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Ça plane toujours ?

La planète se meurt ! Et y a toujours des gens pour la maltraiter. JCVD a dit: "J'aime l'eau. Et dans 20 ans, y en aura plus". Vous aimez l'eau ? Alors faites un effort.
Message posté par n'golo comté
J'ai lu je sais plus ou que cette année covidienne nous avait justement fait baisser nos émissions de 7%. Ca nous donne un aperçu des efforts qu'il nous reste à faire ^^.


Les émissions mondiales ont baissées de 5,3 et non 7%. je l'indique dans mon post huhu.

Sinon oui, ça donne idée de l'immense marche devant nous.

Edit : effectivement certaines sources parlent d'une baisse de 7% en cette année "covid"

https://www.globalcarbonproject.org/car … lights.htm
Alors que les énergies fossiles sont responsables des dérèglements climatiques qui font de 2020 l'année la plus chaude, jamais enregistrée, le gouvernement français est sur le point d’autoriser un projet d’extraction de gaz de couche (cousin du gaz de schiste) en Lorraine :

https://reporterre.net/Des-ONG-lancent- … n-Lorraine

Tout va bi€n.
Mhm, m'est d'avis que tu as posté tes messages dans la mauvaise section du forum huhu.
Petit assemblage d'articles/infos sur le climat et Trump vs Biden :

La croisade de déréglementation de Trump a commencé avec son premier administrateur de l'EPA (Agence de Protection de l’Environnement), Scott Pruitt, un ancien procureur général de l'Oklahoma qui avait poursuivi l'agence une douzaine de fois pour la protection de l'environnement avant d'être nommé pour le diriger. Après avoir démissionné face à de multiples scandales éthiques, Trump a choisi un ancien lobbyiste du charbon, Andrew Wheeler, pour prendre sa place.

Pruitt et Wheeler - en parallèle avec le ministère de l'Intérieur et le ministère de l'Énergie - ont travaillé pour terminer des dizaines de revers de l'industrie , en évacuant les réglementations sur tout, des émissions de gaz à effet de serre des centrales électriques à l'efficacité de l'eau des pommes de douche.

Ont été annulés ou sabotés aussi, entre autres : le Plan pour une énergie propre institué par l’administration Obama, les normes sur le mercure et la toxicité de l’air, l’interdiction du pesticide chlorpyriphos (neurotoxique et perturbateur endocrinien) et les normes d’émissions de méthane.

Le 6 janvier 2021, quinze jours avant son départ, l’administration Trump a organisé une vente aux enchères ouvrant au forage de pétrole et de gaz certaines parties de la Réserve naturelle nationale de l’Arctique (ANWR) qui protège environ 78.051 km2 en Alaska. Les écologistes qui avaient tenté de bloquer cette vente en justice et avaient été déboutés peuvent se réjouir : ce fut un échec ! La moitié des baux proposés n’ont fait l’objet d’aucune offre et la vente n’a rapporté que quatorze millions de dollars (11,4 millions d’euros), bien moins que les milliards de dollars escomptés. Il est possible que cela soit dû au fait qu’en 2019, toutes les grandes banques américaines, y compris la Bank of America et Goldman Sachs, avaient déclaré qu’elles ne financeraient pas le forage pétrolier dans la région arctique. Malgré tout, les experts disent qu'il pourrait être difficile pour l'administration Biden et les groupes environnementaux de contester les baux qui ont été signés.

L'université de Columbia tient à jour la liste de l'ensemble des mesures prises par l'administration Trump et qui ont des conséquences néfastes sur le climat :

https://climate.law.columbia.edu/climat … on-tracker

Certaines études ont tenté de quantifier la contribution que les baisses de réglementation de Trump apporteront au fil du temps à l'accélération du réchauffement climatique. Une estimation publiée l'année dernière par le groupe Rhodium a révélé que les mesures prises par l'administration pour affaiblir la réglementation sur les gaz à effet de serre pourraient ajouter l'équivalent de 1,8 gigatonnes de CO2 dans l'atmosphère d'ici 2035 , soit près d'un tiers de toutes les émissions américaines en 2019.

Cependant, il y a tout de même quelques bonnes nouvelles cachées dans plan de relance au Covid-19 que Trump a signé en décembre 2020.

Dans le plan de relance de 900 milliards de dollars se trouvait une loi importante qui appelle à l'élimination progressive de l'utilisation des hydrofluorocarbures - une classe de gaz super-piégeant la chaleur utilisée dans les réfrigérateurs et les climatiseurs - et une extension d'un crédit d'impôt pour la technologie de capture du carbone pour industrie.

En rejoignant l’accord, les États-Unis vont devoir élaborer une contribution nationale à la réduction des GES ambitieuse et équitable, avant la COP26, qui soit compatible avec les objectifs de l’accord.

Point positif aussi, la plupart des dégâts républicains de ces quatre dernières années se sont faits par décrets. Ceux-ci pourraient donc être assez aisément supprimés par le nouveau locataire de la Maison-Blanche. C’est notamment le cas d’une décision prise in extremis à la fin du mois dernier, qui supprime toute protection de la plus grande forêt du pays, la forêt nationale de Tongass (Alaska). La laissant donc à la merci des entreprises qui peuvent l’exploiter et y construire des routes, alors qu’elle joue un rôle important dans la captation du gaz carbonique aux États-Unis.

Dans ses engagements pour l’écologie, en plus de la réintégration à l’accord de Paris sur le climat, Joe Biden compte investir en dix ans 1.700 milliards de dollars dans les énergies renouvelables, lancer 10 millions d’emplois dans les énergies vertes, et faire des États-Unis un pays carboneutre d’ici 2050 (il avait évoqué 2025 durant un débat, avant de revenir sur cette date).

Cependant, le tableau réserve quelques zones d’ombre. Joe Biden ne compte par exemple pas interdire la fracturation hydraulique dans l’exploitation des gaz de schiste, méthode reconnue comme extrêmement à risque pour l’environnement, en dehors de celle réalisée sur les terres publiques. Brendan O’Leary croit cependant que la pression de l’opinion sur ce thème et le fait que cette technique soit très coûteuse pourront conduire à son abandon si Washington diminue les subventions qu’elle offre aux entreprises du secteur.

Le candidat Biden a aussi affirmé vouloir « se détourner de l’industrie pétrolière » mais n’a pas indiqué d’échéancier précis à ce sujet, en dehors de l’objectif de carboneutralité.
Excellent débat ayant eu lieu hier que je vous conseille, vraiment.
Bravo aussi à l'animateur du débat que je trouve très bon.

Comment vivre avec ou sans le nucléaire ?

https://www.youtube.com/watch?v=ptHnZLf … l=CliqueTV

Il y a quelques sujets importants qui auraient pu être aussi évoqués (approvisionnement d'uranium etc) mais le débat est plutôt bon.
Enquête réalisée entre octobre et décembre 2020 pour le programme des Nations Unies pour le développement (Pnud). 50 pays, 17 langues, 1,2 million de personnes interrogées.

https://www.undp.org/content/undp/en/ho … sults.html

Résultats : 64 % des personnes sondées à travers le monde estiment que le changement climatique est une « urgence ».

Quelques chiffres en plus :

Sur les 18 types d’actions proposés par le sondage, quatre émergent f: la préservation des forêts et des terres (54 % de soutien en moyenne) ; l’utilisation des énergies renouvelables (53 %), l’agroécologie (52 %), et l’investissement dans l’économie verte (50 %).

Dans les pays du G20 – les plus émetteurs de gaz à effet de serre –, la majorité des sondés se montrent favorables à des investissements plus massifs dans la transition écologique. C’est particulièrement vrai des Britanniques (73 %), de l’Allemagne et du Canada (68 %), du Japon (59 %) ou en France (56 %).

Les contextes géographique et culturel comptent dans les priorités affichées. La protection de l’océan arrive ainsi en bonne place parmi les pays insulaires menacés par la montée des eaux, alors qu’elle n’est pas une priorité pour des pays peu développés qui ont peu ou pas de littoral. Sans surprise, il apparaît aussi que sont privilégiées les politiques impliquant le moins de renoncement : on préfère miser sur les énergies renouvelables et les transports électriques, plutôt que faire des économies d’énergie ou limiter sa consommation de viande, l’item le moins choisi.
Ouverture de la consultation publique pour les scénarios 20250 :

https://www.rte-france.com/analyses-ten … rizon-2050

J'ai l'impression d'être tout seul sur ce topic huhu.
L'enjeu climatique/énergétique n'intéresse donc personne d'autre ?

C'est quand même l'enjeu le plus important pour le futur.
Allez là !

Tous ensemble, tous ensemble ouais, ouais !
Pô Pô lô pô pô pô pôôôôôôôôô !
Message posté par Champion Mon Frère - CMF
Ouverture de la consultation publique pour les scénarios 20250 :

https://www.rte-france.com/analyses-ten … rizon-2050

J'ai l'impression d'être tout seul sur ce topic huhu.
L'enjeu climatique/énergétique n'intéresse donc personne d'autre ?

C'est quand même l'enjeu le plus important pour le futur.
Allez là !

Tous ensemble, tous ensemble ouais, ouais !
Pô Pô lô pô pô pô pôôôôôôôôô !


Nan CMF, moi ça m'intéresse mais ça le déprime trop.
Quelle propagande de RTE, les scénarios M sont impossibles, aucune ENR sauf l’hydraulique est pilotable, c’est impossible à gérer. Ensuite les panneaux photovoltaïques c’est de la merde, cela émet presque 10 fois plus de C02 que le nucléaire et l’hydraulique, ça se recycle pas à 100%, et 90% de la production de terres rares est chinoise. L’hydraulique, nous avons atteint le maximum de sa capacité possible donc pas de changement or c’était l’énergie « la plus propre ». Les éoliennes c’est bien mais c’est moche donc qu’on en installe mais pas chez moi svp. Les hydroliennes c’est sympa mais très cher.

Les scénarios N sont juste la pour que EDF vende des EPR, vous savez le truc qui coûte pour le moment 5 fois son prix initial et qui a 10 ans de retard. On en est le projet d’enfouissement de Bure d’ailleurs ? Merci Ségolène.

Si on veut sauver le monde, on va déjà réaliser des economies d’énergies donc c’est pas en augmentant la Conso électrique de 50% (ce qui est prévu pour 2035). Isolez vous, arrêter de consommer comme des goinfres chez primark ou Zara, mangez moins de viande, faites du vélo et surtout pas du vélo électrique (la plus grosse farce écologique), interdiction des vols de moins d’une heure trente, taxe carbone sur les transports maritimes, interdiction de la production électrique au charbon, mariez vous avec votre cousine plutôt que de prendre l’avion pour ramener une thaï, recyclez, recyclez, recyclez, et on arrête le progrès pour le progrès, vive le low tech.

La croissance est antinomique de l’écologie, va falloir arrêter d’écouter la propagande, des guignols qui n’y connaissent rien.

Le numérique c’est 5% des émissions de GES mondiale, en France le numérique émet autant que le transport aérien. Franchement je préfère voyager de temps en temps avec l’avion plutôt que de prendre une photo de ma gueule sur Insta.

Voilà, c’était le discours d’un ingénieur qui en a marre que ce soit des mecs non scientifiques qui nous dirigent sur la politique énergétique et environnementale avec des fausses promesses. La plus grosse arnaque : le bilan carbone nul. C’est scientifiquement impossible, il faut juste prendre la tangente pour réuduire au maximum les émissions de C02, et ça ne passe pas par l’électrique mais pas un mix énergétique raisonné en fonction du territoire.
Message posté par Ras Bernard Lama
Vous avez l'air hyper favorables aux éoliennes
Apparemment, ça détraque pas mal la faune aux alentours puis tout le béton qu'on met dans la terre qui ne sera jamais retiré.
Suis d'acc' avec LCG, la clé c'est la simplicité.


Je parle d’un point du vue C02, mais tu sais tout abîme la nature. La betonisation est un très gros problème. Le gros scandale sont les fermes photovoltaïques, on artificialise des terres pour faire de l’électricité avec un rendement absolument ridicule, c’est un non sens écologique. Pour les éoliennes, lorsque le recyclage est fait (15% est non recyclable mais chut c’est un secret !), on peut limiter l’impact sur la nature. L’idéal c’est la bougie et se chauffer avec les bêtes avec l’étable à côté. Mais je sais pas si les carlins et les poms suffiront à Paris.
10 fois plus d'émission de CO2 que le Nucléaire (je sais pas si tu prends sur tout le cycle de vie par contre donc la construction ou pas) ça fait pas beaucoup d'émission de CO2 à l'arrivé ;)

Le solaire photovoltaïque n'est pas parfait mais je le défend car il est en progression constante (réduction des terres rares, recyclage, efficacité) et à part le nucléaire (qui a d'autres problèmes), ça me parait la meilleure solution future en production d'électricité pour le moment. (à voir selon le développement des production marine).

Mais complétement d'accord avec toi sur la réduction des consommations prioritaire. Car ajouter du renouvelable pour produire plus et non remplacer c'est totalement con.

@Champion, je te lis mais j'ai pas énormément de temps (et d'envie en dehors du boulot) de tout analyser. Déjà le débat de Clique, je le regarde 10 minutes par 10 minutes.
Message posté par Ras Bernard Lama
ah oui, on est axé CO2
A titre individuel, vous préconisez quoi comme solution pour être "autonome"? Je vois guère que les panneaux solaires


Ça dépend où tu habites ! L’idéal est d’habiter à côté d’une cours d’eau et d’avoir du micro hydraulique car le débit est continu (ou presque). Le problème c’est que si tu veux être autonome tu as besoin de batteries pour stocker l’électricité donc c’est pas joli joli niveau écologie.

A la limite il te faudrait un chaudière fioul et un groupe électrogène alimentés avec un biocarburant avancé type HVO à base d’huiles de cuisson usagées mais ça te coûtera un bras. Sinon tu as le bois mais c’est très mauvais pour la qualité de l’air (énormément de particules fines sont rejetées) et pour la petite histoire, on fait tester les granulés avant de les utiliser avec un co trole de radioactivité : en effet le bois capte énormément de polluant merdique et on les rejette dans l’atmosphère en le brûlant.
Message posté par Ras Bernard Lama
ah oui, on est axé CO2
A titre individuel, vous préconisez quoi comme solution pour être "autonome"? Je vois guère que les panneaux solaires


Thermiquement, t'as plusieurs solutions comme le Solaire thermique pour ton ECS, voir ton chauffage. En tant qu'agriculteur t'as peut-être aussi moyen d'utiliser les déchets agricoles pour faire de la biomasse mais à l'échelle individuelle je ne suis pas sûr que ça vaille le coup. Un poêle à bois sinon.

Electriquement, l'éolien individuel c'est de la grosse merde. Donc oui à part les panneaux Photovoltaïques t'as pas grand chose. Mais dans ce cas, il faut beaucoup de maintenance et en installation individuelle c'est rarement fait donc l'efficacité du panneau est ridicule au bout de 2 ans sans maintenance.

Le mieux c'est de faire un truc commun à un quartier, ça offre plus de possibilités mais c'est pas autonome dans ce cas.
Message posté par Les Corts Girl
Quelle propagande de RTE, les scénarios M sont impossibles, aucune ENR sauf l’hydraulique est pilotable, c’est impossible à gérer. Ensuite les panneaux photovoltaïques c’est de la merde, cela émet presque 10 fois plus de C02 que le nucléaire et l’hydraulique, ça se recycle pas à 100%, et 90% de la production de terres rares est chinoise. L’hydraulique, nous avons atteint le maximum de sa capacité possible donc pas de changement or c’était l’énergie « la plus propre ». Les éoliennes c’est bien mais c’est moche donc qu’on en installe mais pas chez moi svp. Les hydroliennes c’est sympa mais très cher.

Les scénarios N sont juste la pour que EDF vende des EPR, vous savez le truc qui coûte pour le moment 5 fois son prix initial et qui a 10 ans de retard. On en est le projet d’enfouissement de Bure d’ailleurs ? Merci Ségolène.

Si on veut sauver le monde, on va déjà réaliser des economies d’énergies donc c’est pas en augmentant la Conso électrique de 50% (ce qui est prévu pour 2035). Isolez vous, arrêter de consommer comme des goinfres chez primark ou Zara, mangez moins de viande, faites du vélo et surtout pas du vélo électrique (la plus grosse farce écologique), interdiction des vols de moins d’une heure trente, taxe carbone sur les transports maritimes, interdiction de la production électrique au charbon, mariez vous avec votre cousine plutôt que de prendre l’avion pour ramener une thaï, recyclez, recyclez, recyclez, et on arrête le progrès pour le progrès, vive le low tech.

La croissance est antinomique de l’écologie, va falloir arrêter d’écouter la propagande, des guignols qui n’y connaissent rien.

Le numérique c’est 5% des émissions de GES mondiale, en France le numérique émet autant que le transport aérien. Franchement je préfère voyager de temps en temps avec l’avion plutôt que de prendre une photo de ma gueule sur Insta.

Voilà, c’était le discours d’un ingénieur qui en a marre que ce soit des mecs non scientifiques qui nous dirigent sur la politique énergétique et environnementale avec des fausses promesses. La plus grosse arnaque : le bilan carbone nul. C’est scientifiquement impossible, il faut juste prendre la tangente pour réuduire au maximum les émissions de C02, et ça ne passe pas par l’électrique mais pas un mix énergétique raisonné en fonction du territoire.


Il faut déjà partir d’un constat de base.

Pour son hypothèse la plus favorable au nucléaire, EDF prévoit d'exploiter ses réacteurs nucléaires jusqu'à 60 ans. En partant de cette base, cela induit que la France aura perdu plus des trois quarts de sa puissance nucléaire d'ici 2050). Cette hypothèse reste conservatrice (EDF mentionne dans son cahier d'acteur que des fermetures pourront avoir lieu avant les 60 ans pour éviter l'effet falaise).

Concernant cet effet falaise (cf Jancovici pour plus de détails), avec une perte de puissance de près de 50 GW, ce sont plus des trois quarts de cette production d'électricité qu'il faudra remplacer, que ce soit par de nouveaux EPR ou d'autres moyens de production.

La Société Française de l'Energie du Nucléaire (SFEN) et EDF ont été claires sur leur volonté de lancer la construction de deux EPR avant la fin du quinquennat pour pouvoir les mettre en service d'ici 2030. L'objectif serait ensuite de lancer un programme de « six à huit EPR ». A partir de 2030, nous aurions ainsi une paire d'EPR en service tous les cinq ans jusqu'en 2050, soit au total en 2050 seulement 18 GW de nouvelle puissance nucléaire. Cette nouvelle puissance sera donc insuffisante pour compenser la perte des 49 GW de notre parc nucléaire historique.

Conclusion, le nouveau nucléaire ne suffira pas à compenser la fermeture de l'ancien. Il faudra bien trouver d'autres solutions pour produire notre électricité.

Du coup, quel moyen de production ? Il existe plusieurs options industrielles à considérer :

1. Prolonger le parc nucléaire au-delà de 60 ans ou accélérer la construction de nouveaux réacteurs nucléaires : options non privilégiées par les professionnels du nucléaire, EDF en tête, pour des raisons économiques et industrielles,

2. Consommer moins d'électricité : l'efficacité énergétique, notamment dans le bâtiment, et la sobriété devraient/doivent permettre de réaliser des économies d'électricité. Malgré tout, elles seront insuffisantes pour compenser à elles-seules la perte de production, encore plus si on intègre les reports d'usages du fossile vers l'électricité (exemple de la voiture électrique),

3. Compléter la production nucléaire par des centrales à gaz fossile : si nous nous sentons concernés par les enjeux climatiques, cette option est à écarter, la combustion du gaz renforçant les émissions de gaz à effet de serre (contrairement au nucléaire ou aux énergies renouvelables),

4. Accélérer le déploiement des énergies renouvelables, si besoin en stabilisant leur production par des moyens de stockage ou de la production d'électricité d'origine thermique (fossile ou renouvelable).

La dernière proposition semble donc inévitable au regard des éléments expliqués plus haut.

Concernant le rapport que vient de sortir RTE et l’IAE. Il précise 4 conditions qui doivent être doivent être rempli pour permettre l'intégration d'une très forte part d'ENR dans le mix électrique : Stabilité du système électrique, Sécurité d'alimentation, Présence de réserves opérationnelles et Développement des réseaux.

Technologiquement, un scénario avec fort déploiement des EnR à 2050 est faisable. C’est un point important. Un autre, et qui est tout au sinon plus important, est que quelle que soit la faisabilité technique des scénarios, il n'a pas été regardé combien ça coûterait, sa rentabilité, son acceptabilité sociale ainsi que les conséquences environnementales associée. Ces différents éléments devraient venir à l'automne.

Point à noter sur la variabilité des EnR, à savoir comment gérer l'intermittence de production, étant donné qu'on exploite l'hydraulique presque à son maximum. Jusqu'en 2035, suivant la PPE, il ne devrait pas y avoir de problème. Pour après, plusieurs solutions proposées :

1) des nouvelles unités de pointe, fonctionnant aujourd'hui au gaz fossile mais devront demain fonctionner à l'hydrogène ou au biogaz (ben oui, sinon on n'est plus dans le renouvelable).
2) Des installations de stockage à grande échelle : batteries, Power to Gas.
3) Flexibilité de la demande, c'est-à-dire capacité d'effacement et pilotage intelligent de la conso
4) plus d'interconnexion.

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