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Ça plane toujours ?

La planète se meurt ! Et y a toujours des gens pour la maltraiter. JCVD a dit: "J'aime l'eau. Et dans 20 ans, y en aura plus". Vous aimez l'eau ? Alors faites un effort.

Loin d’être une première, encore entendu aujourd’hui lors de réunions dans une collectivité avec des habitants :

Remise en cause des rapports RTE/GIEC/IAE etc et dans le même temps évocation de palmes d’éoliennes, de panneaux voltaïques et de trétrawattheure.

Pourquoi, mais pourquoi (?) !

Parce que certaines entreprises à visées lucratives s'appuient sur ces rapports pour faire n'importe quoi sous couvert de décarbonation vertueuse?

Mais évidemment qu’une entreprise se doit d’être rentable/lucrative sans ça (1) la banque ne l’accompagnera pas dans son financement et (2) l’entreprise ne pourra pas réinvestir ses bénéfices sur d’autres projets.

Je connais très peu d’entreprises ou d’auto-entrepreneur qui lancent des entreprises pour que celles-ci soient à perte…

Le financement d’un projet EnR, c’est en général 20% de fonds propres et 80% de dette bancaire. Il faut bien les trouver quelque part les fonds propres (qui proviennent donc des bénéfices générés par des projets précédents).

Pour les reste, remettre aujourd’hui en cause (comme ces gens le font), les rapports RTE/GIEC/IEA, c’est juste être aveugle ou complotiste.

Je connais très peu d’entreprises ou d’auto-entrepreneur qui lancent des entreprises pour que celles-ci soient à perte…

C'est pourtant le business modèle principal de la silicon valley :>

La silicon C'est pourtant le business modèle principal de la silicon valley :>

C'est vrai Gogole, pomme, fessebouque, amazonie, herbiandbi ne font pas de bénéfices et n'ont pas présenté de business modèle avec de tel prévision.

Je me rappelle que juste au année 2010 on nous affirmait que le diesel c'était l'avenir pour un tas de raisons mensongères. Je me demande si on dira pas la même chose avec le véhicule électrique dans 20 ans ou moins.

@CMF qui ne se saisit tjs que d'un bout des réponse pour continuer à foncer tête baissé avec ses triples épaisseurs d'œillère.

je reformule donc:

"Parce que certaines entreprises s'appuient sur ces rapports pour faire n'importe quoi"

Ca te vas mieux comme ça?

Tu saisis mieux ce que je veux dire? et t'éviter ainsi de m'expliquer qu'une entreprise doit faire des bénéfices.

Merci.

@CMF qui ne se saisit tjs que d'un bout des réponses pour continuer à foncer tête baissée avec ses triples épaisseurs d'œillères.

je reformule donc:

"Parce que certaines entreprises s'appuient sur ces rapports pour faire n'importe quoi"

Ca te vas mieux comme ça?

Tu saisis mieux ce que je veux dire? et t'éviter ainsi de m'expliquer qu'une entreprise doit faire des bénéfices.

Merci.

Mais parce que sur le reste de ton post, sur le n’importe quoi fait par les entreprises, nous en avons déjà parlé quelques pages auparavant et je sais très bien ou ça va nous mener (cf la page précédente ou tu as tout de même été jusqu’à reposter un de mes messages ou je ne dis absolument pas ce que tu me rapproches de dire dans ce même message).

"Nous sommes en négociation pour acheter des mégawatts statistiques"

Magique...

(Nous allons démanteler EDF, parce que c'est notre projeeeet! Et qu'on a promis aux copains, Hercule, c'est comme ça qu'on vous encule.)

Ya quelqu'un qui comprends quoi que ce soit ici ?

C'est important pour ce qui qui comprennent nib.

Ouf, un grand merci au zadistes, qui nous évitent de déployer des ENR n'importe où et n'importe comment.

Faut prendre le temps, et surtout, éviter l'industrialisation des campagnes.

ps: j'ai rien compris à ton message précèdent.

ps2: je ne suis pas contre les ENR, entendons nous bien.

Justement non, le temps nous ne l’avons plus vraiment.

Les tergiversations politiques pendant des années nous ont amené dans cette situation critique (écologique et énergétique) que l’on connaît aujourd’hui.

Outre les conséquences dramatiques économiques et sociales déjà visibles aujourd’hui, les gens n’ont probablement pas conscience de ce qu’implique d’atteindre la neutralité carbone (si tant est que nous y arrivions, mais nous n’avons pas d’autres choix que de tout faire pour).

On couvre aujourd’hui 60% de notre consommation d’énergie finale via du fossiles qui vient de l’étranger (sans que l’on se pose la question d’ailleurs de savoir si cela a gêné ou gêne les populations de ces pays de voir leur campagne « industrialisée »).

L’impératif est clair, par ordre d’importance : (1) sobriété, (2) efficacité et (3) decarboner notre mix énergétique en déployant massivement des outils de production d’électricité decarbonnée.

Pour le (3), oui, cela va impliquer de produire en France, donc cela va se voir (notamment dans les campagnes). Ce n’est malheureusement plus une question de choix aujourd’hui. Nos paysages, nos campagnes vont changer (ou vont devoir changer). C’est un discours radical mais c’est la réalité. Sans ça, le climat transformera bien plus néfastetement nos campagnes (et la biodiversité) à l’avenir.

J’ai grandi et habite à la campagne. Mais je dois accepter que celle-ci va devoir changer.

Pour reprendre l’article que tu as posté il y a quelques jours, sur le débridage éventuel de parcs éoliens. On risque de se retrouver à devoir débrider des parcs éoliens, donc probablement à augmenter le niveau de risques sur la biodiversité (notamment), ce pourquoi il y avait des brigades. Seulement, si on avait autorisé d’autres projets éoliens (qui ont été refusés de manière abusive), et bien on en serait peut-être pas à évoquer ces débridages. Rappelons que le déploiement des EnR en France est encadré par la réglementation la plus stricte d’Europe.

Encore une fois, les plus lourdes conséquences sur nos paysages et la biodiversité ne seront pas le déploiement des EnR, mais l’inaction dans ce même domaine.

Et pour troller un peu sur « l’industrialisation » des campagnes,, page 27, premier paragraphe de la page :

https://assets.rte-france.com/prod/publi…cipaux-resultats.pdf

Les cars de gendarmes se détachent à l’hori­zon comme en ape­santeur, stationnés sur une haute digue dans la campagne sans grand relief. Ils sont postés aux quatre coins de l’immense

réserve d’eau de Mauzé­-sur­-le­-Mignon et de celle, en chantier,

de Sainte-­Soline, toutes deux sont destinées à l’agriculture,

majoritairement aux grandes cultures comme le maïs. La res­source hydrique est manifeste­ ment devenue fort précieuse.

Car en cette tranquille journée de novembre, les brigades qui pa­trouillent en voiture autour des deux sites dans le sud des Deux­ Sèvres, sont sur le qui­-vive. Le maire de Mauzé­-sur­-le­Mignon a signé un arrêté interdisant de se garer dans la campagne alentour.

Il a prévu large : du 3 octobre au 31 mars 2023, le temps de pomper dans la nappe phréatique de quoi remplir la « mégabassine » de 316 000 mètres cubes, du moins si la recharge du sous­-sol le per­met. En 2021, année de la cons­truction de cette réserve­-ci, il n’avait pas été possible d’en faire le plein tant l’hiver était resté sec.

Pour l’heure, après avoir servi à l’irrigation cet été, elle a de gran­des chances d’être vide. Mais, in­terdit d’y jeter un œil!

A 70 km de là, le chantier de Sainte­-Soline a repris quelques

jours après la mobilisation des opposants aux mégabassines des

29 et 30 octobre. Marquées par des affrontements et des blessés

de part et d’autre, les manifesta­tions, qui étaient interdites, ont laissé des traces. L’ambiance reste tendue dans la campagne nior­taise. Vols de boîtes à lettres, pneus crevés, photos aériennes prises sans autorisation, caméras espionnes, bassines « démante­lées », comme disent des oppo­sants, menaces de mort...

Un militant anti­bassine a ra­conté avoir ramassé des kilos de

douilles en plastique ayant con­tenu les gaz lacrymogènes qui ont

plu sur les champs alentour ce week­-end­ là. Il a été agressé, roué de coups devant chez lui le 18 no­vembre et a déposé plainte depuis.

Dans le même temps, les convoca­tions de manifestants se succè­dent dans les gendarmeries du dé­partement. Cinq personnes doi­vent être jugées à Niort lundi 28 novembre pour avoir, comme

plusieurs milliers d’autres, parti­cipé aux cortèges de protestation.

Un rassemblement y est annoncé.

Sous la surveillance des gendar­mes, les engins s’affairent sur le terrain de 16 hectares où doit trou­ver place la future réserve de subs­titution de Sainte­-Soline. D’une capacité de 720 000 m3, elle est destinée à alimenter douze ex­ploitations d’agriculteurs irri­gants. C’est la deuxième et plus vaste des seize prévues sur ce mo­dèle : de quoi stocker, d’ici à 2025,

près de 7 millions de m 3 dans le bassin de la Sèvre niortaise, qui alimente le marais poitevin.

« C’est aberrant, tous ces moyens », soupire Jean­-Jacques Guillet, 71 ans, opposant déterminé à cette opération de « privatisation de l’eau ». Cet ancien maire de la pe­tite commune d’Amuré, non loin de Mauzé-­sur-­le-­Mignon, recense sans hésiter les élus municipaux qui vont voir leur exploitation ou celle de leur famille raccordée à ces grands étangs artificiels. A ses

côtés, Hélène Girard, 66 ans, constate : « Depuis qu’on s’est alliés avec les Soulèvements de la Terre il y a un an, il y a de la violence, mais aussi un second souffle, de la jeu­nesse. Avant, nos pique­niques fa­miliaux de protestation avec les bé­bés, les clowns et les fanfares pour réclamer un moratoire sur les bas­sines n’étaient pas pris au sérieux. »

« On ne comprend pas la violence gratuite des opposants... », dé­nonce pour sa part François Péto­rin, administrateur de la Société coopérative anonyme de l’eau des Deux­Sèvres (Coop 79) qui porte leprogramme des seize mégabassi­nes. Néanmoins il se dit « confiant » quant à leur réalisa­tion. « Nous faisons ce qu’il faut pour sécuriser les chantiers, nous installons des caméras, un double grillage, un portail... et c’est l’Etat

qui gère les manifestations. » De fait, le gouvernement soutient

clairement la généralisation de ces dispositifs consistant à puiser de l’eau dans les nappes souterrai­nes en hiver pour en disposer l’été.

Cette politique est aussi présen­tée comme un moyen d’inciter les

agriculteurs à mutualiser leurs prélèvements et à consentir quel­ques efforts en faveur de l’envi­ronnement – modestes et selon leur bonne volonté – en échange de subventions atteignant jusqu’à 70 % des investissements. Dans les Deux-­Sèvres, le programme est évalué à 60 millions d’euros. Dans la Vienne voisine, un accord du même montant vient d’être signé entre le préfet et la profession agri­cole, à Poitiers le 3 novembre, pour

la création de 30 mégabassines.

La question pourtant est de sa­voir s’il reste possible de puiser

dans la nappe souterraine, actuel­lement particulièrement basse,

alors que la sécheresse sévit tou­jours dans l’ancienne région Poi­tou­Charente. Au 31 octobre, celle­-ci se trouvait en totalité sous le coup d’arrêtés préfectoraux de crise ou d’alerte renforcée, res­treignant, en plein automne, les usages de l’eau. Elle est reconnue officiellement comme souffrant d’un déséquilibre chronique entre ses ressources et ses be­soins. Par conséquent, l’Etat doit y fixer un volume maximum pour le prélèvement total des re­tenues et forages.

En échange des bassines, les bé­néficiaires ont promis de réduire

leur consommation. « Quand tout sera fini, nous en serons à 11,7 mil­lions de m3 au lieu de 14 ou 15 mil­lions aujourd’hui, avance François Pétorin. C’est vrai, les modèles nous disent que sur dix ans, on ne pourra pas les remplir une fois ou deux, mais c’est mieux que de manquer d’eau dix fois sur dix ! » A la limite de la Charente­Maritime, l’exploitant cultive maïs, colza,

blé dur, tournesol, betteraves su­crières, pois, qu’il irrigue.

« Nous avons besoin de sécuriser nos récoltes, affirme l'administrateur de la Coop de l’eau 79.

Aujourd’hui, je suis obligé de refu­ser des contrats avec des coopérati­ves. Au printemps, avec la séche­resse, j’ai perdu 60 % de mes rende­ments pour le blé tendre. Sans le stockage je ne sais pas si mon fils pourra reprendre derrière moi. »

Voilà onze ans qu’il attend l’abou­tissement du projet, particulière­ment le creusement de la réserve de Priaire de 161 000 m3, prévu non loin de chez lui en 2023. En échange de cette eau garantie, il a dû promettre d’œuvrer en faveur de l’environnement : il n’a pas opté pour la réduction de son

usage des pesticides, il a préféré planter des bandes de fleurs ap­préciées des insectes butineurs.

En plus de ses terres, l’infrastruc­ture desservira trois autres irri­gants, dont un partiellement. De quels volumes chacun disposera ?

C’est le genre de questions aux­ quelles ne répond pas la Coop de

l’eau 79. On sait juste que la répar­tition repose sur l’antériorité : plus une exploitation consommait d’eau par le passé, plus elle en aura. Tous les agriculteurs qui ar­rosent leurs récoltes ou abreuvent leurs animaux doivent obligatoi­rement y adhérer, mais moins de la moitié – une centaine sur 220 – pourra être raccordée aux réser­ves de substitution.

Les responsables de la Coop de l’eau soutiennent que ne plus pré­lever d’eau en été dans le milieu en laissera davantage pour les autres.

L’argument ne tiendra pas lorsque la sécheresse conduira le préfet à interdire l’arrosage, seules les par­celles reliées à une mégabassine déconnectée du réseau hydrogra­phique pourront alors être irri­guées, à moins d’obtenir d’hypo­thétiques dérogations. Là n’est pas le seul souci. D’abord, contraire­

ment à ce qu’a répété le gouverne­ment, plusieurs recours n’ont pas encore été jugés sur le fond. C’est le cas notamment pour neuf bassines de la Sèvre niortaise : le tri­bunal administratif a suspendu sa décision en attendant que leurs promoteurs revoient leur dimen­sionnement à la baisse.

Ensuite, extraire la ressource du sous-­sol pour la garder en sur­face l’expose au réchauffement et à l’évaporation, ainsi qu’aux oiseaux de passage, rongeurs, pa­thogènes divers, efflorescences d’algues, cyanobactéries... Des biofilms se développent alors dans les canalisations, limitant

ainsi la pression – un phéno­mène gênant pour les irrigants –,

tandis que l’apparition de toxi­nes risque de contaminer l’ap­

provisionnement des animaux, des humains...

Enfin l’envolée de la facture fait tanguer la cohésion des agricul­teurs des Deux­Sèvres. Le coût du mètre cube est en passe de plus que doubler par rapport aux pré­visions pour atteindre 35 centi­mes, tandis que le prix de l’éner­gie pour faire fonctionner les pompes grimpe en flèche. « Ils en sont à envisager de mettre des panneaux photovoltaïques sur les bassines pour faire baisser les charges », rapporte Olivier Droui­neau, maraîcher à la tête de 6 hec­tares en bio et du magasin Au Po­tager mignon près de Mauzé.

Il résume à sa façon les deux modèles qui se côtoient de­

puis que les primes européennes ont poussé les fermes en polycul­ture du Poitou à se convertir dans les grandes cultures irriguées : « Eux, ils exportent du maïs, nous, nous nourrissons les gens 20 km à la ronde. » Cependant comme il arrose partiellement ses légu­mes, Olivier Drouineau a dû ad­hérer à la Coop de l’eau, sinon il perdait le droit d’utiliser son fo­rage. Il a voulu quitter la Coop 79 qui lui a déjà réclamé plusieurs

qui lui a déjà réclamé plusieurs centaines d’euros d’acomptes

bien qu’il consomme peu : 8 000 m 3 par an. Demande refu­sée. Il en est sûr : « Dans six mois, tout le monde voudra partir. A la

dernière assemblée, on a dit qu’on allait arrêter de payer. »

Non loin de là, à Migré, Luc Suret désigne du doigt la vingtaine de vaches bazadaises – une espèce grise, petite et rare – qui paissent dans son champ de trèfle. C’est sa façon de résoudre la question des engrais. « Encore heureux qu’on puisse vivre sans irrigation dans un pays de tourbières et de marais ! », lance­ t­il, même si, bien sûr, sa ferme souffre elle aussi de la sé­cheresse. Il montre la petite rivière de son enfance, où plus personne ne s’aviserait d’aller boire ni pê­cher. L’agriculteur bio remonte alors aux années 1970 pour analy­ser la métamorphose des paysa­ges ruraux alentour. « A l’époque, il n’y avait pas de compteurs d’eau mais les assecs étaient exception­nels. Puis en 1992, les primes euro­péennes de la PAC sont devenues quatre fois plus élevées pour un

hectare de maïs irrigué que pour une prairie... comme ça, on a réduit la capacité des sols à se gorger d’eau et à rester humides. »

Luc Suret assure qu’« à part les ayatollahs de l’irrigation », tous les agriculteurs réduisent leur consommation d’eau et s’interro­gent sur la pertinence d’un « pro­jet anachronique ».

Julien Le Guet, l’un des fonda­teurs du mouvement contesta­taire, raconte l’histoire du « marais mouillé » qui a réduit comme peau

de chagrin. Le 25 mars 2023, se pro­file « une mégamanifestation, pa­cifiste mais créative, annonce­ t'­il.

Deux nouveaux collectifs Bassine non merci ! viennent de se créer en Bretagne et dans le Limousin. Cette lutte est imperdable.»

Un projet de trente réserves de substitution lancé dans la Vienne

les mégabassines font tache d’huile dans l’ex--­région Poitou­Charentes. Le préfet de la Vienne, Jean-­Marie Girier, a discrète­ment lancé un programme de trente réser­ves de substitution d’une capacité de 8,9 millions de mètres cubes d’eau au total dans le bassin de la rivière le Clain, moyen­nant 60 millions d’euros subventionnés à près de 70 %. A terme 120 exploitations y se­ront raccordées, sur les 153 engagées dans le

protocole d’accord signé au soir du 3 no­vembre, après le week­end de contestation très médiatisé de Sainte­-Soline, dans les

Deux­Sèvres. Pris au dépourvu, quelques centaines d’opposants se sont rassemblés in extremis dans les rues de Poitiers.

La préfecture reconnaît implicitement que le débat sur le partage de la ressource hydrique reste à mener, puisqu’elle an­

nonce un éventuel projet de territoire in­cluant tous les acteurs de l’eau... mais après le lancement du chantier des bassines. Car le protocole, objet de concertation depuis 2019, n’a pas convaincu. Il s’est soldé, quel­ques élus locaux et députés mis à part, parun tête à tête entre l’Etat et le secteur agri­cole, représenté par cinq groupes d’irri­gants, la FNSEA, le Crédit agricole, Grou­pama... La chambre d’agriculture de la Vienne, tenue par la Coordination rurale, n’a pas souhaité signer. La Confédération paysanne non plus. D’autres acteurs n’ont pas voulu s’associer : les associations envi­ronnementales, la fédération de pêche, les syndicats de rivière, l’établissement public chargé de la gestion du bassin du Clain et la

communauté urbaine du Grand Poitiers, forte de quarante communes. Avec sa régie publique, celle-­ci produit l’eau potable et gère l’assainissement de l’agglomération.

La collectivité n’a pas voulu s’associer au protocole « parce que ce projet est mené à l’envers avec une forme de gouvernance que nous avons découvert à la dernière minute et qui ne nous plaît pas », affirme Laurent Lu­caud (PCF), vice-­président de la commu­nauté urbaine. La sécheresse à l’origine du « désastre environnemental actuel » in­quiète beaucoup l’élu, le déficit de précipita­tions atteint désormais 45 %. « Nous avons encore moins d’eau qu’en août, 1 500 kilomè­tres de rivières sont à sec. C’est du jamais­-vu, nous ne savons pas combien de semaines nous allons encore pouvoir fournir de l’eau potable. On ne peut pas envisager de stocker le surplus en hiver dans ces conditions, mais seulement le surplus du surplus », dit-­il.

En tenant compte des dérogations excep­tionnelles accordées aux irrigants les an­nées très sèches comme 2003, devenues ré­currentes ensuite, l’équipe de Vienne Na­ture, qui porte plusieurs recours juridiques contre les bassines, conclut que celles-­ci ne relèvent pas de la substitution d’eau entre

l’été et l’hiver, mais ajoutent quelques mil­lions de mètres cubes supplémentaires aux volumes annuels autorisés. « C’est une at­teinte grave à la nature. Les gens ne com­prennent pas pourquoi l’irrigation des gran­des parcelles s’est poursuivie jusqu’en août malgré les restrictions qu’ils doivent, eux, res­pecter aujourd’hui encore », rapportent Mi­chel Levasseur et Jean­Claude Hallouin qui dirigent Vienne Nature. A la demande de l’Etat, une étude importante – dite « Hydro­logie, milieux, usages et climat » – est enga­gée sur l’état de la ressource, mais ses résul­tats ne sont attendus qu’en 2023.

y a une version audio ?

Ou une video avec des images stock motion monté de manière assez dynamique pour capter mon attention flottante plus de 2 mn.

C'est pour un ami.

Le recours à la bioénergie fait peser un risque sur l’usage des terres de l’UE

Le plan européen pourrait conduire aussi à multiplier par quatre les importations de bois.

En matière de lutte contre le dérèglement climatique et de protection de la biodi­versité, certaines solutions sont à

double tranchant. Une analyse pu­bliée dans l’édition de Nature du 1 er décembre avertit de risques liés au plan européen de législations climatiques « Fit­for­55 », qui vise à réduire de 55 % les émissions de gaz à effet de serre de l’Union euro­péenne (UE) d’ici à 2030. Pour tenir ce cap, l’UE prévoit notamment de

porter la part des énergies renou­velables à 45 % à cet horizon (con­tre 22 % en moyenne en 2020), et fixe plusieurs sous­-ojectifs pourle recours à la bioénergie (l’énergie issue de matières organiques comme le bois­énergie, la métha­nisation, les agrocarburants, etc.).

Selon les modélisations effec­tuées par cinq chercheurs améri­cains et européens sur le climat et l’usage des terres, en s’appuyant sur les projections de la Commis­sion européenne, les mesures de l’UE nécessiteraient de consacrer 22 millions d’hectares à des cultu­res énergétiques en 2050, soit 20 %

des terres arables européennes, de multiplier par quatre les importa­ tions de bois pour l’énergie et de convertir la moitié des prairies semi­-naturelles. « Le plan Fit­for­55 sacrifie le stockage du carbone et la biodiversité au profit d’un recours

extensif à la bioénergie », mettent en garde les chercheurs dans leur analyse, pointant le risque d’aug­menter la déforestation ailleurs dans le monde en consacrant des terres à la production de bois­ énergie ou de biocarburants.

« Nous ne pouvons pas nous atta­quer au changement climatique si

nous ne cessons pas de convertir des espaces naturels qui permet­ tent de stocker du carbone », relève Timothy Searchinger, de l’univer­sité de Princeton et premier auteur de l’article. Le principal biais du plan climatique européen, expliquent les auteurs, est de con­sidérer la bioénergie comme neu­tre en carbone. « Lorsqu’on brûle une source de bioénergie, on émet

du carbone, poursuit M. Searchin­ger. On peut penser que ce carbone a été absorbé par la plante pendant sa croissance, mais il faut des terres pour faire pousser des plantes. Et si on utilise des terres pour la bioéner­gie, celles-­ci ne serviront pas pour d’autres usages, comme produire de la nourriture ou stocker du car­bone par la végétation. »

C’est l’externalisation des be­soins en terres de l’Europe, no­tamment pour compenser la pro­duction agricole « perdue », que

les chercheurs appellent à mieux prendre en compte. Car si l’Europe exporte du blé dans le monde et des produits transformés, elle reste importatrice nette de matiè­res premières agricoles pour ré­pondre à ses besoins en soja, hui­les végétales, café ou cacao. Les auteurs de l’analyse ont calculé que pour 4 hectares cultivés à l’in­térieur de ses frontières l’UE exter­nalise 1 hectare de terres dans des pays tiers. « L’Europe a une em­preinte en terres très importante à travers ses importations, précise Patrice Dumas, du Centre de coo­pération internationale en recher­che agronomique pour le déve­loppement et coauteur de l’ana­lyse. C’est un aspect qui n’est pas bien quantifié aujourd’hui dans les indicateurs. Le fait d’utiliser des terres pour de la biomasse­énergie en Europe signifie qu’il faudra,

quelque part dans le monde, recon­vertir des terres de végétation na­turelle. La bioénergie ne peut donc pas être neutre en carbone, parce qu’elle utilise des terres, même si

cela ne correspond pas à une défo­restation immédiate. »

Sollicitée par Le Monde, la Com­mission européenne justifie son

programme : « La bioénergie est un élément essentiel du système éner­gétique de l’UE, puisqu’elle repré­sente 12 % du bouquet énergétique global et 60 % de la consommation d’énergie renouvelable, détaille Tim McPhie, porte­-parole sur l’ac­tion climatique. L’utilisation dura­ble de la bioénergie contribue à la décarbonation de l’économie euro­péenne. » La Commission fait va­loir par ailleurs que les critères de durabilité de la bioénergie ont été renforcés en 2018 et que d’autres limitations sont à l’étude.

« Les auteurs de cette analyse ont raison de montrer qu’on ne va pas décarboner le système économi­que de l’UE en poussant simple­ment la biomasse, commente Pierre­-Marie Aubert, chercheur en politiques agricoles à l’Institut du développement durable et des relations internationales, qui n’a pas participé à ces travaux. Mais il va falloir surtout développer la so­briété énergétique et changer nos régimes alimentaires pour réduire

notre consommation de produits d’origine animale. »

Par ailleurs, la façon dont le dé­bat sur l’empreinte en terres est posé comporte d’autres limites, souligne M. Aubert : celui­ci pour­rait servir de justification à la vo­lonté d’augmenter encore plus la productivité agricole, quand les rendements, en Europe de l’Ouest notamment, présentent déjà des signes ’essoufflement. Une me­nace dont disent avoir conscience les auteurs de l’analyse. « Dévelop­per une agriculture très efficiente en termes de rendements nécessi­terait moins de terres, mais aurait

des conséquences néfastes de pol­lution aux engrais azotés et aux

pesticides, note M. Dumas. Il faut être très attentif à ces effets et met­tre en balance toutes les consé­quences environnementales. »

Je pense qu'il n'y a que les naïfs pour croire que le déploiement massif des ENR de façon exponentielles (tout en détruisant les campagnes) va résoudre le problème du réchauffement climatique.

Cela va juste se rajouter au reste (énergies carbonées) , afin de produire toujours plus, et permettre de consommer sans fin.

L'un finançant l'autre.

Une seule solution: mettre à bas le système (capitalo-gaucho-ecologis')

https://www.lindependant.fr/2022/12/02/a…u-monde-10842470.php

Je pense qu'il n'y a que les naïfs pour croire que le déploiement massif des ENR de façon exponentielle (tout en détruisant les campagnes) va résoudre le problème du réchauffement climatique.

Cela va juste se rajouter au reste (énergies carbonées) , afin de produire toujours plus, et permettre de consommer sans fin.

L'un finançant l'autre.

Une seule solution: mettre à bas le système (capitalo-gaucho-ecologis')

https://www.lindependant.fr/2022/12/02/a…u-monde-10842470.php

Les naïfs, ou plutôt ceux qui ne prennent pas le temps de se documenter...

Parce que ton post comporte encore une grosse dose de n'importe quoi. RTE, bilan électrique :

« Aujourd’hui, l’énergie éolienne et l’énergie solaire se déploient donc essentiellement en addition au potentiel de production nucléaire et hydraulique En conséquence, l’augmentation de la production éolienne et solaire en France se traduit par une réduction de l’utilisation des moyens de production thermiques. Pour obtenir une évaluation des émissions évitées grâce à la production éolienne et solaire, RTE a simulé ce que serait le fonctionnement du système électrique actuel sans ces installations (éoliennes et solaires). Cette étude, restituée dans le rapport technique du Bilan prévisionnel 2019, chiffre les émissions évitées à environ 22 millions de tonnes de CO2 par an (5 millions de tonnes en France et 17 millions de tonnes dans les pays voisins). Dit autrement, si ces capacités n’avaient pas été développées et avec le reste du parc électrique actuel et inchangé, les moyens thermiques en France et en Europe auraient été davantage sollicités, conduisant à des émissions supplémentaires, notamment via des centrales au charbon et au gaz. »

On peut difficilement faire plus clair.

Les naïfs, ou plutôt ceux qui ne prennent pas le temps de se documenter...

Parce que ton post comporte encore une grosse dose de n'importe quoi. RTE, bilan électrique :

« Aujourd’hui, l’énergie éolienne et l’énergie solaire se déploient donc essentiellement en addition au potentiel de production nucléaire et hydraulique En conséquence, l’augmentation de la production éolienne et solaire en France se traduit par une réduction de l’utilisation des moyens de production thermiques. Pour obtenir une évaluation des émissions évitées grâce à la production éolienne et solaire, RTE a simulé ce que serait le fonctionnement du système électrique actuel sans ces installations (éoliennes et solaires). Cette étude, restituée dans le rapport technique du Bilan prévisionnel 2019, chiffre les émissions évitées à environ 22 millions de tonnes de CO2 par an (5 millions de tonnes en France et 17 millions de tonnes dans les pays voisins). Dit autrement, si ces capacités n’avaient pas été développées et avec le reste du parc électrique actuel et inchangé, les moyens thermiques en France et en Europe auraient été davantage sollicités, conduisant à des émissions supplémentaires, notamment via des centrales au charbon et au gaz. »

On peut difficilement faire plus clair...

Ce n'est pas méchant hein, mais je t'invite sincèrement à te documenter avant de dire telles "idioties".

Les naïfs, ou plutôt ceux qui ne prennent pas le temps de se documenter...

Ce n'est pas méchant hein, mais je t'invite sincèrement à te documenter avant de dire telles "idioties".

Mon lien n'a rien à voir avec ta réponse.

"Avion, kérosène, cramons tout, tout en évitant des décollages supplémentaires pour faire propre".

Voilà de quoi parle mon post.

C'est foutu mon pote.

Va falloir te motiver, tenter de bouger tes bras pour faire sauter tes œillères.

Ah mais merde, c'est ton gagne pain les ENR?

Ca va être donc plus difficile.

Mais je peux t'expliquer comment faire, envoie moi un mp.

je précise:

*ENR dans les campagnes.

En zone urbaine, pas de soucis, faut balancer à donf:

-éoliennes

-panneaux solaires

-brulage de déchets

-récupération de l'eau des chiottes pour la biomasse

Pas de problèmes, je suis d'accord.

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