc », ce poids plume fonceur de 1,65 m n’avait peur de rien et s’entraînait quatre fois par semaine après le travail dans la papeterie de son beau-père.

C’est d’ailleurs « Fred » Aston qui plantera le but du 2‑0 final à la 72e contre Sète, à la suite d’un slalom magnifique dont il avait le secret… Le Red Star égale le record de l’OM avec cinq trophées. Comme de coutume depuis les années 1920, les deux équipes finalistes sont conviées à la réception d’après-match offerte par le journal sportif L’Auto. Et malgré la guerre et les restrictions, le Red Star peut sabler le champagne de la victoire. Ce sera la dernière fois… Jamais plus le club audonien ne remportera la Coupe. C’était aussi la dernière finale disputée par le FC Sète. Pour la petite histoire, l’édition 1942 enregistrera la plus large victoire de l’histoire de la compétition : 32‑0 pour le RC Lens face à Auby-Asturies en seizièmes de finale !

Pour voir la suite.

http://www.atlantico.fr/decryptage/scor … 37509.html
Message posté par Fred Astaire
Et malgré la guerre et les restrictions, le Red Star peut sabler le champagne de la victoire. Ce sera la dernière fois… Jamais plus le club audonien ne remportera la Coupe.


Jusqu'à présent ! Je ne doute pas d'un retour de nos audoniens en finale dans les années qui viennent... (oui, j'y crois haha)
Message posté par val201
Jusqu'à présent ! Je ne doute pas d'un retour de nos audoniens en finale dans les années qui viennent... (oui, j'y crois haha)



FRED ASTON,

I love this name, je ne sais pas pourquoi ?

Faudrait un Lorenzetti pour racheter le Red Star, et pour s'offrir des stars !
Qui aurait misé un rouble sur les Herbiers en final au début de saison ? Pourquoi pas le Red Star rapidement en final donc. C'est la magie de la coupe.

Pour ce qui concerne le champagne en 1942, je doute qu'il en coulait à flot pour des simple joueur de foot. Ca coutait un max à l'époque. Et les Allemands en préamter une bonne partie.

http://maisons-champagne.com/fr/encyclo … e-mondiale

Message posté par gil morrissao roland larque
Qui aurait misé un rouble sur les Herbiers en final au début de saison ? Pourquoi pas le Red Star rapidement en final donc. C'est la magie de la coupe.

Pour ce qui concerne le champagne en 1942, je doute qu'il en coulait à flot pour des simple joueur de foot. Ca coutait un max à l'époque. Et les Allemands en préamter une bonne partie.

http://maisons-champagne.com/fr/encyclo … e-mondiale


Excellent article, fait sur mesure pour ce topic !
Il fut un temps où cohabitaient, dans le département de la Seine, le Racing Club de Paris, le Stade français, et le Red Star.
Tous les dimanches, un match au Parc !
Message posté par Fred Astaire
Il y a eu 70 ans.

Le 10 mai 1948, au Stade de Colombes, devant 60 739 spectateurs*, Lille battait Lens en finale de la Coupe de France, 3 à 2 (Vandooren, Baratte ( 2) pour Lille, Stanis (2) pour Lens).

Lille
Wittowski – Jadrejak, Prévost, Sommerlinck – Dubreucq, Bigot – Tempowski, Carré, Vandooren, Baratte, Lechantre.

Lens
Duffuler – Gouillard, Golinski, Mellul – Siklo, Ourdouillé – Maresch, Pachurka, Manko, Stanis, Habera

9 des 22 joueurs présents sur la pelouse sont des fils de mineurs polonais.


Depuis les débuts de l’ère du professionnalisme, plus de 200 joueur
d’origine polonaise ont défendu les couleurs d’un club français. Des fils d’immigrés de l’entre-deux-guerres aux footballeurs de métier.

Combien sont-ils ces Français qui peuvent compter parmi leurs ascendants directs au moins une personne issue de l’immigration ? Les nombreux patronymes à consonance polonaise rencontrés à la lecture des annuaires de l’Est et du Nord de la France, permettent d’apporter un élément de réponse. Trace indélébile de l’histoire migratoire française, ces noms font également partie de celle du football français.
1918-1945 : un tissu à façonner
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, la France offre de nombreuses possibilités d’emplois aux candidats à l’expatriation. Pour l’essentiel, il s’agit de travailleurs italiens et polonais qui viennent occuper des postes devenus vacants, notamment dans les mines de charbon du Nord-Pas-de-Calais et de fer en Lorraine. C’est également à cette période que le football prend son envol sur le territoire français. En Lorraine, les Polonais disputent la Coupe Pilsudski, du nom du chef d’État polonais au pouvoir de 1919 à 1922 puis de 1926 à 1935 : elle oppose les équipes de Sainte-Marie-aux-Chènes, Homécourt et Mon-Bonvillers. Mais si la pratique du football maintient le contact entre les Polonais, elle crée en également avec la population locale.
Cependant, si en 1931, la Pologne est la deuxième nation la plus représentée sur le territoire hexagonal (508 000 individus, soit 19 % de la population étrangère totale), très peu de joueurs polonais portent le maillot d’un club professionnel français entre 1932 – date de naissance du premier championnat professionnel – et 1939. Ils ne sont que quinze, ne représentant seulement que 4,5 % des étrangers présents durant cette période, dont les Nancéiens Biernacki et David Ickovitz (dit Coco David), le Messin Ignace Kowalczyck et le Longovicien Edouard Wawrzeniak (dit Waggi).
1945 -1970 : une mine pour les recruteurs
À la Libération, les joueurs polonais vont être l’une des grandes composantes du football professionnel français. Toute une génération va éclore, marquant l’arrivée à maturité de joueurs issus de l’immigration. La finale de la Coupe de France 1948, opposant Lille à Lens, illustre parfaitement cette forte représentation : neuf des vingt-deux joueurs présents sur la pelouse sont des fils de mineurs polonais. Et leur nombre ne va cesser de croître. Pour la saison 1952-1953, 81 Polonais (dont 53 en Première Division) sont recensés parmi les 617 joueurs professionnels en activité. Cette année-là, le RC Lens compte dans ses rangs dix éléments d’origine polonaise : Ganczarczyk, Kowalkowski (dit Kowal), Kozakiewicz (dit Koza), Jedreszenczak (dit Marrech), Polak, Skudlapski (dit Théo), Wisnieski, Wronikowski, Ziemczak et Sowinski. En 1958, ils seront encore six.
Ces derniers croisent sur les pelouses de D1, un jeune fils d’immigré né en 1931 à Nœux-les-Mines évoluant sous le maillot du Stade de Reims. Un galibot appelé à devenir le Napoléon du football : Raymond Kopaszewski, dit Kopa. Avec 45 sélections en équipe de France, 4 titres de champion de France avec Reims, deux titres de champion d’Espagne avec le Real Madrid, Ballon d’Or 1958, Raymond Kopa est sans aucun doute le meilleur et le plus prestigieux exemple d’une intégration acquise sur les terrains de football au cours de cette période.
Si jusqu’à la fin des années 1960, les fils d’immigrés foulent encore les pelouses de D1 et D2, cette génération va peu à peu disparaître, faute de renouvellement. Il faut attendre le milieu de la décennie suivante pour entendre à nouveau les speakers des stades français prononcer des noms à consonance polonaise. Ce retour s’effectue cependant d’une façon nouvelle puisque ce sont des footballeurs de métier et non plus des fils d’immigrés.
1970-2011 : une filière à part
Le retour des footballeurs polonais sur le sol français s’amorce donc à partir du milieu des années 1970, au moment où la société polonaise, qui aligne depuis 1947 sa politique sur celle de l’URSS, est sujette à de grands bouleversements d’ordres économique, social et politique, symbolisé par l’arrivée au pouvoir d’Edward Gierek partisan d’une ouverture des relations avec l’Occident. C’est le moment que choisit la Fédération polonaise de football pour lever l’interdiction qui frappait les joueurs désirant s’expatrier. Cette mesure, en pratique à partir de 1971, s’accompagne toutefois d’une condition : il faut impérativement que ces individus soient âgés plus de trente ans. Sept joueurs débutent ainsi en D1 et D2 en 1972 : Blaut (Metz), Wilczek (Valenciennes), Galeczka, Rother (Boulogne), Niebora, Piechnikzek (Châteauroux) et Sykta (Cambrai).
De nombreux clubs vont dès lors se tourner vers ce pays qui est mesure de fournir de bons footballeurs, certes en fin de carrière, mais moins coûteux que la majorité des autres étrangers, à une époque où l’expression football-business commence à prendre tout son sens. C’est le cas du RC Lens qui profite du tissu relationnel mis en place jadis entre les Houillères lensoises et la Pologne pour faire rejaillir dans la mémoire des supporters du stade Félix Bollaert le mythe des gueules noires à travers, notamment Eugeniusz Faber (1971), Joachim Marx (1975), Henryk Maculewicz (1979) ou Roman Ogaza (1982).
L’exemple auxerrois
Mais c’est sans aucun doute l’AJ Auxerre qui profite le mieux de cette filière. Dès 1974, les dirigeants bourguignons, Guy Roux en tête, engagent Zbigniew Szlyko et Maryan Szeja. Ces derniers sont les premiers joueurs issus d’une stratégie de recrutement résolument tournée vers la Pologne : leur ambition est d’aller là ou l’on peut encore faire son "marché " à moindre frais. Ainsi, entre 1974 et 1992, il y a toujours eu au moins un Polonais dans l’effectif auxerrois. Et l’un des meilleurs "coups" réalisés par l’AJA se nomme Andrzej Szarmach, attaquant international qui inscrira 94 buts en 148 matches.
Depuis le milieu des années 1980, l’afflux de joueurs polonais dans le football français s’est légèrement tari. Sans disparaître pour autant. Citons Zbigniew Kaczmarek (Auxerre, Guingamp, Ajaccio, 1990-1997), Ryszard Tarasiewicz (Nancy, Lens, Besançon, 1990-1995), le Montpelliérain Jacek Ziober (1990-1994) ou encore le Lyonnais et Lensois Jacek Bak (1995-2005). La saison dernière, trois internationaux polonais évoluaient en Ligue 1 : Dariusz Dudka et Ireneusz Jelen à Auxerre ainsi que le champion de France lillois Ludovic Obraniak, né à Longeville-les-Metz, mais qui a choisi, en 2009, la nationalité polonaise à laquelle ses origines lui donnaient droit grâce à son grand-père Zygmunt Ubraniak.
Jean-Sébastien GALLOIS.


L'histoire de la signature de Szarmach est d'ailleurs assez hilarante avec notamment Guy Roux qui se déguise en livreur de bières pour s'approcher du camp de base polonais. Et elle est aussi bien symptomatique des méthodes de filou et de la persévérance du personnage, même si le connaissant je ne serais pas étonné qu'il ait romancé quelques points.
http://www.sofoot.com/le-jour-ou-auxerr … 96766.html

https://www.youtube.com/watch?v=aaS-PWfsFUI (reportage d'époque sur Szarmach à l'aja)

Sinon qui me viendrait comme ça de polonais marquants passés par l'aja et non cités (attention les yeux) :
-Pawel Janas, élu meilleur joueur étranger de ligue 1 en 86.
-Josef Klose (Jozef?), le père de Miroslav, attaquant lui aussi et qui fut un des principaux artisans de la montée en D1 fin des années 70. Miroslav qui a passé ses premières années à Auxerre si je ne dis pas de bêtise.
-Waldemar Matysik, milieu défensif très important dans l'ascension du club au plus haut niveau à la fin des années 80.
-Zbigniew Szlykowicz qui a joué plusieurs années en D2 et est resté entrainer à l'aja par la suite.
-Quelques flops aussi, Kuzba, Wlodarczik..

18 mai 1959, pour la première fois de l'histoire, une équipe de 2ème division, Le Havre Athletic Club, remporte la Coupe de France, dans un match rejoué.


Sur la route de Colombes

Si cette campagne 1958/1959 de la Coupe de France démarre sur les chapeaux de roue avec une victoire (5-0) sur Dieppe, les Ciel & Marine vont avoir le plus grand mal  à se défaire d’Auchel au tour suivant. Mais ce sont les amateurs d’Annecy qui vont causer le plus de soucis à la bande à André Strappe qui devra s’y reprendre à 3 reprises pour venir à bout de cette modeste formation. A cette époque, lors qu’une rencontre de Coupe de France se termine sur un match nul après les prolongations, on la rejoue. Et à ce petit jeu, les Havrais devront s’y reprendre à 3 fois pour accéder enfin aux 1/8èmes de finale (1-1, 1-1 puis 3-1). Au tour suivant, le HAC se débarrasse sans difficulté de Draguignan (2-0) puis, en quart de finale, les Hacmen balayent les Messins sur le même score obtenant logiquement leur ticket pour les 1/2 finales. 

Le HAC est en route pour faire au moins aussi bien qu’en 1920, arriver en finale de la Coupe de France. Cependant il faut avant tout triompher des Crocodiles Nîmois bien peu enclin à leur faciliter la tâche. Dans un match âpre, c’est André Stappe qui fait basculer la rencontre, sur une frappe de 40 mètres, le capitaine Ciel & Marine trompe le portier Nîmois qui a mal anticipé la trajectoire du ballon. Décidément ces Havrais là sont intouchables, ils remportent le match (1-0) et le HAC est en finale 39 ans après celle perdue, le 9 mai 1920 au Stade Bergeyre, contre le C.A. Paris. Le peuple Havrais est euphorique, la date du 3 mai 1959 est d’ores et déjà réservée par nombre d’entre eux pour se rendre à Paris, au stade de Colombes.
Stade de Colombe en ce lundi 18 mai 1959, l’arbitre Monsieur Groppi donne le coup de sifflet final de la rencontre, les Hacmen peuvent lever les bras bien haut, ils viennent d’accomplir un authentique exploit, le HAC, équipe de Division 2 a déjoué tous les pronostiques en venant à bout (3-0) de Sochaux (D1) et tient enfin sa Coupe de France !
 
Mais avant d’en arriver là, les Villenave, Hassouna, Bouchache, Meyer, Di Loretto, Ferrari, Saunier, N’Doumbé et autres Strappe n’ont pas eu un parcours de tout repos et l’aventure aurait pu s’achever bien plus tôt dans la saison. Il faut rappeler qu’en parallèle de ce beau parcours en Coupe, les Hacmen jouent sur un deuxième tableau ô combien important, celui de la remontée en Première Division, une mission qui accompliront haut la main, bien avant la finale du 18 mai. À ce sujet, Jimmy Hassouna se souvient même que « il nous est arrivé de laisser filer quelques matches de championnat pour nous consacrer pleinement à la Coupe de France ». En effet, avec 24 victoires en poche (contre 7 matches nuls et 7 défaites), les Havrais ont obtenu très tôt leur ticket pour la Première Division.
 
La première finale
Ce 3 mai 1959 ne sera décidément pas un jour comme les autres, l’engouement derrière les Ciel & Marine est exceptionnel, du jamais vu, c’est la ville entière qui soutient les siens, si bien qu’en voitures et par trains spéciaux, les Havrais sont des milliers à envahir la capitale. Seulement voilà une nouvelle inquiète les supporters havrais, « Tête d’or » ne va pas pouvoir jouer. Surnommé comme cela, l’argentin Edouard Di Loretto ne peut pas participer à la finale, l’avant-centre du HAC s’est blessé quelques jours plus tôt à l’entraînement. Rien de bien rassurant car, qui plus est, les Havrais pensionnaires de 2ème division sont loin d’être favoris faces à des Sochaliens qui évoluent en Première Division. Qu’à cela ne tienne, après la formalité de la Coupe de France et un passage en revue des 22 acteurs par le Général De Gaulle qui assiste là, à sa première finale de Coupe de France, les Ciel & Marine vont faire valoir leurs arguments. Ils sont les premiers à faire parler la poudre dès la 2’ grâce à une combinaison Saunier/Ferrari sur un coup franc (1-0). Les Hacmen sont rentrés dans cette partie de la meilleure façon qu’il soit. Les Lions Sochaliens ne vont cependant pas en rester là, ils égalisent au plus mauvais moment, juste avant la pause et c’est le malheureux Eloy qui trompe Villenave, son propre gardien (1-1). Si en seconde période rien ne sera marqué, il faut attendre les prolongations pour espérer voir se départager les deux équipes. Le HAC est handicapé par la blessure de son buteur Ferrari qui restera malgré la douleur sur le terrain jusqu’à la fin de la partie, précisons qu'à cette époque, les remplacements n’existent pas. Il faut attendre la 110' de match pour voir le score évoluer et malheureusement ce sont les Sochaliens qui trouvent à nouveau l'ouverture par Gardien qui trompe Villenave (1-2). Il en était presque terminé des espoirs havrais quand soudain l’inégalable Bouchache décroche une frappe surpuissante depuis la ligne des 6 mètres ne laissant aucune chance au portier sochalien. Incroyable, le HAC égalise à seulement 5 minutes du terme de la rencontre. Et cette finale réserve encore une surprise de taille aux 50 000 spectateurs entassés dans le stade de Colombes, alors que les toutes dernières secondes du match s’égrainent, l’arbitre Monsieur Groppi donne un coup-franc direct aux Sochaliens, Jo Telléchéa se charge de le frapper et le ballon finit sa course au fond du but de Villenave, (3-2) les Sochaliens remportent la Coupe de France ! Non car entre deux, Monsieur Groppi avait sifflé la fin de la rencontre, mais les Sochalien n’avaient pas entendu le coup de sifflet final, quel coup de théâtre! Ce 3 mai 1959, la Coupe de France n’a pas trouvé de terre d’accueil et une nouvelle finale est programmée le lundi 18 mai.

Pour cette seconde manche, l’enthousiasme populaire qui entoure cette finale n’est pas retombé, bien que programmée un lundi, les Havrais sont à nouveau des milliers à reprendre le chemin de la capitale, mais là encore Edouardo Di Loretto, décidément maudit, s’est encore blessé quelques jours auparavant et ne pourra disputer cette seconde finale. Le Générale De Gaulle ne sera pas non plus de la partie, il se fera remplacer par Maurice Herzog. Sur le terrain, c’est de nouveau Monsieur Groppi qui dirigera les deux formations. Comme lors de la première finale, les Ciel & Marine vont être les premiers à trouver la faille grâce à Meyer qui, avec la complicité du poteau, débloque la situation dès la 20’. Les Hacmen vont enfoncer le clou onze minutes plus tard. Alerté par Navarro, N’Doumbé trompe Wendé pour la deuxième fois de la partie. Au fil des minutes, les Hacmen prennent de plus en plus d’assurance, ils contrôlent une partie qu’ils concluent d’un troisième but de Bouchache, encore lui, à 4 minutes de la fin. Cette fois plus aucun doute possible, la Coupe de France va prendre la direction du Havre. Elle sera remise à André Strappe quelques minutes plus tard des mains de Monsieur Herzog tandis que le peuple Ciel & Marine , dans une ferveur incroyable, envahit la pelouse du stade de Colombes.


De retour au Havre, les joueurs brandiront la Coupe de France depuis les balcons de l’Hôtel de Ville tandis qu’une presse nationale dithyrambique saluera comme il se doit l’incroyable performance du HAC, L’Equipe titrera ainsi « Le Havre : l’exploit sans précédent », France Football : « Honneur à la vaillance et au mérite » tandis que Le Miroir des sports lancera « Le Havre A.C. a bien mérité les faveurs du sort ».

C’est certain, avec ce doublé historique Coupe/Championnat de D2, 87 ans après sa fondation, le HAC a bien écrit la plus belle page de son histoire.


Emmanuel Lelaidier



Les équipes havraises des 2 finales :
3 mai 1959 : Villenave, Hassouna, Lagadec, Eloy, Meyer, Salzborn, Ferrari, Saunier, Strappe, N’Doumbé, Bouchache

18 mai 1959 : Villenave, Hassouna, Lagadec, Eloy, Meyer, Salzborn, Ferrari, Navarro, Strappe, N’Doumbé, Bouchache


Le parcours du HAC lors de la Coupe de France 1958-1959
HAC – Dieppe : 5 – 0
HAC – Auchel : 1 – 0
HAC – Annecy : 1 – 1, puis 1 – 1 puis 3 – 1
HAC – Draguignan : 2 – 0
HAC – Metz : 2 – 0
HAC – Nîmes : 1 – 0
HAC – Sochaux : 2 – 2 puis 3 – 0

Texte complet avec photos:

http://www.hac-foot.com/actualite/il-y- … rance.html
Toujours un 18 mai: en 1969, l'OM remporte la Coupe de France devant Bordeaux.



C’était la finale de la Coupe de France 1969 entre l’OM sevré de titres depuis 26 ans (on le lira) et les Girondins de Bordeaux. Ça se passait à Colombes, le vieux stade olympique de Paris, le Parc des Princes n’étant certainement par assez grand pour accueillir un tel événement. C’est le jour où je suis tombé dans l’OM devant une télé noir et blanc à Caderousse et que ça ne m’a plus quitté.
J’avais gardé la Une du Provençal, l’un des quotidiens régionaux (avec Le Méridionnal-La France de droite et la Marseillaise, communiste), socialiste car propriété de Gaston Defferre. La Une et les quatre pages de couverture qui font vivre l’après-midi parisienne. Des titres à la hauteur de l’événement et de l’engouement marseillais, toujours en démesure.

Cet OM-là était depuis 1965 présidé par Marcel Leclerc, un industriel marseillais, chef de presse, propriétaire de But (le magazine sportif qui existe toujours, pas les magasins d’ameublement). Il avait la volonté d’en faire un grand de France puis d’Europe et fut coupé dans son élan en 1972 par un coup d’état interne au club. Un Tapie avant l’heure qui n’hésitait pas à entraîner l’équipe quand le coach était absent, à mettre la main à la poche pour attirer des vedettes et à piquer une tête dans le Vieux Port pour célébrer un titre. Il repose aujourd’hui au cimetière de Chassiers, en Ardèche, près de Largentière.

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Ce ne fut pas une finale extraordinaire (comme beaucoup de finales) mais elle marquait le retour de Marseille en haut de l’affiche du football français après des années catastrophiques en seconde division et le fameux OM-Forbach et ses 434 spectateurs (en interrogeant et écoutant les Marseillais quand la gloire fut revenue, ils étaient des dizaines de milliers ce soir-là, tous jurant les grands Dieux qu’ils étaient présents en cette triste soirée d’avril 1965).

Les 3 autres pages racontant cette après-midi à Colombes:

Dame Coupe avait mis du temps à choisir son vainqueur et le match s’était débloqué dans les 10 dernières minutes par des buts de Joseph (tir de Novi dévié par Joseph et un défenseur bordelais, attribué officiellement à ce dernier csc-contre son camp)


L’équipe de cette finale gagnée:

ESCALE

DJORKAEFF-SWUNKA-HODOUL-LOPEZ

NOVI-DESTRUMELLE-BONNEL

MAGNUSSON-JOSEPH-GUENICHE

(entraîneur MARIO ZATEL

Texte intégrale et photos:

https://unmondedepapiers.com/2014/05/28 … be-dedans/
Le 18 mai 1960, à Glasgow, le Real Madrid remporte sa 5ème Coupe d'Europe des clubs champions consécutives. La plus belle et la plus prolifique de l'histoire, grâce à ses deux génies, auteurs des 7 buts de leur équipe.



Real Madrid bat Eintracht de Francfort 7 buts à 3 (3-1)
à Glasgow
135000 Spectateurs
Arbitre Mr Mpwatt (Ecosse)
Buts Di Stefano (27eme, 30eme, 75eme) Puskas (45eme, 56eme, 60eme, 71eme)
Kress (10eme), Stein (72eme, 74eme)
REAL MADRID
Dominguez - Marquitos, Pachin - Vidal, Santamaria, Zarraga - Canario, Del Sol, Di Stefano, Puskas, Gento.
EINTRACHT FRANCFORT
Loy - Lutz, Hoefer - Weilbacher, Eigenbrodt, Stinka - Kress, Lindner, Stein, Pfaff, Meier.


Analyse du regretté François Thébaud dans Miroir Sprint

Si l'on examine la partie dans son ensemble, on constate que le Real s'est comporté dans cette finale comme une équipe de grande classe.
Durant plus d'une heure son action collective apparut soutenue, alors que jusqu'ici, même dans ses meilleurs matches, les passages à vide dans ce domaine alternaient avec les périodes brillantes.
Auteur de quatre buts, dont deux furent obtenus par des tirs foudroyants, initiateur de magnifiques mouvements collectifs, combattant de tous les instants, Puskas fut le footballeur le plus brillant sur la pelouse d'Hampden Park.
Mais il est difficile de dire s'il fut -tout bien pesé - plus utile à son équipe que Di Stefano.
L'Argentin signa de son côté trois buts, dont deux durant la période la plus difficile puisqu'ils déterminèrent le renversement de situation en faveur du Réal.
Dans le travail constructif , il manqua à la surprise générale plusieurs passes faciles mais il déclencha et participa à des mouvements si nombreux que ce "déchet" fut somme toute peu important.
Et, il ne faut pas oublier sa collaboration au travail défensif qui fut si efficace dans la première demi-heure de la partie qu'il enleva à Stein une occasion de but très favorable.
Del Sol joua en première mi-temps un rôle de premier plan, grâce à des dribbles qui permirent à son équipe de conserver la balle, et grâce à des infiltrations dangereuses dans le réseau défensif allemand.
Ensuite l'ancien joueur de Séville fatigué, baissa du pied.
Il en fut un peu de même de Canario, dont la participation aux deux premiers buts fut essentielle.
En revanche, hormis l'excellente action qui permit à Pukas de marquer le 5e but et quelques départs en "une-deux" avec ses partenaires, Gento fut le Gento individualiste que l'on a souvent connu.
La grande rapidité de son adversaire direct lui interdit même ces démarrages spectaculaires qui impressionnent ses admirateurs.

En défense, si Zarraga, après un début pénible, effectua une bonne rentrée, et si Dominguez et Santamaria eurent leur comportement habituel, Marquitos, correct cette fois et très efficace, fut supérieur à un Pachin peut-être fatigué par le récent match international Espagne-Angleterre, alors que Vidal fournissait une exhibition moyenne.
Nous n'avons guère parlé de Francfort sinon pour signaler son entrée en scène confiante et résolue.
Lorsque le Real trouva cohésion et rythme l'équipe allemande fut surclassée comme ne le fut aucun des finalistes de la Coupe d'Europe.
Si l'aile droite de sa ligne d'avants exécuta avec le concours du centre-avant Stein des combinaisons bien construites, l'abus de la passe longue chez la plupart de ses joueurs, ne lui laissait aucune chance dontre des joueurs de la valeur des madrilènes.
Des victoires sur des adversaires opérant dans le même style - Young Boys et Glasgow Rangers - avaient crée des illusions concernant le caractère "moderne" du jeu direct de l'Eintracht, le match de Hampden Park a eu l'allure d'une mise au point définitive.
Si Kress, l'ailier droit, et Stein le centre-avant, sont des éléments de classe incontestable, Pfaff, prématurément appelé le Di Stefano de Francfort, n'a montré que les qualités qu'il possédait en 1954, c'est-à-dire des qualités moyennes au niveau international.
Entre le vrai Di Stefano et lui, il y a une très grande classe d'écart.

Derrière ces trois joueurs, hormis Lutz, un arrière rapide et difficile à manoeuvrer, on recherche en vain des éléments de valeur affirmée.
En revanche on y trouve un ailier gauche, Meier, au jeu primaire et dénudé de clairvoyance, un demi-droit Weilbacher, dont le bagage se réduit au jeu purement destructif et méchant un demi-aile Stinka et un demi-centre Eigenbrodt, comme on en voit beaucoup, un arrière gauche Hoefer, dont la rudesse est l'arme principale.
Au total une équipe de valeur internationale moyenne, inférieure à coup sûr à Barcelone au C.D.N.A. Sofia, victimes des éliminations et au Stade de Reims 1960 qui a une autre "répondant" technique.

Quelques mots avant de terminer sur l'attitude admirative du public de Hampden Park à l'égard des vainqueurs.
Ce public qui avait assisté à l'écrasement des Rangers, le champion d'Ecosse, par l'Eintracht de Francfort, a compris par comparaison visuelle et mathématique que le football britannique doit radicalement modifier ses conceptions.
La Presse écossaise aussi si l'on en croit les professions de foi formulées après le match par ses ténors.
Souhaitons que cette fois la leçon a été bien comprise et que le pays qui fut le berceau du foorball cesse de vivre avec ses souvenirs.


Texte avec photos

http://www.om4ever.com/Siecle/60RealMad … ncfort.htm
Salut Fred, j'ai bien lu ton billet sur la CdF de 69 et un truc m'a sauté aux yeux... Caderousse ?! Vraiment ?! Je suis à peine de l'autre côté du Rhône ! Bon, t'as peut-être bougé depuis, mais ta passion a contaminé la zone entre temps, tu peux en être fier ;)
Message posté par Fred Astaire
Le 18 mai 1960, à Glasgow, le Real Madrid remporte sa 5ème Coupe d'Europe des clubs champions consécutives. La plus belle et la plus prolifique de l'histoire, grâce à ses deux génies, auteurs des 7 buts de leur équipe.



Real Madrid bat Eintracht de Francfort 7 buts à 3 (3-1)
à Glasgow
135000 Spectateurs
Arbitre Mr Mpwatt (Ecosse)
Buts Di Stefano (27eme, 30eme, 75eme) Puskas (45eme, 56eme, 60eme, 71eme)
Kress (10eme), Stein (72eme, 74eme)
REAL MADRID
Dominguez - Marquitos, Pachin - Vidal, Santamaria, Zarraga - Canario, Del Sol, Di Stefano, Puskas, Gento.
EINTRACHT FRANCFORT
Loy - Lutz, Hoefer - Weilbacher, Eigenbrodt, Stinka - Kress, Lindner, Stein, Pfaff, Meier.


Analyse du regretté François Thébaud dans Miroir Sprint

Si l'on examine la partie dans son ensemble, on constate que le Real s'est comporté dans cette finale comme une équipe de grande classe.
Durant plus d'une heure son action collective apparut soutenue, alors que jusqu'ici, même dans ses meilleurs matches, les passages à vide dans ce domaine alternaient avec les périodes brillantes.
Auteur de quatre buts, dont deux furent obtenus par des tirs foudroyants, initiateur de magnifiques mouvements collectifs, combattant de tous les instants, Puskas fut le footballeur le plus brillant sur la pelouse d'Hampden Park.
Mais il est difficile de dire s'il fut -tout bien pesé - plus utile à son équipe que Di Stefano.
L'Argentin signa de son côté trois buts, dont deux durant la période la plus difficile puisqu'ils déterminèrent le renversement de situation en faveur du Réal.
Dans le travail constructif , il manqua à la surprise générale plusieurs passes faciles mais il déclencha et participa à des mouvements si nombreux que ce "déchet" fut somme toute peu important.
Et, il ne faut pas oublier sa collaboration au travail défensif qui fut si efficace dans la première demi-heure de la partie qu'il enleva à Stein une occasion de but très favorable.
Del Sol joua en première mi-temps un rôle de premier plan, grâce à des dribbles qui permirent à son équipe de conserver la balle, et grâce à des infiltrations dangereuses dans le réseau défensif allemand.
Ensuite l'ancien joueur de Séville fatigué, baissa du pied.
Il en fut un peu de même de Canario, dont la participation aux deux premiers buts fut essentielle.
En revanche, hormis l'excellente action qui permit à Pukas de marquer le 5e but et quelques départs en "une-deux" avec ses partenaires, Gento fut le Gento individualiste que l'on a souvent connu.
La grande rapidité de son adversaire direct lui interdit même ces démarrages spectaculaires qui impressionnent ses admirateurs.

En défense, si Zarraga, après un début pénible, effectua une bonne rentrée, et si Dominguez et Santamaria eurent leur comportement habituel, Marquitos, correct cette fois et très efficace, fut supérieur à un Pachin peut-être fatigué par le récent match international Espagne-Angleterre, alors que Vidal fournissait une exhibition moyenne.
Nous n'avons guère parlé de Francfort sinon pour signaler son entrée en scène confiante et résolue.
Lorsque le Real trouva cohésion et rythme l'équipe allemande fut surclassée comme ne le fut aucun des finalistes de la Coupe d'Europe.
Si l'aile droite de sa ligne d'avants exécuta avec le concours du centre-avant Stein des combinaisons bien construites, l'abus de la passe longue chez la plupart de ses joueurs, ne lui laissait aucune chance dontre des joueurs de la valeur des madrilènes.
Des victoires sur des adversaires opérant dans le même style - Young Boys et Glasgow Rangers - avaient crée des illusions concernant le caractère "moderne" du jeu direct de l'Eintracht, le match de Hampden Park a eu l'allure d'une mise au point définitive.
Si Kress, l'ailier droit, et Stein le centre-avant, sont des éléments de classe incontestable, Pfaff, prématurément appelé le Di Stefano de Francfort, n'a montré que les qualités qu'il possédait en 1954, c'est-à-dire des qualités moyennes au niveau international.
Entre le vrai Di Stefano et lui, il y a une très grande classe d'écart.

Derrière ces trois joueurs, hormis Lutz, un arrière rapide et difficile à manoeuvrer, on recherche en vain des éléments de valeur affirmée.
En revanche on y trouve un ailier gauche, Meier, au jeu primaire et dénudé de clairvoyance, un demi-droit Weilbacher, dont le bagage se réduit au jeu purement destructif et méchant un demi-aile Stinka et un demi-centre Eigenbrodt, comme on en voit beaucoup, un arrière gauche Hoefer, dont la rudesse est l'arme principale.
Au total une équipe de valeur internationale moyenne, inférieure à coup sûr à Barcelone au C.D.N.A. Sofia, victimes des éliminations et au Stade de Reims 1960 qui a une autre "répondant" technique.

Quelques mots avant de terminer sur l'attitude admirative du public de Hampden Park à l'égard des vainqueurs.
Ce public qui avait assisté à l'écrasement des Rangers, le champion d'Ecosse, par l'Eintracht de Francfort, a compris par comparaison visuelle et mathématique que le football britannique doit radicalement modifier ses conceptions.
La Presse écossaise aussi si l'on en croit les professions de foi formulées après le match par ses ténors.
Souhaitons que cette fois la leçon a été bien comprise et que le pays qui fut le berceau du foorball cesse de vivre avec ses souvenirs.


Texte avec photos

http://www.om4ever.com/Siecle/60RealMad … ncfort.htm



Autre texte.



Bain de lumière à Glasgow

Le 18 mai 1960, 127 000 spectateurs remplissent les gradins de l'immense Hampden Park qui peut en accueillir 132 000.
Venus pour assister à un grand spectacle, ils ne sont pas déçus et participent à la véritable apothéose de cette année 1960. Eintracht Francfort, dont le seul salut réside dans le culot, voire l'impertinence, prend le taureau par les cornes dès le coup d'envoi, lance tout son monde à l'attaque, manque de marquer deux buts et en reussit tout de même un grâce à son subtil ailier droit Kress.
Alors le Real, personnifié par Di Stefano, abandonne son jeu d'étude, d'attente et de prudence pour se livrer. Le divin Alfredo vient à peine de dégager sa surface de réparation qu'il surgit à point nommé a l'autre bout du terrain pour reprendre un centre de Canario et égaliser (27è). Trois minutes plus tard, il récidive et comme Puskas, de l'exterieur du pied gauche, marque à la 45è minute, le Real mène 3-1 à la mi-temps.
Sa cinquième Coupe d'Europe en cinq ans n'est pas loin et les observateurs sont tous unanimes à dire que rarement le Real a donné une aussi forte impression de puissance.
Mais on n'a pas tout vu dans ce match, la deuxième mi-temps étant encore plus pleine et plus riche que la précédente. Dans ce combat acharné et loyal, le Real joue l'offensive à outrance, se lavant et se purifiant de ses doutes, atteignant une dimension jamais atteinte. Puskas (56è, 60è, 71è) marque trois nouveaux buts et Di Stefano (75è) cloture la marque a 7-3, le jeune international Erwin Stein ayant marqué deux fois (72è, 74è).
Quatre buts en quatre minutes, c'est le bouquet du feu d'artifice.

Au coup de sifflet final donné par l'arbitre écossais, M. Mowatt, les 127 000 spectateurs se lèvent et applaudissent durant de longues minutes, comme s'ils voulaient se graver à tout jamais dans la mémoire le souvenir du fabuleux spectacle auquels ils viennent d'assister.
Di Stefano et Puskas, auteurs à eux deux des sept buts du Real, s'étreignent longuement dans le vestiaire. L'un et l'autre apprécient le moment qui passe. Il est si rare d'atteindre la perfection dans l'expression artistique qu'on a choisie. Pour Puskas, la victoire représente bien d'autres choses encore: n'était-il pas deux ans plus tôt un footballeur perdu ? Son président, Don Santiago Bernabeu, vient lui donner l'accolade: « j'ai toujours cru en toi, Pancho. Ta force, vois tu, c'est là qu'elle est ! » Et en disant celà, il lui pose la main sur le cœur. «

Extrait de «La fabuleuse histoire du football»
de Jacques Thibert et Jean-Philippe Rethacker ©

Real Madrid-Eintracht Francfort 7-3 (Di Stefano (3), Puskas (4)
Dominguez
Marquitos-Pachin-Vidal
Santamaria-Zarraga (cap)
Caneiro-Del Sol-Di Stefano-Puskas-Gento
Entr: Miguel Munoz

http://footballia.net/fr/matchs-complet … -frankfurt
Message posté par QuiS'(dé)tend Vitetrit
Salut Fred, j'ai bien lu ton billet sur la CdF de 69 et un truc m'a sauté aux yeux... Caderousse ?! Vraiment ?! Je suis à peine de l'autre côté du Rhône ! Bon, t'as peut-être bougé depuis, mais ta passion a contaminé la zone entre temps, tu peux en être fier ;)


Ce n'est pas moi qui parle, c'est le début de l'article: c'est pour ça que je mets à chaque fois le lien en plus.

Je suis Banlieusard de Paris, amoureux du Real Madrid, pas du tout supporter du PSG Qatar.
Pour mieux me connaître voir bas de page 193 du Topic de présentation.

http://www.sofoot.com/topic-de-presenta … forum.html
Et hop là une petite honte que je me tape mais c'est pas bien grave. Je pensais que tu reprenais tes articles, n'ayant pas lu tout le topic (à nouveau honte sur moi) et venant suite à ton "appel" sur celui de l'OM.
Du coup, enchanté Guy !
Message posté par QuiS'(dé)tend Vitetrit
Et hop là une petite honte que je me tape mais c'est pas bien grave. Je pensais que tu reprenais tes articles, n'ayant pas lu tout le topic (à nouveau honte sur moi) et venant suite à ton "appel" sur celui de l'OM.
Du coup, enchanté Guy !


Hélas, je voudrais bien, pondre des articles comme ça. Mais comme je ne suis pas journaliste, je préfère copier-coller, ou recopier des extraits à caractère historique.
Message posté par Fred Astaire
Hélas, je voudrais bien, pondre des articles comme ça. Mais comme je ne suis pas journaliste, je préfère copier-coller, ou recopier des extraits à caractère historique.


Le plus important c'est de transmettre, et tu participes parfaitement au jeu ;)

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