Pas mal de chose à dire sur ce sujet.
Pour élargir au-delà de la France, la production d’électricité aujourd’hui est responsable de plus d’émissions de gaz à effet de serre que la totalité des transports. Tout est donc un enjeu de savoir si la production électrique d’un pays est décarbonée ou non.
D’ailleurs, petite parenthèse, vous savez pourquoi la Chine est leader mondial sur le volume de vente de voiture électrique et que le gouvernement en fait la pub. Parce que c’est bon pour le climat ?
Pas du tout, c’est juste que la Chine dispose de réserve de charbon et non de pétrole. Et donc c’est toujours mieux d’utiliser un charbon domestique qu’un pétrole importé. Avant même d’être un sujet gaz a effet de serre et de bien être pour le climat, la question de la voiture électrique en Chine est d’abord un sujet de souveraineté énergétique. Fermeture de la paranthèse.
Pour en revenir au cas Français, le mix décarbonné permet d’offrir un avantage à la voiture électrique.
Maintenant, est-ce possible de tout passer en électrique ?
Déjà, il faut savoir qu’un usage électrique sur une voiture implique des pertes que n’a pas l’usage thermique (perte de distribution de l’électricité lors de la recharge, perte lors du stockage dans la batterie de la voiture etc).
RTE a publié en 2019 une étude sur l’électrification du parc automobile français :
https://assets.rte-france.com/prod/publ … theese.pdf
L’étude, prospective, avance le chiffre de 15,6 millions de voiture électrique en 2035 (on doit être autour des 250 000 aujourd’hui). Et sur cette valeur le réseau électrique sera capable d’accueillir cette flotte de véhicule.
Reste un élément important, l’appel de puissance (si tout le monde recharge la batterie de sa voiture en même temps). Et c’est là RTE appelle à la vigilance et aux adaptations nécessaires.