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Ça plane toujours ?

La planète se meurt ! Et y a toujours des gens pour la maltraiter. JCVD a dit: "J'aime l'eau. Et dans 20 ans, y en aura plus". Vous aimez l'eau ? Alors faites un effort.
Message posté par Champion Mon Frère - CMF
Bah voilà, et après on fait les stades dans le même style et à nous la coupe du monde 2022 qui fera du bien à la planète !

https://creapills.com/squall-tour-elect … t-20210125


Message posté par Champion Mon Frère - CMF
EDF a reçu hier l'autorisation d'exploiter l'EPR de Flamanvile :

https://www.legifrance.gouv.fr/download … DVx1TFCBg=

Reste l'avis de l'ASN désormais.


Il faudrait un sacré culot et indépendance pour qu'elle refuse.
Message posté par Polstergeist
Parlons architecture, pour ceux qui s'intéresse au sujet ou qui ont envie de le découvrir.

Le cabinet Baumschlager Eberle bâtit des constructions de bureaux ou d'habitations sans chauffage ni clim.

https://chroniques-architecture.com/bea … -voralberg

https://youtu.be/wKoffTq8JkQ


Je retiendrai ceci :
En France, ces derniers (les architectes) doivent s’en remettre à tous ceux qui veulent leur expliquer comment faire un projet.

Je lirai plus précisément l'article pour mieux comprendre. j'ai pas toujours été fan de leur articles. Beaucoup de mots pour pas dire grands chose.

Sinon pour faire le relou je dirai qu'on peut pas se permettre partout d'avoir des murs de deux fois 38 cm plus l'enduit. En montagne ou centre ville la ou les m2 coutent une blinde ca m'intéresserai de savoir quel option ils prennent.
Ce qui est bien avec ces bonnes vieilles maisons c'est qu'elles sont naturellement bien ventilées. C'est ce qui en fait aussi leur plus gros défaut pour la surconsommation de chauffage du aux déperditions. On va pas se mentir ces maisons mal chauffés c'est un enfer. Elles apportent une régulation l'été, l'hiver c'est un autre délire.
Pour ne pas sur surconsommer il faut garder la chaleur donc être le plus étanche possible. C'est le nœud du problème car il faut trouver le bon équilibre entre trop de couche technologique et trop de consommation et d'inconfort.
Message posté par n'golo comté
Je retiendrai ceci :
[i


J'ai pris cet article, parce que je cherchais un papier en français ou en anglais sur le sujet (j'en ai lu plusieurs assez vite, et celui là m'a paru plus complet). La vidéo est peut être un peu longue, mais est sous titrée en english.

Le petit tacle glissé sur la bureaucratie française est bien placé. Il serait un peu long d'expliquer ici les spécifités du Voralberg, qui lui ont permis d'être aujourd'hui une référence mondiale en architecture, mais une telle évolution aurait été impossible en France.

Je me souviens avoir mis ici un .pdf en français sur le V, qui parlait entre autres choses d'atchitecture, et qui était bien fichu. Je vais essayer de le retrouver.
Je me disais que son nom n'était pas encore apparue... Dominique Gauzin Muller... c'est un reflexe de Pavlov. Des que tu dis Voralberg la nuit devant un miroir éclairé par une bougie bam elle sort.
Je flatule gras juste en voyant son nom. C'était une de mes profs. Je la supporte pas huhu.
Mais merci pour la doc j'avais pas vu que tu l'avais déjà mis.
Message posté par n'golo comté
Je me disais que son nom n'était pas encore apparue... Dominique Gauzin Muller... c'est un reflexe de Pavlov. Des que tu dis Voralberg la nuit devant un miroir éclairé par une bougie bam elle sort.
Je flatule gras juste en voyant son nom. C'était une de mes profs. Je la supporte pas huhu.
Mais merci pour la doc j'avais pas vu que tu l'avais déjà mis.


Ahaha, oui, il semblerait qu'elle ait le monopole de la discussion sur l'architecture du V en france. J'en suis désolé, hein, mais lorsqu'on cherche des docs en français, on finit forcément par la croiser.

Le pdf est copieux, mais plutôt intéressant.
Un bon gros Greenwashing ce Tottenham Chelsea... A gerber.

La brève sofoot ne dit pas grand chose, mais on peut trouver plus d'infos sur le site du club:

Le Net 0 Carbon emission sera atteint grâce à:
- Sensibilisation auprès des supporters pour les inciter à moins émettre ce jour-là (transport, nourriture, déchets)
- Offset avec des projets de reforestation pour compenser le reste. Autrement dit, on pollue mais c'est pas grave hein, on aide des gens qui ne polluent pas à polluer encore moins

Si c'est pas du bullshit...


Dans le détail ca donne:
Inciter les supp à venir en transports en commun
Parking vélo de 180 places
On encourage les supp à manger veggie au stade, toutes les buvettes vont offrir le choix entre un plat veggie ou la traditionnelle saucisse
Des verres à bières réutilisables (quelle innovation. J'y aurais jamais pensé...), et différentes poubelles pour trier les déchets (Pareil, quelle innovation...)
L'équipe des spurs se rendra au stade en bus! Et pas un bus électrique hein, un bus roulant au biogaz, cette aberration.
Les Blues seront incités à voyager dans Londres de manière sustainable
Les joueurs boiront dans des bouteilles en cartons, et non pas dans des bouteilles en plastique réutilisable comme c'est le cas habituellement.

C'est bon les mecs, on est sauvé, grâce à des leaders pareils, on aura bientôt plus de problème climatique!
Message posté par Champion Mon Frère - CMF
Pour ceux que ça pourrait intéresser, ci-après un (long) récap’ de pas mal de sujet autour de la voiture électrique. Il se base essentiellement sur les 2 vidéos que Le Réveilleur a fait sur le sujet et que je ne peux vous conseiller. L’ensemble des infos ci-après y sont sourcées. Au passage, j’en profite encore pour faire de la pub pour cette chaine (et le site associé) qui est à mon sens ce qui se fait de mieux sur le net sur ces sujets ô combien importants et qui vont encore plus le devenir. Ce sujet (les voitures électriques) sera probablement un enjeu lors des prochaines présidentielles et je trouve bien d’avoir quelques clés de lectures.

Désolé pour cet immense pavé mais bonne lecture.


[b


Infiniment merci, moi qui n'avait toujours pas finit la première vidéo.
Message posté par Lopete et guy
Un bon gros Greenwashing ce Tottenham Chelsea... A gerber.

La brève sofoot ne dit pas grand chose, mais on peut trouver plus d'infos sur le site du club:

Le Net 0 Carbon emission sera atteint grâce à:
- Sensibilisation auprès des supporters pour les inciter à moins émettre ce jour-là (transport, nourriture, déchets)
- Offset avec des projets de reforestation pour compenser le reste. Autrement dit, on pollue mais c'est pas grave hein, on aide des gens qui ne polluent pas à polluer encore moins

Si c'est pas du bullshit...


Dans le détail ca donne:
Inciter les supp à venir en transports en commun
Parking vélo de 180 places
On encourage les supp à manger veggie au stade, toutes les buvettes vont offrir le choix entre un plat veggie ou la traditionnelle saucisse
Des verres à bières réutilisables (quelle innovation. J'y aurais jamais pensé...), et différentes poubelles pour trier les déchets (Pareil, quelle innovation...)
L'équipe des spurs se rendra au stade en bus! Et pas un bus électrique hein, un bus roulant au biogaz, cette aberration.
Les Blues seront incités à voyager dans Londres de manière sustainable
Les joueurs boiront dans des bouteilles en cartons, et non pas dans des bouteilles en plastique réutilisable comme c'est le cas habituellement.

C'est bon les mecs, on est sauvé, grâce à des leaders pareils, on aura bientôt plus de problème climatique!


"Les joueurs boiront dans des bouteilles en cartons, et non pas dans des bouteilles en plastique réutilisable comme c'est le cas habituellement."

Putain mais celle-là je crois que c'est la pire
Message posté par Coco Arribas
"Les joueurs boiront dans des bouteilles en cartons, et non pas dans des bouteilles en plastique réutilisable comme c'est le cas habituellement."

Putain mais celle-là je crois que c'est la pire


Moué je trouve que incuter a manger veggie au stade c'est pire.

Blague a part lopete tu fais reference a quoi c'est un article?
Message posté par Polstergeist
Parlons architecture, pour ceux qui s'intéresse au sujet ou qui ont envie de le découvrir.

Le cabinet Baumschlager Eberle bâtit des constructions de bureaux ou d'habitations sans chauffage ni clim.

https://chroniques-architecture.com/bea … -voralberg

https://youtu.be/wKoffTq8JkQ


Merci pour documents que tu as pu mettre en lien, c'est intéressant.

Pour "aller plus loin" sur la thématique construction, je vous post ci-dessus des infos intéressantes sur la carbonatation du béton :

--

Le phénomène est expliqué très succinctement dans cette courte vidéo Youtube :

https://www.youtube.com/watch?v=PaWvo1t … B%C3%A9ton

Et pour plus de détail :

Dans son dernier rapport (page 1171-1172), le GIEC précise que le phénomène de carbonatation du béton contribue à absorber 50% du CO2 émis au cours de sa production. EXPLICATION :

Certains matériaux absorbent ou réagissent avec le CO2 au cours de leur vie, ce qui peut être considéré sous certaines conditions comme une séquestration carbone (exemple du bois). La première condition est la durée de vie du matériau et donc de séquestration, qui sont souvent associées.

Pour le béton, les émissions de CO2 viennent surtout de la fabrication du ciment, élément constitutif du béton. Ces émissions sont donc partagées avec d’autres produits comme les mortiers.

Il faut préciser que la production du ciment est responsable de près de 4% des émissions de CO2 dans le monde (réaction chimique uniquement). Mais ce chiffre ne prend pas en compte la carbonatation des produits contenant du ciment, comme le béton.

Une fois mis en œuvre, les produits d’hydratation du béton réagissent avec le CO2 de l’air conduisant à la formation de carbonate de calcium. Le pH à la surface du béton va diminuer et le béton sera modifié d’un point de vue chimique et microstructural. Ce phénomène permet de séquestrer du CO2 par dégradation naturelle du béton ou autre matériau contenant du ciment.

Ce phénomène dépend de la quantité de ciment dans le béton, de la température et de ses variations, des cycles humidité/séchage. Cette dégradation peut être dommageable dans le cas du béton armé si elle atteint les armatures en acier et si non maitrisée.
Mais il est possible de limiter la vitesse de carbonatation du béton par la formulation en fonction de milieu d’exposition. Elle permet de colmater les porosités dans certains cas et d'augmenter la résistance du béton à certains agents agressifs dont le CO2. L’enrobage des armatures et la formulation du béton sont donc des paramètres d’importance.

Une étude (https://www.nature.com/articles/ngeo2840) montre que la séquestration liée à la carbonatation du béton entre 1930-2013 a permis de compenser 43% des émissions de CO2 liées à la production de ciment sur cette période.

L’étude utilisée par le GIEC, qui détermine l’effet de ce processus entre 1959 et 2019, estime quant à elle une compensation de près de 50% des émissions de CO2.

Attention, les compensations obtenues avec ces études ne concernent que l’émission de CO2 au cours de la production de ciment en excluant les émissions liées à l’utilisation de ressources fossiles pendant la production. Cette précision est d'importance puisque la compensation (en %) ne s'applique pas sur l'ensemble des impacts. Uniquement sur les impacts directs liés à la fabrication du ciment.

Tout le béton utilisé n’est pas structurel. Sans parler des possibilités en fin de vie, le concassage du béton permet d’augmenter la surface de contact avec l’air et donc d’accentuer le phénomène sur une partie de la durée de vie du béton.

Le phénomène de carbonatation peut donc conduire à des effets dommageables sur la durabilité de la structure si non maitrisé, mais c’est aussi un phénomène naturel qui permet d’absorber une certaine quantité de CO2 en fonction de la surface de béton exposée.

Comme pour le bois, cela ne peut concerner que des durées de vie longues.
Avec cette séquestration le béton devient-il plus acceptable d’un point de vue environnemental ?

Se focaliser sur le matériau n’a pas vraiment d’intérêt s’il n’est pas associé à un ouvrage ou un habitat. Le béton est un matériau résistant avec une durabilité et une stabilité structurelle importante. Mais le tout béton n’est pas forcément une bonne solution. Ce phénomène, connu, ne remet pas en cause l'intérêt de diversifier les matériaux, notamment pour l’habitat en zone urbaine.

Cependant à force de dénigrer ce matériau pour de mauvaises raisons, ces arguments sont utilisés contre la transition énergétiques, on le voit notamment dans le cas du débat sur l’éolien.

On peut débattre de l’utilisation du béton en considérant les données scientifiques et techniques négatives ET positives. Ce sont des données d’entrées qu’il faut utiliser pour déterminer l’impact d’une activité comme la construction d’une habitation sur toute sa durée de vie.

Ces données utilisées seules n’ont pas grand intérêt pour avancer sur les solutions de réduction des émissions de CO2 ou d’impacts de manière générale. N’oublions pas que l’on part d’une base de fabrication très carbonée, même en ne considérant pas les énergies fossiles utilisées.

Le béton n’est pas le seul matériau pour lequel la séquestration carbone est utilisée. C’est également le cas du bois pour des applications longues durées. Parce que ce qui compte aussi, c’est l’utilisation et la durée de vie du matériau. C’est en cela qu’il faut privilégier les « puits carbone » potentiels que sont le bois et le béton dans une moindre mesure pour des usages avec des durées de vie très longues, 100 ans voire plus pour les ouvrages d’art.

Donc le principe est le même que pour le bois, sauf que l’émission à la fabrication du ciment est compensée au cours de la durée de vie de la construction. Pour le bois la séquestration a lieu lorsque l'arbre pousse et grandit. Dans les 2 cas l'impact est fonction de l'usage.

Finalement cette prise en compte ne changera pas grand-chose sur la nécessité de changer notre manière de penser l’habitat. Elle permettra d’être au plus juste d’un point de vue scientifique sur la comptabilisation des émissions CO2 et des possibilités d’absorption/séquestration.

La conclusion est qu’il est important de ne pas mettre de côté un fait scientifique et technique parce qu'il dérange notre perception d'un matériau. Ce qui compte ce n’est pas ce que l’on pense, mais l’effet réel sur l’environnement sur le court, moyen et long-terme.
Message posté par Champion Mon Frère - CMF
Merci pour documents que tu as pu mettre en lien, c'est intéressant.

Pour "aller plus loin" sur la thématique construction, je vous post ci-dessus des infos intéressantes sur la carbonatation du béton :

--

Le phénomène est expliqué très succinctement dans cette courte vidéo Youtube :

https://www.youtube.com/watch?v=PaWvo1t … B%C3%A9ton

Et pour plus de détail :

Dans son dernier rapport (page 1171-1172), le GIEC précise que le phénomène de carbonatation du béton contribue à absorber 50% du CO2 émis au cours de sa production. EXPLICATION :

Certains matériaux absorbent ou réagissent avec le CO2 au cours de leur vie, ce qui peut être considéré sous certaines conditions comme une séquestration carbone (exemple du bois). La première condition est la durée de vie du matériau et donc de séquestration, qui sont souvent associées.

Pour le béton, les émissions de CO2 viennent surtout de la fabrication du ciment, élément constitutif du béton. Ces émissions sont donc partagées avec d’autres produits comme les mortiers.

Il faut préciser que la production du ciment est responsable de près de 4% des émissions de CO2 dans le monde (réaction chimique uniquement). Mais ce chiffre ne prend pas en compte la carbonatation des produits contenant du ciment, comme le béton.

Une fois mis en œuvre, les produits d’hydratation du béton réagissent avec le CO2 de l’air conduisant à la formation de carbonate de calcium. Le pH à la surface du béton va diminuer et le béton sera modifié d’un point de vue chimique et microstructural. Ce phénomène permet de séquestrer du CO2 par dégradation naturelle du béton ou autre matériau contenant du ciment.

Ce phénomène dépend de la quantité de ciment dans le béton, de la température et de ses variations, des cycles humidité/séchage. Cette dégradation peut être dommageable dans le cas du béton armé si elle atteint les armatures en acier et si non maitrisée.
Mais il est possible de limiter la vitesse de carbonatation du béton par la formulation en fonction de milieu d’exposition. Elle permet de colmater les porosités dans certains cas et d'augmenter la résistance du béton à certains agents agressifs dont le CO2. L’enrobage des armatures et la formulation du béton sont donc des paramètres d’importance.

Une étude (https://www.nature.com/articles/ngeo2840) montre que la séquestration liée à la carbonatation du béton entre 1930-2013 a permis de compenser 43% des émissions de CO2 liées à la production de ciment sur cette période.

L’étude utilisée par le GIEC, qui détermine l’effet de ce processus entre 1959 et 2019, estime quant à elle une compensation de près de 50% des émissions de CO2.

Attention, les compensations obtenues avec ces études ne concernent que l’émission de CO2 au cours de la production de ciment en excluant les émissions liées à l’utilisation de ressources fossiles pendant la production. Cette précision est d'importance puisque la compensation (en %) ne s'applique pas sur l'ensemble des impacts. Uniquement sur les impacts directs liés à la fabrication du ciment.

Tout le béton utilisé n’est pas structurel. Sans parler des possibilités en fin de vie, le concassage du béton permet d’augmenter la surface de contact avec l’air et donc d’accentuer le phénomène sur une partie de la durée de vie du béton.

Le phénomène de carbonatation peut donc conduire à des effets dommageables sur la durabilité de la structure si non maitrisé, mais c’est aussi un phénomène naturel qui permet d’absorber une certaine quantité de CO2 en fonction de la surface de béton exposée.

Comme pour le bois, cela ne peut concerner que des durées de vie longues.
Avec cette séquestration le béton devient-il plus acceptable d’un point de vue environnemental ?

Se focaliser sur le matériau n’a pas vraiment d’intérêt s’il n’est pas associé à un ouvrage ou un habitat. Le béton est un matériau résistant avec une durabilité et une stabilité structurelle importante. Mais le tout béton n’est pas forcément une bonne solution. Ce phénomène, connu, ne remet pas en cause l'intérêt de diversifier les matériaux, notamment pour l’habitat en zone urbaine.

Cependant à force de dénigrer ce matériau pour de mauvaises raisons, ces arguments sont utilisés contre la transition énergétiques, on le voit notamment dans le cas du débat sur l’éolien.

On peut débattre de l’utilisation du béton en considérant les données scientifiques et techniques négatives ET positives. Ce sont des données d’entrées qu’il faut utiliser pour déterminer l’impact d’une activité comme la construction d’une habitation sur toute sa durée de vie.

Ces données utilisées seules n’ont pas grand intérêt pour avancer sur les solutions de réduction des émissions de CO2 ou d’impacts de manière générale. N’oublions pas que l’on part d’une base de fabrication très carbonée, même en ne considérant pas les énergies fossiles utilisées.

Le béton n’est pas le seul matériau pour lequel la séquestration carbone est utilisée. C’est également le cas du bois pour des applications longues durées. Parce que ce qui compte aussi, c’est l’utilisation et la durée de vie du matériau. C’est en cela qu’il faut privilégier les « puits carbone » potentiels que sont le bois et le béton dans une moindre mesure pour des usages avec des durées de vie très longues, 100 ans voire plus pour les ouvrages d’art.

Donc le principe est le même que pour le bois, sauf que l’émission à la fabrication du ciment est compensée au cours de la durée de vie de la construction. Pour le bois la séquestration a lieu lorsque l'arbre pousse et grandit. Dans les 2 cas l'impact est fonction de l'usage.

Finalement cette prise en compte ne changera pas grand-chose sur la nécessité de changer notre manière de penser l’habitat. Elle permettra d’être au plus juste d’un point de vue scientifique sur la comptabilisation des émissions CO2 et des possibilités d’absorption/séquestration.

La conclusion est qu’il est important de ne pas mettre de côté un fait scientifique et technique parce qu'il dérange notre perception d'un matériau. Ce qui compte ce n’est pas ce que l’on pense, mais l’effet réel sur l’environnement sur le court, moyen et long-terme.


Change ton pseudo pour "VeranoEcolo", tu postes des pavés aussi pertinents que les siens, juste sur un sujet différent. ^^

Merci, je connaissais pas du tout ce phénomène d'absorption du CO2 par le béton, je pensais que tu allais nous parler des techniques en cours de dev pour capter le CO2 émis par la réaction chimique dans les cimenteries
Message posté par Champion Mon Frère - CMF
Merci pour documents que tu as pu mettre en lien, c'est intéressant.

Pour "aller plus loin" sur la thématique construction, je vous post ci-dessus des infos intéressantes sur la carbonatation du béton :

--

Le phénomène est expliqué très succinctement dans cette courte vidéo Youtube :

https://www.youtube.com/watch?v=PaWvo1t … B%C3%A9ton

Et pour plus de détail :

Dans son dernier rapport (page 1171-1172), le GIEC précise que le phénomène de carbonatation du béton contribue à absorber 50% du CO2 émis au cours de sa production. EXPLICATION :

Certains matériaux absorbent ou réagissent avec le CO2 au cours de leur vie, ce qui peut être considéré sous certaines conditions comme une séquestration carbone (exemple du bois). La première condition est la durée de vie du matériau et donc de séquestration, qui sont souvent associées.

Pour le béton, les émissions de CO2 viennent surtout de la fabrication du ciment, élément constitutif du béton. Ces émissions sont donc partagées avec d’autres produits comme les mortiers.

Il faut préciser que la production du ciment est responsable de près de 4% des émissions de CO2 dans le monde (réaction chimique uniquement). Mais ce chiffre ne prend pas en compte la carbonatation des produits contenant du ciment, comme le béton.

Une fois mis en œuvre, les produits d’hydratation du béton réagissent avec le CO2 de l’air conduisant à la formation de carbonate de calcium. Le pH à la surface du béton va diminuer et le béton sera modifié d’un point de vue chimique et microstructural. Ce phénomène permet de séquestrer du CO2 par dégradation naturelle du béton ou autre matériau contenant du ciment.

Ce phénomène dépend de la quantité de ciment dans le béton, de la température et de ses variations, des cycles humidité/séchage. Cette dégradation peut être dommageable dans le cas du béton armé si elle atteint les armatures en acier et si non maitrisée.
Mais il est possible de limiter la vitesse de carbonatation du béton par la formulation en fonction de milieu d’exposition. Elle permet de colmater les porosités dans certains cas et d'augmenter la résistance du béton à certains agents agressifs dont le CO2. L’enrobage des armatures et la formulation du béton sont donc des paramètres d’importance.

Une étude (https://www.nature.com/articles/ngeo2840) montre que la séquestration liée à la carbonatation du béton entre 1930-2013 a permis de compenser 43% des émissions de CO2 liées à la production de ciment sur cette période.

L’étude utilisée par le GIEC, qui détermine l’effet de ce processus entre 1959 et 2019, estime quant à elle une compensation de près de 50% des émissions de CO2.

Attention, les compensations obtenues avec ces études ne concernent que l’émission de CO2 au cours de la production de ciment en excluant les émissions liées à l’utilisation de ressources fossiles pendant la production. Cette précision est d'importance puisque la compensation (en %) ne s'applique pas sur l'ensemble des impacts. Uniquement sur les impacts directs liés à la fabrication du ciment.

Tout le béton utilisé n’est pas structurel. Sans parler des possibilités en fin de vie, le concassage du béton permet d’augmenter la surface de contact avec l’air et donc d’accentuer le phénomène sur une partie de la durée de vie du béton.

Le phénomène de carbonatation peut donc conduire à des effets dommageables sur la durabilité de la structure si non maitrisé, mais c’est aussi un phénomène naturel qui permet d’absorber une certaine quantité de CO2 en fonction de la surface de béton exposée.

Comme pour le bois, cela ne peut concerner que des durées de vie longues.
Avec cette séquestration le béton devient-il plus acceptable d’un point de vue environnemental ?

Se focaliser sur le matériau n’a pas vraiment d’intérêt s’il n’est pas associé à un ouvrage ou un habitat. Le béton est un matériau résistant avec une durabilité et une stabilité structurelle importante. Mais le tout béton n’est pas forcément une bonne solution. Ce phénomène, connu, ne remet pas en cause l'intérêt de diversifier les matériaux, notamment pour l’habitat en zone urbaine.

Cependant à force de dénigrer ce matériau pour de mauvaises raisons, ces arguments sont utilisés contre la transition énergétiques, on le voit notamment dans le cas du débat sur l’éolien.

On peut débattre de l’utilisation du béton en considérant les données scientifiques et techniques négatives ET positives. Ce sont des données d’entrées qu’il faut utiliser pour déterminer l’impact d’une activité comme la construction d’une habitation sur toute sa durée de vie.

Ces données utilisées seules n’ont pas grand intérêt pour avancer sur les solutions de réduction des émissions de CO2 ou d’impacts de manière générale. N’oublions pas que l’on part d’une base de fabrication très carbonée, même en ne considérant pas les énergies fossiles utilisées.

Le béton n’est pas le seul matériau pour lequel la séquestration carbone est utilisée. C’est également le cas du bois pour des applications longues durées. Parce que ce qui compte aussi, c’est l’utilisation et la durée de vie du matériau. C’est en cela qu’il faut privilégier les « puits carbone » potentiels que sont le bois et le béton dans une moindre mesure pour des usages avec des durées de vie très longues, 100 ans voire plus pour les ouvrages d’art.

Donc le principe est le même que pour le bois, sauf que l’émission à la fabrication du ciment est compensée au cours de la durée de vie de la construction. Pour le bois la séquestration a lieu lorsque l'arbre pousse et grandit. Dans les 2 cas l'impact est fonction de l'usage.

Finalement cette prise en compte ne changera pas grand-chose sur la nécessité de changer notre manière de penser l’habitat. Elle permettra d’être au plus juste d’un point de vue scientifique sur la comptabilisation des émissions CO2 et des possibilités d’absorption/séquestration.

La conclusion est qu’il est important de ne pas mettre de côté un fait scientifique et technique parce qu'il dérange notre perception d'un matériau. Ce qui compte ce n’est pas ce que l’on pense, mais l’effet réel sur l’environnement sur le court, moyen et long-terme.


Merci, comme tu parles du béton, ça me fait penser à deux choses :

- on a vu au V et dans la région du lac de Constance "fleurir" des constructions en béton (souvent des maisons individuelles), ce qui peut surprendre, mais comme tu l'as souligné ce matériau a certaines propriétés intéressantes à long terme notamment qui intèressent les architectes. Et dans le cadre d'une maison passive, il permet (sa masse de stockage) surtout de faire des économies d'énergie. Les coûts de telles constructions sont toutefois élevés vu leur complexité.

- c'est au V qu'a été construit il y a quelques années de cela la première tour faite avec du bois (en partie). Il s'agit de la Lifecycle Tower conçue par Hermann Kaufmann, architecte, dont le travail est très reconnu, et qui a été élevée au rythme d'un étabe par jour. En cherchant, je suis tombé sur cette vidéo où il évoque son travail (avec traductrice française)

https://youtu.be/Ewb2WrGqWAI
@CMF ca me parait louche ton affaire ^^
La vidéo est un peu orienté pro beton non?
Les capacités de stockage me parraissent pas folles.(par rapport a ce que peut emettre la prod de ciment.)
Et généralement les betons sont recouverts d'enduit ou d'isolation du coup le processus marche autant?
Je savais que ca marchait avec de l'enduit a la chaux la carbonatation
Message posté par n'golo comté
@CMF ca me parait louche ton affaire ^^
La vidéo est un peu orienté pro beton non?
Les capacités de stockage me parraissent pas folles.(par rapport a ce que peut emettre la prod de ciment.)
Et généralement les betons sont recouverts d'enduit ou d'isolation du coup le processus marche autant?
Je savais que ca marchait avec de l'enduit a la chaux la carbonatation


Évidemment que la vidéo est orientée huhu, je l’ai posté pour une illustration du processus.

Pour le reste, les chiffres indiqués par la suite sont basés sur des études scientifiques sérieuses qui sont reprises par le GIEC. C’est donc du solide.

Pour ta seconde question (qui est pertinente), je n’ai rien vu sur le sujet mais ça mérite de se pencher dessus. Ça m’intéresse

Je vais creuser.
Message posté par Lopete et guy
Change ton pseudo pour "VeranoEcolo", tu postes des pavés aussi pertinents que les siens, juste sur un sujet différent. ^^

Merci, je connaissais pas du tout ce phénomène d'absorption du CO2 par le béton, je pensais que tu allais nous parler des techniques en cours de dev pour capter le CO2 émis par la réaction chimique dans les cimenteries


Ah, c’est un sujet aussi très intéressant et bien vaste (si on parle de la capture et séquestration séquestration du carbone au sens large).

J’avais creusé un peu le sujet lors du premier confinement de mars 2020 (avec les liens possibles pour la production d’hydrogène).

Je tenterais de faire un post sur le sujet dans les prochains jours.

C’est chouette en tout cas de pouvoir débattre de ces sujets (climat, énergie etc) ici.
Team Bois perso.

Mais je viens d'apprendre que ça venait des arbres donc je suis pas à 100% pour.



J'ai entamé la lecture du doc. J'ai réussi à passer outre ma copine domi. Ils disent que leur stratégie est proche des principes de négawatt. Diminution de la demande par la sobriété (comportement) et l'efficacité des appareils.
Ca m'a fait sourire leur histoire du bureau des questions du futur. Ca fait un peut ministre du papier et de la gomme. Mais en fait c'est très bien géré et ils font exactement ce qu'il faut. Ca fait du bien de lire ce type de document.
Message posté par n'golo comté
J'ai entamé la lecture du doc. J'ai réussi à passer outre ma copine domi. Ils disent que leur stratégie est proche des principes de négawatt. Diminution de la demande par la sobriété (comportement) et l'efficacité des appareils.
Ca m'a fait sourire leur histoire du bureau des questions du futur. Ca fait un peut ministre du papier et de la gomme. Mais en fait c'est très bien géré et ils font exactement ce qu'il faut. Ca fait du bien de lire ce type de document.


Ehehe, je sens une pointe de jalousie parce que tu n'as pas de Büro für Zukunfstfragen par chez toi. D'ailleurs, ça a changé de nom depuis un ou deux ans (et c'est bien dommage, parce que celui là était bath). C'est devenu le Bureau de l'Engagement volontaire et de la Participation (dans le sens de coopération), quelque chose comme ça. Non, mais on dirait que c'est un communisse qui a choisi ce nouveau nom ! On n'en a pas chez nous pourtant, crénom.

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