Fred Astaire a écritTu fais jamais dans la facilité, toi. On peut au moins te reconnaître cette vertu !
Je suis juste quelqu'un qui clique.
C'était pas si mauvais 'Canine', de Lanthimos.
C'est le mec qui a fait 'Pauvres Créatures', et qui a permis à Emma Stones de gagner l'Oscar de la meilleure actrice cette année.
Du coup c'est le 4eme film que je me tape de ce grecque (je vais forcer avec la faute), avec The Lobster et La Mise à Mort du Cerf Sacré.
Y'a pas mal de similitudes entre Canine et Pauvres Créatures.
Lanthimos aime bien filmer le sexe, mais toujours de manière animal et robotique à la fois.
D'ailleurs dans Canine, y'a un côté "Affreux, Sale et Méchant", bon sauf qu'avec Lanthimos, on rigole pas trop.
On retrouve la même chose dans Pauvres Créatures (le sexe bizarre, sauf que par contre dans "Pauvres Créatures", on rigole bien)
Par contre dans Canines, y'a aussi des similitudes avec Aronofski.
Dans "Canine", y'a un genre de comparaison (selon moi), par l'absurde, de ces histoires de Jardin d'Eden et cie. (Un lieu dont on ne peut sortir, une crainte de l'exterieur qui ramène le mal, et une certaine idée de la transmission, comme dans Mother de Aronofski justement)
Par contre contrairement à Aronosfki, c'est moins grossier dans la manière de formuler et de mettre en scène, et c'est peut être ça qui me gène.
Au moins chez Aronofski, le mec annonce clairement de quoi il parle (sa tête de juif réalisateur tabassé par ces histoires de Dieu et cie, parfois grotesques, absurdes, incompréhensibles et bizarrement formulés).
Lanthimos il explique moins, il laisse place à l'interprétation certains diront, mais je pense aussi que c'est une manière de pas se mouiller et de montrer une belle oeuvre culturellement correct (je te montre du sexe bizarre clairement et par contre je diffuse des pensées sporadiques), mouais...
Et justement, pour rester chez les grecques (je devais le réecrire)
Dans "A l'intérieur", de Katsoupis, dont je parlais avant, avec Willem Dafoe, enfermé dans un appartement dont il est le cambrioleur, y'a également un côté Aronofski (et "Mother" encore une fois, mais du point de vue de l'artiste, du mec enfermé, du cambrioleur !),
Mais il en reste quelque chose de trop bien lissé, comme dans "Canines.
Bref, en tout cas "Canines", c'est un presque huis-clos, dans une belle maison jardin-piscine, durant lequel on observera la trajectoire de 2 parents, et leur 3 enfants, qui ne semblent pas destinées à sortir et s'émanciper, de cette belle demeure moitié prison moitié paradis.
