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Et encore, Manchester City n’a joué que 45 minutes contre le PSG
Auteur d'une première mi-temps complètement ratée, Manchester City n'a finalement eu besoin que de 45 minutes de jeu pour renverser totalement le score, ce mercredi au Parc en demi-finale aller de la Ligue des champions. Et (presque) sans forcer, comme si l'équipe de Pep Guardiola disposait d'une grosse marge de manœuvre sur son adversaire. Flippant pour le Paris Saint-Germain, avant de retrouver les Skyblues chez eux dans une semaine ?
Ceux qui ne s’intéressent pas à la Premier League ont certainement tous eu la même réflexion en regardant la première période du match de ce mercredi soir. C’est donc ça, le Manchester City qui roule sur le championnat anglais ? L’équipe qui terrorise soi-disant toutes les formations de la planète ressemblerait donc à un bloc faisant inutilement tourner le ballon, sans jamais changer de rythme et se montrant frileux en défense ?
Malheureusement pour le Paris Saint-Germain, le constat n’est pas aussi simple, et les 45 minutes suivant l’entracte l’ont rapidement prouvé. Car au Parc des Princes, les Skyblues qui se sont présentés lors du premier acte face au champion de France en titre n’étaient pas vraiment les Skyblues. Juste une pale copie du leader britannique, qui a loupé sa prestation avant la pause et qui avait seulement besoin d’un peu de temps (et d’un changement tactique) pour récupérer sa prestance.
Séance de rattrapage activée
C’est ce qui semble assez effrayant pour le PSG : alors qu’ils ont dans un premier temps dévoré City, les hommes de Mauricio Pochettino n’ont réussi à faire trembler les filets qu’une seule fois et ont quitté le terrain avec une défaite à domicile. En face, les temps faibles ont été assez bien gérés, et l’impression de facilité observée demeure flippante : sans puiser dans leurs ressources et sans briller, les Mancuniens ont renversé leur hôte lorsque le chronomètre le leur a ordonné, en deux temps-trois mouvements. Ni affolement ni énervement au moment où ils ne voyaient pas le jour, de l’efficacité et de l’expérience pour retrouver la lumière : la bande de Pep Guardiola s’en est sortie (quasiment) sans aucun dommage, à une semaine du retour prévu à l’Etihad Stadium.
En d’autres termes, les Skyblues ont réussi à battre des Parisiens irréguliers en évoluant à un niveau très éloigné de leur standard. Avec un tel réalisme combiné à un levelplus conforme à leur réputation, Kevin De Bruyne et ses potes peuvent donc envisager la suite de la bataille avec un optimisme certain. Et ce, même s’ils ne sont statistiquement pas meilleurs à la maison cette saison.
Un avertissement pour le retour ?
En réalité, et malgré l’ouverture du score précoce de Marquinhos au quart d’heure de jeu, le PSG s’est liquéfié dès que Manchester a accéléré. Comme tétanisés, les Français n’ont alors plus osé attaquer – ou très mal – et n’ont frappé qu’une unique fois dans le second acte. Derrière, le sérieux a laissé place à la fébrilité, et Paris a alors encaissé deux buts de l’extérieur de la surface (du jamais-vu en C1 pour le club de la capitale depuis septembre 2004). Comme si City avait récupéré son costume de monstre, à la suite du discours de son entraîneur et à son réajustement tactique avec un İlkay Gündoğan davantage dans le cœur du jeu.
« En deuxième période, on les a mis dans leur camp, c’est notre force. On a fait tourner, et on a attendu l’ouverture. On a de la chance sur les deux buts, même mon coup franc passe entre deux joueurs, mais c’est le foot. On prend. Après, on a toujours des occasions. On n’était pas encore au top selon moi, mais on gagne 2-1 », a très justement résumé Ryiad Mahrez au micro de RMC Sport. Son coach, lui, n’a pas dit autre chose : « On a produit un jeu qui nous ressemble en deuxième période, c’est là qu’on a fait la différence. L’équipe a su se réadapter, et j’ai vraiment apprécié cette réaction générale. On a retrouvé de l’agressivité et de l’intensité en deuxième période, avec et sans le ballon. On a réussi à trouver les bonnes solutions, on a retrouvé cette fluidité dans notre jeu qui met le danger. J’espère qu’on fera cela tout au long du prochain match. » Ce qui pourrait faire très, très mal aux Parisiens.
Par Florian Cadu