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Endrick : « J’aime regarder le PSG pour m’inspirer »
À 16 ans, Endrick est le joueur le plus cher évoluant sur le continent sud-américain : Palmeiras a fixé sa clause de sortie à 60 millions d’euros. Il accorde ici à So Foot, en exclu, sa première interview à un média français.
Vous vous décririez comment, en tant que joueur ?Je suis quelqu’un qui n’abandonne jamais, qui va jusqu’au bout de ses actions, qui se projette vite vers le but et est adroit devant. Mais ce que j’aimerais qu’on sache de moi, c’est que je n’abandonne pas, c’est ma marque cette rage de vaincre, je donne tout pour gagner quand je suis sur un terrain.
Vous avez la particularité d’être gaucher, quelle est votre position préférentielle, tactiquement ?Je peux jouer sur les trois postes de devant, sans aucun problème, et faire ce qui est le mieux pour l’équipe. Je pense qu’être en pointe, c’est vraiment l’idéal, pour moi et pour l’équipe.
Vos idoles ?Je dirais Ronaldo Fenomeno et Cristiano Ronaldo, ce sont des joueurs qui ont des qualités auxquelles je m’identifie, je les ai beaucoup vus jouer. J’aime la vitesse, la puissance, comme ils perforent les défenses, et puis leur attitude de vainqueurs. Ce que j’essaie de leur prendre, c’est leur calme dans la surface, l’utiliser pour marquer encore plus de buts.
Ronaldo Fenomeno a dit que Tite, le sélectionneur du Brésil, aurait dû vous emmener au Qatar…C’est hyper bien d’être cité par Ronaldo, je ne vais pas vous mentir, un gars qui a marqué l’histoire du Brésil en Coupe du monde, mais qui a commencé par aller à une Coupe sans jouer, sans entrer sur le terrain (en 1994, NDLR). Je vais tout donner évidemment pour que je puisse aller à la prochaine Coupe du monde, je sais déjà que ça va demander des sacrifices, du dévouement, mais je sais aussi que c’est là que je dois être.
Justement, le futur, c’est en Europe pour vous ? Quels sont vos objectifs ?Évidemment, j’ai de nombreux rêves. Après, c’est compliqué de vous répondre avec certitude, je sais que ce qui m’attend, c’est entre les mains de Dieu. Tout ce qui m’arrivera, ce sera bon, si je reste dans le droit chemin, donc aujourd’hui je me concentre sur Palmeiras, le présent. Je regarde ce qui se passe en Europe, je sais que je veux jouer les grandes compétitions : Ligue des champions, Coupe du monde, Libertadores. Ce que je veux dans ma vie, c’est être champion, ce qui est à ma portée aujourd’hui, c’est le championnat du Brésil et la Libertadores.
Vous n’avez aucun club de cœur en Europe ?Non pas vraiment, je regarde les matchs, la Ligue des champions, la Premier League, la Liga, le championnat français, la Bundesliga. Je regarde pour apprendre de ces stars qui évoluent dans ces compétitions, voir ce que je peux reproduire, mais je n’ai pas de club favori. Et puis je ne fais pas attention aux rumeurs, je sais que pour jouer en Europe, il faut que je sois performant ici.
Vous la sentez, cette pression d’être le prochain crack do Brasil ? Vous savez, je suis tranquille avec ces choses-là, moi je joue au foot, je suis concentré là-dessus. Si je commence à y penser, je ne serai plus le même joueur, donc je dois rester concentré pour donner du bonheur aux gens.
C’est assez étonnant pour un joueur de votre génération, vous ne citez pas Neymar comme idole…Neymar est un joueur que j’aime beaucoup ! J’aime regarder le PSG, Mbappé est très fort, Messi, Marquinhos, des joueurs de classe. Comme je vous disais, j’adore les regarder pour m’inspirer.
Et quand vous jouez, c’est quoi votre moment plaisir ?Entrer dans le stade, voir tout le monde porter les couleurs, voir les supporters, les entendre, savoir que je vais jouer pour eux.
Votre meilleur souvenir jusqu’ici ?La finale de la Copinha (coupe des moins de 20 ans de l’État de São Paulo) qu’on a gagnée avec Palmeiras. C’était notre objectif, et on y est parvenu, c’était beau pour moi.
ATENÇÃO, ALERTA DE GOLAÇO PASSANDO NA SUA TIMELINE #PALxOES | 3×0 #AvantiPalestra #CriasDaAcademia pic.twitter.com/pENra02Kzs
— SE Palmeiras (@Palmeiras) January 19, 2022
Vous parlez beaucoup d’entraînement, vous y travaillez des choses spécifiques ?Je travaille tout, principalement mes points faibles, mais rien n’est assez bon aujourd’hui, en tout cas si je veux dominer lors de la prochaine saison avec Palmeiras. En tout cas, physiquement je suis prêt, je joue déjà contre des adultes, je n’ai pas peur, ils sont comme moi.
Parlez-nous un peu de votre enfance et de votre famille.J’ai eu une enfance très heureuse, à Brasilia, puis grâce à Dieu, on est venu habiter à São Paulo et j’ai intégré Palmeiras. Les miens ont fait des sacrifices, maintenant je veux leur donner une vie meilleure, c’est ce qui est important pour moi, parce qu’ils le méritent. Ils ont toujours été à mes côtés, mes premiers supporters. J’ai un petit frère de 13 ans, une grande sœur de 25 ans. Le petit, je suis souvent avec lui, on joue à des jeux vidéo, on adore ça, quand je pars à un match je pense à lui, même sur le terrain. Et puis ma sœur est également très présente, j’ai besoin d’eux auprès de moi.
Propos recueillis par Alexandre Berthaud, à Sāo Paulo