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Football History X

Le topic où l'on parle de l'histoire du foot ou de l'histoire tout court...
Ahaha ! C'est mon mode 'Coupe du Monde' : supporter la France tout en marquant mon desamour pour son sélectionneur. En temps normal j'opte pour un Socrates ou un Deyna.
Je trempe bien dans quelque chose, mais s'il y a des lettres, c'est les vieilles pâtes-alphabet de mon enfance (qu'est-ce que j'adorais ça, je passais des heures à écrire une connerie signifiante sur le bord de mon assiette jusqu'à ce que ma soupe soit parfaitement froide).
Ça m'a donné le goût de manger tiède du coup. J'adore manger tiède. Je ne pense pas être tiède mais j'adore manger (les) tiède(s) !

En tout cas je suis content ! Ça n'a rien d'égotique, j'écris pas pour gagner mon pain. Content d'élargir mon horizon d'influence. Merci encore NSOL, malgré l'avatar de Benzema ;)
Message posté par Hemassy
NSOL ! Tu étais parfait (comme le texte d'Alegria...qui trempe décidément dans les lettres...) et tout était parfait jusqu'à la vision de ton avatar de Benzema ! Stupéfiant !

(continuez d'alimenter ce topic messieurs, je m'y régale en silence)


Tu te repointes sur Rouen toi un de ces quatre ? Ma nana va ouvrir une boutique en plein coeur de la rive-droite, expositions, création, ateliers (je vais sûrement y faire un atelier d'écriture - ponctuel), je pourrais vendre tes bouquins, enfoiré !
J'avais oublié le 60ème anniversaire de la demie France-Brésil du 24 juin 1958.


24 Juin Stockholm (Rasunda stadium)
France - Brésil : 2 - 5 (1 - 2)
Spectateurs : 27 100
Arbitre : M. Griffiths (Hollande)
Buts : Vava (2e), Fontaine (9e), Didi (39e), Pelé (52e, 64e, 75e), Piantoni (82e)
>France : Abbes - Kaelbel, Jonquet, Lerond- Penverne, Marcel - Wisnieski, Fontaine, Kopa, Piantoni, Vincent.
Brésil : Gilmar - De Sordi, Bellini, Orlando, Santos Nilton. - Zito, Didi - Garrincha, Vava, Pelé, Zagalo.
Après leur succès contre l'Irlande, l'enthousiasme est tel en France qu'on pense que les tricolores vont gagner la Coupe du monde.
Il n'empêche qu'à leur entrée sur la pelouse du Rasunda Stadion de Solna, dans les faubourgs de Stockolm, les joueurs français sont contractés.
Bien sûr, ils n'ont rien à perdre et comme s'est attaché à le leur répéter Albert Batteux, leur entraîneur, c'est déjà merveilleux d'être là, mais enfin, on ne dispute pas tous les jours une demi-finale de la Coupe du Monde.
Une certaine pâleur se lit sur les visages et d'entrée tout commence mal : une faute de défense inhabituelle de Robert Jonquet, un tacle désespéré qui ne fait que repousser le ballon dans les pieds de Garrincha.
Quand Jonquet se relève, Vava, l'avant-centre brésilien qui effectue sa rentrée, a marqué.
On joue depuis moins de deux minutes.
Comme entrée en matière, on pourrait rêver mieux...
Pourtant six minutes plus tard, l'équipe de France a égalisé.
Un exploit de Kopa, la balle à Fontaine qui crochète le gardien brésilien Gilmar, et marque dans le but vide malgré un angle impossible.
Il a fallu attendre le cinquième match et la 368ème minute de jeu pour que la défense brésilienne concède son premier but.
C'est alors, que se déroule à plein régime le match de la meilleure attaque du Tournoi, celle de l'Equipe de France, contre la défense numéro un de la compétition, celle du Brésil.


Mais malheureusement, pour les tricolores, les Brésiliens disputent, en ce mardi 24 juin 1958 leur meilleur match de ce championnat du Monde suédois, en attaque comme en défense.
Pourtant la France fait face, comme elle le peut.
Mais il est décidément écrit que ce n'est pas le jour de la Fance, face à une équipe qui réalise un match de rêve.
Peu avant la mi-temps, alors que les deux équipes sont toujours à égalité : 1 but partout, Robert Jonquet, le Capitaine du onze de France, étonnamment crispé depuis de début du match lui qui compte plus de 50 sélections, Jonquet rate dans un moment d'affolement un amorti facile
Pour récupérer le ballon, il tente une intervention désespérée, et reçoit sur le sommet du péroné un coup de pied tout à fait involontaire de Vava. Jonquet doit quitter le terrain pour revenir, après la pause tenir le rôle d'un simple figurant, ce qu'il fera avec un grand courage.
A l'issue de la rencontre, la radiographie décèlera une fêlure du péroné.
Cinq minutes après l'accident qui a éliminé le demi-centre de l'équipe de France, Didi, d'un tir brossé de 25 mètres a donné l'avantage au Brésil qui mène par deux buts à un.
On peut regretter aujourd'hui que le réglement n'ait pas autorisé, à l'époque, le remplacement d'un joueur blessé, surtout en demi-finale de la Coupe du Monde : car, après tout, après 34 minutes de jeu entre Brésiliens et Français, le score était toujours de un à un et qui sait ?...
Raymond Kopa jettera toutes ses forces dans le bataille mais en vain.

Après le repos, le match bascule totalement en faveur des Brésiliens, et Pelé, qui dispute ce jour-là, son troisième match en équipe nationale, va marquer trois buts en 23 minutes, portant la marque à 5 à 1 ce qui était lourd pour les Français.
Pelé a 17 ans et après son exploit contre le Pays de Galles, ce match contre la France le consacre Grande Star Mondiale.
Il va devenir le plus grand joueur du monde et le rester jusqu'à aujourd'hui malgré le talent de Cruyff, Maradonna, Van Basten, Zidane ou Ronaldinho.

Heureusement, peu avant la fin de la rencontre, un joli but de Piantoni, ramène la défaite française à de plus justes proportions. Même avec onze joueurs valides, les tricolores n'auraient sans doute pas battu une équipe du Brésil, intouchable ce jour-là.
Mais ils auraient sans doute mieux défendu leurs chances.
C'était, après le match dans les vestiaires, leur seul motif de déception.

Le Brésil affrontera la Suède qui a battu l'Allemagne par 3 buts à 1.
pour la France, il s'agira de prendre la 3eme place face à l'Allemagne et à Fontaine de battre le record de buts de Kocsis (11 buts) de 1954.

Près de 48 ans plus-tard, Jean Jacques Marcel nous a confié la chose suivante:
"Contre le Brésil, Robert Jonquet se brisa le péroné, et je pris sa place.
Jusque là, j'avais muselé Pelé, mais je me dis aujourd'hui que si le pauvre Albert Batteux avait fait passer Kaelbel à la place de Jonquet,en faisant reculer Vincent arrière, et en me laissant à ma place, peut-être aurions nous battu le Brésil"

Pour découvrir les photos:

http://www.om4ever.com/CoupeMonde/FranceBresil.htm


Autres textes:

http://www.chroniquesbleues.fr/24-juin-1958

http://www.football365.fr/roger-pianton … 22357.html
Message posté par O Alegria Do Povo
Tu te repointes sur Rouen toi un de ces quatre ? Ma nana va ouvrir une boutique en plein coeur de la rive-droite, expositions, création, ateliers (je vais sûrement y faire un atelier d'écriture - ponctuel), je pourrais vendre tes bouquins, enfoiré !


Bientôt mon cher (c'est-à-dire peut-être dans l'été), je te recontacterai par les canaux secrets quand cela se précisera !

Et félicitations à ta compagne !
L'ARGENTINE ET LE SPECTRE D'HELSINGBORG

Élimination précoce et révolution dans les instances, voilà ce que beaucoup d’observateurs pressentaient voire souhaitaient pour l’Argentine. Retour sur le précédent de 1958, qui a marqué la fin de l’idée romantique pure de ce football et l’avènement de l’ère pragmatique.

http://www.cahiersdufootball.net/articl … gborg-7021



Message posté par Fred Astaire
L'ARGENTINE ET LE SPECTRE D'HELSINGBORG

Élimination précoce et révolution dans les instances, voilà ce que beaucoup d’observateurs pressentaient voire souhaitaient pour l’Argentine. Retour sur le précédent de 1958, qui a marqué la fin de l’idée romantique pure de ce football et l’avènement de l’ère pragmatique.

http://www.cahiersdufootball.net/articl … gborg-7021


Merci pour ce partage, Fred, même si les articles des Cahiers sont souvent un peu frustrants puisqu'ils sont un peu courts à mon sens !
Message posté par NSOL
Merci pour ce partage, Fred, même si les articles des Cahiers sont souvent un peu frustrants puisqu'ils sont un peu courts à mon sens !


Ça dépend: ceux sur Yachine, Streltsov ou Sindelar étaient au contraire fort copieux.
Il y a 60 ans, le 28 juin 1958, à Gotteborg
Match pour la 3ème place de la CDM


France - Allemagne 6-3 (3-1)
Spectateurs : 32 483
Arbitre : M. Brozzi (arg)
Buts : Fontaine (15e, 36e, 77e, 89e), Cieslarczyk (17e), Kopa (27e), Douis (50e), Rahn (52e), Schaeffer (83e).
France : Abbes - Kaelbel, Laffont, Lerond- Penverne, Marcel - Wisnieski, Fontaine, Kopa, Douis, Vincent.

Allemagne : Kwiatkowski - Stollenwerk, Wewers, Erhardt - Schnellinger, Szymaniak - Rahn, Sturm, Kelbasse, Schäeffer, Cieslarczyk.

A cette occasion Just Fontaine marque un quadruplé. 2 joueurs avant lui avaient réalisé pareille performance: Jean Nicolas (en 1934 face au Luxembourg) et Jean Sécember (en 1932 face à la Bulgarie).

Mais il y a plus fort: Eugène Maës (en 1913 face au Luxembourg) et Thadée Cisowski (en 1956 face à la Belgique) ont réalisé un quintuplé.

Articles et photos:

http://www.om4ever.com/CoupeMonde/FranceAllemagne.htm

https://fr.athlet.org/football/coupe-du … magne.html

https://fr.fifa.com/worldcup/matches/ro … index.html

https://www.lemonde.fr/coupe-du-monde/a … 16627.html

(Je triche un peu car on est encore le 29 juin ici)
1986, ma première finale de CM, break Argentin, retour express des Allemands de l'Ouest comme face à la France quatre ans plus tôt, mais cette fois-ci en face il y a un génie au top, donc petite ouverture de Diego pour Jorge, et deuxième couronne pour l'Argentine.
Message posté par Italia90
(Je triche un peu car on est encore le 29 juin ici)
1986, ma première finale de CM, break Argentin, retour express des Allemands de l'Ouest comme face à la France quatre ans plus tôt, mais cette fois-ci en face il y a un génie au top, donc petite ouverture de Diego pour Jorge, et deuxième couronne pour l'Argentine.


Paraît que les Argentins, en majorité, ne sont pas si fiers que ça de leur victoire de 78, vu le contexte politique de l'époque.
Eclaire-moi à ce sujet.
Message posté par NSOL
Très bonne interview de Sasturain chez les copains de Lucarne Opposée, qui parle football argentin, esprit du jeu et histoire des France-Argentine.

http://lucarne-opposee.fr/index.php/ent … -decadence


Bonne ITW, mais un peu courte: j'aurais aimé savoir à quelle place se situent Messi et Maradona, pour lui et la majorité des Argentins, dans le top all time (bien que j'ai une vague idée pour la 1ère place), par rapport aux Moreno Pedernera, Kempès, etc... Sivori et Di Stefano sont-ils considérés comme des des "vrais" Argentins, ou des traîtres ?
Message posté par Fred Astaire
Bonne ITW, mais un peu courte: j'aurais aimé savoir à quelle place se situent Messi et Maradona, pour lui et la majorité des Argentins, dans le top all time (bien que j'ai une vague idée pour la 1ère place), par rapport aux Moreno Pedernera, Kempès, etc... Sivori et Di Stefano sont-ils considérés comme des des "vrais" Argentins, ou des traîtres ?


Je n'ai pas vraiment idée, mais je crois que certains argentins reprochent à Di Stefano d'avoir continué sa carrière en Espagne et avec l'Espagne. Mais il faudrait faire confirmer cela par un spécialiste.
Le 4 juillet 1954,
Finale de la Coupe du monde Hongrie-Allemagne.

Peu d'évènements sportifs ont autant suscité de commentaires. Commençons par un document audio.


HISTOIRES DE COUPE DU MONDE EST UNE CHRONIQUE DE L'ÉMISSION BONS BAISERS DU MONDIAL
DIFFUSÉE LE SAMEDI 23 JUIN 2018 sur Europ 1
Chaque jour, Patrick Lemoine nous raconte un match qui a marqué l’histoire des Coupes du monde, de 1930 à nos jours. Aujourd’hui : Allemagne-Hongrie, la finale 1954.

http://www.europe1.fr/emissions/histoir … ne-3691385

Message posté par Fred Astaire
Le 4 juillet 1954,
Finale de la Coupe du monde Hongrie-Allemagne.

Peu d'évènements sportifs ont autant suscité de commentaires. Commençons par un document audio.


HISTOIRES DE COUPE DU MONDE EST UNE CHRONIQUE DE L'ÉMISSION BONS BAISERS DU MONDIAL
DIFFUSÉE LE SAMEDI 23 JUIN 2018 sur Europ 1
Chaque jour, Patrick Lemoine nous raconte un match qui a marqué l’histoire des Coupes du monde, de 1930 à nos jours. Aujourd’hui : Allemagne-Hongrie, la finale 1954.


https://www.eurosport.fr/football/coupe … tory.shtml


La fin d'une époque de football. On distingue souvent trois (quatre) cycles dans l'histoire du football.

1. 1860-1930 : la phase de "création" du football et de ses institutions, débuts de la professionnalisation etc...
2. 1930-1954 : la phase d'expansion avec les premières stars comme Puskas Ferenc.
3. 1954-1990 : la phase de mondialisation du football
4. 1990-20.. : la phase d'hypermédiatisation du football
Message posté par Fred Astaire
Le 4 juillet 1954,
Finale de la Coupe du monde Hongrie-Allemagne.

Peu d'évènements sportifs ont autant suscité de commentaires. Commençons par un document audio.


HISTOIRES DE COUPE DU MONDE EST UNE CHRONIQUE DE L'ÉMISSION BONS BAISERS DU MONDIAL
DIFFUSÉE LE SAMEDI 23 JUIN 2018 sur Europ 1
Chaque jour, Patrick Lemoine nous raconte un match qui a marqué l’histoire des Coupes du monde, de 1930 à nos jours. Aujourd’hui : Allemagne-Hongrie, la finale 1954.

http://www.europe1.fr/emissions/histoir … ne-3691385


Rétro 1954 : le Miracle de Berne fait renaître l'Allemagne

https://www.eurosport.fr/football/coupe … tory.shtml
Message posté par Fred Astaire
Rétro 1954 : le Miracle de Berne fait renaître l'Allemagne

https://www.eurosport.fr/football/coupe … tory.shtml




L'Allemagne ressuscitée
La Coupe du Monde 1954 se déroule en Suisse. Elle est, de l'avis général, promise à la Hongrie. Son équipe étincelante, emmenée par le génial meneur de jeu Ferenc Puskas dit « le Major galopant », paraît irrésistible. N'a-t-elle pas remporté les Jeux Olympiques d'Helsinki en 1952, qui plus est devant la Yougoslavie, alors mise au ban des nations communistes pour son déviationnisme titiste ?

L'Angleterre a été écrasée lors de deux matchs amicaux (13 buts à 4 au total). Les deux premiers matchs de la compétition sont du même acabit : 9 à 0 contre la Corée du sud, et surtout 8 à 3 contre l'Allemagne, une équipe cependant largement composée de remplaçants.

La suite de la compétition est plus difficile, voire houleuse, avec une blessure de Puskas et des rixes de fin de partie, mais l'équipe se qualifie pour la finale, le 4 juillet, à Berne, contre l'Allemagne (il s'agit de la République fédérale d'Allemagne ou Allemagne de l'Ouest).

Le match débute bien pour les Hongrois, qui mènent rapidement 2 à 0, avant de se faire rattraper puis dépasser à la 84e minute, sur un but de l'ailier Rahn. Les supporters se mettent à chanter « Deutschland über alles » et le pays entier se laisser aller à la liesse de redevenir un État comme les autres, légitimé par ce brillant résultat sportif qui permet de tourner la page du nazisme et de se tourner vers l'avenir.

De son côté, la Hongrie se console en remportant le 23 octobre 1956 une victoire très politique sur l'URSS, à Moscou, quelques jours avant le soulèvement hongrois et sa répression dans le sang par le « grand frère » soviétique. Mais la plupart des amoureux du football regrettent encore aujourd'hui ce jour de 1954 où la pluie incessante empêcha les Hongrois de déployer leur jeu aérien.

suite de l'article:

https://www.herodote.net/4_juillet_1954 … 540704.php

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