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Comment remplacer Bafé Gomis ?
Coup dur pour l’Olympique de Marseille, qui va devoir se passer de Bafé Gomis, blessé au genou, pendant au moins quatre semaines. Alors que Bouna Sarr semble maintenant hors course pour le suppléer, voici quelques options pour Rudi Garcia.
Rémy Cabella
« Rémy a très bien joué comme ça à Toulouse. Devant, on avait été bien, l’équipe avait été bien dans l’animation offensive. On avait été capables de jouer un jeu vif, alerte, en mouvement, à base de peu de touches, de profondeur. Ça avait très bien marché ce jour-là. » En effet, comme l’explique si bien Rudi Garcia en voulant se rassurer, Rémy Cabella avait été efficace dans son rôle de faux numéro neuf en marquant deux buts contre Toulouse en Coupe de France. D’ailleurs, Rémy Cabella n’a jamais été emmerdé avec la finition. Lors de sa meilleure saison en professionnel, en 2013-2014 avec Montpellier, il avait inscrit quatorze buts en Ligue 1. Du coup, Rudi Garcia va lui faire confiance pour remplacer Bafé Gomis sur le front de l’attaque durant son absence. En perte de confiance depuis qu’il est à l’OM, Cabella retrouve alors petit à petit son niveau dans ce rôle où il a toute la liberté de mouvement qu’il lui faut. Il commence à planter pas mal de buts. Sauf que, exaspérés par ses célébrations Jul qui n’en finissent plus, ses coéquipiers finissent par le snober. Il ne touche plus le ballon, ne plante plus aucun pion et finit par perdre sa place au profit de Bouna Sarr. Retour à la case départ.
Clinton Njie
« Il a fallu le remettre en forme, et maintenant, c’est à lui de montrer, de se bouger. Il a toutes les qualités pour jouer dans l’axe, dans un rôle complètement différent de celui de Bafé. Ce n’est pas un attaquant de surface, c’est un attaquant d’espaces, il va très vite. » Même si Rudi Garcia est bien conscient que Clinton Njie ne pourra pas vraiment remplacer Bafé Gomis, il sait que le Camerounais représente l’alternative la plus crédible à ce poste. Sachant qu’il a souvent joué dans ce rôle au centre de formation de l’OL. Sauf que la seule fois où il a été aligné en pointe cette saison, l’OM s’est incliné 3-1 à Montpellier et l’ancien Lyonnais avait montré des signes d’agacement. Tant pis, Rudi Garcia retente l’expérience et le conforte dans ce rôle de doublure officielle de Bafé Gomis. Contre le PSG, l’OM évolue forcément en contre, un régal pour Njie, qui part en profondeur à la 88e minute pour planter le seul et unique but du match. Première victoire depuis treize matchs et le 27 novembre 2011. Une éternité.
Jérémie Porsan-Clemente
Si l’année 2016 a été celle de la révélation de Maxime Lopez, 2017 doit nécessairement être celle de l’autre pépite du centre formation marseillais, son acolyte des équipes de jeunes, qu’il goinfrait de passes décisives : Jérémie Porsan-Clemente. Depuis son arrivée à Marseille il y a cinq ans, « Porsaninho » empile les buts avec la réserve. Après une première apparition sous le maillot marseillais il y a maintenant presque trois ans, en août 2014, il est temps que le gamin de dix-neuf ans ait du temps de jeu. Et ça, Rudi Garcia l’a bien compris, lui qui n’a pas hésité à faire confiance à Maxime Lopez dans l’entrejeu. D’ailleurs, contre Rennes, l’entraîneur marseillais titularise les deux minots. Comme à la bonne vieille époque, ils s’entendent parfaitement sur le terrain. À l’heure de jeu, Lopez sert Porsan-Clemente dans la profondeur, qui ajuste Costil tranquillement. La première connexion d’une longue série entre les deux joueurs. Pendant un mois, Max et Jerem affolent les statistiques. De quoi rendre jaloux Florian Thauvin, habitué jusque-là à être le gars sûr du jeune Lopez. À l’entraînement, Flotov lâche un tacle très appuyé sur Porsan et met fin à sa carrière. L’amour rend fou.
Antoine Rabillard
Voilà quelqu’un qui connaît le job. L’année dernière, l’Olympique de Marseille avait déjà eu la merveilleuse idée de se contenter d’un seul avant-centre de métier dans son effectif. Tout au long de la saison, Michy Batshuayi avait dû assurer ce rôle tout seul. Mais forcément, même si le Belge a fait preuve d’une solidité exceptionnelle, il a été contraint de manquer quelques matchs. Du coup, c’est Antoine Rabillard, du centre de formation, qui a pu grappiller quelques minutes. Cinq apparitions toutes compétitions confondues, et un but de l’égalisation dans les dernières minutes contre le LOSC. Cette saison, l’histoire va se répéter. Pendant un mois, Rabillard va pouvoir courir partout comme un dératé, mouiller le maillot, tout donner, et mettre un but de raccroc. Avant de sagement se rasseoir sur le banc jusqu’à la fin de saison. Et attendre la prochaine, sans faire de bruit.
Grégory Sertic
Si Grégory Sertic a été recruté cet hiver par l’Olympique de Marseille, c’est avant tout pour sa polyvalence. Capable de dépanner au milieu de terrain et en défense centrale, l’ancien capitaine des Girondins de Bordeaux a déjà évolué sur le flanc gauche et le flanc droit du milieu de terrain, ainsi qu’en numéro dix, huit ou six. Bref, un mec complet. Alors, s’il tient tant à faire le malin, on va voir ce qu’il vaut en avant-centre. Rudi Garcia tente le coup et là, c’est la révélation. Combatif, solide de la tête, et pas embêté techniquement, Sertic se révèle être un attaquant besogneux loin d’être dégueu. Lui qui rêve de la sélection croate depuis très longtemps maintenant, est largement bloqué avec Kovačić, Modrić, Rakitić, Brozović, Badelj, etc. En revanche, devant, Sertic peut gagner sa place derrière Mandžukić et Kalinić. Résultat : Greg devient un membre à part entière de sa sélection. Fort.
Par Kevin Charnay