Le match aller n'aurait jamais dû se jouer: une mascarade !
Bonjour à Pierre Cangioni.
Les superbes hommages à Claude Papi, par deux de nos plus brillantes plumes (extraits du Top Bastia).
Au-delà de son talent, qui en faisait un légitime concurrent de Platini (le départ de Stefan Kovacs et l'arrivée d'Hidalgo ont sonné le glas de sa carrière internationale), Papi incarne surtout l'image du joueur de club par excellence.
Coéquipier exemplaire, meneur à l'altruisme formidable - bien plus généreux en ce domaine que Platoche, bien moins "politicien" aussi, Papi était une sorte de totem corse, il incarnait l'image bienveillante d'un club à l'identité très marquée mais capable d'accueillir tous ceux souhaitaient se convertir à la beauté, des yougos apatrides, des hollandais pré-punks...
L'épopée de 78, c'est beaucoup grâce à Papi, à son sens du lien et de la fraternité. Qu'il manque la finale de CDF 81 (victoire devant l'ASSE de Platini), et surtout sa disparition tragique 2 ans plus tard, suffisent à réunir à jamais son destin à celui du SCB.
Partout où on l'a vu jouer, Papi a montré l'immense joueur qu'il était, mais il n'y a qu'à Bastia qu'on le considère à sa juste valeur : une idole.
Tant mieux, les idoles les moins partagées sont les plus vivantes.
O Alegria Do Povo
Papi est la Corse, Papi est le football corse, Papi est le Sporting, Papi est l'épopée en C3 78... Magnifique footballeur, possédant toute la palette propre à son poste : virtuosité technique, excellente vision du jeu, vista, vivacité, qualité de passe, contrôles, prises de balle, précision de frappe, dribbles... Un n°10 qui était également un très bon finisseur, un peu à l'image de son principal concurrent en EDF, un certain Michel Platini (quel dommage qu'Hidalgo n'ait jamais vraiment tenté de les associer au milieu lors du Mondial 78). Je ne saurais pas forcément dire exactement pourquoi mais je trouve que Papi ressemblait un peu, par son style de jeu, à certains grands meneurs de jeu sud-américains des 70's (notamment les Argentins Bochini et Beto Alonso, malgré d'évidentes différences).
Alain Proviste