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Où l'on parle de cinéma et de football, de la performance inoubliable de Samuel Le Bihan dans 3-0, du charisme de l'acteur de Goal ! Naissance d'un prodige, de la coupe de cheveux de Patrick Dewaere dans le surestimé Coup de tête (c'est Annaud qui réalise, faut dire), du fait que ça manque de foot dans Football Factory...

Bref, de Green Street (Hooligans en VF) à Olive et Tom, discutons du football de fiction, mais pas que.

Georges Randal a écrit

Quant au rapport avec la choucroute...

Moi je trouve au contraire qu'il y a un rapport avec la choucroute.

barrabravo a écrit

Déçu que tu sois passé à coté de ma vanne ("marxiste vs ludique / marxiste vs luddique")... J'aurais dû mettre un point d'exclamation.

Mais au-delà de la vanne, je persiste à penser qu'il y a un rapport, qui transparait d'ailleurs en filigrane du reste de ta réponse. Mon commentaire relevait de l'intuition, puis j'ai cherché un peu et j'ai trouvé ça, qui synthétise bien le truc :

« L’analyse marxiste définit le plus souvent le loisir comme une fausse conscience de liberté, comme un outil des classes dirigeantes pour dominer les autres, particulièrement en leur donnant l’illusion qu’elles ont un intérêt dans le système existant : le loisir est alors perçu comme un moyen de répression car il permet, dans un espace trompeur d’autonomie, une évasion par rapport à la réalité de l’aliénation sociale. »

(https://www.persee.fr/doc/noroi_0029-182x_1983_num_120_1_4144)

Avec peut-être aussi, pour le même prix, un petit enjeu de réalisme ?

Sinon, pas trop convaincu par le reste de ton argumentaire (en l’occurrence Indiana Jones - le personnage - pour ce dont je me souviens est un adulte normalement constitué, ses péripéties, pour rocambolesques et caricaturales qu’elles soient - gentil Américain vs méchants Etrangers - sont certes infantilisantes dans l’usage de trames narratives prémâchées, mais qui ne sont pas le propre de ce cinéaste ni de ce genre, et qui existent par ailleurs dans d’autres domaines - au théâtre par exemple - mais pas forcément dans le "contenu" de ces péripéties ; et plus globalement, comme je disais dans mon 1e message, je reprocherais plutôt à ces films l'inverse de ce que tu leur reproches, à savoir non pas une déresponsabilisation / infantilisation des spectateurs, mais une "sur-responsabilisation" / "sur-individualisation" avec ces archétypes de héros charismatiques qui, à eux seuls - la plupart du temps, à quelques exception près - se sortent seuls du pétrin de façon improbable, et sont les véhicules typiquement US du mantra "aide-toi le Ciel t'aidera" : en d'autres termes, "responsabilisez-vous" / "vous êtes la solution à vos problèmes" - même si vous êtes un enfant. Super...).

Et je n'ai pas compris cette phrase :

Il me semble qu'on retrouve particulièrement à partir des 70's et 80's le mantra dont tu parles, avec peut être d'abord les films de vigilante comme le Justicier dans la ville et Exterminator, puis dans beaucoup de séries où les héros sont des particuliers qui taclent le crime lorsque sous entendu, les pouvoirs publics ne font font plus leur taf. Avec de temps en temps d'obscures "fondations privées" finançant le tout, à la Knight Rider ou MacGyver.

Par contre, je savais pas que Richard Marx s'etait intéressé à la lutte des classes. Sont forts ces américains !

Richard Marx qui décrira le phénomène de vigilante dans son Opus Magnus, Right heure, sorti en 1988.

Blackadder the second. a écrit

Il me semble qu'on retrouve particulièrement à partir des 70's et 80's le mantra dont tu parles, avec peut être d'abord les films de vigilante comme le Justicier dans la ville et Exterminator, puis dans beaucoup de séries où les héros sont des particuliers qui taclent le crime lorsque sous entendu, les pouvoirs publics ne font font plus leur taf. Avec de temps en temps d'obscures "fondations privées" finançant le tout, à la Knight Rider ou MacGyver.

Par contre, je savais pas que Richard Marx s'etait intéressé à la lutte des classes. Sont forts ces américains !

Peut-être pour le cinéma, même si je pense que la figure du "héros" solitaire (= qui ne peut compter que sur lui) est plus ancienne et se retrouve dans tous les pans de la culture / folklore US, tous domaines confondus. Elle en est même consubstantielle, je pense (si on l'élargit à la dimension "repousser ses limites" = "repousser la frontière" - "frontière" au sens civilisation US).

barrabravo a écrit

Moi je trouve au contraire qu'il y a un rapport avec la choucroute.

Non : d'abord parce qu'en temps effectif je n'en passe pas tant que ça sur ce site, je ne vais presque jamais lire les articles ou les comm' par exemple, contrairement à vous autres, ensuite parce ce que je dis ici, je le penserais de toute manière et le noterais sans doute pour partie, enfin le plus important parce que je vous fais don de ma puissance intellectuelle, et eu égard au nombre de nécessiteux c'est presque de la charité.

barrabravo a écrit

Déçu que tu sois passé à coté de ma vanne ("marxiste vs ludique / marxiste vs luddique")... J'aurais dû mettre un point d'exclamation.

Mais au-delà de la vanne, je persiste à penser qu'il y a un rapport, qui transparait d'ailleurs en filigrane du reste de ta réponse. Mon commentaire relevait de l'intuition, puis j'ai cherché un peu et j'ai trouvé ça, qui synthétise bien le truc :

« L’analyse marxiste définit le plus souvent le loisir comme une fausse conscience de liberté, comme un outil des classes dirigeantes pour dominer les autres, particulièrement en leur donnant l’illusion qu’elles ont un intérêt dans le système existant : le loisir est alors perçu comme un moyen de répression car il permet, dans un espace trompeur d’autonomie, une évasion par rapport à la réalité de l’aliénation sociale. »

(https://www.persee.fr/doc/noroi_0029-182x_1983_num_120_1_4144)

Avec peut-être aussi, pour le même prix, un petit enjeu de réalisme ?

Sinon, pas trop convaincu par le reste de ton argumentaire (en l’occurrence Indiana Jones - le personnage - pour ce dont je me souviens est un adulte normalement constitué, ses péripéties, pour rocambolesques et caricaturales qu’elles soient - gentil Américain vs méchants Etrangers - sont certes infantilisantes dans l’usage de trames narratives prémâchées, mais qui ne sont pas le propre de ce cinéaste ni de ce genre, et qui existent par ailleurs dans d’autres domaines - au théâtre par exemple - mais pas forcément dans le "contenu" de ces péripéties ; et plus globalement, comme je disais dans mon 1e message, je reprocherais plutôt à ces films l'inverse de ce que tu leur reproches, à savoir non pas une déresponsabilisation / infantilisation des spectateurs, mais une "sur-responsabilisation" / "sur-individualisation" avec ces archétypes de héros charismatiques qui, à eux seuls - la plupart du temps, à quelques exception près - se sortent seuls du pétrin de façon improbable, et sont les véhicules typiquement US du mantra "aide-toi le Ciel t'aidera" : en d'autres termes, "responsabilisez-vous" / "vous êtes la solution à vos problèmes" - même si vous êtes un enfant. Super...).

Et je n'ai pas compris cette phrase :

Indiana Jones est littéralement un pilleur de tombe, la personne responsable qui le rappelle aux devoirs de sa charge, c'est son daron, mais à part ça pas d'infantilisation...

Le héros c'est comme tu le dis, l'individu roi, mais l'individu libre au delà de la responsabilité qui va en corollaire, donc non, pas responsabilisez-vous, puisque généralement ce sont eux qui se foutent tout seuls dans le pétrin, avec/contre des gens exactement comme eux qu'on leur oppose artificiellement.

En même temps on est pas si loin de Ann Rand dans un pays qui l’idolâtre, comme philo infantile ça se pose là...

Quant la psychanalyse marxiste, merci, c'est pas comme si on me l'avait jamais faite.

Blackadder the second. a écrit

Il me semble qu'on retrouve particulièrement à partir des 70's et 80's le mantra dont tu parles, avec peut être d'abord les films de vigilante comme le Justicier dans la ville et Exterminator, puis dans beaucoup de séries où les héros sont des particuliers qui taclent le crime lorsque sous entendu, les pouvoirs publics ne font font plus leur taf. Avec de temps en temps d'obscures "fondations privées" finançant le tout, à la Knight Rider ou MacGyver.

Par contre, je savais pas que Richard Marx s'etait intéressé à la lutte des classes. Sont forts ces américains !

La production durant la décennie Reagan est assez dingue, pour ça que je disais d'un Full metal jacket qu'il était mal perçu si on ne le prenait pas dans son contexte, il dézingue toute l'iconographie qu'on a célébré à cette période, comme un Scarface...

Georges Randal a écrit

la personne responsable qui le rappelle aux devoirs de sa charge, c'est son daron

Et ça aussi, c'est vieux comme le monde.

Georges Randal a écrit

Le héros c'est comme tu le dis, l'individu roi, mais l'individu libre au delà de la responsabilité qui va en corollaire, donc non, pas responsabilisez-vous, puisque généralement ce sont eux qui se foutent tout seuls dans le pétrin, avec/contre des gens exactement comme eux qu'on leur oppose artificiellement.

En même temps on est pas si loin de Ann Rand dans un pays qui l’idolâtre, comme philo infantile ça se pose là...

Toujours pas convaincu. Tu fais une fixette sur un film, là où votre débat à l'origine était plus générale, et portait sur un type de films, puis un réalisateur. Ton hypothèse ne se vérifie pas systématiquement. Bref, passons. Et Ayn Rand, on lui fait dire ce qu'on en veut, elle conchiait aussi le principe même d'altruisme, ce qui est accessoirement l'une des valeurs cardinales de l'archétype du héros dans ces films.

Georges Randal a écrit

Quant la psychanalyse marxiste, merci, c'est pas comme si on me l'avait jamais faite.

L'hôpital qui se fout de la charité. Oui bah t'es gentil, mais avec tout ce que je me suis mangé comme psychanalyse à 2 balles de ta part depuis que je traîne ici, tu vas pas m'en chier une pendule hein. Et moi c'est moins pire puisque j'ai raison.

Georges Randal a écrit

Non : d'abord parce qu'en temps effectif je n'en passe pas tant que ça sur ce site, je ne vais presque jamais lire les articles ou les comm' par exemple, contrairement à vous autres, ensuite parce ce que je dis ici, je le penserais de toute manière et le noterais sans doute pour partie, enfin le plus important parce que je vous fais don de ma puissance intellectuelle, et eu égard au nombre de nécessiteux c'est presque de la charité.

Tu réponds encore à côté de la plaque...

barrabravo a écrit

Tu réponds encore à côté de la plaque...

Blackadder the second. a écrit

parler d'infantilisation quand on passe 15h minimum par jour sur un site dédié à des gens qui courent après un ballon , c'est légèrement ironique, isn't it?

Le sujet c'est pas le temps passé sur le site, mais l'objet du site, à savoir le football, passion infantilisante s'il en est.

Georges Randal a écrit

La production durant la décennie Reagan est assez dingue, pour ça que je disais d'un Full metal jacket qu'il était mal perçu si on ne le prenait pas dans son contexte, il dézingue toute l'iconographie qu'on a célébré à cette période, comme un Scarface...

Au passage, incroyable le nombre de héros de série fin 70's/80's oû le héros est un ancien.du Vietnam : Knight Rider, Magnum P.I., The A-team, McGyver...

" Magnum, le vétéran redresseur de torts

La série policière mettant en scène un héros (policier, détective privé ou justicier) ayant fait la guerre du Vietnam et mettant l’expérience acquise là-bas au service du Bien et de la Justice, pour redresser les torts d’une société corrompue par le vice (consé5quence de la libération des mœurs lors des décennies précédentes), est l’une des tendances lourdes des années 1980. L’idéologie de ce type de séries est transparente, et correspond tout à fait à la vague de conservatisme qui touche l’Amérique. Dans les séries policières des années 1970, les meurtriers ou les criminels étaient souvent des anciens combattants du Vietnam. Dans la décennie suivante, le retournement de l’opinion publique vis-à-vis des anciens combattants du Vietnam, qui n’effraient plus comme auparavant mais sont désormais considérés comme les garants de certaines valeurs américaines fondamentales comme le courage, le patriotisme, le sens de la justice, la loyauté, etc. trouve sa traduction à la télévision.

La série emblématique de cette mode de « l’ancien combattant-justicier » est Magnum – le titre original est Magnum P.I. pour « Magnum, détective privé » – créée en 1980 par Glen Larson et Donald P. Bellisario pour CBS. Elle va influencer de très nombreuses séries de la décennie 1980. Cette série fut la première à aborder ce thème, la plus longue (huit saisons) et la plus populaire des séries policières des années 1980 ayant pour héros un ancien combattant du Vietnam. Donald P. Bellisario, lui-même Vietnam veteran, eut en effet l’excellente idée d’ajouter dans une série légère (un bel homme vivant dans le cadre paradisiaque d’Hawaï qui vient au secours de jolies jeunes femmes légèrement vêtues), une part d’ombre (le héros est un ancien combattant du Vietnam et cette expérience l’a profondément marqué).

Cette série propose une vision tout à fait « néo-conservatrice » de l’ancien combattant du Vietnam. Héros parce qu’ils ont survécu à cette guerre, les anciens combattants (Thomas Magnum et ses deux amis Rick, l’Italien charmeur et magouilleur, et T. C., le pilote d’hélicoptère, Noir au grand cœur) se servent de leur expérience du Vietnam pour redresser les torts de la société qui les entoure et dont l’aspect « paradisiaque » ne les trompe pas. L’expérience des combats a été pour eux avant tout une expérience humaine, grâce à laquelle ils ont tissé des liens d’amitié indéfectibles. C’est cette amitié qui leur permet de se réinsérer dans la société et de résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés."

https://shs.cairn.info/revue-vingtieme-s…04-4-page-61?lang=fr

Blackadder the second. a écrit

Au passage, incroyable le nombre de héros de série fin 70's/80's oû le héros est un ancien.du Vietnam : Knight Rider, Magnum P.I., The A-team, McGyver...

" Magnum, le vétéran redresseur de torts

La série policière mettant en scène un héros (policier, détective privé ou justicier) ayant fait la guerre du Vietnam et mettant l’expérience acquise là-bas au service du Bien et de la Justice, pour redresser les torts d’une société corrompue par le vice (consé5quence de la libération des mœurs lors des décennies précédentes), est l’une des tendances lourdes des années 1980. L’idéologie de ce type de séries est transparente, et correspond tout à fait à la vague de conservatisme qui touche l’Amérique. Dans les séries policières des années 1970, les meurtriers ou les criminels étaient souvent des anciens combattants du Vietnam. Dans la décennie suivante, le retournement de l’opinion publique vis-à-vis des anciens combattants du Vietnam, qui n’effraient plus comme auparavant mais sont désormais considérés comme les garants de certaines valeurs américaines fondamentales comme le courage, le patriotisme, le sens de la justice, la loyauté, etc. trouve sa traduction à la télévision.

La série emblématique de cette mode de « l’ancien combattant-justicier » est Magnum – le titre original est Magnum P.I. pour « Magnum, détective privé » – créée en 1980 par Glen Larson et Donald P. Bellisario pour CBS. Elle va influencer de très nombreuses séries de la décennie 1980. Cette série fut la première à aborder ce thème, la plus longue (huit saisons) et la plus populaire des séries policières des années 1980 ayant pour héros un ancien combattant du Vietnam. Donald P. Bellisario, lui-même Vietnam veteran, eut en effet l’excellente idée d’ajouter dans une série légère (un bel homme vivant dans le cadre paradisiaque d’Hawaï qui vient au secours de jolies jeunes femmes légèrement vêtues), une part d’ombre (le héros est un ancien combattant du Vietnam et cette expérience l’a profondément marqué).

Cette série propose une vision tout à fait « néo-conservatrice » de l’ancien combattant du Vietnam. Héros parce qu’ils ont survécu à cette guerre, les anciens combattants (Thomas Magnum et ses deux amis Rick, l’Italien charmeur et magouilleur, et T. C., le pilote d’hélicoptère, Noir au grand cœur) se servent de leur expérience du Vietnam pour redresser les torts de la société qui les entoure et dont l’aspect « paradisiaque » ne les trompe pas. L’expérience des combats a été pour eux avant tout une expérience humaine, grâce à laquelle ils ont tissé des liens d’amitié indéfectibles. C’est cette amitié qui leur permet de se réinsérer dans la société et de résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés."

https://shs.cairn.info/revue-vingtieme-s…04-4-page-61?lang=fr

Bordel de merde, comment peut on oser écrire des conneries pareilles ?!

L'est pas italien le Rick.

barrabravo a écrit

Tu réponds encore à côté de la plaque...

C'est un style.

(ça serait bien l'arrêt du flood, z'avez un topic séries dédié, cordialement)

barrabravo a écrit

Le sujet c'est pas le temps passé sur le site, mais l'objet du site, à savoir le football, passion infantilisante s'il en est.

Sauf qu'on parle jamais de foot par ici... Le bonobo est juste content des copains qu'il a dans ces lieux. Mais je le vois pas causer foot très souvent.

barrabravo a écrit

Tu réponds encore à côté de la plaque...

Moui ? Et répondre au premier degré à ce poste en particulier, c'est à côté de quoi, huhu...

Tiens ça me rappelle un autre intervenant, qui bien loin de la distance détendue du transfuge de classe qui est la tienne, avait pété un câble en répondant au même genre de bafouille pour finir par aller souhaiter la mort des proches de chais plus qui sur feu le topique politique pendant le covid, c'était la belle époque !

Giovanni Drogo a écrit

Sauf qu'on parle jamais de foot par ici... Le bonobo est juste content des copains qu'il a dans ces lieux. Mais je le vois pas causer foot très souvent.

Je n'ai pas d'âme, huhu !

(La couverture du Times sur Poutine dans les années 2000 m'avait marqué : « L'homme sans âme », nonobstant le mépris pour l'émetteur...

Et j'avais acheté « les âmes mortes » rien que sur le titre ! Bon, il se trouve que ça ne correspondait pas du tout à ce que j'imaginais, ceci dit c'est un grand roman.)

Polstergeist a écrit

Bordel de merde, comment peut on oser écrire des conneries pareilles ?!

L'est pas italien le Rick.

Bien vu, Larry Manetti l'est probablement mais pas son personnage.

Blackadder the second. a écrit

Au passage, incroyable le nombre de héros de série fin 70's/80's oû le héros est un ancien.du Vietnam : Knight Rider, Magnum P.I., The A-team, McGyver...

" Magnum, le vétéran redresseur de torts

La série policière mettant en scène un héros (policier, détective privé ou justicier) ayant fait la guerre du Vietnam et mettant l’expérience acquise là-bas au service du Bien et de la Justice, pour redresser les torts d’une société corrompue par le vice (consé5quence de la libération des mœurs lors des décennies précédentes), est l’une des tendances lourdes des années 1980. L’idéologie de ce type de séries est transparente, et correspond tout à fait à la vague de conservatisme qui touche l’Amérique. Dans les séries policières des années 1970, les meurtriers ou les criminels étaient souvent des anciens combattants du Vietnam. Dans la décennie suivante, le retournement de l’opinion publique vis-à-vis des anciens combattants du Vietnam, qui n’effraient plus comme auparavant mais sont désormais considérés comme les garants de certaines valeurs américaines fondamentales comme le courage, le patriotisme, le sens de la justice, la loyauté, etc. trouve sa traduction à la télévision.

La série emblématique de cette mode de « l’ancien combattant-justicier » est Magnum – le titre original est Magnum P.I. pour « Magnum, détective privé » – créée en 1980 par Glen Larson et Donald P. Bellisario pour CBS. Elle va influencer de très nombreuses séries de la décennie 1980. Cette série fut la première à aborder ce thème, la plus longue (huit saisons) et la plus populaire des séries policières des années 1980 ayant pour héros un ancien combattant du Vietnam. Donald P. Bellisario, lui-même Vietnam veteran, eut en effet l’excellente idée d’ajouter dans une série légère (un bel homme vivant dans le cadre paradisiaque d’Hawaï qui vient au secours de jolies jeunes femmes légèrement vêtues), une part d’ombre (le héros est un ancien combattant du Vietnam et cette expérience l’a profondément marqué).

Cette série propose une vision tout à fait « néo-conservatrice » de l’ancien combattant du Vietnam. Héros parce qu’ils ont survécu à cette guerre, les anciens combattants (Thomas Magnum et ses deux amis Rick, l’Italien charmeur et magouilleur, et T. C., le pilote d’hélicoptère, Noir au grand cœur) se servent de leur expérience du Vietnam pour redresser les torts de la société qui les entoure et dont l’aspect « paradisiaque » ne les trompe pas. L’expérience des combats a été pour eux avant tout une expérience humaine, grâce à laquelle ils ont tissé des liens d’amitié indéfectibles. C’est cette amitié qui leur permet de se réinsérer dans la société et de résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés."

https://shs.cairn.info/revue-vingtieme-s…04-4-page-61?lang=fr

Dans le genre "héros / serie doudou", Magnum se pose là.

Giovanni Drogo a écrit

Sauf qu'on parle jamais de foot par ici... Le bonobo est juste content des copains qu'il a dans ces lieux. Mais je le vois pas causer foot très souvent.

Forcément, il y comprend rien !

barrabravo a écrit

Dans le genre "héros / serie doudou", Magnum se pose là.

Et Tom Selleck devait jouer Indiana Jones mais la prod de Magnum P.I ne l'a pas libéré.

Et bim, on retombe sur nos pattes et on peut recommencer à disserter sur Indiana Jones.

Blackadder the second. a écrit

Et Tom Selleck devait jouer Indiana Jones mais la prod de Magnum P.I ne l'a pas libéré.

Il avait pas la carrure t'façons. Affronter des Nazis, c'est quand même autre chose que jouer au golf avec Higgins.

Blackadder the second. a écrit

Qui a vu Mickey17 ?

Présent. J'avais posté un commentaire mais noyé dans toutes ces considérations doudouïstiques.

Doc Savage a écrit

Présent. J'avais posté un commentaire mais noyé dans toutes ces considérations doudouïstiques.

Ah j'ai pas vu. Je sors à l'instant du cinoche et perso j'ai beaucoup aimé.

Je m'en vais retrouver ton com' sur les pages précédentes et je reviens !

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