Questions : Quel est le point commun entre Michel Platini et Damien Grégorini ? Entre Olivier Rouyer et le football ? Entre Pablo Correa et un palmarès ?
Réponse : l'ASNL.
Alors, on discute purge ou football ?
Haha, Doc!
J'aurais bien vu des Russes du côté de la place Stanislas.
Aha je t'ai lu moi ! Ca donne presque envie de mater le match en replay !
Ahahahahah
Une histoire du football à Nancy (1906-2009).
Par Bobbysanno
Dès 1906, Maurice Mathieu de Vienne crée une société sportive appelée La Frontière (qui n’est alors pas bien loin…). Après la Grande Guerre, celle-ci devient un club omnisports : l’US Frontière. Ainsi, dans les années 1920, le football de haut niveau à Nancy se partage entre l’US Frontière (USF) et le Stade universitaire lorrain (SUL), club omnisports créé en 1901 et présidé par Marcel Picot, qui comprend notamment une section football. Le SUL évolue au Parc des Sports du Pont d’Essey (actuel Stade Marcel Picot), tandis que l’USF dispose d’un stade municipal au cœur de la Pépinière (actuel Stade Maurice de Vienne).
En 1928, l’USF, dont les joueurs sont vêtus d’un maillot bleu frappé d’un chardon, devient l’Association Sportive Lorraine (ASL). Les Lorrains parviennent même en trente-deuxièmes de finale de la Coupe de France, à l’époque seule compétition nationale. Mais l’ASL rate le virage du professionnalisme au début des années 1930. En effet, depuis 1932, il existe un championnat professionnel de football. Si l’ASL n’y participa jamais, le SUL, quant à lui, accepte, en 1935, de se séparer de sa section football. Reprise par Auguste « Napoléon » Schalbar, un cafetier de Lunéville, et par Georges Bouillet, elle devient le FC Nancy (FCN). Le premier est ainsi entraîneur de l’équipe, le second président du club.
Soutenu financièrement par les Grandes Brasseries de Champigneulles, disposant d’une enceinte moderne au Pont d’Essey, le FCN fait son apparition en division 2 lors de la saison 1935-1936. Il termine dix-septième sur dix-neuf, marquant 33 buts et en encaissant… 122 ! Le premier point n’est obtenu qu’au soir de la onzième journée, à domicile contre Montpellier (2-2). Auparavant, lors d’un déplacement à Caen, le masseur de l’équipe s’était dévoué pour jouer gardien de but ! Les Lorrains repartirent avec neuf buts dans la valise. Alors, pour se renforcer, le FCN pioche à l’étranger. Au poste d’entraîneur, l’Autrichien Karl Heinlein, puis l’Anglais Stanley Hillier passent chacun une saison en Lorraine. Les Hongrois Lengyel, Heim et Szépès, les Polonais Gustav Pollak et Josepf Wana posent leurs valisent dans la cité des ducs de Lorraine.
Les résultats ne se font pas attendre. Nancy achève la saison 1938-1939 à la troisième place et atteint les quarts de finale de la Coupe de France (défaite face à Lille). Malheureusement, le nouvel élan trouvé par le FCN est coupé par la guerre et la mise en place des équipes fédérales sous l’Occupation. La saison 1945-1946 voit la mise en place d’un nouveau format pour la division 2. Désormais, les équipes sont placées dans deux groupes (le Nord et le Sud). Maurice Henry, le nouveau président du FCN, vise l’accession la plus rapide possible en division 1. Pour réussir dans cette entreprise, il place René Dedieu aux commandes de l’équipe. Vainqueur de la Coupe de France 1929 en tant que joueur avec Montpellier, sélectionné à six reprises en équipe de France, celui-ci conduit les Lorrains à un sacre immédiat. Ne subissant que deux défaites dans la saison, le FCN remporte le titre de champion de France de division 2 lors d’une confrontation aller-retour avec Montpellier. Le Danois Kaj Andrup prend ensuite la direction technique de l’équipe pour la saison 1946-1947. Il permet au FCN de terminer douzième de division 1.
Désormais installé en division 1, le FCN va progressivement se renforcer sous la présidence de Raymond Pinchard. Dès 1947, les dirigeants lorrains attirent le milieu de terrain islandais Albert Gudmundsson, en provenance du club londonien d’Arsenal. Celui-ci ne reste qu’une saison, avant de partir pour le grand Milan AC, puis le Racing Club de Paris et Nice. En 1950, c’est l’attaquant argentin Roberto Aballay qui débarque en Lorraine, en provenance du Genoa. Il reste deux saisons à Nancy avant de rejoindre Metz. Son compatriote, Juan Carlos Lorenzo, en provenance de la Sampdoria, prend sa place pour deux saisons également. Il rejoint ensuite l’Atlético. Mais c’est surtout la doublette offensive Roger Piantoni (20 sélections à l’époque où il portait le maillot du FCN, meilleur buteur de division 1 dès sa première saison parmi l’élite avec 28 réalisations) et Léon Deladerrière (11 sélections) qui marquent les esprits. Associés à partir de 1950, les deux brillent pendant sept saisons sous le même maillot, notamment à l’occasion des Coupes de France 1951 (demi-finale perdue contre Strasbourg), 1953 (finale perdue contre Lille) et 1956 (demi-finale perdue contre Troyes). Recruté à l’US Piennes, Roger « la classe » est néanmoins rapidement revendu au Stade de Reims. Alors qu’il rêvait d’Italie, de l’Internazionale ou de la Juventus, les dirigeants lorrains avaient, à son insu, négocié de longue date sont transfert en Champagne.
Charles Boileau succède à son beau-père à la présidence du FCN en 1952. Il y restera douze ans. En 1953, les Lorrains parviennent en finale de la Coupe de France (défaite 1-2 contre Lille). Relégué une première fois en division 2 en 1957, le FCN plonge à nouveau à l’étage inférieur en 1959. C’est alors que Mario Zatelli, ancienne (en tant que joueur) et future (en tant qu’entraîneur) gloire de l’OM, prend les commandes de l’équipe. Vice-champions de division 2 dès 1960, les Meurthe-et-Mosellans réussissent ensuite une très belle saison 1961-1962. Ils se classent quatrièmes de division 1 et parviennent à nouveau en finale de la Coupe de France (défaite 0-1 contre Saint-Etienne). Mais, miné par des soucis financiers, le FCN peine à conserver sa place parmi l’élite. En effet, à Nancy, les mécènes qui soutiennent le club sont trop rares et trop discrets et la municipalité en a assez de financer à perte le football professionnel. Les seules recettes du club sont, dès lors, celles effectuées aux guichets. Mais le Parc des Sports ne compte jamais plus de 10 000 spectateurs. Les joueurs sont alors bradés pour essayer de sauver le club du naufrage. Relégué en 1963, le FCN achève la saison 1963-1964 à la seizième place de division 2. La caution de six millions de francs, qui doit parvenir à la FFF avant le 26 juin, n’est pas réglée. Nancy redémarre la saison 1964-1965 en CFA. Le professionnalisme a fait son temps sur les bords de Meurthe.
A l’automne 1966, Claude Cuny, 34 ans et bourré d’énergie à défaut de diplômes, décide de se démener pour reconstruire un club professionnel dans l’ancienne capitale du duché de Lorraine. Pour prouver la motivation du public lorrain, il crée la « BP 17 » dans laquelle il espère recueillir 6 000 lettres d’encouragement. Il en reçoit trois fois plus ! La campagne promotionnelle de Cuny est aussi appuyée par la presse locale : l’Est Républicain et, dans une moindre mesure, Le Républicain Lorrain. Cuny se rapproche aussi de son ami Serge Etienne, alors entraîneur-joueur à l’ASL. Quelques mois plus tard, il fait fusionner son projet avec l’ASL, laquelle apporte six équipes amateurs. Voulant ressusciter le professionnalisme sans évoquer le douloureux passé, Cuny écarte toute référence explicite au FCN. Il se souvient : « Plusieurs propositions de noms circulaient. Football Club Lorrain, Olympique de Nancy, Racing-Club Nancéien ou Association Sportive de Nancy étaient suggérés. Nous avons retenu la dernière suggestion en y accolant Lorraine. Question de patriotisme régional et de notre association avec l’ASL. En plus, le docteur Jeanblanc, président de ce club, soutenait notre action. » A la recherche de financeurs, Claude Cuny obtient de rencontrer le maire de Nancy, Pierre Wéber. Après l’exposé du projet, l’édile, qui a le sens de la formule, annonce à l’entrepreneur : « Lorsque vous aurez trouvé deux francs, je vous en donnerai la moitié. » L’entreprise Total accepte de sponsoriser l’aventure. L’AS Nancy-Lorraine (ASNL) jouera la saison 1967-1968 en division 2. Toujours dans la crainte de la faillite, Cuny mènera, tout au long de sa carrière de président-fondateur, une politique financière prudente et, sportivement, privilégiera la formation à l’achat de joueurs.
René Pleimelding, ancien du FC Nancy et de Toulouse, signe un contrat de trois ans comme entraîneur. Parmi les joueurs, il faut surtout signaler le défenseur Antoine Redin, également ancien du FC Nancy et de Toulouse. La saison 1967-1968 démarre très mal avec un cinglant revers à Béziers (0-4). Au final, les Nancéiens se classent dixième. La saison suivante, ils passent très près de l’accession en première division, terminant troisième. Finalement, dès 1970 et dans la dernière année du contrat de Pleimelding, l’ASNL se hisse en division 1 en éliminant successivement en barrages les clubs de Bastia et d’Ajaccio. Antoine Redin prend la suite de Pleimelding sur le banc de l’ASNL. Les deux premières saisons en division 1 sont mitigées, la troisième conduit le club lorrain à la sixième place. En 1974, malgré les jeunes Carlos Curbelo, Olivier Rouyer et Michel Platini, en dépit des sept matchs joués en fin de saison par Antoine Redin à 39 ans, l’ASNL ne peut pas éviter la relégation. Mais l’ASNL ne traîne pas longtemps en division 2. Les hommes de Redin sont champions dès la saison de leur descente, marquant 73 buts dont 29 pour l’attaquant argentin Joaquim Martinez et 17 pour Michel Platini. Revenue en division 1, l’ASNL squatte la première moitié du classement pendant trois saisons où Platini inscrit 65 buts. Au Stade du Ray, le 13 janvier 1978, le « Platini Football-Club » (But) écrase le leader du moment, l’OGCN, par 7 buts à 3. Michel Platini signe 4 buts. Les deux clubs se retrouvent quatre mois plus tard au Parc des Princes, pour la finale de la Coupe de France.
Finale de la Coupe de France (13 ami 1978).
Nancy-Nice 1-0 (0-0).
Parc des Princes (45 998 spectateurs).
Arbitre : Monsieur Verbeke.
But : Platini (55e).
Nancy : Moutier – Perdrieau (puis Raczinski, 79e), Neubert, Curbelo, Cloet – Jeannol, Caron, Rubio – Rouyer, Platini, Chebel.
Nice : Baratelli – Barraja, Zambelli, Katalinski, Cappadona (puis Toko, 75e) – Juve, Huck, Guillou – Morabito, Bjekovic, Sanchez.
Engagée en Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupes, l’ASNL renforce son attaque en faisant signer Bernard Zénier (FC Metz) et l’Uruguayen Ruben Umpierrez. Mais avec un Platini absent une bonne partie de la saison (fracture de la cheville), le club lorrain est éliminé dès les huitièmes de finale par le Servette de Genève. Michel Platini part à Saint-Etienne en 1979, Antoine Redin prend la direction de Bastia l’année suivante. En 1981, les deux hommes se retrouvent en finale de la Coupe de France. Les Corses l’emportent 2-1. Le départ des deux hommes symboles des années 1970, et des succès de l’ASNL, annonce une décennie 1980 compliquée. De 1980 à 1987, trois entraîneurs se succèdent sur le banc de touche (Georges Huard, Hervé Collot, Arsène Wenger), tous impuissants à enrayer la lente descente du club lorrain. Malgré des recrutements astucieux (Fernando Zappia, Ray Stephen, Bruno Martini, Eric di Meco), des jeunes prometteurs (Franck Gava, David Zitelli), l’ASNL est reléguée en division 2 à l’issue de la saison 1986-1987.
En division 2, l’équipe est entraînée par Robert Dewilder. En conservant l’attaquant écossais Ray Stephen, en rappelant le défenseur argentin Fernando Zappia, et surtout en intégrant de plus en plus les jeunes David Zitelli, Franck Gava et Paul Fischer, l’ASNL réussit à être à nouveau, vingt ans après, champion de France de division 2. Pour son retour en division 1, le club du président Gérard Parentin met les petits plats dans les grands. Dewilder est débarqué, et Aimé Jacquet, triple champion de France avec Bordeaux, arrive en Lorraine. Gava, Zitelli et Stephen, les meilleurs joueurs de la saison précédente, sont conservés. Viennent s’y ajouter une brochette d’internationaux de l’ex-Europe de l’Est : le Yougoslave Nenad Stojkovic, le Polonais Rijard Tarasiewicz et le Soviétique Sacha Zavarov, ce dernier en provenance de la Juventus. Le jeune Eric Rabesandratana fait aussi son apparition dans l’équipe meurthe-et-mosellane. Mais la saison 1990-1991 est décevante, l’ASNL échappant de peur à la relégation. Jacquet quitte le club pour la DTN. Olivier Rouyer est incapable d’éviter la dégringolade. L’ASNL achève la saison 1991-1992 à la dernière place, malgré l’intégration d’un nouvel espoir promis à un bel avenir : Tony Vairelles. A seulement 18 ans, le Nancéien marque 7 buts en 14 matchs de division 1.
C’est le début d’une longue traversée du désert qui voit le club lorrain faire plusieurs fois l’ascenseur entre la division 2 et la division 1, et vice-versa, jusqu’à l’arrivée sur le banc de Pablo Correa (novembre 2002). Correa est un ancien de la maison. Arrivé d’Uruguay en 1995, il joue au poste d’attaquant jusqu’en 2000. En 1996-1997, à la faveur d’une saison en division 1, l’ASNL fait signer le buteur irlandais de l’OM, Tony Cascarino. L’international reste à Nancy jusqu’en 2000, marquant 44 buts en trois saisons et demie. Lors de la même saison, Grégory Wimbée est le premier gardien de but à marquer sur une action de jeu en division 1. C’était contre Lens, en novembre 1996. Une troisième fois championne de France de division 2, en 1998, l’ASNL ne se maintient que deux saisons en division 1, au terme desquelles Laszlo Bölöni quitte le club. Engluée en division 2, devenue ligue 2 en 2002, l’équipe frôle la relégation en national. L’artisan du sauvetage sera aussi celui de la renaissance du club lorrain, celui qui lui apportera une deuxième ligne à son palmarès (si on ne tient pas compte des « titres » de champions de France de D2…) : Pablo Correa, à qui le président Jacques Rousselot fait une totale confiance.
L’entraîneur franco-uruguayen conduit le club meurthe-et-mosellan d’abord en ligue 1. Avec une doublette offensive Elie Kroupi-Laurent Dufresne efficace (24 buts à eux deux) et une solide charnière centrale Sébastien Puygrenier-Pape Diakhaté, l’ASNL réussit encore à décrocher le titre de champion de France de division 2. C’est la quatrième fois. Mais, surtout, la saison suivante est celle du sacre en Coupe de la Ligue.
Finale de la Coupe de la Ligue (22 avril 2006).
Nancy-Nice 2-1 (1-0).
Stade de France (76 700 spectateurs).
Arbitre : Bertrand Layec.
Buts pour Nancy : Zerka (22e), Kim (65e) ; pour Nice : Vahirua (48e).
Nancy : Sorin – Chrétien, Diakhaté, Puygrenier, Lecluse – Biancalani, Gavanon, Berenguer, Duchemin (puis Brison, 64e) – Zerka (puis Andre Luiz, 82e), Kim (puis Sarkisian, 90e).
Nice : Lloris – Fanni, Traore, Abardonado, Varrault – Balmont, Echouafni (puis Bagayoko, 84e), Rool (puis Roudet, 78e) – Vahirua (puis Ederson, 70e), Bellion, Koné.
Cette victoire fait basculer l’ASNL dans une nouvelle dimension. Comme l’exprime Jacques Rousselot : « Il y a cinq ans, le foot à Nancy était ringard. En Lorraine, il y avait le FC Metz et les basketteurs du SLUC Nancy. L’ASNL, c’était 2 000 spectateurs et la honte de la ville. Aujourd’hui, c’est tendance. Les bourgeois et les professions libérales reviennent au stade. Ils sont même fiers de mettre le maillot. » En Coupe de l’UEFA, lors de la saison 2006-2007, l’ASNL échoue en seizièmes de finale face à Donetsk. La saison suivante, 2007-2008, le club lorrain rate la Ligue des Champions lors de la dernière journée de championnat. A Marcel Picot, les Lorrains sont battus par Rennes 3-2. A nouveau qualifié pour la Coupe de l’UEFA, l’équipe ne passe pas la phase de poules.
Focus : le Stade Marcel Picot.
Marcel Picot naquit le 16 juin 1893 dans une famille de brodeurs célèbres qui recevait, entre autres, des commandes de l’impératrice Eugénie, épouse de Napoléon III. Tout le désignait donc pour continuer la tradition familiale. Tout, sauf son tempérament. Peu de temps avant la Grande Guerre, il s’engagea dans l’armée. Comme officier, il participa à la bataille de Verdun où il fut fait prisonnier. Il passa alors le reste de la guerre au fort d’Ingolstadt. Pour tromper l’ennui, le jeune officier créa une équipe de hockey sur gazon. De retour en France, Picot s’associa à son futur beau-frère et ouvrit une chapellerie au centre de Nancy. Le succès fut rapide et important. Les ventes s’étendaient dans toute la Lorraine et jusqu’en Alsace. Engagé politiquement, passionné de rugby, Picot devint président du Stade Universitaire Lorrain (SUL).
Si les premières études pour un parc universitaire apte à favoriser l’entraînement et l’organisation de grandes manifestations remontaient à 1913, elles avaient été interrompues par la guerre et laissées lettre morte après celle-ci. Le chapelier déploya alors sa fortune, son immense activité et son réseau de relations pour permettre la concrétisation du projet. En 1921 la municipalité accorda au SUL six hectares de friches (destinés initialement à devenir un cimetière…), situés au Pont d’Essey à Tomblaine. Moins de cinq ans plus tard, et le compte en banque de Picot largement entamé, le Parc des Sports du Pont d’Essey vit le jour.
« Au départ, il n’existait qu’une seule tribune, celle nommée Jacquet en mémoire d’un ancien speaker du stade. Autour des trois autres côtés, les spectateurs prenaient place sur des monticules de terre arrangés en forme d’escalier » (asnl.net). Le Parc des Sports disposait alors d’une piste d’athlétisme, de terrains d’entraînement, de courts de tennis, et même d’un poste scientifique destiné à l’étude des exercices physiques. Constamment à la recherche d’investisseurs et d’événements à organiser pour rentabiliser le complexe, Picot sollicita la municipalité et la population, mit en place une tombola finalement interdite, invita des Cosaques et des sportifs roumains… Les premiers matchs du FC Nancy s’y déroulèrent à partir de 1935. Mais avec la professionnalisation, le chapelier s’effaça progressivement. Vexé de ne pas avoir de place réservée en tribune officielle, il devint un simple spectateur. Il mourut le 11 octobre 1967, et le Parc des Sports devint le Stade Marcel Picot dès le 12 mai 1968.
Claude Cuny, ambitieux président-fondateur de l’ASNL, pas à une idée visionnaire près (il est à l’origine du bonus offensif, ancêtre de la victoire à trois points, qui, ironie de l’histoire, coûta sa place en division 1 à l’ASNL à l’issue de la saison 1973-1974), voulait porter la capacité du stade à plus de 30 000 places et bâtir sous les tribunes un important complexe commercial. Le projet tomba à l’eau, mais en 1973 une deuxième tribune (Hazotte) sortit tout de même de terre. En 1978, la piste d’athlétisme fut supprimée pour permettre l’érection des tribunes derrière les buts (Marmite et Chaudron). De 1999 à 2003, la Communauté urbaine du Grand Nancy (CUGN) finança la rénovation des tribuns Jacquet, Marmite et Chaudron et la réhabilitation de la tribune Hazotte. A cette occasion, les tribunes derrière les buts furent rebaptisées Schuth et Piantoni.
Sélectionné pour accueillir des matchs de l’Euro 2016, le Stade Marcel Picot ne reçut finalement aucune des vingt-quatre meilleures équipes nationales européennes. En effet, alors que la CUGN et l’ASNL s’étaient mises d’accord pour financer ensemble un projet comparable à celui voulu par Cuny quarante ans auparavant, la première a finalement lâché la seconde. Sur fond de crise économique et d’inquiétudes pour le financement des collectivités territoriales françaises avec la faillite de la banque Dexia, et malgré les efforts consentis par le club lorrain avec la vente de presque tous les titulaires de la saison précédente, l’EPCI avait choisi de laisser le stade tel quel.
Une anecdote à propos de Fathi Chebel, Français d'origine algérienne (il sera d'ailleurs sélectionné en équipe nationale d'Algérie en 81) né à Lyon : lors de la présentation des équipes au président de la République, avant le début de la finale de Coupe 78, VGE, voyant que Chebel est d'origine étrangère, lui demande : "D'où venez-vous ?" Et l'attaquant nancéien de répondre : "De Lyon, monsieur le président !"
Merci @Fred ! ça fait plaisir de lire tout ça.
bon après, on va pas se mentir, je suis passionaria mais ce qui était avant Correa, Pape Diakhité Puygrenier et Elie Kroupi, je peux pas prétendre avoir connu et vibré huhu!
Merci @Fred ! ça fait plaisir de lire tout ça.
bon après, on va pas se mentir, je suis passionaria mais ce qui était avant Correa, Pape Diakhité Puygrenier et Elie Kroupi, je peux pas prétendre avoir connu et vibré huhu!
C'est Bobby qu'il faut remercier pour son travail d'érudition !i
Donc pour toi, les noms de Platini et Rouyer n'évoquent qu'un dirigeant déchu et un consultant ?
Bon, petit match à Picot contre les copains de Lens. J'ai bien peur que leur forum ne soit un peu plus actif... on se retrouve ici demain soir les copains du chardon ?
(@Fred: plus ou moins. Encore que Platoche c'est la première coupe de France du club, et puis aussi son papa qui a s tribune à Picot si je me goure pas.
Aha vous pouvez venir suivre le match sur notre topic, z'êtes les bienvenus !
Bon, petit match à Picot contre les copains de Lens. J'ai bien peur que leur forum ne soit un peu plus actif... on se retrouve ici demain soir les copains du chardon ?
(@Fred: plus ou moins. Encore que Platoche c'est la première coupe de France du club, et puis aussi son papa qui a s tribune à Picot si je me goure pas.
Viens chez nous Richard t'es invité.
D'ailleurs Vagner avait fait mal à Bollaert l'an dernier.
Heureusement Seka avait décidé de prendre sa douche avant tout le monde avec un deuxième pour une main et/ou obstruction sur Chouiar
D'ailleurs Vagner avait fait mal à Bollaert l'an dernier.
Heureusement Seka avait décidé de prendre sa douche avant tout le monde avec un deuxième pour une main et/ou obstruction sur Chouiar
Roh cette photo mythique d'Eric Carrière... Merci pour le souvenir !
Dios Mio Gueye!
purée, il se bat bien mais tout ce qu'il foire.... pourrait-on clôner Vagner?
pas de défaites, ça peut le faire.
mais bondidiou, tant de matches nuls c'est dur à vivre aussi :'(
C'était trop pour nous ce match contre Montpellier....
deux glissades pour offrir deux buts à Delort et Chotard (pas mal le petit Chotard), un péno raté, un poteau et un but refusé à Dembélé ! quelle soirée mes amis, entre extrême frustration, envie de crier, joie contenue aux buts de Vagner (<3) et Lybohy.
merci Tofilou! un chouette commentateur en tous cas.
(et merci Laura pour tes interventions pertinentes en bord de terrain)
Vous savez ce que ça veut dire, interruption jusqu'à nouvel ordre ?
On va revoir Vagner plus vite que prévu ! enfin je veux dire en termes de journée :)
Vous savez ce que ça veut dire, interruption jusqu'à nouvel ordre ?
On va revoir Vagner plus vite que prévu ! enfin je veux dire en termes de journée :)
et ça c'est chouette bordel!
Ca veut surtout dire qu'on ne le verra plus du tout cette saison, non ? Tu penses que le championnat ira à son terme ?
ça dépend de cette foutue maladie en fait. ça pourrait faire saison blanche - pour nous ça serait assez vrai.
à nous la thune !
ça et si M. City se décide vraiment à nous racheter, on va pouvoir rêver en recrutement!
une liste à froid m'sieur Vagner ? je vais m'y pencher, je reviens vers vous dès que j'en sais un peu plus !
Du coup, vu que le City group a racheté un club belge de deuxième division, est-ce ça remet en question le rachat de l'ASNL ?
Je veux savoir s'il y aura des maillots bleu ciel à Picot sous peu.
d'après Jean-Jacques faut pas paniquer, parce que le club belge a été racheté en comblant leur dette, ce qui est une procédure plus simple que ce qui se ferait à Nancy.
mais Jean-Jacques nous a déjà fait le coup. En plus on viens de récupérer l'argent de Clément L. donc niveau budget on est moins à la ramasse qu'avant je conjecture.
…
Les qui s’y frotte s’y pique ne piquent plus, à prestu !
Pour les plus anciens ce fut à une époque le club le plus sympa du pays, quelle tristesse.