- Journée mondiale de la prématurité
Top 10 : Ces précoces du football
Ce mardi, on célèbre la journée mondiale de la prématurité. L’occasion de parler de ce combat en jetant un coup d’œil sur la précocité de certains footballeurs. En voici dix.
Mario Götze
On aurait presque tendance à l’oublier, mais Mario Götze n’a que 23 ans. Souvent critiqué pour ses performances en dents de scie avec le Bayern et la sélection allemande, le milieu de terrain n’en reste pas moins un joueur à part. Pour preuve, l’unique buteur de la dernière finale de Coupe du monde est devenu, en novembre 2010, le second plus jeune joueur à avoir porté le maillot de la Mannschaft, à seulement 18 ans et cinq mois, juste derrière un certain Uwe Seeler qui a lui découvert la sélection un mois avant de fêter sa majorité, en 1954. Quand on fête sa première sélection à 18 piges et qu’on marque en finale de Coupe du monde à 22, sûrement qu’on ne porte que peu d’intérêt à certaines critiques.
Martin Ødegaard
La précocité, Martin Ødegaard la côtoie depuis qu’il a enfilé ses premiers crampons de foot. Car oui, celui qui a défrayé la chronique l’été dernier en signant au Real Madrid à 16 ans et demi, a l’habitude de péter tous les records qui s’offrent à lui. À savoir : plus jeune joueur de la première division norvégienne à 15 ans et quatre mois ; plus jeune buteur de cette même division un mois plus tard ; plus jeune international norvégien à 15 ans et huit mois et, pour conclure, plus jeune joueur à disputer un match éliminatoire de l’Euro à 15 ans, neuf mois et 27 jours. Voilà décidément un mec qui n’a pas de temps à perdre.
Laurent Paganelli
S’il est surtout connu pour arpenter les couloirs des stades de Ligue 1 et le bord de leur pelouse, doudoune sur les épaules et micro en main, Laurent Paganelli a pourtant eu une vie avant ça. Une vie qu’il a passée crampons aux pieds du côté de Saint-Étienne. C’est d’ailleurs avec le maillot stéphanois sur les épaules que Paga foulera la pelouse du Parc des Princes un soir d’août 1978, à l’âge de 15 ans, dix mois et cinq jours, devenant ainsi le plus jeune joueur à disputer un match de Ligue 1. La suite de sa carrière ne sera malheureusement pas aussi joyeuse, au point qu’il y mettra un terme, usé physiquement et mentalement, à seulement 26 ans. Encore une forme de précocité, quelque part.
Freddy Adu
Il est celui qui aurait dû permettre aux États-Unis de passer un palier sur l’échiquier du foot mondial. Considéré par de nombreux observateurs comme l’une des plus grandes stars du ballon rond en devenir, le garçon originaire du Ghana n’a que 14 ans et dix mois lorsqu’il dispute son premier match de MLS avec son club du DC United. Une précocité folle. Sûrement trop folle, même. Car derrière, l’attaquant s’est quelque peu perdu, enchaînant les clubs au Portugal, en France, en Grèce, en Turquie, au Brésil, en Serbie ou encore en Finlande, sans jamais parvenir à s’imposer. Il évolue aujourd’hui en deuxième division américaine. Loin, très loin de la carrière de rêve qu’on lui prédisait.
Bilal Boutobba
Né à Marseille en août 1998 (oui, après le Mondial…), Bilal Boutobba n’a pour l’instant connu que l’OM dans sa carrière, où il est arrivé en seconde année de poussins. Depuis, il a gravi les échelons un peu plus rapidement que la moyenne. Au point que Marcelo Bielsa lui offre son heure de gloire en décembre 2014 lors d’un match face à Monaco. En remplaçant Mario Lemina à la 84e minute de jeu, le milieu de terrain est devenu, ce jour-là, le plus jeune joueur à porter le maillot de l’OM en match officiel, à 16 ans et trois mois. Un record que détenait alors Jérémie Porsan-Clemente depuis… août 2014. Toujours sous Bielsa, donc. Prends ça, Arsène Wenger.
Cesc Fàbregas
On a l’impression qu’il a 35 ans, tant on est habitué à le voir jouer sur les pelouses européennes depuis longtemps. Pourtant, Cesc Fàbregas n’affiche que 28 piges au compteur. Seulement. Un âge assez incroyable pour celui qui évolue au plus haut niveau depuis 2003. Cette année-là, âgé de seulement 16 ans et 177 jours, l’Espagnol fait sa première apparition avec les Gunners en match de Cup face à Rotherham United. Un record de précocité dans l’histoire du club. Et contrairement aux nombreuses promesses du football qui ont éclaté en plein vol, Cesc, lui, ne fera que confirmer son talent, au point d’être nommé capitaine d’Arsenal à seulement 21 ans. Et puis d’enchaîner les trophées avec Arsenal (un peu), Barcelone (pas mal), l’Espagne (beaucoup) et Chelsea (plus récemment). Une carrière bien remplie pour un même pas trentenaire.
Julien Verbrugghe
Ce n’est pas le plus connu des joueurs français. Et pour cause, il ne compte que quatre sélections avec l’équipe de France, entre 1906 et 1911. Mais si son nom n’est pas tombé dans l’oubli, c’est parce qu’il a fêté la première d’entre elles à seulement 16 ans et dix mois, lors d’une rencontre face à l’Angleterre. Un record, évidemment. Malheureusement, si le talent du joueur du Red Star était indéniable, il n’aura pas eu le temps de véritablement l’exploiter. Appelé au front au début de la guerre, le natif de Roubaix tombe sous les balles ennemies lors de la bataille de la Somme, le 21 août 1916. À seulement 26 ans.
Pelé
S’il est parfois un peu chiant à se gargariser d’être le meilleur joueur de tous les temps, Pelé a toutefois de solides arguments pour étayer sa théorie. En 1958, Pelé fait partie de l’équipe brésilienne qui s’envole vers la Suède pour y disputer la Coupe du monde. D’office, il devient alors le plus jeune joueur à participer à cette compétition. Avant d’en être le plus jeune buteur quelques jours plus tard grâce à son but victorieux face au pays de Galles en quart de finale. Et de terminer, évidemment, comme le plus jeune joueur sacré dans cette compétition après le succès brésilien en finale face à la Suède. Des records qui restent, 57 ans plus tard, toujours indétrônables. Sûrement pour toujours, même.
Duncan Edwards
Il aurait sûrement dû être l’un des plus grands footballeurs anglais de l’histoire. Duncan Edwards en avait le génie, en tout cas. Un génie que les recruteurs de Manchester United ont très vite descellé chez le natif de Dudley au point de le recruter en 1952, alors que le milieu de terrain n’est âgé que de 15 ans. Au sein du club de Manchester, son talent saute aux yeux de tout le monde, et le jeune prodige dispute sa première rencontre officielle avec les Red Devils face à Cardiff City, le 4 avril 1953, alors qu’il n’a que 16 ans et 185 jours, faisant de lui le plus jeune joueur de Manchester, mais également du championnat anglais (jusqu’à l’arrivée de Fàbregas 50 ans plus tard, donc). Malheureusement, la vie n’aura pas tenu les promesses de gloire qu’elle avait faites à Duncan, lequel trouvera tragiquement la mort le 21 février 1958 lors de l’accident d’avion qui coûtera la vie à plusieurs joueurs de Manchester United. Duncan Edwards avait alors 21 ans. Une étoile filante.
Iker Casillas
Parti de son Real Madrid cet été après 25 ans de bons et loyaux services, Iker Casillas peut regarder avec fierté son parcours madrilène. Arrivé au club à neuf ans, le portier espagnol sautera quelques étapes jusqu’à fêter son premier match en pro à seulement 18 ans et 112 jours, le 9 septembre 1999. Quelques mois plus tard, le 24 mai 2000, il deviendra le plus jeune gardien à disputer une finale de Ligue des champions et, forcément, le plus jeune à la remporter. Quatre jours, seulement, après avoir fêté son 19e anniversaire. À un poste le plus souvent réservé à des joueurs d’expérience, nul doute que son record va pouvoir dormir longtemps avant d’être détrôné.
Par Gaspard Manet