Message posté par sox75Les années 70 jusqu'à mi années 80, c'est l'âge d'or du football sud américain. Y avait tellement de joueurs, de clubs et même au niveau national, entre autre le Brésil, c'était dingue. Même mondialement, c'était une magnifique période.
Tu fais bien de rappeler Huracan 73 ainsi que ce fameux match entre Tallares et Independiente, effectivement, c'est la légende. On parle toujours de Boca et de River mais on oublie le nombre de clubs de dingue que compte l'Argentine.
Deux liens sur ce match.
https://www.youtube.com/watch?v=vuO-yEiXIWg
https://www.youtube.com/watch?v=2we3pBcEoUY
Merci pour les liens, sox !
Sinon petite précision par rapport à ton com (tu vas dire que je chipote mais bon tant pis, c'est le but du forum ^^).
A propos du foot sudam dans les 70's, globalement je suis d'accord avec toi - en particulier pour l'Argentine et le Pérou qui voient tous deux éclore une génération dorée - mais je nuancerais un peu pour le Brésil.
Pour moi, le véritable âge d'or du foot brésilien, ce serait plutôt les 60's, avec un revival dans les 80's (jusqu'en 86) incarné par la Seleçao de Telê Santana et le Flamengo de Zico, Junior et Leandro.
Pour être plus précis, quand je parle des 60's, c'est pour évoquer la période de référence 58-70 bornée par les titres mondiaux mémorables des deux plus grandes équipes nationales de l'histoire. C'est l'ère des trois CDM du Brésil, des grands joueurs sortis à la pelle (je vous épargne la liste), du fameux 4-2-4 brésilien qui dévaste tout sur son passage, de la révolution des latéraux offensifs symbolisée par Nilton Santos et Djalma Santos, et puis des grands clubs brésiliens qui enchantent les spectateurs du monde entier, que ce soit en Libertadores ou lors des tournées de matchs amicaux en Europe. Parmi ces équipes inoubliables, la première est naturellement le Santos de Pelé, Pepe, Coutinho, Gilmar, Zito, Mauro Ramos, Mengalvio, Dorval, etc (que je considère aujourd'hui encore comme l'une des meilleures équipes de club de tous les temps), qui rafle tout durant cette décennie, avec notamment ses deux fabuleux doublés consécutifs Libertadores-Coupe Intercontinentale en 62 et 63. Il faut aussi citer le Botafogo de Garrincha, Didi, Nilton Santos, Zagallo, Quarentinha, Amarildo (qui forme l'ossature du Brésil 62), puis des Gerson, Jairzinho et Paulo Cesar, le Cruzeiro de Tostão et Dirceu Lopes ou encore le Palmeiras de Julinho, Vava et Djalma Santos et plus tard celui d'Ademir da Guia, Dudu et Tupãzinho.
A contrario, les années 70 sont une période plus contrastée pour le foot brésilien, notamment pour la Seleçao. Alors bien sûr, tout dépend où on situe le Brésil 70 : sur le plan temporel, on est déjà dans la décennie 70 évidemment, mais footballistiquement parlant, je dirais que le sacre du Mondial 70 est un peu l'apothéose du jeu brésilien des 60's (on est dans la continuité du travail mené par João Saldanha et Zagallo)... et aussi paradoxalement son chant du cygne. Car ensuite, le Brésil s'est renié lors des CDM 74 et 78 en pratiquant un jeu "à l'européenne" plus pragmatique, plus défensif et surtout contre nature (même si au niveau comptable, c'était pas si mauvais).
La grosse difficulté, ça a été de gérer l'après-Pelé à partir de 71. Bien sûr, le Brésil a continué à produire des grands joueurs mais Rivelino et Jairzinho, qui étaient censés prendre les clés de la Seleçao, ont eu du mal à assumer ce leadership et à faire le trait d'union entre leur génération des champions du monde 70 et la future grande génération des Zico, Falcão et Socrates.
Mais quand je parlais de décennie 70 contrastée, c'est aussi parce que les clubs brésiliens ont, eux, continué à faire parler d'eux. Si Santos et Botafogo se sont progressivement effacés, d'autres ont pris la relève : la mythique "Maquina Tricolor" de Fluminense, double champion carioca avec une équipe énorme (Rivelino, Narciso Doval, Dirceu, Carlos Alberto, Paulo Cesar, Edinho, Gil...), Cruzeiro vainqueur de la Libertadores 76 et passé tout proche du doublé l'année suivante, São Paulo mené par son génial meneur de jeu uruguayen Pedro Rocha qui atteint la finale de Libertadores 74, l'Internacional de Falcão et Figueroa, double champion du Brésil, l'Atletico Mineiro de Reinaldo, le petit poucet Guarani qui remporte le Brasileirão 78 grâce aux buts d'un certain Careca...
Bref, désolé je suis parti super loin alors que je voulais juste préciser un peu les choses pour cette histoire d'âge d'or du foot sudam. Mais je vais m'arrêter à cet exemple brésilien car si je commence à partir sur l'Argentine ou le Pérou des 70's ou sur le grand Peñarol des 60's, je suis encore là au lever du jour ! ;)