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Faitout Maouassa : « Mes coéquipiers me manquent »
Confiné à Rennes, Faitout Maouassa fait le point sur son accession en Premier League avec Birmingham dans sa partie de Football Manager, mais aussi sur sa saison 2019-2020 dans la vie réelle avec Rennes sous Julien Stéphan. Sans oublier de se lancer un défi à relever avant que le championnat de Ligue 1 ne reprenne ses droits.
Comment se passe le confinement ? Le foot te manque ?
Franchement, ça me manque de ouf ! Plus les jours passent, plus le football et mes coéquipiers me manquent. D’aller au club, de voir mes coéquipiers, les supporters, l’adrénaline des matchs. Le quotidien s’absente d’un coup et c’est dur…
Les conférences de presse ont l’air de te manquer aussi. Tu en as même organisé une fausse au début du mois d’avril…(Rires.) Cette conférence de presse, je l’ai organisée, car personne ne me voyait monter avec Birmingham dans Football Manager dès la première saison. J’ai réussi à le faire en gagnant la finale des play-offs face à Bristol ! Tous les joueurs de ce jeu savent que cela procure beaucoup d’émotions, notamment James Léa-Siliki. Quand j’ai gagné, je suis parti dans mon jardin, j’ai pris une balle et j’ai tiré en l’air !
Faitout Maouassa qui organise une fausse conférence de presse sur Instagram après sa partie de @FootballManager avec Birmingham #SRFC pic.twitter.com/K2pj3yMT0k
— François Rauzy (@RauzyFrancois) April 2, 2020
Tu avais l’air plutôt à l’aise. Plus que le 27 février dernier où, deux jours avant un déplacement à Toulouse, tu avais failli prendre la place de ton coach en conf’ d’avant-match ! Je m’étais trompé de côté ! Je n’avais pas l’habitude du tout. Mais bon, je pense qu’il a compris à ce moment-là. Sur la dernière, vu que j’étais tout seul, je me suis bien préparé.
Ça fait longtemps que tu joues à FM ? Ouais ! Mon grand frère jouait à L’Entraîneur 2004-2005, mais j’étais trop petit, donc je ne comprenais pas. Quand je jouais, je faisais n’importe quoi. J’ai commencé à réellement me mettre dedans à partir de Football Manager 2014.
Avant cette période de confinement, comme Rennes, tu étais sur une bonne dynamique. Avec notamment quelques superbes buts en bonus, comme celui face à Montpellier (5-0) juste avant l’arrêt de la compétition. Ce dernier, c’était le plus beau ?Je ne sais pas ! Les trois buts que j’ai marqués cette saison sont tous beaux, non ? Après, le premier de la saison contre Monaco a une histoire. Sur le premier but qu’on prend, le coach m’avait demandé d’être au marquage de Wissam Ben Yedder. Finalement, il ouvre le score seul au second poteau et là, je sais que j’ai fait une bêtise. Même si j’étais à l’autre bout du terrain, j’entendais le coach crier. Quand je prends le ballon, je me dis que je vais rentrer dans l’axe et trouver un relais. Je fais une touche intérieur, puis une extérieur, pour bien rentrer, mais je vois qu’il y a beaucoup d’espaces et surtout pas de solution pour solliciter un une-deux. Bon, bah je vais jusqu’au bout, et je touche même du pied droit une fois le ballon avant de faire une frappe croisée. Je pense que les joueurs de Monaco ne s’y attendaient pas, j’ai eu la chance de réfléchir plus vite qu’eux. Mais bon, allez, je vais dire celui du droit face à Montpellier.
Franchement le 3e https://t.co/00rQNnrtNB
— Faitout Maouassa (@maouassa17) March 15, 2020
Cette saison, tu as retrouvé Julien Stéphan qui était ton coach lorsque tu descendais en réserve lors de ta première saison au club en 2017-2018. Il te faisait déjà jouer au poste de latéral gauche d’ailleurs. Cela a dû t’aider au moment de retrouver le groupe, non ?Au début, avec le coach Stéphan, j’avais du mal à me libérer. J’étais timide dans mon jeu, mais il m’a fait comprendre qu’il fallait que je me vide la tête. Et surtout, il m’a fait confiance. Plus les mois passaient, plus je sentais la confiance du staff, de mes coéquipiers et je me disais que c’était l’heure de rendre cette confiance.
Tu as des regrets de ne pas avoir fait partie de l’épopée européenne qui a marqué le club l’an dernier ? C’est évident que j’aurais aimé vivre cette épopée. Mais je me dis aussi que, si je l’avais vécue, est-ce que je jouerais à ce niveau aujourd’hui ? Pas sûr, car ma saison à Nîmes a été très importante dans ma progression. Cette saison-là m’a beaucoup servi et le fait de voir mes potes vivre une belle saison me faisait aussi plaisir !
Dans quels domaines estimes-tu devoir progresser lorsque tu vas retrouver les terrains ?Je pense à mon jeu de tête, mais aussi à améliorer la qualité de mes centres. J’ai perdu cette qualité, car en jeunes, je centrais plutôt bien. En finale de l’Euro U19 face à l’Italie, je dépose une galette d’ailleurs sur la tête d’Issa Diop sur le dernier but. Je ne l’ai pas entretenue, et aujourd’hui, mes centres ne sont souvent pas bons.
Tu as une façon de courir un peu atypique. On te l’a déjà dit ?
C’est vrai que j’ai une façon de courir spéciale. Quand je fais des séances vidéo avec le coach ou le coach adjoint, je le remarque aussi. Je me dis : « Ah ouais, je cours bizarrement… » Quand je cours, on dirait un taureau ou un bison. Je me penche en avant. Je me fais charrier par les gars, ils aiment trop ça. Je vais dire les noms : James Léa-Siliki, Jordan Siebatcheu, Mbaye Niang et Edouard Mendy ! À un degré moindre, Romain Del Castillo. Ils disent que quand je cours, je rentre mon cou. Mais c’est surtout Edouard Mendy qui se moque de ça ! Edou, que ce soit sur le terrain ou en dehors, c’est un leader. Il crie tout le temps sur le terrain, il nous met des pressions, alors que parfois, on n’a rien fait de mal ! Il y a une bonne ambiance, on se chambre mutuellement, même si ce n’est pas moi le pire.
Bon, pour finir : tu as un objectif avant la fin du confinement ?Football Manager m’a procuré beaucoup d’émotions. J’ai donc décidé de faire une petite pause. La montée m’a beaucoup touché. Au-delà de ça, avant la fin du confinement, j’aimerais bien avoir les bases de la guitare. En quelques semaines, ce ne sera pas possible de jouer correctement, mais j’ai envie de m’y mettre. Je sais un peu faire du piano aussi, car mon frère et l’une de mes grandes sœurs en font. Mais c’est surtout la guitare. J’aime le son des cordes et, je ne sais pas pourquoi, ça me donne envie d’apprendre les accords.
Propos recueillis par Andrea Chazy