Message posté par sox75Ah Menotti et 78 ... Le groupe qu'il monte, il le fait sans les joueurs de Boca et River. Avec des mecs d'autres clubs, joueurs qu'on retrouvera pendant pas mal de temps après. En 78, il se base sur ce groupe solidaire, avec en son sein quelques très bons joueurs mais pas tous les meilleurs. Dont l'absence de Maradona, Alonso, Bochini.
La suite, on la connait, un parcours jusqu'à la finale très poussif, dont le fameux match contre le Pérou, qu'on a toujours considéré comme arrangé. Mais une belle finale malgré tout.
Comme quasiment tous les mecs qui ont vu jouer le Brésil 70, il était fasciné par ce style de jeu. S'occuper des jeunes et de la belle génération d'Argentine, c'était quelque chose d'assez naturel à mon avis pour lui. En 78, il a un bon groupe mais pas vraiment le style de jeu qu'il souhaitait. Et en 79, il a pu se faire plaisir. Avec un Maradona en route pour la gloire.
Sans les mecs de Boca en effet (alors que Boca avait pourtant fait le doublé Libertadores-Coupe Intercontinentale), par contre Menotti avait bien sélectionné plusieurs joueurs de River dans son groupe : Fillol, Passarella, Luque, Ortiz et Beto Alonso qui était bien présent mais qui fut remplaçant et joua un rôle mineur dans le sacre (d'où ta méprise peut-être). ;)
En fait, l'amiral Carlos Alberto Lacoste, proche de Videla et chargé de l'organisation de la Coupe du monde, était un hincha de River et selon la rumeur, avait donc poussé Menotti à convoquer Beto Alonso plutôt que Bochini. En tout cas, c'est la version qu'avance Bochini pour expliquer son éviction des 22.
Le plus curieux, c'est que l'Argentine disposait à l'époque de trois n°10 de classe mondiale (Maradona, Bochini et Beto Alonso) et qu'au final, elle a remporté le Mondial 78 avec deux d'entre eux à la maison et le troisième sur le banc, Menotti ayant aligné Kempes (magnifique joueur mais plus un attaquant qu'un pur meneur de jeu) dans un rôle hybride de 10/9,5 : décalé un peu sur la gauche, Kempes avait plus ou moins en charge l'organisation du jeu avec Ardiles et Bertoni (aligné sur l'aile droite) et se trouvait aussi souvent à la finition mais placé un cran plus bas que Luque qui était le véritable 9 de l'Albiceleste.