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Derby de Moscou, Legia Varsovie, Australie.. Ces trois infos du week-end vont vous étonner
Parce qu’il n’y a pas que les championnats du Big Five dans la vie, So Foot vous propose de découvrir trois informations qui, à coup sûr, avaient échappé à votre vigilance durant le week-end. Au menu de ce lundi : un trouillomètre un peu moins alarmant du côté du Legia Varsovie, un samedi de gala à Adelaide, et un derby de Moscou en Y.
Pologne – Deux géants dépressifs et un Legia poussif
À eux deux, ils cumulent 28 titres de champion de Pologne. À l’heure actuelle, cependant, le Legia Varsovie et le Wisła Cracovie sont à des années-lumière de pouvoir prétendre à une nouvelle couronne nationale. Engagés dans une très pénible lutte pour le maintien, les deux rivaux historiques ont croisé le fer ce vendredi. Pendant que les ultras massés dans la Żyleta entonnaient des chants peu amènes à l’égard des Russes et réclamaient le départ de leur président, Dariusz Mioduski, par le biais d’un astucieux tifo Tinder, ce sont les Varsoviens qui ont pris les devants, grâce à une tête de Tomáš Pekhart (1-0, 8e). Mais les Legionisci sont restés sous la menace cracovienne et ont fini par concéder l’égalisation, Konrad Gruszkowski arrachant le ballon des gants de Cezary Miszta pour le pousser au fond des filets (1-1, 78e). Qu’à cela ne tienne, Mateusz Wieteska a devancé une sortie hasardeuse de Mikołaj Biegański et offert la victoire aux locaux dans le temps additionnel (2-1, 90e+5). Seizième, le Legia reste relégable, mais passe devant son adversaire du week-end. C’en était trop pour Michal Frydrych, le capitaine tchèque du Wisła, expulsé après le coup de sifflet final… pour avoir balancé le ballon en direction de l’arbitre.
Australie – Super Fiona, rainbow warrior
Le club d’Adelaide United a de quoi être fier. D’abord parce qu’il a profité des matchs du week-end pour porter haut et fort un message d’inclusivité dans son Coopers Stadium, avec des maillots floqués aux couleurs de l’arc-en-ciel et des drapeaux LGBT géants. Ensuite, parce que son équipe féminine a assuré sa place pour les play-offs de la Liberty A-League, une première dans son histoire. L’insaisissable Fiona Worts a envoyé les Reds au firmament en sortant un triplé de son chapeau (3-0). La défense du Melbourne Victory n’a pu que constater les dégâts lors du premier acte (18e, 25e), et la magicienne anglaise a scellé l’issue de la rencontre au bout de onze secondes de jeu en deuxième période (46e). Onze, c’est aussi son nombre de buts depuis le 4 février. Melbourne pourra se consoler en se disant que certains ont payé plus lourd tribut. Deux semaines plut tôt, Brisbane avait ainsi été balayé à domicile par la tempête Fiona, auteur d’un quintuplé (2-8). Il va sans dire que l’ancienne joueuse de Leicester domine le classement des buteuses avec 13 réalisations en 13 journées. Même la Grande Barrière de corail ne lui résisterait pas.
How to score a hatty.By Fiona Worts. | @10FootballAU pic.twitter.com/7oPWg9wLea
— Adelaide United (@AdelaideUnited) February 27, 2022
Russie – Yazıcı, unique douceur d’un derby sans saveur
C’est dans un climat morose et dans un contexte lourd que la Russian Premier League a repris ses droits ce week-end, après plus de deux mois de trêve hivernale. L’offensive menée depuis jeudi matin par l’armée russe sur le territoire ukrainien s’affichait évidemment en toile de fond. Mais ce n’est pas à cause de ce conflit que la tribune principale de l’Otkrytie Arena était déserte samedi, à l’occasion d’un derby d’ordinaire bouillant entre le Spartak et le CSKA. Résolument opposés à un projet du Kremlin consistant à imposer aux spectateurs de s’inscrire sur un portail gouvernemental pour accéder aux stades, les membres de la Fratria – principal groupe de supporters spartakistes – avaient décidé de boycotter cette rencontre, et les suivantes. C’est donc dans une enceinte qui sonnait creux que Yusuf Yazıcı a ouvert son compteur pour sa première rencontre officielle avec le CSKA. Le joueur prêté par Lille a trouvé la faille d’un coup franc joliment frappé (0-1, 49e). Le Kazakhstanais Baktiyor Zaynutdinov a ensuite alourdi la marque en fin de partie pour les Armeytsy (0-2, 79e). Mais l’essentiel, pour l’heure, est sans doute ailleurs.
Par Quentin Ballue et Raphaël Brosse