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Feel Good Inc.

Le topic de la bonne humeur et des goods vibes... Le topic de l'amour et de la camaraderie... Un topic Sydney Govou, en quelque sorte.
Mon chat est un être remarquable. Je suis pas du genre à idolâtrer les bestioles, mais ce chat-là, il m’a ravi alors que je l’attendais pas, il m’a dérobé contre mon gré, il a violé mon idée de l’humain.

C’est un punk aristocrate, et je l’aime parce qu’il ne fait rien pour se rendre aimable. C’est un chat noir sur lequel le monde entier à craché par superstition. Il boite un peu parce que je-ne-sais-quel chien l’a violenté quand il n’était qu’un vulgaire chaton - et chaque fois que j’enfile mes chaussures, il se hérisse et se tapie sous le canapé.

C’est une petite bestiole très humble et câline lorsqu’elle se sent en confiance, mais elle conserve en elle le souvenir terrifiant de la violence des hommes. Je crois qu’elle ne s’en affranchira jamais, malgré les prouesses d’attention et de bienveillance dont je fais preuve.

C’est un sauvageon, Aouh. Il s’appelle Falco mais je l’appelle Aouh parce que c’est le cri qu’il pousse. Il me dit Aouh et tout en lui crie Aouh. Je le réchauffe avec mon haleine pleine de vinasse. Je plonge ma tête dans ses poils, et je le réchauffe avec mon haleine, et il se laisse faire. Et il se détend jusqu’à me griffer tellement il est bien.

C’est une toute petite bestiole insignifiante, mais elle m’apaise. Et mieux que ça, elle m’apprend,

Elle m’apprend la quiétude, elle m’apprend la patience. Elle m’apprend le soleil. Elle m’apprend à vivre simplement.

Je l’observe beaucoup, j’apprend énormément.

Une fois bénie dans ma vie, je suis tombé amoureux d’une courgette. Parce que j’ai perçu toute sa logique existentielle. Pourquoi les pépins, pourquoi l’épiderme - tout ce qui justifie le goût.

Je ne fais pas partie de ces gens qui pensent que les animaux possèdent des droits - quel contresens ! - le droit est une notion tristement humaine. Je regarde simplement un chat noir vivre à mes côtés. Une bestiole que l’on a tatané et sur laquelle on a craché par bêtise, par malice ou par pur plaisir d’exercer sa violence.

Petite boule de résilience qui vient se blottir contre moi parce qu’elle m’a élue. Parce que je suis digne d’elle.

Je ne désespère pas de l’homme, et encore moins de moi-même. Mais je suis infiniment plus réceptif à la vie lorsque je perçois toutes ses forces signifiantes.
Mon chat est un être remarquable. Je suis pas du genre à idolâtrer les bestioles, mais ce chat-là, il m’a ravi alors que je l’attendais pas, il m’a dérobé contre mon gré, il a violé mon idée de l’humain.

C’est un punk aristocrate, et je l’aime parce qu’il ne fait rien pour se rendre aimable. C’est un chat noir sur lequel le monde entier à craché par superstition. Il boite un peu parce que je-ne-sais-quel chien l’a violenté quand il n’était qu’un vulgaire chaton - et chaque fois que j’enfile mes chaussures, il se hérisse et se tapie sous le canapé.

C’est une petite bestiole très humble et câline lorsqu’elle se sent en confiance, mais elle conserve en elle le souvenir terrifiant de la violence des hommes. Je crois qu’elle ne s’en affranchira jamais, malgré les prouesses d’attention et de bienveillance dont je fais preuve.

C’est un sauvageon, Aouh. Il s’appelle Falco mais je l’appelle Aouh parce que c’est le cri qu’il pousse. Il me dit Aouh et tout en lui crie Aouh. Je le réchauffe avec mon haleine pleine de vinasse. Je plonge ma tête dans ses poils, et je le réchauffe avec mon haleine, et il se laisse faire. Et il se détend jusqu’à me griffer tellement il est bien.

C’est une toute petite bestiole insignifiante, mais elle m’apaise. Et mieux que ça, elle m’apprend,

Elle m’apprend la quiétude, elle m’apprend la patience. Elle m’apprend le soleil. Elle m’apprend à vivre simplement.

Je l’observe beaucoup, j’apprend énormément.

Une fois bénie dans ma vie, je suis tombé amoureux d’une courgette. Parce que j’ai perçu toute sa logique existentielle. Pourquoi les pépins, pourquoi l’épiderme - tout ce qui justifie le goût.

Je ne fais pas partie de ces gens qui pensent que les animaux possèdent des droits - quel contresens ! - le droit est une notion tristement humaine. Je regarde simplement un chat noir vivre à mes côtés. Une bestiole que l’on a tatané et sur laquelle on a craché par bêtise, par malice ou par pur plaisir d’exercer sa violence.

Petite boule de résilience qui vient se blottir contre moi parce qu’elle m’a élue. Parce que je suis digne d’elle.

Je ne désespère pas de l’homme, et encore moins de moi-même. Mais je suis infiniment plus réceptif à la vie lorsque je perçois toutes ses forces signifiantes.
Besoin de lâcher des conneries en ce moment, N’y prêtez pas attention.
Je viens de comprendre un truc déviant chez moi, j’ ai besoin de me vandaliser. J’espère l’avoir acté dans ma putain de conscience.

Désolé pour ce piètre spectacle, on passez vite à autre chose. J’ai eu besoin de l’écrire pour m’en impressionner. Et je tiens à ce qu’il existe noir sur blanc pour m’en souvenir.
J’ai encore besoin d’enterrer ma grand-mère et tous les prétextes sont bons pour la dissimuler. Je sais d’avance que demain à jeun j’aurais honte d’avoir parlé de mon chat. D’avoir utilisé les mêmes mots, d’avoir puisé dans la même détresse.

Mais à la différence près que lui est encore vivant.

Demain j’aurai honte mais dans quelques mois je me relirai, et je me comprendrai. Et je me pardonnerai.
Bordel, je commence cette semaine et ce lundi matin en lisant cette triste nouvelle pour toi l'ami.

Courage et puisses-tu garder cette alegria que tu portes comme pseudo.

La bise



Bonjour Alegria,

Sache que nos pensées t’accompagnent dans ce terrible évènement. Je suis sacrement heureux de lire ta prose sur ta yaya mais juste souhaiterai te dire que l’autodestruction ne pourra pas arranger les choses.

Tu ne déranges nullement sur ce forum et te lire procure du plaisir à la plupart des lecteurs. Alors je te souhaite bien du courage et espère encore pouvoir découvrir davantage de textes aux idées moins noires mais tout aussi beaux.

Je te souhaite bien du courage et te souhaite d’avoir une vie aussi plaisante que celle que ton chat aristo punk.

Pensée émue pour toi la bise,
Bonjour Alegria,

Plein de tendresse pour toi. Pour ta yaya et pour ton chat, et même pour les courgettes et leur onctuosité ! (et pour la lessive de l'enfance !)(et le patio)(et la patience !)

...sache d'ailleurs que je viens d'ouvrir ma semaine sur un message de mon père m'annonçant le départ de sa mère. Cela ne m'a pas fait grand chose, sa mort confirmant simplement l'absence qu'elle était déjà pour moi. J'aurais aimé pourtant en avoir une moi aussi de mémé, mais c'est comme ça.

Tout cela pour dire, sans exagération, que tu as eu de la chance et que je t'offre mes bras alors qu'elle tourne un peu.
Vous faites un chouette miroir d’humanité, les gars. Je vous aime. Promis, je reviendrai avec des idées moins noires.

Bientôt je déménage, et ce sera le Printemps. Et je vais accepter un job qu’une pote m’a proposé dans son resto. Je vais faire des soupes et des « sandwichs gastro ». Ce n’était pas dans mes plans mais je sens que ça va me faire du bien de regagner un peu ma vie (je déteste cette expression, gagner sa vie. La vie, elle est gagnée d’avance et perdue d’avance. L’essentiel c’est de la vivre).

Bref je viendrai donner l’adresse de ce resto sur sofood, et si par bonheur vous passez par Rouen, j’essayerai de vous concocter la meilleure des soupasse ou le plus noble des sandwichs triangulaires, à l’oeil évidemment, parce que le plaisir de vous étreindre en vrai sera la plus belle des monnaies.
J’y arrive pas avec le conditionnel. Je sais jamais où placer ce foutu s. Si quelqu’un à un conseil mnémotechnique...
Message posté par O Alegria Do Povo
J’y arrive pas avec le conditionnel. Je sais jamais où placer ce foutu s. Si quelqu’un à un conseil mnémotechnique...


Laisse tomber le conditionnel... Pense au futur maintenant !

(Je n'ai lu aucune faute de conjugaison dans tes lignes, mais bon je n'ai fait qu'une fois les dicos d'or en 1999... Si j'avais un conseil à te donner, je te dirais que le conditionnel c'est long et compliqué, ça prend un s, et le futur, on en sait rien, autant rien mettre)
@ Alegria

Si = "s" généralement mais tu l'as oublié car tu te fais confiance ! (tu sais, Rouen, j'y ai placé un de mes livres. Tout ça pour dire qu'il est probable qu'un jour ou l'autre mais bientôt j'y pèlerine et ce jour-là je te ferai coucou)(et pas uniquement à cause du repas gratuit, je le jure !)
Message posté par O Alegria Do Povo
J’y arrive pas avec le conditionnel. Je sais jamais où placer ce foutu s. Si quelqu’un à un conseil mnémotechnique...


Et ton scénar, ça avance ?

Petit conseil appris sur les bancs de la communale: conjuguer à une autre personne.

"je viendrai donner l’adresse, et j'essayerai"
tu viendras et tu essayeras, ou, nous viendrons et nous essayerons.

Donc t'as tout bon, 1ère du personne du futur simple.

Conditionnel: si par hasard, vous passiez par Rouen, je viendrais (nous viendrions).
Vous êtes de bon conseil les copains, merci.

Au passage, Hem, je me souviens que tu avais demandé si l’un d’entre nous pouvait te dresser une liste de films à voir. Je veux bien m’y coller. Par contre j’aurai besoin de précision, parce que tout le cinéma mondial d’avant 80, ça fait une sacrée tartine de confiture !

J’ai trouvé ma définition de l’amour en retranchant toute subjectivité et tout idéalisation du terme. L’amour, c’est le temps que tu accordes à quelqu’un. Rien n’est plus précieux que le temps, et l’accorder à quelqu’un, c’est à mes yeux la plus belle preuve que tu puisses offrir.

Bref, je vais te dresser une petite liste de films qui m’ont sculptés, ce sera un plaisir de partager ça avec toi.
Je vais de temps en temps à Rouen pour le boulot (2-3 fois par an). J’y ai vécu aussi quelques mois en 2013 (pas très loin de la promenade Normandie Niemen).

Ce sera avec grand plaisir que je viendrais me délecter des mets que tu prépareras Alegria.
Freddy, le scénario mijote à petit feu. C’est une tragi-comédie fantastique. Je vous en recauseraiS assurément SI ça se fait !
Ô le petit chat d'Alegria, je l'aime aussi, j'aime TOUS les chats du monde!

Mon chat se nomme Vamos a la playa antes que llega la lluvia.
Mais en fait ne reste que le VAMOS, il te fais un câlin aussi Alegria.
Amicizia, besitos.
Message posté par O Alegria Do Povo
Freddy, le scénario mijote à petit feu. C’est une tragi-comédie fantastique. Je vous en recauseraiS assurément SI ça se fait !


Le grammar nazi relou arrive!^^
Si + présent = futur
(Donc pas de s dans ton exemple)
Si + imparfait = conditionnel
(Si ça se faiSAIT, je vous en recauseraiS)
Si + plus que parfait = conditionnel passé 1ère forme ou 2ème forme (si tu veux te la raconter)
(Si cela s'était fait, je vous en aurais recausé)
Alegria, tu as bien raison d'écrire tant ta plume est belle, fine et seyante aux mots. Parce que cela peut permettre de se reconstruire, d'avancer dans cette vie où le passé nous pourchasse avec son balais aux dents acérées. A trop se retourner, on perd le temps de vivre. Ecrire permet d'arrêter le temps pendant un simple instant.

Ecrire, mais aussi parfois écouter, écouter les mots des plus grands, des plus beaux. Je sais que lorsque la déprime se saisit de mon être, j'aime aller écouter Jacques Brel, pour son ode à l'amitié qu'est Jojo. Parce que pour moi, ce texte est parfait absolument.

Les Marquises est sans doute le plus bel album de Brel. Même s’il n’a jamais pu le chanter en public, terrassé par un cancer bien trop tôt, il est peut-être le plus symbolique de l’œuvre du plus français des chanteurs – poètes – Belges. Car à la fois dans sa composition, dans sa mélodie, dans son harmonie, dans le dessin de sa pochette, il est fort, puissant, triste, confiant, joyeux, hasardeux. Je veux aujourd’hui venir innocemment poser mes mains sur un des plus beaux morceaux de cet album : Jojo.

Je sais à qui pense Brel lorsqu’il décide de composer ce morceau. Sans doute à cet ami, si proche et si vite disparu. Georges Pasquier. Celui que Libération décrivait ainsi dans l’article « Jojo » : « Son ami de chaque jour depuis février 1955. Il savait, pour Jojo. Un même cancer embusqué pour deux. L'un d'abord, l'autre après. Mais c'est Jojo d'abord. » Car si ce ne sont pas toujours les meilleurs qui partent les premiers, même si cela est bien trop souvent le cas, il est sans aucun doute vrai que ceux-ci partent toujours trop tôt. Et ce « Jojo » à la fois si fictif et si réel est peut-être la plus belle chose qui ait pu arriver à l’histoire de la chanson francophone.

"Jojo
Voici donc quelques rires
Quelques vins quelques blondes
J'ai plaisir à te dire
Que la nuit sera longue
A devenir demain

Jojo
Moi je t'entends rugir
Quelques chansons marines
Où des Bretons devinent
Que Saint-Cast doit dormir
Tout au fond du brouillard

Six pieds sous terre Jojo tu chantes encore
Six pieds sous terre tu n'es pas mort

Jojo
Ce soir comme chaque soir
Nous refaisons nos guerres
Tu reprends Saint-Nazaire
Je refais l'Olympia
Au fond du cimetière

Jojo
Nous parlons en silence
D'une jeunesse vieille
Nous savons tous les deux
Que le monde sommeille
Par manque d'imprudence

Six pieds sous terre Jojo tu espères encore
Six pieds sous terre tu n'es pas mort

Jojo
Tu me donnes en riant
Des nouvelles d'en bas
Je te dis mort aux cons
Bien plus cons que toi
Mais qui sont mieux portants

Jojo
Tu sais le nom des fleurs
Tu vois que mes mains tremblent
Et je te sais qui pleure
Pour noyer de pudeur
Mes pauvres lieux communs

Six pieds sous terre Jojo tu chantes encore
Six pieds sous terre tu n'es pas mort

Jojo
Je te quitte au matin
Pour de vagues besognes
Parmi quelques ivrognes
Des amputés du cœur
Qui ont trop ouvert les mains

Jojo
Je ne rentre plus nulle part
Je m'habille de nos rêves
Orphelin jusqu'aux lèvres
Mais heureux de savoir
Que je te viens déjà

Six pieds sous terre Jojo tu chantes encore
Six pieds sous terre tu n'es pas mort"


D’abord, d’abord, ces accords de guitare et ce prénom « Jojo » scandé. « Voici donc quelques rires, quelques vins, quelques blondes », enchaîne Brel. « J’ai plaisir à te dire que la nuit sera longue à devenir demain ». Les premiers vers, si joyeux pourtant dans leur sens, dénotent par leur ton grave et la musique qui s’adoucit. Brel réussit un tour de maître.

Et si Jojo « pleure, pour noyer de pudeur mes pauvres lieux communs », moi aussi, quand j’entends Brel revenir vers nous, pauvres « amputés du cœur, qui ont trop ouvert les mains », oui, je pleure.
« Nous parlons en silence d’une jeunesse vieille ». Brel a l’art de la formule courte et bien ciselée, exactement comme quand Rimbaud disait : « Je suis maître du silence ». Car si le second « a vu quelques fois ce que l’Homme a cru voir », Brel a aussi par ce morceau entraperçu un morceau de l’au-delà. Pour moi qui ne croit pas en un Dieu, ces vers sont peut-être les seuls qui peuvent me faire penser à un au-delà. « Six pieds sous terre, Jojo, tu n’es pas mort ». Car Brel le dit : « Six pieds sous terre, Jojo, je t’aime encore ». On ne meurt réellement que quand tout le monde a oublié notre vie. Ceux qui vivent le plus longtemps ne sont pas ceux qui ont existé sur cette satanée terre le plus d’année. Tout le monde se souvient de Rimbaud – et de ses écrits ; plus personne ne se souvient des poètes « classiques » de son siècle, pourtant morts bien plus vieux. Mais Rimbaud vit encore. Il vit parce que tout le monde se souvient de lui. Et Brel, et Jojo, et Jef, et ces deux amants à Orly un dimanche, et tous les héros Bréliens vivent encore dans un océan de pleurs. Et Brel les fait encore vivre avec de la puissance.

Brel invente, réinvente le verbe. Le verbe poétique est créé par Brel. Comme quand Arthur Rimbaud dit vouloir « s’inventer un verbe poétique accessible à tous les sens », son expérience poétique met à jour un sens existentiel. C’est une façon d’être au monde en nous, dans ces « silences traversés des mondes des Anges », monde qui nous habite de façon muette. Il invente le verbe « frère » : « Six pieds sous terre, Jojo, tu frères encore ».

Mais les verbes, les mots n’ont pas toujours besoin d’avoir un sens pour être significatifs. Laissez-moi là encore me référer à Rimbaud, et à son poème L’Etoile a pleuré rose. Il n’y a pas de sens dans ce titre et dans ce cours poème. Mais cela suggère et parle même si cela défie la raison. Le poème est plein de sensualité, de volupté amoureuse qui se dégage de cette alliance de mots mystérieux. Il y a une intimité d’un secret, des corps qui se rapprochent. Il y a un vertige du silence à l’abandon de la sensualité charnelle. Comment nommer l’absolu sans le trahir, sans fauter ? En le suggérant par des images et des alliances de mots inconnus, en exprimant le mystère sans le résoudre. Ce qui échappe à la représentation conceptuelle peut être suggéré par l’implicite. De cette façon, le langage poétique recèle le langage de l’indicible et de l’ineffable. En cela, la poésie est pleinement l’art de la suggestion, du dire sans dire, de l’évocation et de l’implicite, en utilisant ce langage oblique de la poésie. Par le silence des mots eux-mêmes, Rimbaud cherche à exprimer le silence de l’existence et de l’Homme. Le pouvoir de révélation du poète n’est pas une connaissance rationnelle des mystères du réel, mais bien un sentiment du réel. Bachelard disait : « Ce n’est pas la connaissance du réel qui nous fait aimer le réel, c’est le sentiment du réel qui est la valeur fondamentale et première ».

Le calme, le calme de ces paroles, contraste avec la gravité : « heureux de savoir que je te viens déjà ». Car c’est six pieds sous terre que Jacques s’en va rejoindre Jojo. Car c’est à la mort, que Brel, qui sait qu’il va mourir, dédie cette chanson. Le cancer qui gagne « par arrêt de l’arbitre », dit Brel dans une autre chanson de l’album (Vieillir). Mais Brel reste vivant.


Pardonnez-moi pour ce petit pavé, mais parfois les mots sortent, un peu maladroitement mais spontanément.
Message posté par NSOL
Pardonnez-moi pour ce petit pavé, mais parfois les mots sortent, un peu maladroitement mais spontanément.


T’es qu’un con NSOL. Tu me fais chialer alors que je pensais être sec. T’es allé puisé dans une oasis dont j’ignorais l’existence. Tu m’a montré que je n’étais pas sec. T’as frèré encore, et profond.

Je ne vais pas me répandre, parce que tu m’as trop bien abreuvé.

Merci.

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